AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Ananda Devi (312)


Mais allons plus près, plus près : dans ces corps bariolés de jaune safran, d'orange cuivré, de vert limon s'est installée la plus parfaite obscurité. L'espoir s'y réfugie pour mourir.
Commenter  J’apprécie          40
Dès la naissance, la vie est une exploration de la perte.

Apprendre à perdre est la chose la plus difficile qui soit.
Commenter  J’apprécie          40
Si tu étais une lionne en cage, je suis une souris en liberté.
Commenter  J’apprécie          40
La résistance humaine est admirable, vois-tu. Et sa ténacité. La preuve: je suis là. Sans cette obstination de vivre à tout prix, même tétraplégique, même aveugle, même sans corps visible, nous aurions depuis longtemps été anéantis comme les dinosaures. Les comètes ne sont pas venues à bout de notre espèce. Et crois-moi, nous avons beau paraître fragiles et voués à l'extinction, il n'en sera rien. Nos gènes survivront et referont surface après l'apocalypse. Car ils ont la ténacité de l'égoïsme. Les individus des autres espèces se sacrifient pour la survie du plus grand nombre; nous, nous ferons tout pour survivre, au prix du plus grand nombre.
Commenter  J’apprécie          40
Je ne suis pas sujette au regret. C’est perdre le temps précieux de vivre. Mais la seule vraie question c’est : suis-je sujette à la vie ?
Commenter  J’apprécie          40
Les parents pensent, c’était une fille normale, sans histoires. C’est précieux, pour des parents, une fille sans histoire. Ils ne connaissent pas le verso de son visage, sur lequel était inscrite la plus belle histoire de toutes. Ils ne devinent rien du sourire qui inspirait sa bouche.
Commenter  J’apprécie          40
Qu’as-tu dit hier et que diras-tu
Demain
Qui n’a ps été dit aujourd’hui?
Ta présence mime un secret
Depuis bien longtemps révélé.
Commenter  J’apprécie          40
Noëlla, elle, était condamnée à l'immobilité. Elle était née sans jambes.
Le premier regard qu'elle a porté sur le monde était déjà une mise en demeure. Contre tout ce qui, dans cette île, dansait, ondulait, déambulait. Contre la légereté des feuilles et du vent, et la fuite souple de l'eau et des voiles. Contre l'éternelle dérobade des regards. La fureur de Noëlla était sans limites. Je passais mon temps à fuir ce petit bloc de haine.
Commenter  J’apprécie          40
Les hommes de ma lignée paternelle sont doux, secrets, artistes inexprimés.
C'est là d'où je viens.
Entre artiste et autiste, il n'y a qu'une lettre.
Lutter contre l'envie de se terrer pour échapper au monde.
Commenter  J’apprécie          40
Celui qu'on appelle monstre est un découvreur de l'âme humaine, celui quo'n appelle monstre est le seul à assumer le courage de son exploration et à le montrer au monde, celui qu'on appelle monstre a la force de sa solitude et de l'affranchissement de toute béquille morale, de tout prétexte à ses actes, de toute excuse qui l'éxonèrerait aux yeux du monde. Celui qu'on appelle monstre a donc les yeux du fauve quand il regarde l'autre...
Commenter  J’apprécie          40
Ce pays a trop de tout : d'hommes de femmes,d'animaux ,d'insectes, de tristesses, de mémoire, d'histoire,d'illusions.
Commenter  J’apprécie          30
Lorsqu’une espèce oublie ses pareils, les tue et les massacre, c’est que le moment est venu d’en finir.
Commenter  J’apprécie          31
Chaque bidonville, chaque mendiant éclopé, chaque enfant paralysé me rappelle que, si dans l'écriture on peut refuser, par peur, d'aller jusqu'au bout de ses mutilations, dans ce monde-ci, cette confrontation est un jour ou l'autre obligatoire.
Commenter  J’apprécie          30
Je pense à Sad, pauvre petit couillon amoureux d'Eve.
Mais non, c'est pas un couillon. Si on n'aime pas à dix sept ans, quand est ce qu'on va pouvoir aimer ?
C'est ça mon problème, je crois. J'ai jamais aimé. J'ai rencontré personne. Peut être que j'ai pas essayé, que j'étais trop occupé à être en colère.
Commenter  J’apprécie          30
(Eve)
J'éprouvais une sorte de fierté à ne pas posséder. On pouvait être riche de ses riens.
Commenter  J’apprécie          30
Je marche vers la lune et je me dis que ma vie est sacrée. J'ai été un petit garçon timoré, je suis devenue une femme entière et forte. Je suis devenue moi.
Commenter  J’apprécie          30
Accepter cette faille où nous sommes logées, celle où tous les exilés finissent par se retrouver. Car il y a tant d'exils possibles. Celui-ci est le nôtre ! l'enfant auquel on refuse le droit de danser, le jeune homme que l'on frappe à cause de ses articulations fragiles et de ses yeux trop doux, l'homme mûr qui n'a jamais été un homme et qui ne cherche pas à se cacher sous ses habits féminins et son masque de maquillage mais qui, au contraire, se révèle ainsi au grand jour, tel qu'en lui-même. Seulement, pour parvenir à cela, il doit accepter d'exister dans cette faille, dans cet entre-deux, même si le monde lui devient alors inaccessible et étranger.
Commenter  J’apprécie          30
(p.48) Ce pays a trop de tout: d'hommes, de femmes, d'enfants, de pauvres, de faibles, d'animaux, d'insectes, de tristesses, de mémoires, d'histoires, d'illusions. Long fleuve de corps abandonnés, rendus inutiles par cet inconcevable excès: tout y existe et tout y est détruit. Tout y est donc dispensable. Les douleurs ont les mains fermées sur les chevilles et tirent, tirent encore, sachant qu'un jour elles lâcherons prise.
Commenter  J’apprécie          30
Elle se redresse et contemple la marée de chair, peut-être se rappelle-t-elle alors qu’eux non plus ne possèdent pas grand-chose, qu’ils s’accrochent au rien pour survivre. Et puisqu’on leur fait miroiter le sourire des dieux, pourquoi ne croiraient-ils pas que ce sourire est pour eux ? C’est comme jouer à la loterie : on ne gagne jamais mais on continue à croire. Sauf qu’on ne tue pas au nom de la loterie.
— Dieu, c’est la plus grande des loteries, dit Veena. On parie sur l’invisible et sur l’impossible, mais on ne gagne jamais.
Commenter  J’apprécie          30
Aucun pèlerinage religieux ne peut avoir lieu sans être accompagné par sa cohorte de chair. Comment feront-ils, ces pauvres hommes pieux, pendant toutes ces journées, ces semaines, ces mois, parfois, pour suivre l’appel divin, s’ils ne peuvent satisfaire leurs pulsions sexuelles ? Comment parvenir à se concentrer dans leurs dévotions, parfaire la purification de leur être, consolider ce lien unique et intangible qui les relie aux divinités, si leur corps manifeste de plus en plus fortement, bruyamment, insolemment, ses envies contrariées ? Imaginez que leur sexe les trahisse au milieu de la prière, parmi tous les pèlerins ! Depuis toujours, sexe et religion font bon ménage, n’en déplaise aux puritains. Il ne s’agit que du sexe masculin, bien évidemment. Le sexe féminin, lui, est là pour fournir un service : assouvir les désirs.
Commenter  J’apprécie          30



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ananda Devi (911)Voir plus

Quiz Voir plus

Le rire des déesses

Que signifie Chinti, le nom que décide de se donner la petite fille à l’âge de neuf ans ?

Abeille
Coccinelle
Fourmi
Papillon

13 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : Le rire des déesses de Ananda Devi NirsimlooCréer un quiz sur cet auteur

{* *}