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Critiques de Andreas Eschbach (365)
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Des milliards de tapis de cheveux

Joli ballade sur les planètes perdues.



Une belle mise en place au moyen de nouvelles qui ne semblent pas se suivre, qui paraissent n'avoir aucun lien et puis petit à petit, tout s'imbrique et se construit pour donner naissance à un roman simple et triste qui illumine les étoiles au rythme des crissement de doigts sur les métiers à tisser, au pas des bêtes qui traînent les caravanes dans cet univers abandonné, au son des informations diffusent qui peinent à se transmettre.

Et ce dernier chapitre, lourd de sens, plein de poésie, outrancier dans sa douleur.



Non vraiment, avouons le : la ballade interstellaire a été magique.

Magnifiée par les mots, ourlée d'idées intéressantes, tissée de récits magiques, décorée de personnages hauts en couleur et attachant.



Une œuvre qui tapissera ma bibliothèque.

L'histoire d'une vie.
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L'or du diable

Un thriller esoterico-fantastique-SF, rien que ça.

Bancal ? Oui

Caricatural ? Oui

Linéaire ? Oui

Et pourtant je l'ai avalé d'une traite. Et désormais je suis le dignitaire des secrets les plus enfouis des alchimistes.

Seul la fin m'a terriblement déçu.



Un modeste conseiller financier tombe un jour sur un vieux manuscrit qui narre une aventure sur la pierre philosophale. Il est de suite assez sur de la véracité de l'écrit. Car rien ne semble lui réussir, il a pourtant une vie normale mais qui lui semble ordinaire, anodine. Ses conseils financiers comblent sa clientèle, mais s’avère infructueux pour lui. Cet or du vieux manuscrit ne serait il pas le déclic qu'il attendait, celui qui ferait de lui un homme respectable, envié?



Qui n'a pas entendu par les infos que tel ou tel magnat de l'industrie ou de la high tech investir des sommes considérables dans la recherche sur la vie éternelle. Que ce soit via la cryogénisation, la génétique, le transhumanisme, tous veulent dompter la mort. A quoi bon être beau, intelligent et riche si le moindre accident, maladie, ou vieillesse peut emporter tout cela d'un simple coup de baguette magique ?



C'est sur ce postulat que Andreas Eschbach fonde son intrigue. Une fable ésotérique sur la vacuité de l'existence. Il surfe aussi sur le concept de psychologie positive qui envahit magazine, livre, émission de télé et séminaire : et si la réussite (ou l'échec) était en vous ?



"Crois en toi et tout deviendra possible."



L'auteur joue aussi sur le parallèle entre Alchimie et Physique, la connaissance du monde comme sens de la recherche. Il y réussit merveilleusement bien par moments, mais préfère par la suite prendre les sentiers du fantastique. Et toute la structure du récit vacille sur ses bases. J'aurais nettement préféré qu'il emprunte l'explication scientifique, il y avait tant à faire.



En outre, tout se déroule avec une facilité extrême, les protagonistes ne s'interrogent guère sur les événements et foncent tête baissée dans l'intrigue. La fin est digne du grand guignol, les retournements de situation étaient connu du lecteur depuis pas mal de pages et la morale reste sauve.



Malgré tout, une grande partie se dévore sans déplaisir, Andreas Eschbach est un conteur hors pair. Mais prière de laisser votre suspension d'incrédulité au vestiaire.

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Des milliards de tapis de cheveux

Ce livre est originale autant par son histoire que par sa construction. Chaque chapitre s’intéresse à un personnage différent, cela va permettre à l’histoire de se mettre en place mais également de laisser planer le mystère autour des tapis de cheveux. On voit ainsi passer l’histoire d’un tisseur, d’une marchande, d’un professeur, d’une rebelle, d’une jeune femme amoureuse, etc. Les histoires s’entrecoupent, se rencontrent, apportent chacune leur pierre, creusent le mystère. C’était hyper intéressant et passionnant. J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur également, j’avais l’impression de lire un conte, sans que ce soit lourd. On se retrouve dans la tête des personnages, on voit leurs croyances, leurs envies, toutes différentes. C’est très très bien fait. Et puis ce mystère autour des tapis de cheveux est très très intrigants. Pourquoi y a-t-il des tisseurs qui passent leur vie à faire ces tapis? Sont-ils vraiment pour l’Empereur? On apprend tout doucement la vérité. Que ce soit sur l’Empereur lui-même, sur les autres planètes, les rebelles. On se sent trahis par moment, car la vérité n’est pas facile à accepter. On a aussi envie de secouer certaines personnes qui refusent d’ouvrir les yeux. La fin m’a achevé, j’ai fondu en larmes, je m’attendais pas à quelque chose d’aussi « banale » et atroce en même temps. J’étais là « tout ça pour ça? Mais c’est horrible ! ». Ça m’a fait froid dans le dos. Le parallèle avec le début m’a bouleversé. C’était une histoire très dure. Il faut se méfier de nos croyances, c’est important de remettre les choses en question. Surtout dans un monde qui tourne autour d’une croyance, souvent c’est de la superstition et de la manipulation.

En bref, une très très bonne histoire que j’ai vraiment adoré. J’ai totalement adhéré au principe.


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Station solaire

Où qu'on aille, le danger, c'est l'humain. Voilà ce qu'on pourrait coller en sous-titre pour Station solaire! En 2015, précisons que le roman a été écrit dans les années 90, la station Nippon tourne autour de la Terre et accumule l'énergie solaire, ensuite réexpédiée au sol. Depuis quinze jours, justement, impossible d'expédier quoi que ce soit et le commandant voit sa panne technique se muer peu à peu en soupçon de sabotage. Seulement, qui? C'est à cette question là qu'il attelle le narrateur qui, dès le lendemain, trouve un de ses collègues assassinés!

Pas de vilains petits hommes verts ici, c'est les conflits géopolitiques, les opinions humaines, les mensonges et les fanatiques qui se trouvent concentrés, sublimés, dans une petite merveille de technologie flottant dans le vide. Cela n'empêche pas d'ailleurs le suspens, on tourne les pages avec avidité tant le climat qu'arrive à instiller l'auteur est prenant.



Un excellent roman, dont on comprend qu'il ait été récompensé (Prix Kurd-Laßwitz).
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En panne sèche

« Même la dernière goutte d’essence permet encore d’accélérer ». C’est avec cette première phrase accrocheuse, tel un slogan publicitaire, que débute le roman de l’écrivain allemand Andreas Eschenbach, En panne sèche.



Impressionné par les 750 pages de ce livre, j’ai eu peine à me mettre dans le rythme de lecture. Et pourtant ! J’ai été accroché par cette histoire dont l’intrigue est, vous l’aurez compris, la recherche et le renouvellement des sources de pétrole.



C’est une construction étonnante mais intéressante que propose Eschenbach. Certains lecteurs peuvent ne pas apprécier. L’auteur alterne les événements d’une histoire proche des romans d’espionnage de John Le Carré avec des chapitres scientifiques ou historiques qui permettent ainsi, par parenthèses, d’approfondir l’environnement géopolitique dans lequel évolue les personnages.



Par le rythme et les intrusions encyclopédiques, j’ai été finalement happé par cette lecture jusqu’à la page 483, quand, en la tournant, je lis chapitre 2, alors qu’il reste 300 pages !? J’ai été surpris car cela déséquilibre le livre, en proposant des parties inégales. La suite m’a confirmé mon a priori. L’auteur n’a pas réussi à achever un livre bien commencé. Pendant une centaine de pages, il m’a perdu. La fin du roman finit en politique fiction, ce qui aurait pu avoir de l’intérêt mais qui est mal travaillé. Cela me gène de l’écrire, car je n’ai pas la prétention de donner des leçons à un écrivain. Je ne suis même pas un littéraire. Mais voilà, la fin a failli se terminer en sortie de route.



L’auteur a réussi, quand même, avec sa dernière goutte d’essence à atteindre l’arrivée et éviter le bas-côté et la dépanneuse. C’est dommage, car, pour autant, c’est un livre qui m’a amené à réfléchir sur l’exploitation énergétique et leur liens géopolitiques.
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Le dernier de son espèce

Imaginez L'homme qui valait 3 milliards, mais 20 ans après alors que ses implants sont en train de lâcher les uns après les autres et qu'il n'a plus de quoi les changer.



Duane Fitzgerald vit en Irlande dans une petit port de pèche. Il est américain mais c'est la ville d'origine de sa famille alors quand l'heure de sa retraite est arrivée il a préféré s'installer la.



Mais Duane n'est pas si vieux que ça, il a à peine la quarantaine. Ce sont ses circuits qui sont vieux.

Car en fait Duane est un Cyborg. Il a été créé dans les années 80 par l'armée américaine dans un projet secret qui souhaitait avoir un moyen rapide de régler les situations dangereuse, comme dans la première guerre du golfe.



Seulement le programme c'est avéré trop contraignant pour les soldats et trop dangereux. Avant même la fin des essais, sur les 25 candidats de base il n'en restait plus que 5 ...

Le programme a donc fini par être arrêté, enterré, et les 5 survivants mis en retraite anticipée sans avoir participé à la moindre guerre.



Et 20 ans après Duane ne va pas bien. Son œil droit artificiel est trop lourd et déforme son orbite vers le bas à tel point qu'il ne peux même plus fermer l’œil correctement, il y a des courts circuits récurrents dans ses différents implants qui le rendent souvent aveugle ou paraplégique, n'ayant plus d'intestin il ne peux vivre que grâce à une bouillie infâme contenant tout ce qui lui est nécessaire pour vivre et qui lui est expédié chaque semaine par l'armée américaine ...



Duane s'en sort plus ou moins bien, mais il sait que de toute façon sa pile nucléaire s'arrêtera environ qu'il aura 45 ans, donc son espérance de vie n'a jamais été grande.

Après ça soit ils trouveront un truc pour l'aider, soit il mourra seul chez lui parce que de toute façon il ne pourra contacter plus personne étant paralysé.



Mais il reste toujours positif, même si son amertume se sent à chaque parole.



Jusqu'au jour ou un homme se ballade dans son village avec une vieille photo de lui, et le recherche activement.

Duane a des raisons de s’inquiéter, qui peut bien connaitre sa présence ici ? Et surtout, comment vont le prendre les autorités ...





Ce que j'aime bien dans ce livre c'est que malgré l'ambiance mélancolique globale, l'écriture de l'auteur arrive à ne pas donner du tout l'impression de lire un récit sombre.

Si je devais qualifier le tout ça serait enter le policier noir et le thriller intimiste. J'ai trouvé que ce livre avait une saveur particulière, on n'est pas pressé, il n'y a pas de rush. Au final tout est dans l'ambiance et dans l'humain.



Car avant l'intrigue elle même, c'est surtout la vie de Duane qui nous est contée. Une vie âpre et dure, ou il a eu de la chance de survivre pour l'instant et il sait que chaque minute en plus est chèrement payée. Malgré tout ça ne l’empêche pas d'avoir des sentiments très humains, d'aimer ou de vouloir protéger. Les années l'ont assagit au final. Du soldat motivé et jusqu'au-boutiste qu'il était avant, caractère qui l'a poussé à accepter les tests au départ, il ne reste plus grand chose, si ce n'est un être fatigué mais bien vivant.



Le livre est vraiment bien fait dans le sens ou il est impossible de ne pas s'attacher à Duane et à ne pas compatir à ses problèmes. Le tout est sensible et émouvant.



Pour ce qui est de l'intrigue elle était agréable mais sans grosse nouveauté dans le genre, on sent bien qu'au final elle n'est la que comme excuse pour nous parler de Duane. Ce n'est pas le point fort du roman ça c'est sur.





16/20
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Jésus vidéo

J'ai lu la 4e de couv et je me suis dit "Génial, un bon livre de SF alliant voyages dans le temps, Histoire, action et originalité".

En fait, je me suis tout de suite ennuyée car l'histoire met un temps fou à démarrer. Tout traîne en longueur. J'avais l'impression de voir les personnages bouger au ralenti.

Bref, vraiment déçue car je m'attendais à autre chose. Je pense que c'est vraiment l'écriture très descriptive et super lente qui m'a rebutée. Une série que je ne continuerai pas.
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Des milliards de tapis de cheveux

« Des milliards de tapis de cheveux » illustre parfaitement la raison pour laquelle j'aime lire de la science-fiction. Réflexion, dépaysement et imagination débordante se conjugue dans cette pépite du genre signée par Andreas Eschbach. L'auteur allemand part d'un concept farfelu (et chevelu) – sur une planète, un tisseur confectionne durant toute sa vie un unique tapis formé par les cheveux de ses épouses afin le vendre à un mystérieux Empereur – pour tisser (lui aussi) une intrigue palpitante et riche en suspens. Parler d'intrigues au pluriel serait plus juste puisque le roman se compose en plusieurs chapitres dont chacun est une petite histoire centrée sur un personnage précis. On pourrait presque parler de recueil de nouvelles. Toutefois, les destins des personnages s'entrecroisent et forment une intrigue principale soutenue par une question que se pose le lecteur dès le début du livre : A quoi servent tous ces tapis de cheveux ?





On pourrait presque lire « Des milliards de tapis de cheveux » comme un polar tellement cette quête de vérité nous tient en haleine. De plus, Andreas Erschbach fait preuve d'une grande imagination notamment en développant les dimensions sociologiques, religieuses et politiques de son histoire. Beaucoup de soin a été apporté aussi aux personnages, souvent attachants malgré leurs défauts, et dont leurs destins souvent tragiques réussissent à nous toucher.





En plus d'être original, on peut dire de ce roman qu'il a une âme, qu'il transporte son lecteur aux confins de l'Univers. Ne passez pas à côté !
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Le dernier de son espèce

De mon point de vue, ce livre est une merveille. Tout simplement. D’abord parce qu’il est l’occasion de (re)découvrir Sénèque, dont une citation débute chaque nouveau chapitre. Ensuite parce que j’adore ces « objets » que nous proposent les éditions de l’Atalante…



Mais, surtout, parce qu’il est le récit d’une quête, d’une réflexion de Duane, sur ce qu’est l’humanité. En partant d’un paradoxe – Duane est un homme, mais pas seulement, pas uniquement, il est un homme « augmenté » qui affronte le fait d’être, de plus en plus souvent, diminué -, ce livre est en fait une réflexion sur ce qui fait l’homme. Et c’est finalement, par et à partir de son inhumanité, que Duane va retrouver la piste de sa profonde humanité. Au-delà du rêve cybernétique, au-delà des fausses idées d’un « progrès » (qu’il s’agisse du progrès technique ou du progrès de l’humanité), c’est à une véritable réflexion philosophique, au sens noble du terme, qu’Andreas Eschbach nous invite ici. Et, miracle, sous une forme accessible !



Ce livre, je l’offre régulièrement à mes proches, je l’offre à mes amis, je l’offre à tous ceux qui comptent pour moi. Non seulement je le conseille, mais il constitue pour moi une « ardente obligation ».
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Des milliards de tapis de cheveux

Moui... Sans conviction, comme vous pouvez le constater... C'est mou tout ça ; si c'est bien écrit, qu'on a de très belles phrases sur le pouvoir, le fond de l'histoire est tiré par les cheveux, c'est le moins qu'on puisse dire.

Outre que l'ensemble du livre est mou, ennuyeux et décousu, la fin est carrément délirante de mon point de vue, donc j'ai été déçue, surtout quand on voit que certains l'ont adorée. Bref, je n'ai pas tellement aimé, et ça n'aurait pas été une lecture commune de forum (proposée par moi, en plus...), je pense que je ne l'aurais jamais fini...

La leçon par l'absurde n'a pas été très intéressante pour moi, et sur le thème du despotisme et du pouvoir absolu, il y aurait eu tellement plus à faire...

De mon point de vue, c'est de la SF pour les gens qui n'apprécient pas forcément ce genre au départ. Mais quand on en a beaucoup lu (comme moi), soit il faut le prendre au énième degré, ce que je ne suis pas arrivée à faire, soit il ne faut carrément pas le lire...
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Des milliards de tapis de cheveux

Attention, chef d'oeuvre ! Le premier chapitre donne le ton : l'auteur réussit à garder une narration laconique mais clôt son premier récit sur un contexte et un événement carrément percutants ! A chaque nouveau chapitre, le lecteur va glisser d'un récit à l'autre, d'un personnage à l'autre, d'une planète à l'autre : on découvre un contexte totalement différent à chaque histoire, avec l'impression de dézoomer progressivement, comme si on commençait par observer un ou plusieurs détails d'une grande fresque (un tapis de cheveux ?) que l'on finit par voir dans son ensemble et qui donne un motif que l'on ne soupçonnait pas. Chaque chapitre est comme une nouvelle, qui s'intègre dans une seule histoire-puzzle. Quand à la fin, qui répond à la question que l'on ne peut manquer de se poser tout au long de la lecture, elle est tout bonnement inattendue et excellente. Je suis allée lire quelques avis sur des blogs, notamment ceux de quelques lecteurs qui n'ont pas été conquis, et qui reprochaient au roman soit sa construction fragmentée, soit la chute de l'histoire ; or pour moi, ce sont justement les deux points qui rendent le roman aussi exceptionnel : cette chute (ha, cette chute !) nous renvoie en pleine face la possible absurdité de nos modes de vie et le non-sens de nos sociétés.
Lien : http://chezradicale.canalblo..
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Des milliards de tapis de cheveux

La science-fiction allemande, ce n’est pas vraiment ce vers quoi je me tourne spontanément mais ce livre a été une découverte merveilleuse.



On se trouve sur une planète indéfini comme il en existe tant d’autres, dans un futur indéfini qui pourrait tout aussi bien être un passé un peu misérable.



On y trouve des tisseurs, qui tissent toute leur vie un unique tapis fabriqué grâce aux cheveux de leur femme et concubines, pour les offrir à un empereur à propos duquel la rumeur court pourtant qu’il serait mort.

On part d’une situation individuelle, on nous en présente une autre et, petit à petit, on remonte la piste pour démêler le mystère de ces tapis, de ces habitants, de ces rebelles et de ce lointain empereur.

On perd de vue très rapidement les personnages, on est plus dans une logique de nouvelles imbriquées qui nous racontent un simple moment charnière de chaque vie et, parfois, on ne comprend pas trop pourquoi on nous présente une histoire avant de trouver une explication un peu plus loin.



J’ai adoré ce livre, je l’ai trouvé intriguant et cohérent. On n’oublie jamais notre mystère principal et au fur et à mesure de la lecture ils s’en imbriquent d’autres. On se dit que tout pourrait être résolu plutôt facilement si certains se décidaient à parler à d’autres ou si les humains n’étaient pas ce qu’ils sont. Mais quand on arrive enfin à la fin du cheminement et qu’on comprend ce qu’il s’est passé, on ne peut être qu’ébahi par ce que ça implique au niveau du poids des traditions, de l’habitude et de la peur du changement.



Ce passage de l’insignifiant au très grand, pour aboutir sur quelque chose d’infiniment touchant, c’est assez merveilleux.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..
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Des milliards de tapis de cheveux

Des milliards de tapis de cheveux était en promo numérique en juillet et j’en ai profité pour l’acquérir car je n’avais jamais lu ce classique de science-fiction. Ce roman de l’allemand Andreas Eschbach est paru en 1995. Il a été traduit quelques années plus tard en France. Il a obtenu le grand prix de l’Imaginaire, catégorie roman étranger en 2001.

Entre space-opera et planet-opera



Le début du roman fait plutôt penser à de la fantasy dans un monde aux mœurs étranges. Puis petit à petit, on s’aperçoit que le monde en question est en fait une lointaine planète faisant partie d’un système appelé Gheera. L’univers prend peu à peu forme au fur et à mesure de la lecture et nous découvrons la vie sur une planète en particulier. Sur cette lointaine planète existe une très ancienne tradition: celle des tisseurs de tapis de cheveux. Les tisseurs passent leur vie à confectionner des tapis à partir des cheveux de leurs épouses et concubines. Chaque tisseur ne peut avoir qu’un seul fils à qui il léguera son affaire mais plusieurs filles et concubines pour récolter leurs cheveux sur leurs brosses. Les tapis sont destinés à l’Empereur et sont un signe d’allégeance qui lui permettent de décorer le légendaire « Palais des étoiles ». La création d’un tapis prend une vie entière d’homme, le fils du tisseur le vend par la suite au marchands de l’Empereur. L’argent obtenu sert à l’entretien de toute sa famille durant toute sa vie.



Les tapis sont ainsi essentiels à cette planète, ils sont au centre de la vie des tisseurs mais aussi de celles des marchands. Ceux-ci sillonnent toute la planète afin d’obtenir des tapis, s’ils n’en rapportent pas assez, ils auront failli à leur honneur de marchand. La vie sur cette planète est ainsi extrêmement réglementée et quand des rumeurs commencent à circuler comme quoi l’Empereur serait mort, personne n’y croit. Pourtant ces rumeurs se font de plus en plus persistantes, les rebelles auraient vaincu l’Empereur.

Une narration particulière



L’originalité du roman vient surtout de sa structure narrative particulière. En effet, le roman est composé de dix-sept chapitres et d’un épilogue. Chaque chapitre a un personnage différent comme protagoniste, et raconte son histoire. ces personnages peuvent vivre ou non sur la planète des tisseurs, et chaque récit prend un peu la forme d’une nouvelle indépendante. Puis toutes ces histoires forment un tout cohérent et structuré narrant l’histoire de cet Empire et des planètes qui le composent. Les différents récits tissent la trame de l’intrigue au travers de points de vue totalement différents. On croise certains personnages à plusieurs reprises, mais de manières très brèves. Toutes les histoires s’enchâssent et s’entremêlent avec des tons différents, des protagonistes différents, des récits intimes ou d’autres plus vastes, des récits tirant vers la fantasy comme vers la science-fiction un peu old school.



On prend beaucoup de plaisir à suivre ces différentes histoires et personnages. Même si plusieurs récits sont plus intéressants, certaines histoires viennent en éclairer d’autres et permettent de mieux comprendre l’intrigue principale. Le dénouement donne une toute autre vision au roman, qui mêle ainsi plusieurs registres à la fois dramatique, émouvant et même humoristique par moments. L’auteur aborde des thématiques tournant autour du pouvoir absolu avec les conséquences sur la vie des gouvernés. La toute puissance peut souvent amener des décisions absurdes et terribles et le roman l’illustre très bien.



Des milliards de tapis de cheveux est ainsi un roman brillamment construit et écrit. Les différentes chapitres racontent des histoires toutes différentes et émouvantes. Ils forment une véritable trame cohérente sur le despotisme et les dangers qu’il peut engendrer.
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Des milliards de tapis de cheveux

C'est un livre qui marque par son atmosphère pesante, pessimiste, collante. Les personnages ont une brève existence narrative et disparaissent dans l'oubli, l'absurdité de leur vie n'est qu'une étincelle fugace. Oui, au bout du compte nous connaissons le devenir de ces tapis mais ce qui me reste de ce récit c'est une attente longue et impitoyable, une grande solitude qui pour ma part m'a ramenée à l'ouvrage Le Désert des Tartares.
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Des milliards de tapis de cheveux

Ce roman écrit comme une suite de nouvelles est bien trop mentale pour moi. Je lui fais les mêmes reproche que je fais souvent à Asimov (c'est quand même pas mal).

Le coté que j'aime le plus c'est le coté Procès de Kafka condamné de ne pas savoir qu'il est innocent !

Le fin, j'aime bien quand même (l'avant dernière partie surtout).

Le style je ne sais pas je ne parle pas allemand, donc lu la traduction en français !+
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Trilogie de la Cohérence, tome 1 : Black*out

J'ai bien aimé ce livre que je considère cependant comme de la SF pour jeunes adultes. Je l'ai pourtant trouvé plausible, hélas !

Dans un futur pas si éloigné les humains sont implantés, volontairement ou pas d'une puce qui les connecte entre eux, créant une sorte de "conscience" universelle néfaste. Un petit groupe d'opposants essaye d'empêcher cela.

Il y a de l'action, de l'aventure et de l'amour dans ce récit qui n'est pourtant pas simpliste, quoique en-dessous d'un autre roman du même auteur "Des milliards de tapis de cheveux".

J'attends de lire la suite avec impatience.
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Des milliards de tapis de cheveux

Ce n'est sans doute pas un Grand de la science-fiction mais ce roman a beaucoup de qualités, à commencer par un univers intriguant et une structure narrative qui place l'Homme au second plan.



Des milliards de tapis de cheveux, c'est presque un recueil de contes : tout en poésie, intemporels et bouillonnant d'imagination, les chapitres tissent la trame d'une histoire dont on ne distingue d'abord que les contours.



Il y a quelques longueurs mais le récit a de la personnalité, comme une légende qu'on s'entendrait raconter de père en fils.
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Des milliards de tapis de cheveux

Imaginez une planète entière consacrée au filage de tapis en cheveux de femmes… Imaginez les quantités énormes de ces tapis qui ont du être tissés à travers les siècles… A qui peuvent-ils être destinés ? Et vu la quantité où peuvent-ils bien être stockés ? Pas au palais de l’empereur comme ses sujets le croient, ils ne sont même pas pour l’empereur… Alors quel est donc le mystère de ces tapis?



Ici pas de personnage central, mais une suite de chapitre qui nous entraine sur plusieurs planètes de ce space-opéra, parfois sur la planète de production de ces tapis, parfois sur des vaisseaux spatiaux. A ma grande surprise, l’inexistence de personnage récurrent ne m’a pas gênée et c’est avec plaisir que j’ai découvert de nouvelles personnalités au fil du roman.



Andreas Eschbach signe un récit dans lequel le mystère est omniprésent, et j’ai attendu la fin avec impatience, pour enfin comprendre la raison de l’existence de ces tapis. Le dénouement est cruel mais logique.
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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Des milliards de tapis de cheveux

Un livre à la construction impeccable en forme de zoom tragique, dans un empire galactique où la société tient de celle du moyen-âge ou des débuts de l'ère industrielle. Ces diverses dimensions permettent à l'auteur de faire comprendre le caractère intemporel de certaines facettes de la condition humaine et du fait que "la vie est tragique".
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Des milliards de tapis de cheveux

Dans ce roman, l’auteur allemand nous entraine dans une fabuleuse histoire dans laquelle il a imaginé que tout l’Univers, ou presque, était en fait un immense Empire gouverné par une succession d’Empereurs. Ces Empereurs s’appelaient tous Aleksandr, et le dernier, Aleksandr XI est immortel.



Le récit débute par une immersion sur une petite planète d’apparence insignifiante, d’un brun sale, poussiéreuse et aride sur laquelle vit un peuple au mode de vie primitif. La vie de ce peuple est organisée depuis des milliers d’années sous forme de castes, ou guildes. La plus importante et la plus prestigieuse est la Guilde des Tisseurs. Tisseurs de tapis de cheveux de pères en fils.



Chaque tisseur consacre sa vie entière à la confection d’un seul tapis de cheveux, une œuvre d’art parmi des milliards d’autres, destinée à orner le Palais des Étoiles du bien-aimé Empereur.



Ce qui parait immuable depuis la nuit des temps est cependant en train de vaciller sous les murmures d’une incroyable rumeur : l’Empereur serait mort depuis des dizaines d’années, tué par de mystérieux rebelles qui auraient pris le pouvoir de l’Empire.



Qui sont ces rebelles ? L’Empereur peut-il être mort alors que les étoiles continuent de briller dans le ciel ? Et où sont donc emmenés ces milliards de tapis de cheveux ?



Ce roman est d’une grande richesse imaginative. Il nous entraine tantôt sur un petit monde pauvre et primitif, tantôt parmi les étoiles, à bord de vaisseaux intergalactiques ultra-perfectionnés et au contact des technologies futuristes.



Au-delà du récit en lui-même, que j’ai trouvé merveilleux dans son invitation au rêve, sa construction complexe et fantastique, il y a des notions sous-jacentes qui m’ont incitée à faire un parallèle évident avec nos modes de vies et l’Histoire de notre civilisation.



Notre Histoire est-elle vraiment ce que les manuels scolaires en disent ? La naissance de l’Humanité est-elle aussi récente qu’on le pense ? Qu’en est-il de l’histoire des religions ? Le processus de la foi en Dieu et son enracinement durable est aussi un sujet de réflexion qui est posé dans ce roman, de même que la notion de rébellion et la recherche de la « liberté ».



L’Homme peut-il être réellement libre ? Cela implique quoi au juste ? Ne cherche-t-il pas malgré tout à combler un besoin d’attachement d’une manière ou d’une autre ? Un Dieu, un Empereur, un Chef de guerre, une Guilde, une Horde, ou tout simplement un compagnon de route ?



Très bonne lecture ;-)
Lien : https://lebouddhadejade.blog..
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