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Citations de Ananda Devi (312)


Mon Ève, qui se croit née avec de l’acier au cœur, ne sait pas que c’est le jaune et la chaleur de l’or qui vivent en elle, qu’elle ne cesse de fondre et de fuir, et que de cette fille en fusion ne restera bientôt plus qu’une flaque sans forme et sans visage.
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Je lis en cachette, sans m’arrêter. Je lis aux latrines, je lis au milieu de la nuit, je lis comme si les livres pouvaient desserrer le nœud coulant autour de ma gorge. Je lis en comprenant qu’il y a un ailleurs. Une dimension où les possibles éblouissent.
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Je suis un homme et je suis en voie de disparition. Je suis vieux et je suis en voie de décomposition.
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Face à la possibilité du bonheur, tu choisis la certitude du malheur
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J'ai vécu une vie exemplaire, mais toutes ces femmes en ont déformé le sens, altéré la droiture. J'avais tant de choses à leur apprendre. Elles n'ont pas compris que j'étais un héros.
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Mais dans ce pays où l’on a vécu si longtemps cloisonnés, où les barrières sont de plus en plus étanches, comment pourrait-on s’attendre à ce qu’on te comprenne ? C’est le règne des grotesques. Les barricades depuis longtemps sont érigées, renforcées. Les gens vivent claquemurés. Derrière les murs on absorbe le jus des médisances, un flux magnétique, on est à l’heure du saint travail de l’Inquisition, aux pires heures de la sauvagerie, et c’est ainsi qu’ils te livreront, eux, tes semblables, aux mains des bourreaux sans un seul fléchissement du cœur, sans la moindre hésitation, pourquoi y en aurait-il, tu as choisi ta voie et ils te poussent avec allégresse, armés de pics et de fers, les yeux en bataille, les dents carnassières, et c’est toi le responsable, il faut toujours un coupable, c’est toi qui auras la tête fracassée, c’est toi qui les délivreras de la peur en portant seul le faix du mal, c’est ainsi, c’est ainsi, tu es né du mauvais côté, avec la mauvaise gueule, d’ailleurs, qui es-tu, même pas un bon musulman, c’est sûr, et donc tes parents non plus à leurs yeux, mais vois comme tous se pressent dans les temples, les églises, les mosquées, comme tous s’envolent vers leur haute religion comme des saints nouvellement oints, canonisés par brassées, barbes pansues, fronts striés, mains jointes, genoux touchant terre à chaque pas, signes de la Croix, prosternations vers la Kaaba, chants entamés avec une félicité guerrière pour Shiva ou Muruga, et tu ne partages rien de tout cela avec eux – tu es banni, Zigzig, banni.
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(Sad)
Je lis en cachette, sans m'arrêter. Je lis aux latrines, je lis au milieu de la nuit, je lis comme si les livres pouvaient desserrer le noeud coulant autour de ma gorge. Je lis en comprenant qu'il y a un ailleurs. Une dimension où les possibles éblouissent.
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Écrire est un acte monstrueux. Aucune décence par rapport aux secrets.
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La ligne blanche
- celle des anciennes mythologies –
M’a retenue
Sur la corde raide des vertus
Pas plus loin pas avant
Là se situe le basculement
Cette créature hardie
T’emportera sur des chemins de sang
Ce sang issu de ta malédiction
Et de celle de toutes les autres

Je me suis vue écartelée
Démembrée dépecée
Mais pas l’héroïne sadienne
Qui m’attirait
Et j’ai couru, timorée,
Vers les murailles qui m’attendaient

Mes livres sont devenus mon prétexte
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A toute communauté, il faut une mascotte. Chinti sera la leur. Mais plus que cela. Une sorte… oserait-on prononcer, ici, ce mot ? Oserait-on franchir cette barrière ? Une sorte d’espoir inopiné.
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Par blessure. Par mystère. Pour confirmer, avec rage, avec hargne, avec désespoir, ce qu'ils pensent tous, là bas, dehors.

pour être. Pour devenir. Pour ne pas disparaître à tes propres yeux. Pour sortir de la gangue des passifs, des oisifs, des ratés, de la sciure des regards, du plomb des jours, du tranchant des heures, de l'ombre des vivants, de l'absence des morts, du gravier des médiocres, du moisi, de la nudité, de la laideur, de la moquerie, des rires, des pleurs, des instants, de l'éternité, du bref, du lourd, de la nuit, du jour, de l'après-midi, de l'aube, des madones effacées, des diablesses disparues.

Rien de tout cela n'est toi.

Sortir de tout cela, déjouer les chercheurs, les suiveurs, quitter la piste, tromper les chiens, changer de forme, achever ta mue et tes métaphores et tes métamorphoses, laisser une traînée argent qui fleure la femme et les plis de la nuit, suivre un chemin de broussailles qui mène loin au fond des mythes et permet d'en sortir refaite à neuf, récurée de ta peau, marchant sanglante au rouge de tes vies, être, devenir, ne pas disparaître.

Tu n'es pas d'ici, te dis-tu. Tu le diras jusqu'à la fin des choses.
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J’ai passé plusieurs mois dans la rue. Alors, tu vois, je sais ce que c’est que de ne connaître, pour tout rapport humain, que le mépris et le dégoût.
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…des inférieurs, il y en avait, dans ce pays, puisque tout y était affaire de hiérarchie. La consolation de chacun était qu’il y avait toujours plus bas que soi.
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Il dit
Je suis né sans savoir
Sans miroir pour me dire

Qui est cet autre qui me regarde
Comme si je n’existais pas

Celui qui a semé en moi
Tant de doutes tant de folie
Tant de combats tant de colère
Tant de murs tant d’innocence

C’est moi, dit-il.
Ce n’est rien que moi.
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Entre tristesse et cruauté, la ligne est mince.
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Que mon demain soit un hier
Puisque rien n'est plus à faire
A construire ni à détruire
Rien est déjà là : jamais.
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Je ne suis pas l'apôtre du poli [...]
Si vous voulez des joyeuseries, passez votre chemin. Si vous pensez sortir d'ici le ventre grouillant de bons sentiments, vous vous êtes trompés de porte.
Gens qui criez fort sans avoir rien à dire, écoutez-moi si vous le voulez ou bien foutez le camp.
Tout cela m'indiffère.
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C'est pour cela que les caméléons, même morts brillent si forts comme des joyaux. Car eux seuls savent.
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La souffrance n'est jamais que cela, il le sait : une créature à dompter et à détruire sans lui laisser le temps de grandir. Il est bien entraîné : dès qu'il a eu l'âge de dire non, l'âge de répondre avec la joyeuse insolence des enfants, l'âge de la tentation, des interdits, vers trois ans, donc, son père a décidé qu'il était temps de le corriger. C'était le mot qu'il utilisait, comme beaucoup de parents violents, comme si leurs enfants étaient des parcours ou des corps gauchis qu'il fallait redresser. Les petits nains morveux devaient être remis à l'endroit, quitte à ce qu'on leur fracasse les os pour les remettre en place.
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Je ne vous connais pas…



Je ne vous connais pas
J'ignore jusqu'à votre nom
Votre visage m'est étrange
Balafré de sa rage

Quand vous déchirerez ma page
Vous saurez qui j'étais
Un trou, un remous
Un déchet sur un rêve

Vous le maître de nos destins
Dont je ne connais pas le nom
D'où vous vient cette colère
Cette fureur sans pardon ?

J'ai eu beau fuir
Vous me ramenez
Me tirant par mes cheveux
Comme la dernière des damnées.
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