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Critiques de André Brink (256)
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Une saison blanche et sèche

Journal d'un résistant, d'un empêcheur de tourner en rond et d'assassiner en silence.

Ben Du Toit est un professeur blanc, qui a contrairement à beaucoup de blancs dans cette Afrique du Sud de la fin des années 1970, des amis noirs dont Gordon, un balayeur de son école.. Ben confie des documents confidentiels à son ami, narrateur en lui demandant d'en faire bon usage s'il lui arrivait quelque chose....

Jonathan fils de son ami Gordon manifeste comme beaucoup de gamins et d'ados à Soweto. La police tire au fusil sur ces gamins et Jonathan disparait. Après plus d'un mois de recherches Gordon découvre que son fils aurait été blessé et soigné... torturé et enterré. Il mourra à son tour dans les geôles de la Section Spéciale de la Police.... Des méthodes d'élimination et de torture des opposants qui ressemblent beaucoup à celles de l'Allemagne nazie....et ça ce passait à la fin des années 1970....

Ben Du Toit, attaché à prouver la vérité sur la mort de son ami, réunira des documents des témoignages afin de prouver que le tribunal qui a confirmé les conditions de la mort de Gordon s'est trompé. Une recherche courageuse de la vérité....au sein d'un régime policier et répressif

Un roman bien sur, mais qui s'appuie sur des cas réels...il m'a rappelé par bien des points ce film admirable "Cry Freedom" ou "Le Cri de la liberté" réalisé par Richard Attenborough et sorti en 1987, film qui retrace le meurtre de Steve Biko, jeune homme noir et l'enquête entreprise par Donald Woods journaliste.

Certes l'Afrique du Sud actuelle n'est plus celle qui est décrite dans ce livre, Mandela est passé par là, l'apartheid a été aboli, mais la pauvreté de nombreux bidonvilles n'a pas encore été vaincue, des émeutes récentes le confirment

Un roman qui, en 1979 a dérangé le pouvoir Sud africain qui en interdit la publication en Afrique du Sud!!! Mais dans le même temps, il recevait le "Prix Médicis étranger" en France …

Ne vous privez pas de ce plaisir!


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Les imaginations du sable

J'ai fait ce voyage en Afrique du Sud aux côtés d'André Brink il y a plusieurs semaines déjà et pourtant les souvenirs de cette terre lointaine ne s'estompent pas. Ce récit initiatique, sur les pas des origines de Kristien m'a attirée, enivrée, possédée. J'ai l'impression d'avoir foulé cette terre, d'avoir observé son ciel, d'avoir connu ses peuples, sans jamais y être allée.



L'auteur a un vocabulaire expressif et descriptif. Aucun détail, aucune émotion, aucune musique, aucune rencontre nous échappent. La plongée dans l'histoire de cette famille à travers les récits d'Ouma m'a bouleversée et touchée au point d'avoir l'impression parfois d'en faire partie.



Ce qui est sûr, c'est que les questions de Kristien sur le sens de la vie, sur ses origines, sur les injustices qui dévastent son pays ne m'ont pas laissée indifférente. Ce qu'elle a vécu est un chemin d'humanité. Il s'adresse à chacun d'entre nous.

Pour savoir qui on est, où on va, il faut savoir d'où on vient.



Ce livre est un diamant comme il y en a tant dans ces contrées australes. N'hésitez plus. Plongez dans les pages de ce livre et volez avec les oiseaux colorés de ce coin de terre.
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Une saison blanche et sèche

André Brink aimait profondément son pays. Ses écrits nous disent toute l'horreur de l' apartheid. Ils racontent la lutte désespérée contre les atrocités et les injustices générés par cet abominable régime ségrégationniste.



Cette Saison blanche et sèche, que j'ai lue juste après l'accession de Nelson Mandela à la tête de la République Sud-Africaine, m'a captivé, passionné et révolté encore davantage contre ces tenants d'une suprématie blanche , criminelle et mortifère.



Une saison blanche et sèche, fait partie de ma bibliothèque "à portée de main"... Tout ce qui y est raconté est encore, certes en d'autres lieux, d'une morne morne et écœurante actualité.



A lire et relire, donc.
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Une saison blanche et sèche

L'apartheid vu à travers les yeux d'un homme qui en prend conscience, et en voit sa vie bouleversée : certitudes effondrées sur les valeurs de son pays, famille et amitiés qui se délitent à mesure que lui apparaissent l'hypocrisie, la violence et 'injustice du modèle social dans lequel il s'est construit.

Ce roman est déroutant car très intimiste, là où l'on pouvait attendre une vaste peinture sociale de l'Afrique du Sud des années 70. C'est tout le talent de l'auteur d'avoir su rendre la 'big picture' à travers quelques personnages forts : Ben d'abord, sa femme afrikaneer hautaine et assumée, le glaçant fonctionnaire de la sureté, Stanley le passeur au rire immense et bien sûr les victimes, Gordon et son fils Jonathan sacrifiés par la barbarie d'un système inique.

La plume n'est pas extraordinaire à mon goût mais le propos fait mouche.
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La porte bleue

Je tiens d'abord à préciser que je suis fan de cet auteur. Mais là... C'est un roman bizarre, une sorte d'ovni psychédélique, comme un rêve retranscrit. Je n'ai pas trop compris où Brink voulait m'emmener. Heureusement le livre est court, toujours bien écrit... Mais c'est un peu juste.
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Au plus noir de la nuit

Un roman qui va marquer la lectrice que je suis, un grand roman sur l'apartheid qui a été interdit à sa sortie pourquoi ? Pour cause de pornographie. Et pourtant c'est un grand roman d'amour entre Malan et Jessica, le problème leur couleur de peau, lui est noir et elle blanche.

Malan jeune acteur est accusé du meurtre de Jessica et c'est depuis sa cellule qu'il nous conte l'histoire de sa vie, de son peuple.

Un roman poignant, des scènes difficiles à lire de par leur violence, la difficulté d'être comédien, de monter des pièces de théâtre, car le théâtre est très présent dans ce roman, certainement un des plus grand roman que j'ai lu sur l'apartheid.





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Philida

Philida, esclave dans une grande propriété viticole proche du Cap, est la mère de 4 enfants du fils de son maître, François Brink. Ce dernier lui a promis de lui donner la liberté. Ce qu'il n'a aucune intention de faire. Philida va alors déposer une plainte, geste insensé même si, en 1832, l'abolition de l'esclavage en Afrique du Sud n'est plus un rêve (elle interviendra le 1er décembre 1834). En découvrant l'existence de cette femme dans l'histoire familiale, André Brink a eu envie de tracer son portrait et d'imaginer son destin. Le roman est porté par une langue lyrique, émaillée de termes en afrikaans (merci au glossaire en fin d'ouvrage) dont le pouvoir d'évocation, comme toujours chez l'écrivain sud-africain, est prodigieux. Femme battue, violée et humiliée, Philida garde davantage que sa dignité dans les épreuves qu'elle traverse : elle s'enrichit auprès de ses compagnons d'infortune, ne se résigne jamais, ayant décidé une fois pour toute d'être une esclave libre dans sa tête quel que soit le sort qu'on lui réserve. On ne pourra reprocher à Brink nul manichéisme car plusieurs chapitres sont "écrits" par ses propriétaires blancs, ébranlés par la révolte et le désir d'affranchissement de cette indomptable, dont ils peuvent bien souiller le corps mais jamais l'âme. Philidia est aussi poignant et passionnant que 12 Years a Slave, ponctué de scènes remarquablement décrites comme cette abominable vente aux esclaves, l'une des toutes dernières avant l'émancipation.






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Un turbulent silence

André Brink est un grand écrivain et l’Afrique du sud est une terre de contrastes : fertile mais sauvage, riche mais indomptable.

L’action de ce roman se situe au XIX° siècle, à l’époque où l’Afrique, était cet immense gâteau partagé entre les puissances européennes. L’Afrique du Sud finit dans les mains de la Hollande avant de repasser partiellement entre celles des Anglais. Tour à tour, ces deux peuples de bons chrétiens voulurent cultiver la terre ainsi qu’ils l’ avaient appris et usèrent pour cela des bons services des populations autochtones pas toujours volontaires. Mais la mode de l’époque étant à l’abolition en vint à arriver aux oreilles de ses braves esclaves leur donnant des idées de révolte.

Ce roman est époustouflant. Il est très riche, épousant tour à tour le point de vue de chacun des personnages, même celui qui nous avait semblé insiginifiant, nous entraînant dans une farandole d’abord de jeux avec les jeunes enfants de la ferme, puis de trahisons et enfin de violences à peine soutenables. Tous semblent écrasés par le destin et par le devoir auquel la terre les soumet.

La plume d'André Brink est incisive et puissante, et le roman sort alors de sa dimension politique pour devenir universel. Il ne parle pas seulement de l’Afrique du Sud, mais des hommes, de leur soif de pouvoir, de reconnaissance et d’amour. De la force qui les rattache à la terre et de leur insondable propension au mal.

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La porte bleue

Ce conte dépaysant parle de rêves déçus, de choix déterminants, d'orientation de vie. Que faire lorsqu'on est confronté à la possibilité de revenir en arrière et de prendre une tangente ? Sécurité, raisonnabilité ou audace et impétuosité ? Le narrateur, mis devant d'étranges caprices du temps et de l'espace, devra s'interroger sur tout cela. Son choix pourra-t-il se réaliser ? Les personnages sont bien campés, pertinents, sympathiques même. Ce court récit circonscrit bien un dilemme qui se pose à tous au cours de notre existence. Le problème est posé de belle façon, l'auteur ne suggère aucune piste, au lecteur d'y réfléchir. J'ai trouvé cette lecture questionnante, stimulante, allant droit au but, mais aussi nuancée, ouvrant des perspectives. Bref je me suis senti interpellé et n'ai pas détesté ça du tout; au contraire . . .
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L'insecte missionnaire

C'est le premier livre que je lis d'André Brink.

C'est le thème de l'intrigue qui m'a tout d'abord attiré. L'histoire, tirée d'un fait réel, à la charnière entre le XVIIIème et le XIXème siècle, dans la province du Cap, d'un Hottentot qui deviendra missionnaire, avec pour cadre, le racisme et l'histoire chaotique de l'Afrique du Sud naissante, sur fond de rivalité anglo-néerlandaise.

Le roman se situe entre le merveilleux et la réalité socio-historique. On y suit Cupido Cancrelas, depuis sa naissance, selon les croyances spirituelles animistes des Hottentos. Ses périgrinations à travers le veld le mèneront à la rencontre avec des missionnaires anglais. Dès lors, mu par sa foi chrétienne, il deviendra missionnaire et se verra confier une mission dans une région désertique, loin de tout, où sa croyance en Dieu sera mise à rude épreuve. La fin de sa vie sera à la hauteur de sa foi, seul avec ses croyances.

Pour moi, ce roman, parle avant tout de la Foi. C'est la spiritualité qui mène notre héros et lui donne sa force. Il n'existe que par ce prisme.

J'ai, par ailleurs, beaucoup appris sur l'histoire de ce pays et la montée du racisme qui aboutira à l'apartheid.

C'est avec un grand plaisir que j'ai lu ce roman et j'ai très envie de découvrir les autres livres de cet auteur.
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Un turbulent silence

Le chef d'oeuvre d'André Brink. Mon bouquin préféré! L'histoire de l'apartheid au travers d'une histoire familiale.
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Une saison blanche et sèche

"Le type même du roman complet, construit, partant d'une intrigue passionnante mais anecdotique pour aboutir aux problèmes fondamentaux : les libertés individuelles, le droit de disposer de soi, l'incommunicabilité entre les races, entre les classes sociales, l'illusion du combat solitaire".

Ces quelques lignes figurant en quatrième de couverture éclairent si parfaitement le sens de cette oeuvre que je ne puis faire autrement que les reproduire ici.

Ce roman est un véritable brûlot qui condamne sans réserve l'Apartheid, ce régime criminel qui a sévi durant plus de trente ans en Afrique du Sud. Brûlot dérangeant, évidemment, puisqu'il a été interdit dans son pays dès sa publication.



Les faits narrés par André Brink se déroulent, au début des années 70, peu après les émeutes de Soweto, le ghetto noir de Johannesbourg. La violence, déclenchée par une loi jugée inique par les habitants, a laissé toute latitude aux autorités blanches, pour, après avoir maté l'émeute, emprisonner et exterminer toute personne noire perçue, à tort ou à raison, comme un dangereux agitateur.



Ben du Toit, bouleversé après la mort suspecte de Jonathan, puis de son père Ben Ngubene, deux personnes qu'il connaissait bien et desquelles il se portait garant, entreprend d'aider la famille à obtenir justice. Au cours de ses démarches il va prendre véritablement conscience du sort fait aux noirs, alors que vivant dans les quartiers réservés aux blancs, il n'avait qu'une idée lointaine des conditions abjectes de la vie dans le ghetto.

Menant avec obstination son enquête pour obtenir la vérité sur la mort de Ben, car "il ne me servira à rien d'avoir une âme si je laisse commettre cette injustice" dit-il, il fera de belles rencontres, mais se heurtera également à l'incompréhension et l'hostilité de sa famille, et, pire encore, à la sournoiserie, la brutalité, la bêtise, l'ignominie d'un système crapuleux que l'auteur décortique avec minutie et âpreté. Il ne fait pas bon tomber dans les griffes de la Section Spéciale !



J'avoue avoir renâclé à lire cette oeuvre bouleversante, qui m'a mise en rage durant la durée de ma lecture, tant le comportement de la classe dominante, ces blancs, qui ne représentent que 8% de la population, mais détiennent tous les pouvoirs, en usent et en abusent, au détriment de toute équité, du moindre soupçon d'altruisme, donne la preuve non seulement d'un mépris abyssal, mais aussi d'une négation de l'humanité des noirs ! - "Comment un gouvernement peut-il gagner une guerre contre une armée de cadavres ?"

A lire absolument, comme un témoignage des abominations que l'être humain est capable de commettre, au nom de la sécurité de l'Etat !
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Une saison blanche et sèche

J'ai découvert André Brink il y a bien longtemps, dans les années 80 alors que la lutte contre l'apartheid montait enfin un peu partout dans le monde. Ses livres (outre "une saison blanche et sèche", il y a aussi "un turbulent silence", ou encore "au plus noir de la nuit") ont été un vrai coup de poing pour moi. J'ai pu toucher ce qu'était cette abomination, et ce par des romans aux intrigues savamment écrites, et dans un style très beau (du moins la traduction le montre ainsi). J'ai eu de l'admiration pour cet auteur, qui a osé - en même temps que d'autres, mais si peu - montré la violence, l'abjecte politique menée dans ce pays à l'époque. Et pourtant ses romans parlent d'hommes et de femmes, de vie, d'amour. On est ici quasi dans l'Histoire avec un grand H. Un grand monsieur de la littérature moderne pour moi.
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Un instant dans le vent

L’auteur s’inspire d’un fait divers du 18e siècle pour construire son roman.

En avril 1749, l’expédition menée par un explorateur suédois Erik Larsson dans des terres sauvages sud-africaines connaît des revers. Suicide du guide, disparition des porteurs, vols de leurs équipements et enfin, décès de Larsson. Seule une personne survit : son épouse Elisabeth. En février 1751, elle revient au Cap en compagnie d’un esclave en fuite, Adam Mantoor. Aucune trace ne subsiste dans les archives sur ce qui s’est passé entre Elisabeth et Adam. Un trou que l’auteur va combler en restant fidèle aux conventions de l’époque et en entremêlant des thèmes qui lui sont chers : amour, liberté, place des femmes dans la société et regard sans complaisance sur l’esclavage.



Dès le début, nous connaissons les aboutissants de la survie d’Adam et Elisabeth. Dramatiques et si prévoyants. Connaître la fin n’empêche pas de découvrir avec plaisir et suspense l’intrigue imaginée par André Brink.

Elisabeth et Adam survivent donc pendant près de deux ans dans le veld avec comme objectif de rejoindre Le Cap. Entre ces deux êtres que beaucoup séparent va naître une attirance, une passion sans cesse remise en question par l’un et par l’autre. Elle est blanche, il est noir. Elle est de la haute société, il est esclave. Elle est cultivée, il est ignorant. Elle est libre (croit-il), il est en fuite. Leur relation, malgré les élans passionnels, n’est jamais idéalisée. Ces deux années représentent une étrange expérience faite de douleurs et d’amour suspendue dans le temps et l’espace. C’est une parenthèse dans laquelle chacun se révèle à lui-même plus qu’à l’autre.



L’auteur s’est emparé de cette histoire avec brio. L’écriture nous emporte dans la nature sauvage africaine. On entend les cris des oiseaux, le rugissement du vent qui balaye tout sur son passage. J’ai été captivée par la relation entre les personnages, par leurs caractères et leurs difficultés à s’ouvrir à autre chose que ce à quoi ils étaient destinés. « Immobiles, ensemble, nous voyageons plus intensément que nous ne l’avons jamais fait. Qui es-tu ? Je n’ai jamais connu personne comme je te connais, toi. Tu m’es pourtant complètement étranger. » Un beau roman empli d’humanité et de soif de liberté.
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Une saison blanche et sèche

C'est le quatrième roman de André Brink. Il raconte la descente aux enfers d'un professeur d'histoire afrikaner qui enquête sur la disparition du jardinier noir de son école et de son fils, au moment des émeutes de 1976. Epris de vérité et de justice, le héros, Ben Du Toit, se heurte à l'incompréhension de ses proches et va s'attirer successivement l'hostilité de sa hiérarchie, de ses collègues et des autorités.

Sa rencontre avec une jeune journaliste va être déterminante dans sa recherche de la justice.

Un roman complet qui nous plonge dans l'Afrique du Sud des années 1970, au moment des premières révoltes qui vont entraîner la fin du système de l'apartheid.

Des personnages attachants et une histoire poignante...
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Un instant dans le vent

Un instant dans le vent c’est des instants de lecture magique … Des instants en Afrique où on se sent enveloppés dans une nature aride et généreuse à la fois. Un instant dans le vent, c’est des instants d’amour, des instants de calme, de sérénité, des moments d’angoisse, de peur et de solitude.

L’histoire part d’un fait divers, on connait la fin, donc. Mais ceci n’empêche absolument pas de savourer l’histoire. L’auteur a surtout imaginé le cheminement de deux individus que tout oppose, le cheminement que chacun accomplit en lui-même et envers l’autre. Un huit clos trépident, tourmenté, oppressant, sensuel. Des dialogues perçants et une réflexion qui nous plonge au fin fond de l’âme humaine. Qui sommes nous ? De quoi avons-nous besoin ? Quelle est notre place dans la civilisation ? Dans l’humanité ? Quelles sont nos forces et nos limites face à notre survie. Le style est simple, sans artifices, poétique. En fermant la dernière page, j’avoue avoir eu les larmes aux yeux et la gorge nouée, ce qui est rare. Ravie d’avoir découvert cet auteur.
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Dans le miroir suivi de Appassionata

Dans le miroir

Nous sommes en Afrique du Sud post apartheid. Steve, issu de la bourgeoisie blanche mène une vie plutôt enviable avec sa femme et ses deux filles. Mais un jour, il se rend compte à travers un miroir qu'il est devenu noir.



Tout retourné, il se demande comment vont réagir les siens, ses collègues et tous ceux qui l'ont connu blanc.

"Suis-je un Blanc dans la peau d'un Noir ? Un Noir ? Qu'est-ce qui fait qu'un Noir est "différent" ?" Se demande le narrateur avant de devoir affronter les autres.



L'identité dépend-t-elle de nous ou de ce que les autres voient en nous ? C'est tout l'enjeu de ce récit et du parcours de Steve qui s'étonne de la réaction ou de la non réaction des siens. Son expérience renvoie à la situation sociopolitique d'un pays en pleine recomposition.

Approche originale mais hélas survolée des rapports humains de la nouvelle Afrique du Sud.

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Une saison blanche et sèche

Ben Du Toit est un Afrikaner père de famille tranquille jusqu'au jour où le fils du jardinier de l'école, Jonathan disparait dans des circonstances douteuses. Il va enquêter sur sa mort quand c'est au tour du jardinier Gordon de disparaitre à son tour. Une dénonciation du racisme en Afrique du Sud.



J'ai beaucoup aimé ce roman d'André Brink que j'ai trouvé très posé. Les éléments se mettent en place les uns après les autres. J'ai été choqué par les consciences de la plupart des Sud-Africains blancs qui font totalement confiance dans leurs institutions même si certains craignaient des représailles. Petit à petit, Ben Du Toit est de plus en plus seul. La sécurité nationale parait tellement impitoyable et implacable, ça donne des frissons dans le dos. Un roman à découvrir !
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Le vallon du diable

Ca commence par 2 "putain" et un "bordel" dans chaque phrase... passons sur le style volontairement grossier qui permet de définir le personnage, mais un peu pénible tout de même.

En préface, André Brink précise lui-même que "le vallon du Diable, ses habitants, son histoire, n'ont de réalité que dans les pages qui suivent". Heureusement... ! J'ai arrêté ma lecture au tiers du livre, écoeurée par cette avalanche de personnages contrefaits, tordus, débiles, hydrocéphales, handicapés en tous genres, fruits de 150 années de consanguinité. Je suis peut-être passée à coté d'un chef d'oeuvre mais je n'en ai pas l'impression, d'autant plus que d'autre livres d' André Brink sont vraiment magnifiques.



Je suis quand même allée chercher quelques infos sur "l'enfer" qui a inspiré André Brink pour ce livre :

Gamkaskloof, la “vallée de l’enfer”

On les a pris pour des sauvages ou pour des fous, on les disait agressifs et illettrés, les gens de la vallée oubliée. Heureusement, des études sont venues prouver le contraire (Die Hel, par Johan Vorster, University of Cape Town 1992). Cette vallée longue d’une vingtaine de kilomètres et large de six cents mètres, en plein cœur du massif du Swartberg, a été d’abord occupée par les Bochimans. En 1830, Petrus Swanepoel s’y installe avec sa famille, bientôt rejoint par les Cordier (descendants de l’Orléanais Louis Cordier), Mostert, Marais (descendants du Francilien Charles Marais) et Joubert (descendants du Provençal Pierre Joubert). Ainsi, une petite communauté de 120 personnes a vécu ici pendant plus d’un siècle, comme en dehors du temps. Débarquant par hasard dans la vallée durant la guerre anglo-boer, le général Reitz a ainsi rencontré des hommes et des femmes vêtus de peaux de bêtes. Il n’y avait aucune piste, aucune route de communication avec le monde extérieur ; l’eau coulait entre les rochers, les animaux fournissaient la viande et le lait, les abeilles produisaient du miel et du tabac avait été planté. Rien à voir avec l’enfer. L’expression “Die Hel” avait été lâchée par un inspecteur vétérinaire qui en avait assez de faire le chemin à pied. En 1962, un fonctionnaire bien intentionné fit construire une piste d’accès pour les voitures, et la vallée se vida petit à petit de ses occupants. L’école a fermé en 1981 et le dernier résident a vendu sa ferme en 1991. La vallée est désormais protégée par le comité “Cape Nature Conservation” ; une lente restauration des bâtiments est en cours. Pour les longues soirées sous les étoiles, vous frissonnerez en lisant Le vallon du Diable d’André Brink (Stock).
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Une saison blanche et sèche

J'ai d'abord eu du mal à rentrer dans ce livre, mais ensuite l'histoire prend des allures de suspens où il n'est pas bon enquêter sur la "disparition" de Noirs au temps de l'Apartheid sous peine de mettre sa propre vie en danger. Un livre qui dénonce bien entendu le pouvoir et l'injustice exercées par les Blancs en Afrique du sud et qui compte parmi ceux à lire sur le thème de la suprématie blanche et l'oppression du peuple noir.
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