Anne-Marie Gaignard

Hugo est un petit garçon qui, comme beaucoup d'autres, a besoin d'un coup de pouce pour comprendre les difficultés de la conjugaison et de l'orthographe. La fée Nina va l'aider à trouver des "trucs" pour s'y retrouver...

Tout est bon à prendre pour que les enfants s'approprient les accords compliqués et les mots difficiles de la langue française; alors pourquoi ne pas tenter cette méthode? Il faudra lire et expliquer à l'enfant les différentes "histoires", qui sont tout de même des leçons déguisées, et lui proposer des exemples supplémentaires pour que les notions soient bien assimilées.

Par ailleurs, cette édition est très agréable à l’œil, les illustrations sympathiques et la typographie très lisible. Un bémol tout de même: le livre est visiblement écrit pour des écoliers, mais certaines notions assez difficiles s’adressent plutôt à des collégiens.

Anne-Marie Gaignard nous dévoile son vécu personnel de souffrance à l'école, en raison de difficultés orthographiques. Puis, elle nous explique comment elle a inventé sa méthode qui aide beaucoup d'enfants à voir autrement notre grammaire si obscure parfois. Elle finit par de multiples exemples de personnes pour qui sa méthode a marché, et en gros si les hautes sphères l'écoutaient un peu plus le Monde irait mieux (plus de problèmes scolaires, de violence, voire même de guerre!!).

Je ne remets pas en cause sa méthode mais plutôt la façon dont elle dénigre les différentes professions qui entourent les enfants en difficultés. Je m'occupe de ces enfants et utilise la plupart des choses décrites dans ce livre et ce, depuis 10 ans maintenant. Dois je avoir autant la grosse tête que l'auteur?

Cette dernière ne prend pas en compte tous les facteurs qui peuvent engendrer des difficultés. Peut-être devrait elle sortir un peu de sa ville et venir voir autre chose que les salons du livre où l'on rencontre un public forcément plus accessible.

Entre autres choses sa méthode marche t elle à chaque fois? Et sinon que faire?

Elle parle des diagnostics posés par les centres du langage a-t-elle une idée du délai d'attente pour avoir un rdv ? Il est souvent d'un an minimum, et on fait quoi en attendant ? De plus, les conclusions de ces centres sont souvent décevantes, et manquent de professionnalisme.

Bref, je ne vais pas faire comme elle, je salue sa méthode et vais même sûrement me procurer son livre Hugo et les rois, pour varier mes supports de travail. Il faut juste se dire que partout il y a des gens plus ou moins consciencieux et que non le monde ne doit pas s'arrêter de tourner pour écouter la seule bonne parole de Mme Gaignard (il y a plein de petites mains qui sont là pour aider les enfants en difficultés et qui le font bien).

Dans un premier temps, cet ouvrage à tous les atouts d’une bande dessinée jeunesse. Il y a un gag par page (voire en deux pages). C’est court et c’est drôle. Zazie, coiffée de ses deux couettes blondes, est un personnage dynamique, déterminé et parfois farceur; je la rapprocherais volontiers de Toto et ses blagues. A l’école ou dans la rue, elles se retrouve régulièrement dans des situations amusantes, avec des chutes efficaces. Les planches aux couleurs vives illustrant des personnages très expressifs renforcent ce côté comique.



Dans un second temps, on affirme dès la couverture que cette bande dessinée est un bon support pour améliorer son orthographe. Chaque gag est l’occasion de se pencher sur une règle de la langue française. Je pense que mettre chacune de ses consignes en image est un très bon moyen de les mémoriser plus facilement. L’autrice n’en est pas à son coup d’essai puisqu’elle a précédemment créé la méthode Hugo et les rois Être et Avoir qu’on m’a régulièrement demandé en librairie; j’en déduis qu’elle est efficace. Dans Zazie sans fautes, l’accent est majoritairement mis sur les consonnes doublées (ou non). J’espère qu’un nouveau tome verra le jour : la langue française est si riche qu’il est facile de commettre des erreurs en la manipulant.



Zazie sans fautes réussit avec brio le pari d’allier humour et leçon de linguistique. On rêverait de rencontrer dans la vraie vie une donneuse de leçons aussi sympathique !
Lien : https://bullesetchapitres.wo..

Anne-Marie Gaignard n’en est pas à son coup d’essai en ce qui concerne les ouvrages qui traitent de grammaire et d’orthographe. Célèbre pour sa série de manuels et de cahiers d’exercices Hugo, elle est également l’autrice de La Revanche des nuls en orthographe. Rien n’est foutu est paru le 31 août dernier (éditions Le Robert) et est un recueil de témoignages de ceux qu’elle appelle « les cabossés du français ».



Et si le sujet lui tient tant à cœur, c’est qu’elle se décrit elle-même comme une « ancienne cancre ». À travers son recueil de témoignages, elle fait d’ailleurs la différence entre eux (ceux pour qui l’orthographe est facile) et nous (ceux pour qui il est un parcours du combattant).



L’ère de l’instantané, de l’électronique dans laquelle nous vivons a changé notre rapport à l’écriture. Aujourd’hui, n’importe qui peut écrire n’importe où sur la toile et rendre cette publication visible par tous. Cela ne nécessite pas de compétences spéciales si ce n’est une connexion internet et un clavier… Si nous ne sommes pas tous égaux vis-à-vis de l’orthographe les internautes eux, ne laisseront rien passer. Nous avons tous été témoins et parfois même instigateurs de la correction plus ou moins virulente d’une faute laissée par un usager du web… Pourtant, les lacunes orthographiques ne sont pas à relier à l’intellect et sont pour certain·e·s une réelle souffrance…



Rien n’est foutu évoque le parcours de ces hommes et ces femmes, ces enfants et ces adolescents, âgés de 7 à 55 ans et issus de tous les milieux qui ont un jour capitulé face à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.



Ce recueil soulève au fil de ses pages un sujet important : la scolarité. Époque charnière, elle a le pouvoir d’élever un individu mais aussi parfois de le mettre de côté ou pire, l’humilier, le dégoûter des études. Cette exclusion, ils l’ont tous – ou presque – vécue dans Rien n’est foutu. Que ce soit vis-à-vis des parents qui se sentent impuissants, des camarades pas toujours tendres ou des professeurs dépassés.



Chaque enfant est pourtant différent, n’a pas le même rythme, la même manière d’apprendre, comprendre, visualiser… Ni les mêmes inclinations, attentes, envies. Ces élèves « hors-norme » sont alors bien souvent mis de côté, dirigés vers des classes spécialisées qui ne leur conviennent pas, redoublent. Ils sont aussi presque toujours diagnostiqués dys… (dyslexie, dysorthographie, dysphasie, dyspraxie, dyscalculie) à tort.



Un système éducatif non adapté, un mauvais accompagnement du corps enseignant et des parents peut avoir des conséquences graves sur ces enfants… mais pas irréversibles. C’est ce que nous prouve ici Anne-Marie Gaignard grâce notamment à la méthode qu’elle a mise au point pour réconcilier ces anciens bonnets d’âne avec l’écriture.



À travers des portraits poignants, bouleversants mais surtout pleins d’espoir, nous imaginons à peine ce qu’a pu être la vie des ces personnes avant la fameuse formation de l’autrice. Alors qu’ils supportaient une estime de soi proche de zéro et cela parfois depuis de nombreuses années, ils en sont ressorti grandis. Pardon alors à ceux que j’ai repris, corrigé voire méprisé par le passé…
Lien : http://ivredelivres.com/rien..

J'ai quitté mes romans le temps de cette lecture qui m'a été gentiment proposé par les éditions Le Robert.

Anne-Marie Gaignard est une ancienne dysorthographique. Elle a conçu une méthode de remédiation orthographique et aide depuis plus de 15 ans des milliers de personnes à dépasser leur phobie en orthographe.

Elle nous livre ici une série de témoignages poignants de ceux qui ont toute leur vie été classé parmi les cancres, les fainéants, les "dys...", les cas désespérés de l'école.

Ils s'appellent Jean-Francois, Raphaël ou Amina. Ils ont 55 ans ou 10 ans, viennent de tous les milieux. Ils ont en commun d'avoir été des enfants qui apprennent différemment et que le système scolaire n'a pas su intégrer.

Des élèves meurtris, en totale perte de confiance en soi qui traînent des années après les stigmates d'une scolarité chaotique et la honte de ne pas arriver à manier l'orthographe. Les mots et le crayon sont leurs ennemis.

Anne-Marie Gaignard leur donne la parole et nous prouve que "Rien n'est foutu" pour peu que l'on tienne compte de chaque individu.

Elle démontre l'absurdité d'un système qui colle des diagnostics médicaux sur ce qui n'est qu'une façon différente d'appréhender les apprentissages.

Elle dénonce également un système qui ne donne aux enseignants ni les moyens ni les outils pour faire sereinement leur travail.

Une lecture qui sera utile à la maman que je suis quand je me fâche après ma fille parce que "tu ne comprends rien" et que "c'est pas possible tu le fais exprès".

Un livre riche en enseignements et en émotions.

[Il y a sans doute des fautes d'orthographe dans cette critique mais finalement est-ce si important ?]

Suite à ma participation à une opération « Masse Critique » ciblée, j'ai eu la chance d’être retenue pour proposer une critique du livre « Hugo et les secrets de la mémoire – Comment apprendre pour la vie ».

Avant de vous faire part de mon analyse, je tenais à remercier Coralie de BABELIO et les éditions Le Robert pour la confiance qu’ils ont bien voulu accordée à mon expertise.

Après s’être attachée à mieux appréhender et résoudre les nombreuses difficultés de la langue française en conjugaison, grammaire et orthographe, qui encombrent les jeunes élèves dans leur cursus d’apprentissage, Anne-Marie GAIGNARD prend de la hauteur et entraine Hugo, son héros récurent, dans de nouvelles aventures, aux confins des arcanes de la mémoire.

La nouvelle méthode d’Anne-Marie GAIGNARD « Hugo et les secrets de la mémoire – Comment apprendre pour la vie » est un habile combiné d’une histoire, celle d’Hugo qui continue à se démener, dans son univers futuriste de l’an 2506, pour déjouer les pièges jalonnant son parcours scolaire et celle d’une méthode permettant d’acquérir ou de renforcer sa mémoire, à l’aide d’outils, faciles à mette en place, si motivation, il y a.

D’ailleurs, la motivation et son entretien pourrait être le prochain défi d’Hugo : comment aider tous les parents rêvant d’enfant studieux, pour les amener à être encore plus performants sur les bancs de l’école ?

L’ouvrage est un mix parfait de l’album de jeunesse et du manuel scolaire utilisé en français du CP au CM2 voire au collège. L’idée la plus novatrice qu’Anne-Marie GAIGNARD avance dans sa méthode est cette construction du savoir autour du nombre 7, qui est à la fois emprunt de mystère, tout en étant une base solide pour la structuration des apprentissages.

Le rêve et la réalité cohabitent en harmonie, comme au pays de l’enfance.

Plusieurs critiques pourraient être avancées : textes trop longs, vocabulaire parfois trop recherché, des fiches d’exercices clôturant les chapitres pas toujours en complète adéquation avec le déroulé des aventures d’Hugo, auquel les enfants risquent parfois d’avoir ainsi du mal à s’identifier.

Pourtant, je persiste à penser que cet ouvrage est intéressant à exploiter par un enseignant, pour une double raison.

Dans un premier temps, je ne connais aucun enseignant consciencieux qui applique stricto sensu une méthode quelle qu’elle soit. Chaque pédagogue est inévitablement contraint de s’adapter à son public d’élèves et de construire ses interventions avec les particularités propres à sa personnalité. En effet, nous retrouvons cette idée réaffirmée, sous le terme de « liberté pédagogique », dans le préambule des nouveaux programmes. D’autre part, suite aux éclairages des chercheurs en pédagogie et en neurosciences, il apparait fondamental de travailler l’estime de soi, afin que chacun apprenne avec plaisir, voire même en s’amusant, sans sentir continuellement l’angoisse de la faute qui le guette à chaque instant.

Sur ce point, la nouvelle méthode d’Anne-Marie GAIGNARD est irréprochable et s’attache à travailler systématiquement cette compétence transversale.

Le seul bémol que j’aurais envie de placer, se situerait au niveau de la mise en conflit larvée, opposant la culture livresque aux nouveaux outils connectés, et ultra connectés de 2506. Pour éviter cette impression qui s’insinue dans tout ce dernier opus des aventures d’Hugo, il aurait été judicieux, non pas de proposer un volet d’exercices à la fin de chaque chapitre, mais plutôt d’adjoindre un DVD à la publication. DVD sur lequel se retrouveraient tous ces entrainements, en plus exhaustifs et par la même en plus ludiques, tout en les référençant de façon curriculaire au récit, pour une meilleure cohérence d’ensemble. Il est quand même plus évident et ludique, pour un enfant, de travailler ses gammes à l’aide de la technique actuelle et également recommandé d’éviter de mêler trop directement les moments de « lecture plaisir » et les temps d’activités d’acquisition.

En prologue à ma critique, je tiens à brosser le tableau de la façon dont ce livre a été abordé pour bien remettre les choses dans leur contexte :

Déjà familier de Hugo avec Hugo et les rois être et avoir, que j'ai eu le loisir de découvrir et faire assimiler à ma fille de 6 ans, j'attendais pas mal de ce nouvel opus ; alors lorsque Babelio et l'éditeur m'ont proposé de le découvrir, c'était de joie que j'ai sauté. J'avais été enchanté par l'approche et le fait de voir que ma fille pourtant encore au CP, à cette époque là, avait bien compris et retenu les choses. Aujourd'hui, ma fille va entrer au CE1 tous les concepts utilisés en exemple dans les exercices de Hugo tels que la poésie à apprendre, comprendre, et réciter, ou le système solaire, par exemple, elle les a déjà pratiqué sérieusement, voire quotidiennement, durant l'année scolaire écoulée.



Déception, profonde déception, c'est mon sentiment principal par rapport à ce livre.



Déception, d'abord, par rapport à la méthode proposée.

Rien de bien novateur, je dirais même que certains schémas sont bien trop rigides pour apporter une base concrète pouvant suivre durant toute la vie... Étant moi-même un auto-didacte depuis très jeune (langues, programmation, mathématiques, je n'ai jamais rien retiré des enseignements scolaires que cela soit ceux supérieurs ou de plus bas niveau, mais j'ai au contraire assimilé les connaissances et leurs applications bien avant qu'ils me soient enseignés à chaque fois...), j'espérais trouver en ce livre un moyen d'expliquer à ma fille les concepts d'apprentissage réel, à l'opposé de ceux enseignés par les programmes de l'éducation nationale, étant bien en peine, moi-même, de les expliquer en me mettant à sa portée...

Au final, j'ai presque l'impression d'avoir apporté, avec cet ouvrage, à ma fille plus de mauvaises bases que de bonnes...



Déception, ensuite, par rapport à Hugo.

Que Hugo soit présenté comme un enfant en difficulté pour faire ressentir à l'enfant la progression apportée par la méthode, d'accord, c'était déjà le cas dans le précédent ; mais ici le trait est bien trop poussé, l'enfant n'est pas en mesure de s'identifier au héros à moins de se sentir complètement largué dans ses études... Hugo est victimisé, présenté comme un échec du système, un enfant qui serait, déjà à son âge dans l'état d'esprit dans laquelle se trouverait un adolescent en échec scolaire au collège déjà en route pour un BEP ou CAP... Que des enfants de primaire (auxquels s'adresse ce livre normalement...) ressentent leur situation scolaire ainsi, c'est plutôt rare... Dès les premiers exercices, on parle de niveau CE1, et on voudrait ici que les enfants comprennent l'état d'esprit dans lequel un élève peut se trouver après avoir été péniblement tiré sur la route après une dizaine d'années de système scolaire classique...

Il y a clairement une erreur dans la narration du héros, un manque de prise en compte de la cible, ou une orientation bien trop prononcée vers ceux mis en échec par le système avant même le collège ; et ils restent encore une minorité, heureusement, notre système éducatif n'étant plus du tout à jour, mais cherchant quand même à adapter ce qu'il peut au mieux, ce n'est pas au primaire que se ressent l'échec le plus souvent.



Déception, enfin, par rapport à la propagande à peine cachée.

Une propagande anti-technologie, anti-modernité qui fustige aussi bien l'informatique que la technologie de la vie de tous les jours, une propagande qui condamne le progrès. On a l'impression de lire un manifesto des plus extrémistes des écologistes condamnant la technologie dans son ensemble et prônant un retour au 18ème siècle, au mépris de tout ce que la technologie a accompli et peut encore accomplir pour l'humanité ; un manifesto qui prend tous les points négatifs du progrès ou de ce qu'il pourrait accomplir en les grossissant exponentiellement et condamne le tout dans son ensemble, sans jamais parler du positif.

Cette propagande s'étend aussi au système social et politique du monde de Hugo, et là encore, on constate une erreur de cible.... Heureusement pour les enfants, on n'en est pas encore à leur enseigner à réfléchir à cela à l'époque du primaire... Non seulement, ils ont bien le droit de profiter de leur trop courte enfance, mais en plus, ils n'ont pas encore assimilé suffisamment de concepts pour pouvoir commencer à porter un jugement sur ces sujets (déjà que beaucoup d'adultes manquent clairement de bases pour émettre un avis sur ces choses...)



Pour ma part, je déteste les propagandes déguisées destinées aux enfants, on a déjà assez des différents films d'animation effleurant de près ou de loin ces sujets de nos jours, sans aller plus loin... On n'a pas besoin de prendre un marteau-piqueur pour leur faire entrer dans la tête (sous prétexte qu'à leur âge cela rentre mieux dans la tête... ) tout ce que l'humain a fait mal tourner et peut encore faire mal tourner... Ce type de comportement ce n'est plus de l'éducation, c'est de l'endoctrinement... C'est volontairement ancrer une peur profonde du progrès pour les pousser à rétrograder la civilisation plus tard...

Je n'ai jamais été aussi déçu par un livre de Masse Critique, et j'aurais aimé pouvoir trouver des points rattrapant cet ouvrage pour remercier Babelio de sa générosité, mais, hélas, je n'en vois aucun...

De la grammaire sans en avoir l'air. Ca se présente comme un livre album de fiction, divisé par chapitres. Chacun commence par un récit avec beaucoup de dialogues pour aboutir à une règle de grammaire, énoncée déjà à l'intérieur du récit (les Rois Avoir et Etre sont des personnages). Ce qui est gênant c'est que l'histoire de Hugo (nul en orthographe, évidemment !) est de niveau Primaire alors que les règles sont des notions étudiées au Collège ! Regrettable aussi: il n'y a pas d'exemples d'application, juste quelques phrases à trous à la fin du chapitre ... avec les bonnes réponses écrites à l'envers juste en-dessous ! Procurez-vous plutôt un Bled c'est plus efficace !

Hugo va faire connaissance avec le roi Etre qui s'occupe très bien de ses sujets et avec le verbe Avoir qui est souvent d'humeur changeante. Et grâce à la fée Nina, Hugo va décrocher les clés du savoir pour ne plus jamais faire de faute dans ses dictées.

Il est bien connu que la personnification des concepts permet de mieux les faire comprendre aux élèves. Il en est ainsi en maternelle grâce aux Alphas lorsque les élèves découvrent les lettres et il en sera certainement ainsi en élémentaire grâce à Hugo qui permet une autre approche de la découverte des règles de grammaire et d'orthographe. L'histoire d'Hugo offre en effet la possibilité d'immerger le jeune élève au cœur des concepts, de lui faire mieux visualiser et retenir les règles et de les mémoriser définitivement afin de ne plus faire de fautes.

Un seul regret : qu'il soit toujours mention de dictée. Hugo fait des fautes dans ses dictées et l'enseignante lui entoure ses fautes. Mais quel enseignant donnerait une dictée à pièges avec des accords non étudiés ? Et quel enseignant ne reviendrait pas sur les fautes commises l'élève afin qu'il comprenne ses erreurs ? Aussi, il aurait été bienvenu de souligner que l'on fait attention à son orthographe tout le temps et pas seulement lors des dictées.

Hormis ces petits bémols, la méthode nous a tout de même grandement charmés et il est certain que nous l'essaierons prochainement avec nos élèves. Les derniers chapitres semblent d'un niveau un peu élevé pour l'école élémentaire mais les premiers sont parfaits pour compléter l'enseignement des règles d'orthographe.

Quoi de plus ardu que l'orthographe? Et que dire de l'accord du participe passé. Nombreux sont tombés dans le piège... et ne se sont jamais relevés!

Mais rien n'est perdu pour Hugo "le nul", la fée Nina est là pour lui... Elle lui propose de l'aider à maitriser cette matière. Il ira tour à tour à la rencontre du roi ETRE, le roi le plus gentil qui soit, et du roi AVOIR, le roi méchant à l'humeur changeante...

De manière ludique et progressive, la fée explique au petit garçon la règle d'accord du participe passé employé avec être, la règle d'accord du participe passé avec avoir et le cas particulier de l'accord du participe passé d'un verbe pronominal. Chacun des chapitres se termine par une rubrique "A toi de gagner" où le lecteur pourra vérifier la progression de sa maitrise de ces accords.

Mais, comme l'annonce l'éditeur, la magie de ce livre n'est pas universelle. Ce livre n'aborde pas tous les cas et notamment n'évoque pas celui des participes passés qui se terminent par une consonne muette. La règle des participes passés des verbes pronominaux me semble également fort complexe. Le plus simple, à mon avis, étant de remplacer, dans tous les cas, être par avoir et de revenir ainsi à la règle plus simple d'accord avec avoir...

Enfin, ne boudons pas notre plaisir, "Hugo et les rois Etre et Avoir" a pour mérite de réconcilier les enfants, voire les grands, avec cette difficulté récalcitrante!

Zazie sans fautes, ou comment retenir quelques difficultés orthographiques de façon ludique.

Les auteurs de cette BD donnent vie à Zazie, petite fille pétillante - un brin agaçante ! - incollable sur l'orthographe. Son cheval de bataille ? Mettre K.O. les fautes d'orthographe en donnant des moyens mnémotechniques à ses proches pour les faire progresser.

La BD, qui se concentre essentiellement sur les consonnes simples ou doubles, pourra aider les enfants à retenir quelques astuces. L'index à la fin est intéressant pour balayer en un coup d'œil les difficultés abordées. On pourrait imaginer un tome 2 pour les homophones, pourquoi pas ? Merci aux éditions Le Robert et à Babelio pour l'envoi de cette bande dessinée pédagogique reçue dans le cadre d'une Masse critique.

Un ouvrage qui permet de gagner en efficacité, pour envoyer des mails avec un objet clairement identifié et un contenu qui soit suffisamment synthétique pour s'assurer qu'il soit lu jusqu'au bout.

Cet ouvrage est vraiment complet et permet d'avoir une vision claire et précise de ce que doit être un mail efficace. Ce qui est particulièrement appréciable, ce sont les exercices qui permettent de s'entraîner et ainsi de bien comprendre la notion traitée. La deuxième partie est essentielle, je pense, dans un monde où nous sommes envahis par les textos, sms ou autres, qui malmènent, chaque jour, un peu plus, notre relation à la langue française. Une très belle réussite.




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Voilà comment les brimades que certains peuvent recevoir dans leur enfance que ce soit pendant la scolarité ou à la maison peut engendrer de vrais psychopathes !!! Ce n'est évidemment qu'un livre mais il aborde un sujet sensible et très bien traité, on découvre et on s'attache (ou pas) vite aux personnages et à leur histoire. Premier livre que je lis de cette auteure et pas déçue.

C'est avec beaucoup d'impatience que j'ai attendu ce livre, reçu grâce à l'opération masse critique. Merci à Babelio et à l'éditeur pour cette chance qu'ils nous donnent. Et c'est aussi pleine d'espoirs que je me suis lancée dans sa lecture. Enseignante en école élémentaire, je suis confrontée régulièrement à des élèves qui ont du mal à retenir, à mémoriser, à mentaliser des notions. J'ai donc lu avec beaucoup d'attention ce livre, avec pour but principal de trouver des solutions pour ces élèves. J'y ai découvert pas mal de techniques (dont certaines déjà utilisées et connues) que je me ferai un plaisir de (re)proposer et d'expliciter dès les premières notions que devront acquérir mes élèves. Les méthodes que présentent l'auteure Anne-Marie Gaignard sont faciles à mettre en place, en petits groupes voire même si possible individuellement car comme elle ne cesse de le dire chaque enfant/élève est unique et sa façon de mémoriser aussi. Nous, enseignants le savons et faisons de notre mieux pour nous adapter à chaque enfant. Par contre, c'est un peu directif et surtout peut faire un peu peur aux enfants car si on ne suit pas absolument la méthode pas à pas présentée par l'auteure, on se dirige vers un échec de façon certaine d'après Anne-Marie Gaignard. L'idée d'allier les techniques de mémorisation à une petite histoire est très bonne car elle rend la démarche ludique et la découpe en étapes. Toutefois le lien n'est souvent pas direct et dessert un peu le concept: les "leçons" à retenir pourraient être mieux intégrées à l'histoire. En conclusion, j'utiliserai donc cet ouvrage avec mes élèves (et le conseillerai aux parents qui sont aussi en demande de ce type d'outils à la maison pour aider et accompagner leurs enfants) et suis sûre que beaucoup y trouveront les moyens de regagner une confiance en eux parfois perdue mais aussi l'envie d'apprendre pour apprendre et non d'apprendre parce qu'on le leur demande!

Tout d'abord merci à babelio et aux maisons d'éditions de nous permettre de découvrir des livres régulièrement, c'est toujours avec plaisir que je les reçois et les parcours, quel qu'en soit le style.

Pour commencer, le livre est beau, attrayant par sa couleur et ses dessins modernes.

Ensuite, au premier feuilletage , les textes semblent vraiment long... je sais que l'adulte est là pour aider l'enfant, mais quand même, le livre s'adresse avant tout à l'enfant et ma fille ( qui pourtant est en avance scolaire ) s'est découragé avant même de commencer en me disant " c'est trop dur, j'arriverai pas à lire tout ca", et croyez moi elle aime les livres. Bon, peut-être qu'elle est encore trop jeune pour le lire toute seule.

En ce qui concerne les méthodes, en tant que maman de 2 enfants, çà m'a donné des idées, des pistes , des astuces. Tout ne fonctionne pas toujours, ça dépend surement des enfants, mais l'intention est bonne, et elle en aidera surement beaucoup.

Le petit moins : l'impression de devoir suivre les consignes à la lettre... ce que je n'ai jamais à l'école... du genre si tu n'écrit pas ça en haut à gauche de la feuille tout va être faux, ou si tu ne commence pas par çà tu n'y arriveras pas, ou il faut tout numéroter... Personnellement à l'école je ne suivais pas tout à la lettre et je retombais quand même toujours sur mes pieds... même parfois mieux que si je l'avais fait. Il faut les guider, oui, mais aussi parfois savoir être souple ( surtout avec des enfants ) , et s'adapter. Le principal étant que l'enfant s'y retrouve.

Malgré cela le livre est d'une aide précieuse, l'auteur a entreprit quelque chose de louable, et c'est à nous d'en tirer ce qui nous correspond.

Dans ce nouveau guide, Hugo va aider le jeune lecteur à acquérir de nouvelles méthodes pour apprendre plus facilement un poème, une leçon, un concept. En s'aidant de dessins, en contrôlant se respiration, en fractionnant le savoir et l'exercice, l'enfant est ainsi aidé dans son apprentissage et les connaissances se retiennent sans heurt. Fil rouge du livre, une histoire teintée de science-fiction permet à l'enfant de plonger dans l'ouvrage et sert de prétexte aux parties didactiques.

L'ouvrage précédent qui donnait des clés pour mieux apprendre les accords et la conjugaison nous avait charmés : de manière ludique, les règles se retenaient avec de joyeux moyens mnémotechniques. Mais ici, les "secrets" révélés sont beaucoup plus classiques et la critique de l'enseignement dit "classique" se fait davantage sentir. En effet, l'auteur critique à de nombreuses reprises des méthodes archaïques de bachotage qui n'ont pourtant plus lieu dans les classes. Le recours au dessin pour les concepts, l'utilisation de cartes mentales : ces méthodes se pratiquent dans les classes. De plus, il semble très complexe de demander à un enfant d'élaborer de lui-même sa carte mentale à partir d'une opaque leçon. La carte mentale se fait désormais en classe et vaut leçon. Il est donc regrettable que l'amertume des phrases gêne le cœur du propos et que les exercices soient parfois déconnectés des apprentissages actuels des programmes de l'école élémentaire. Aussi, l'histoire prétexte n'est ici que de peu d'utilité contrairement à l'ouvrage précédent. Même, elle tend à desservir les méthodes par sa longueur. Pour conclure, retenons que l'ouvrage propose des méthodes qui fonctionnent mais qui ne sont pas révolutionnaires et dont la présentation actuelle n'est pas en adéquation avec les attentes suggérées par la quatrième de couverture.

La méthode m'a paru plus complexe et difficile que la description qui en est faite en quatrième de couverture. Comment en effet, réduire la langue française et sa complexité, en des concepts simples et compréhensibles par des enfants qui l'apprenne à peine?

Le conte pour enfant, les personnages merveilleux sont une bonne approche pour dédramatiser les difficultés scolaires et les rapporter dans le monde de l'enfance. Les astuces (les clés, le mur) rendent visibles des démarches linguistiques peu évidentes.

En revanche, certains mots de vocabulaire m'ont paru plutôt soutenus pour le public auquel ce livre s'adresse. Il demande une bonne compréhension de la langue française pour accompagner son enfant dans une remédiation grammaticale.

Une lecture intéressante et instructive, qui peut donner des clés de compréhension aussi bien pour les enfants que pour les adultes.

Un choix plus professionnel que personnel pour une fois, merci à Babelio pour cet envoi encore une fois.



Ne pas faire de fautes lorsqu'on écrit un texte... Aujourd'hui pour de plus en plus de personnes, ceci tient du miracle. La faute à l'Education Nationale, à ses programmes trop lourds, aux enseignants de primaire ou de collège trop laxistes ou trop sévères, aux parents de moins en moins présents auprès de leurs enfants ou aux enfants eux-mêmes moins motivés, moins concentrés ? Qui pourrait le dire ?

Y aurait-il une solution pour stopper net les fautes lors des rédactions ?



L'auteur du livre dont nous allons parler est Anne-Marie Gaignard. Pédagogue et formatrice, elle reçoit des enfants en difficulté au sein de son centre de formation "Plus jamais zéro". Elle connaît donc son sujet.

Sa méthode repose sur une histoire, dans laquelle les enfants pourront se projeter aisément, puisqu'il s'agit d'un petit garçon, Hugo, qui a régulièrement des zéros à ses dictées et qui subit les brimades de ses camarades de classe. Il va alors être aidé par la fée Nina qui lui fournira des conseils, des techniques divers et variés pour ne plus faire de fautes ainsi qu'une mission : gagner cinq clefs magiques qu'il obtiendra au fur et à mesure de ses progrès.



L'histoire, les illustrations sont effectivement sympa. Le récit utilise un vocabulaire simple, compréhensible, il y a de multiples exemples pour mieux appréhender les notions étudiées, ainsi que des petits exercices (avec corrections) pour s'entraîner à la fin de chaque conseil donné. Ce livre peut être lu rapidement, il est attractif et éducatif. C'est un bon point. Un départ intéressant. Un support utile.



Maintenant qu'en est-il des conseils donnés ?

1) Le premier chapitre évoque l'accord du participe passé avec être qui est loin d'être évident, on doit bien l'avouer. La technique est originale, elle consiste à faire attention aux mots qui se terminent en -é, -i, -u (sans toutefois préciser le mot verbe ou participe passé, ce qui est dommage) et à regarder l'auxiliaire qui est devant. Si c'est le roi Etre qui est gentil et s'intéresse à ses sujets, il faudra se demander "qui est-ce qui ?" pour trouver le sujet et accorder le participe passé correctement.

Personnifier l'auxiliaire être de la sorte est une bonne idée, repérer les trois sons des participes passés aussi, mais encore faut-il que les enfants soulignent bien les participes passés au départ et pas n'importe quel nom se terminant par -é, -i ou -u. Ensuite la conjugaison de l'auxiliaire être est si difficile car différente en fonction des sujets ne serait-ce qu'au présent, que certains enfants ont du mal à le repérer dans une phrase. Peut-être sera-t-il plus facile de l'identifier avec cette aide supplémentaire qu'est le repérage des trois sons précités....



2) Le second chapitre est sensiblement identique sauf que cette fois-ci le roi Etre joue à cache-cache et n'apparaît pas dans la phrase (les bonnets enfoncés, les joues rougies). En trouvant à nouveau le sujet, on accorde correctement. Ce chapitre me semble plus évident et plus facilement applicable.



3) Le chapitre trois, plus difficile, traite des participes passés se terminant en -s, -t ou des adjectifs finissant par une lettre muette. Ici l'utilisation d'un féminin est préconisée avec à nouveau la recherche du sujet pour accorder les participes passés associés à l'auxiliaire être. Le conseil est judicieux, les exemples nombreux et utiles, par contre les exercices d'application sont pauvres et c'est dommage.



4) Le chapitre 4 est très court. Il mêle les deux auxiliaires avec un participe passé : les chasseurs ont été poursuivis. Ici le roi gentil gagne la bataille sur le roi méchant donc on accorde avec le sujet. Ca se comprend vite et bien avec les aides précédentes. Ce n'était effectivement pas la peine de s'étaler sur cette difficulté.



5) Le roi méchant n'est traité qu'au chapitre 5. L'auxiliaire avoir est un roi d'humeur changeante qui défie les petits malins. Le challenge est lancé !

Ca commence gentiment par l'accord de l'auxiliaire avec ses sujets pour rappeler que lui aussi à une conjugaison difficile. Puis le défi devient réel et il est de taille, de la taille d'un mur même ! Un mur qui se dresse après le participe passé. La question à poser est alors qui ou quoi. Si la réponse à cette question est après le mur, on n'accorde pas le participe passé mais si elle est avant le mur on doit faire l'accord. (Les jaguars ont gagné (mur : quoi ?) la course./ La gazelle que le lion a attendue (mur : quoi ?) dort encore.)

Je ne connaissais pas du tout cette technique du mur et je la trouve véritablement intéressante car elle illustre davantage la question du quoi, la place du COD par rapport à l'auxiliaire. C'est une idée que je vais utiliser dorénavant en classe en espérant qu'elle sera plus facilement applicable par mes élèves.

Seul regret, la quantité d'exercices d'application est bien pauvre alors que la notion est plutôt complexe.



6) Le chapitre 6 a été pour moi une véritable surprise. Il aborde les différentes graphies du son é en -é, -er, -ez. On a l'habitude de remplacer le verbe de la phrase par vendre, vendu, vendait pour savoir s'il s'agit d'un infinitif, d'un participe passé ou du verbe conjugué. A partir du moment où les enfants prennent le temps de cette réflexion, les résultats sont plutôt bons, c'est pourquoi j'ai gardé cette technique.

Ici je trouve que c'est plus compliqué. En résumé, quand deux verbes se suivent, le second est en costume d'infinitif sauf si le premier verbe est un auxiliaire, dans ce cas c'est le costume du participe passé. Mais il y a une escorte aux verbes (à, de, pour, sans) qui appelle un infinitif. Ce n'est pas un mauvais conseil, loin de là, l'escorte est d'ailleurs sympa mais je trouve que le cheminement est trop long et le repérage difficile des auxiliaires demeure.



7) La bête noire se cache au chapitre 7. Elle s'intitule l'accord du participe passé avec un verbe pronominal. Pour nous les adultes c'est déjà compliqué, alors pour les enfants...

Ici on doit utiliser plusieurs questions qui est-ce qui pour trouver le sujet puis à qui/pour qui pour savoir si le roi avoir est caché et ainsi utiliser le mur dressé précédemment.

(Ma soeur s'est acheté (à qui ?) des bonbons → elle a acheté (mur : quoi ?) des bonbons)

Si la question à qui/pour qui ne marche pas, c'est l'auxiliaire être et donc on accorde.

(Alice s'est levée tôt)

C'est toujours aussi complexe pour moi malgré les nombreux exemples et exercices fournis. Personnellement je préfère utiliser ma technique qui est de trouver la question pour le "se" : à qui pas d'accord, qui : accord

(ils se sont adressé un mot (ils ont adressé à qui) et elle s'est couchée tôt (elle a couché qui))



8) Le chapitre 8 évoque la recherche des sujets longs ou complexes : aucun des habitants du royaume ne souhaitait voir Hugo.

Il faut poser la question qui est-ce qui et réfléchir à la signification des mots comme aucun, rien, n'importe quel, tout, chacun, ceux, certains... pour savoir si le verbe doit être mis au singulier ou au pluriel. Ce chapitre est vraiment très bien expliqué, il est clair et bien illustré.



9) Le chapitre 9 aborde le féminin des noms en -é et explique que tous les noms féminins en rapport avec une durée (matinée) ou une heure précise (marée, tournée) ou une scène réelle qu'on peut toucher sans risque (bouée, poignée mais saleté) s'écrivent -ée. Le problème se pose pour cheminée, épée qui peuvent poser des risques...



Le livre se termine par un épilogue évidemment heureux avec des clés et un mur détachables.



En résumé, l'expérience m'a beaucoup plu. Il y a des outils intéressants que j'ai envie de tester en classe. Les enfants prendront le conseil qu'ils préfèrent, celui qu'ils manipulent le plus facilement. Par contre, cet album concerne les élèves de CM1 au plus tôt, de toute façon l'accord du participe passé n'est traité qu'au CM2 surtout avec l'auxiliaire avoir (en tout cas pour l'instant).

J'admets qu'il y a des notions difficiles, que le chapitre 7 est vraiment compliqué mais les pistes proposées sont originales, attractives et je pense sincèrement qu'il serait judicieux de tester certains outils notamment celui du mur et des trois sons à repérer.

L'histoire/Le sujet : Voici donc une méthode où l'on apprend la grammaire et l'orthographe sans en avoir l'air... Où on suit le jeune héros Hugo dans des aventures extraordinaires qui vont lui permettre - et en même temps au jeune lecteur - de comprendre et appliquer certaines règles sans utiliser une seule fois le mot... règle justement. Et de fait, de ne plus faire d'erreurs dans les dictées ... Il rencontre donc les rois Être et Avoir et tout un tas d'autres personnages qui essaieront sur sa route de le faire s'embrouiller, mais à chaque étape, à chaque nouvelle épreuve, une solution simple à appliquer, une question magique, un mur à franchir, et tout devient tellement plus aisé !



Le style : L'auteur a un grand talent pour écrire une histoire qui va intéresser les enfants tout en leur apprenant des choses très concrètes et semblant le plus souvent rébarbatives.



Et la couverture alors ? Très colorée, comme l'ensemble de l'ouvrage, et on y retrouve les personnages titres. Cela donne tout de suite le ton ...



En conclusion ? Lorsque Babelio a proposé cette édition Masse Critique spéciale, j'ai tout de suite été intéressée. En tant qu'enseignante, découvrir une méthode révolutionnaire pour éviter les erreurs d'orthographe (je ne peux pas dire fautes, je me suis trop fait taper sur les doigts pour cela quand je préparais le concours...), ne pouvait que me titiller. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en recevant l'ouvrage.



J'ai tout d'abord été surprise par la forme même de la méthode. Cette histoire à suivre, avec ces personnages à qui il arrive toutes ces aventures, ressemble à tout sauf à un ouvrage de grammaire et d'orthographe. Et c'est justement ce qui va tout de suite plaire aux enfants, qui n'auront pas l'impression de devoir se mettre à "bûcher" si on le propose lors d'une séance.

Les personnages donc, sont attachants. Hugo se présente comme un petit garçon ayant des difficultés en orthographe, et tout de suite, l'enfant peut s'identifier. Chacun des personnages qu'il rencontre va lui amener quelque chose de nouveau et va lui permettre de progresser. La personnification des difficultés et des solutions pour les résoudre est une très bonne idée, qui peut fonctionner chez certains enfants ayant de vrais blocages ou un gros soucis avec l'abstraction par exemple.

Les notions posées ici sont progressives et s'additionnent plus ou moins, même si elles ne correspondent pas forcément aux progressions proposées avec les programmes officiels (dans l'ordre de leur étude). Elles permettent de résoudre un grand nombre de difficultés de façon simple et avec des moyens mnémotechniques efficaces.

Il me semble difficile d'utiliser ce type de méthode en classe entière, tous les enfants n'entrant pas forcément dans les apprentissages de cette façon. Mais c'est clairement un outil utilisable en famille ou lors de séance d'aide personnalisée ou de remédiation. Cette méthode permet un parcours différent et le fait de voir ou revoir certaines règles de cette façon peut permettre un vrai déclic chez un élève à mon sens.

Deux tous petits bémols cependant, pour moi. D'une part, les exercices de fin de chapitres proposent des situations un peu trop simples ou trop "triées", permettant l'application de la règle vue, mais pas d'observer si celle-ci est appliquée dans d'autres circonstances plus complexes. D'autre part, j'ai un peu de mal avec la phrase magique "Qui est-ce qui..." dans certains exemples ... Comme "Qui est-ce qui sont parti... ?"... Ça me pique un peu les oreilles. Mais après tout, si cela permet à certains de comprendre et réussir, je peux faire un gros effort ...



Bref, une méthode originale que je testerai très vite avec des élèves afin de pouvoir constater par moi-même tous les bienfaits qu'elle semble amener.



Pourquoi ce livre ? Parce qu'il m'a été envoyé lors d'une opération spéciale Masse Critique jeunesse. Un grand merci donc à l'équipe de Babelio et à l'éditeur, Le Robert.
Lien : http://sofynet2008.canalblog..

Merci à Masse critique pour cette découverte !

Je trouve l'histoire d'Hugo vraiment facile à suivre pour les enfants et surtout vraiment progressive.

Hugo fait donc des fautes et il se sent nul, heureusement la fée se penche sur son cas et lui fait rencontrer le gentil roi "être" qui va lui indiquer la formule magique qui lui permettra d'"habiller" correctement les participes passés.

Cette formule imagée peut je pense permettre aux enfants de régler beaucoup de problèmes d'accord qui sont les principales fautes trouvées non seulement dans les dictées mais aussi les écrits d'invention.

Ces indices pour la relecture sont vraiment précieux et le fait que ce soit raconté dans une histoire peut permettre aux enfants de mieux les retenir.

Pour l'instant avec mon fils nous n'en sommes qu'au chapitre 3 mais déjà c'est vraiment très positif.

Je conseille vraiment cette méthode géniale !