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Critiques de Antoine Choplin (590)
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La nuit tombée

C’est l’histoire d’un ouvrier engagé pour décontaminer les lieux de la centrale de Tchernobyl. Il veut retourner dans son village contaminé pour récupérer quelque chose dans sa maison. Il le fera de nuit, puisque c’est interdit de revenir. Au cours de ce voyage, il s’arrête chez des amis, et ceux-ci racontent l’horreur de cette catastrophe. Il y a entre eux beaucoup de chaleur et d’humanité ! HS
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La nuit tombée

Voici un petit livre court et léger, avec une atmosphère douce malgré la gravité du sujet ou plutôt malgré le décor (les environs de la zone contaminée de Tschernobyl). Le rythme est lent, les descriptions vont à l’essentiel. On a l’impression que c’est l’hiver, la nuit. Il n’y a que quelques protagonistes, peu de bruit, aucune animation autour d’eux, et cela renforce l’impression de solitude et d’isolement.

Le sujet est intéressant et mériterait certainement d’être développé et approfondi, aussi je suis restée un peu sur ma faim.
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La nuit tombée

Quelques années après le drame, dans les environs de Tchernobyl, retour sur les lieux du sinistre, malgré le danger... retour sur le passé... retourner où l'on a tout laissé pour une quête incroyable... Une porte!

Porte ouverte sur l'horreur, la maladie, la souffrance, le silence...

Un livre très fort, bouleversant, un roman très court mais qui me poursuivra longtemps.
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La nuit tombée



Gouri traverse la campagne ukrainienne à moto, en route pour une mission personnelle à Pripiat, en zone interdite. Juste avant la Zone, il s’arrête à Chevtchenko chez ses amis Vera et Iakov, le temps d’un repas, d’une discussion autour des événements de 1985. Iakov et leurs amis Stepan, Pavel (et tant d’autres!), ont « accompli leur devoir de citoyens », participant à nettoyer la zone de la centrale de Tchernobyl, et ils en portent les stigmates.

Gouri, le poète, témoigne à sa façon pour ceux qui ont été évacués et ceux qui sont restés, les villages, la campagne et les forêts contaminés :



« La bête n’a pas d’odeur

Et ses griffes muettes zèbrent l’inconnu de nos ventres

D’entre ses mâchoires de guivre

Jaillissent des hurlements

Des venins de silence

Qui s’élancent vers les étoiles

Et ouvrent des plaies dans le noir des nuits

Nous voilà pareils à la ramure des arbres

Dignes et ne bruissant qu’à peine

Transpercés pourtant de mille épées

A la secrète incandescence. »



Récit tout en finesse, de l’auteur du Héron de Guernica, à la fois sobre et bouleversant, ode à la dignité, à l’humanité et à l’amitié.

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La nuit tombée

Suite à la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986, Gouri a quitté Pripiat pour Kiev avec sa femme et leur fille. Deux ans et demi après son départ, il revient sur les lieux pour récupérer un objet chargé de souvenirs. Il retrouve d'anciens voisins et amis restés dans la zone sinistrée, à quelques kilomètres de la ville. Le temps d'une soirée arrosée de vodka, ils se rappellent les lendemains du drame, l'urgence et la panique, les actions improvisées aberrantes et meurtrières. Ceux demeurés sur place évoquent leur vie - et la mort, jamais loin - "d'après".



Amitié, amour, courage, deuil dans cette belle histoire douce et émouvante. La désolation des lieux et les ravages des cancers sont évoqués de manière sobre et percutante. Le regard de Gouri sur son ancien quartier détruit, déserté, pillé est éloquent. Gouri annonçant la maladie de sa fille, Gouri au chevet d'un ami aux portes de la mort en disent long...
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La nuit tombée

lu en 2015.
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La nuit tombée

Encore une fois je suis tombée sous le charme d’Antoine Choplin !



J'ai découvert cet auteur avec Le héron de Guernica, qui m'a bouleversée, et j'ai pris beaucoup de plaisir à le retrouver avec La nuit tombée. Ce qui est d’autant plus étrange que je n’aime pas les livres où il ne se passe pas grand-chose, et ici, je dois admettre que c’est le cas ! Pas d'action et pourtant tout est intense : les sentiments, les ressentis, les émotions, les mots choisis !



Gouri retourne à Chevtchenko après le drame de Tchernobyl. Sur la route, il s’arrête faire une halte à Pripiat, chez Iakov et Vera, des amis qu’il n’a pas revus depuis deux ans. Tout survit à cet endroit où l’explosion de la centrale a tout dévasté, autant la nature que les hommes. Iakov est d’ailleurs très malade. Autour d’un repas, tous se remémorent les souvenirs d’avant le drame. Les amis et connaissances sont présents, la vodka coule à flot. La nuit et l'alcool les aident à se parler, à se raconter. A la nuit tombée, Gouri prendra la route, car il doit récupérer quelque chose à Chevtchenko, et ainsi tenir la promesse faite à sa fille. Mais il reviendra car c’est un homme de parole et il se doit d’exaucer une des dernières volontés de Iakov.



Ce roman est rempli d'humanité, de pudeur et d'amitié. L’écriture est fidèle à celle que l’on retrouve dans Le héron de Guernica : Les silences sont lourds de sens. C’est un beau roman, particulier certes, mais tellement humain…


Lien : http://leslivresdagathe.over..
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La nuit tombée

La nuit est tombée pour longtemps sur cette partie du monde contaminée par la faute des hommes. Hormis les animaux qui ignorent l’interdiction de fouler leur sol, les lieux sont déserts et personne ne semble avoir pris le risque d’y revenir.



Pourtant Gouri, un ancien habitant de la zone interdite, va le faire, poussé par le devoir d’accomplir une mission. Il prendra même le temps de s’arrêter en chemin pour diner et boire de la vodka chez des amis restés dans un village infecté. Après quoi, rien n’arrêtera ce père désireux d'aider sa fille malade, victime de l’irresponsabilité humaine.



Une histoire simple et courte qui appelle une réflexion essentielle sur la nécessité d’agir contre une activité humaine irraisonnée.

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La nuit tombée

Ce court roman est très prenant car il embrasse plusieurs destinées brisées par la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. C'est un roman de nuit, de rencontres, de peur, de besoin de revoir des lieux, de toucher des objets, de silence et d'émotion discrète.



Gouri entreprend un voyage à moto d'une nuit vers Pripiat, sa ville devenue champ de désolation et de radioactivité. Dans son périple, il passe une soirée de partage chez des amis dans un village sur la route. Des vies simples, épluchage de pommes de terre, retrouvailles émues avec son ami Iakov, irradié vivant ses derniers jours. Les mots passent, naturellement, les silences sont hurlants, la délicatesse imprègne l'atmosphère pourtant si tragique.



Puis, Gouri continue son voyage avec Kouzma qui va le guider jusqu'à Pripiat. Son partenaire connaît les moyens de franchir les passages, de se faufiler dans la ville fantôme jusqu'à l'immeuble où vivait Gouri. Là, ce dernier va récupérer un objet qui ne pouvait intéresser les pillards, pas un objet de valeur, petit et précieux, mais une porte chargée de l'histoire de sa famille, portant les marques de mesure de la taille de sa fille, Ksenia. Cet attachement viscéral à cette porte et la nécessité de l'enlever à cette désolation nous font à la fois partager le passé de Gouri et mesurer l'importance pour l'humain de l'objet, inanimé... Lamartine se demandait s'il avait une âme. Gouri en est convaincu car cette porte détient sa vie et celle de sa fille.



Un livre condensé, des phrases brèves, des dialogues saisissants de simplicité, sur la détresse mais aussi la poursuite de la vie au-delà des souffrances. La qualité de l'écriture renforce la perception des maux de ces gens auxquels elle fait communier tout lecteur capable d'entendre les silences de la nuit de Gouri.
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La nuit tombée

C’est quoi Tchernobyl ? Avant d’être un accident nucléaire majeur, c’était un lieu de vie, des postes de travail, des familles qui peuplaient les alentours. Et puis… le néant, la fuite, le vide, du jour au lendemain toute une région qui devient un territoire interdit et dépeuplé.

En 120 pages, Choplin réussit à décrire ce paradoxe, ce monde qui continue à exister malgré tout, qui reste humain malgré l’accident, les radiations, les maladies et l’oubli de tous.

Une ode à l’humanité tout en retenue, un texte fort et inoubliable.

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La nuit tombée

Gouri s'embarque sur une mobylette chancelante, tirant une remorque bricolée. Traversant la campagne ukrainienne vers une destination mystérieuse qu'on comprend dangereuse et interdite, il fait étape chez des amis. Autour d'eux, quelques voisins. Un petit groupe qui fait face à une tragédie passée, face aux douleurs, aux absences, à la perte, aux difficultés de la reconstruction. Où Gouri se rend-il ? Que va-t-il chercher là-bas ? Pourquoi braver les dangers et les interdits ?



Un récit empli, dès le début, d’une forme d’émotion. Gouri retrouve ses amis, sa région natale, mais également, à travers eux, le souvenir blessant de tout ce et tous ceux qu’ils ont perdus et perdent encore. Si la catastrophe de Tchernobyl n’est pas nommée directement, c’est bien son fantôme qui flotte sur le récit comme le nuage de radiation sur la région, menaçant et mortel.



L’auteur a choisi de placer son récit deux ans après les événements donnant un point de vue qui mêle le choc encore vif et le début d’analyse des causes et surtout des conséquences. En ancrant son roman dans cette région et à cette période, l’auteur donne beaucoup de vie et d’actualité à son récit.



Le style est fluide et l’absence de ponctuation dans les dialogue interpelle le lecteur : phrases dites ou pensées, à nous de choisir. Nous voilà immergés, comme présents aux côtés des personnages mais également dans leurs pensées personnelles.



Le rythme, lent dans la première partie, traduit un temps figée, une Histoire qui a du mal à avancer, à se remettre, puis s’accélère par la suite. La « mission » de Gouri prend alors tout son sens, à la fois futile et formidablement humaine.



Un roman beau et touchant, sur les Hommes, la nature et peut-être bien sur l’immortalité.



par Mme Ribière



Cote : R CHO - Emplacement : CDI Bibliothèque
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La nuit tombée

"Il y a eu la vie ici

Il faudra le raconter à ceux qui reviendront

Les enfants enlaçaient les arbres

Et les femmes de grands paniers de fruits

On marchait sur les routes

On avait à faire

Au soir

Les liqueurs gonflaient les sangs

Et les colères insignifiantes

On moquait les torses bombés

Et l'oreille rouge des amoureux

On trouvait du bonheur au coin des cabanes

Il y a eu la vie ici

Il faudra le raconter

Et s'en souvenir nous autres en allés"



Oui, il y avait de la vie à Tchernobyl. Avant...



Après, la mort ou la maladie. Un mal inhumain qui vous ronge inéluctablement.

Les survivants ont été déplacés, de gré ou de force : une zone immense est devenue inhabitable pour des années, ou plutôt, pour des milliers d'années.



Gouri qui habitait près de la centrale, veut revenir dans la zone interdite, non par bravade ou inconscience, mais pour récupérer un souvenir dans sa maison. Un souvenir précieux.

Sa quête l'amène à retrouver au passage des amis d'autrefois avec lesquels, autour d'un verre de vodka, il fait revivre le monde perdu.

Les souvenirs de la vie d'avant s'entremêlent à l'horreur du présent. Presque tout a été détruit, le peu qui reste est fortement contaminé, seule demeure un peu de chaleur humaine chez les survivants.



À travers ce court roman, l'auteur arrive à faire comprendre au lecteur toutes les conséquences de la tragédie.

Le contraste entre la douceur des mots et la noirceur de la réalité est très réussi, et c'est ce qui fait, à mon avis, l'intérêt du livre.

Certaines scènes sont saisissantes, comme celle dans laquelle un homme raconte la destruction de sa maison, à laquelle il a assisté. Aux abords de la centrale, les taux de radiation étaient tels, qu'il a fallu tout enterrer. Démolir et enterrer. Tant pis pour tous les objets, tant pis pour tous les souvenirs, tout a été ramassé par des pelleteuses et enfoui. "Comme une merde de chien."



Petit texte, grande émotion.

Antoine Choplin a su mettre un peu de poésie dans la tragédie et allumer quelques petites flammes d'humanité dans l'inhumain.
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La nuit tombée

Gouri sur sa moto, avec une petite remorque accrochée, file sur une route russe en direction de Pripiat, ville fantôme par la « grâce » de l’accident nucléaire de Tchernobyl. Il veut absolument récupérer la porte de la chambre où sa fille Ksenia a fait des dessins.

Tous ces risques pour ça me direz-vous ! Et bien oui et non. Les souvenirs sont accrochés à cette porte. Et puis, il va s’arrêter en chemin, juste avant la zone interdite, chez ses amis Vera et Iakov. Iakov, comme lui était un liquidateur et il en a payé le prix fort. Autour d’un repas, ils feront remonter le temps, se rappelleront les bons moments. A la nuit tombée, Gouri repartira pour Pripiat avec pour protection un simple mouchoir noué sur la bouche. Cette zone est gardée par les soldats et fréquentée par des bandes de voleurs, une zone de violence. Arrivé sur la place devant son ancien appartement, il se souvient de l’époque heureuse où la grande roue, les autos tamponneuses animaient la fête du 1er mai.

Maintenant, il est écrivain public à Kiev, il a eu de la chance de dégoter cet emploi, sa fille Ksenia est très gravement malade, ses amis meurent des suites d’irradiation. Alors, il aidera Iakov à écrire sa lettre d’amour, sa lettre d’adieu à Vera.

Ce livre, très court, est empli d’une belle humanité sur un décor d’apocalypse. Pas de bavardage inutile, pas de phrases grandiloquentes, on sent les silences dont celui de la forêt percé par les chants d’oiseaux. Antoine Choplin m’a séduite. Je vais oser un de mes mauvais jeux de mots : Ce livre irradie d’humanité et de tendresse.




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La nuit tombée

Gouri, le narrateur a décidé de retourner à Pripiat où il habitait et d'où il a été, comme toute la population, évacué voilà deux ans.

Il s'est installé maintenant à Kiev avec sa famille. Le lecteur le découvre en route sur sa vieille moto à laquelle il a accroché une remorque.

En chemin, il fait une halte chez ses amis Vera et Iakov dans le village de Chevtchenko où une petite communauté résiste en refusant de quitter les lieux.

Iakov est très malade. Il a fait parti des nettoyeurs volontaires après l'accident et n'a jamais voulu quitter les lieux depuis. Il habite donc aux frontières de la zone interdite.

Vera s'occupe de lui avec amour et patience. Elle tente de le rassurer sur son sort : elle sait pourtant que ses jours sont comptés. Maintenant il ne peut presque plus tenir assis...mais Vera a tout de même organisé une fête pour le retour de Gouri.

Autour de la table se retrouvent...

Léonti qui a, lui aussi participé au nettoyage. Il est venu accompagné de sa femme.

Piotr, un gamin qui a été abandonné par sa mère qui ne supportait plus de vivre là après la mort de son mari. Depuis il traîne dans le village et les habitants s'occupent comme ils peuvent de lui.

Kouzma qui a vu sa maison contaminée, détruite devant ses yeux et enfouie dans une grande fosse, puis recouverte de terre.

Tout en remplissant les verres de vodka, tour à tour chacun va exprimer son ressenti, sa solitude, son désarroi ou simplement sa propre vision des événements et de l'avenir. Ils se souviennent des jours qui ont suivi l'accident...



Mais une fois la nuit tombée, Gouri doit se remettre en route pour accomplir sa mission...

Pourquoi veut-il s'introduire dans la zone interdite pour rejoindre son ancien appartement et récupérer la porte de la chambre de sa fille ?

C'est alors que Léonti décide de l'accompagner.

Les voilà tous les deux sur la moto en route pour la zone interdite...





Voilà un roman qui parle avec justesse, poésie et pudeur de la puissance de l'amitié, mais aussi de la douleur du deuil, de ce qui a été perdu et ne sera plus jamais, et de la nuit tombée...



En fait, l'auteur parle de Tchernobyl sans jamais le nommer. Il ne donne aucun détail sur la catastrophe mais parle uniquement des sentiments que les personnages ont vécu, et des conséquences sur les humains, sur leurs familles, sur leurs vies et sur leurs projets d'avenir.



L'auteur nous montre simplement des personnages qui partagent une soirée, presque ordinaire entre amis, à la lisière de la zone interdite.

Puis il nous montre le retour du narrateur qui s'introduit comme un voleur dans la zone interdite, devenue un no man's land, pour y dérober, dans sa propre maison un souvenir, dont il ne peut plus se passer pour vivre...

Et le lecteur ne peut à aucun moment se dire que Gouri vient, comme les contrebandiers, voler ce qui lui appartient car à lui, on a déjà tout volé...

Un style percutant, empreint de poésie, où les phrases courtes et toutes en simplicité d'Antoine Choplin nous atteignent en plein coeur...

C'est impossible à décrire : il faut le lire et le faire lire d'urgence aux lycéens.




Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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La nuit tombée

J’ai lu pas mal de livres, vu des documentaires et des séries , pour la plupart passionnants et richement documentés. Sur Chernobyl.

La fin du monde commence le 26 avril 1986 à Pripiat.

L’approche d’Antoine Choplin est parfaitement intemporelle.

Cet auteur merveilleux a l’art de se glisser dans la peau et l’âme de ses personnages pour apaiser la tragédie et penser l’impensable.

La poésie, le récit poétique plutôt ,rend son humanité à l’innommable , retisse des liens d’une étonnante fraternité et permet aux survivants de vivre et d’aimer.

En 124 pages d’une infinie délicatesse nous allons suivre, nous allons être Gouri , l’ukrainien à la drôle de moto.

Gouri est revenu de Kiev pour quelques jours.

Ils doit récupérer quelque chose à Pripiat et parler à son pote Iatov.

Iatov, comme beaucoup d’autres, est très malade..

Antoine Choplin nous embarque dans cette petite épopée avec tendresse, humour et vodka.

Et cela apaise, entre 2 gros livres et nos propres micro-tragédies du quotidien.

Une formidable respiration.
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La nuit tombée

Quel beau roman à la fois effrayant et plein de poésie.

Deux ans après le drame de Tchernobyl, Gouri vient de Kiev, il revient seul à moto à Pripiat dans son ancien logement pour y rechercher un « souvenir ». En chemin, il s'arrête à Chevtchenko, chez ses amis Iakov et Vera, le village proche de la zone interdite a été contaminé et déserté.

Dans cette histoire, le nom de Tchernobyl n'est jamais directement évoqué. L’auteur nous décrit des lieux vides, un no man’s land où règne un silence pesant, les maisons sont abandonnées, il n’y a plus que quelques rares habitants et il y règne une atmosphère irréelle…

Je n’en raconterai pas plus pour ne pas en dévoiler trop.

J’ai beaucoup aimé ce livre dont il se dégage beaucoup d’humanité et de fraternité dans un paysage d’apocalypse.

Un très beau roman à découvrir sans hésiter !
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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La nuit tombée

C'est net, tout est décrit avec justesse, l'environnement, les gestes. des personnages dépouillés de tout qu'on voudrait ne pas quitter si vite.
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La nuit tombée

Je me suis laissée porter par ce livre court (trop court, car j'en voulais plus), où transpercent la bonté, gentillesse, haine, souffrance... de tous ces personnages formant comme une famille. Vraiment très poétique, malgré la violence de cette catastrophe !

Gouri, le poète, décide de se rendre à son ancien appartement où il doit ramener une chose importante à sa fille, pour cela il part sur sa moto à l'aide d'une remorque de fortune. L'inconvénient est qu'il ne peut retourner chez lui qu'en pleine nuit, car c'est une zone interdite, contaminée par une centrale nucléaire (Tchernobyl, pas citée dans le livre). En attendant la nuit, il va dîner chez des amis près de cette frontière défendue...
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La nuit tombée

Belle découverte que ce livre ramassé, comme un poing fermé, qui nous emmène dans un endroit sur cette Terre d'où la vie a été bannie : la zone autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, quelques années après l'explosion fatale. Un écrivain et poète qui a vécu dans cette région et qui habite désormais Kiev revient sur les lieux du drame, rend visite à des amis qui habitent à la lisière de la zone et leur explique qu'il veut se rendre dans cette zone, aujourd'hui interdite et gardée par des militaires, afin de récupérer quelque chose dans son ancien appartement. Le style est dépouillé - même le tiret des dialogues a disparu -, les états d'âmes se lisent dans les gestes simples et les paroles réduites à l'essentiel. Sur un thème similaire, La Route de Cormac McCarthy m'avait paru beaucoup moins percutant.
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La nuit tombée

Un tout petit texte, mais une grande portée. C'est tout le paradoxe de l'auteur qui, à travers les silences des dialogues, nous fait toucher du doigt la perte et l'abandon.



Les personnages qui peuplent le récit ont tous dû abandonner leur maison à Pripiat ou aux alentours, n'emporter qu'un peu de leur vie, si peu. Alors quand Gouri revient, c'est pour venir chercher un symbole de cette vie d'avant.



Au travers des récits des personnages, on découvre le déroulement des jours qui ont suivi la catastrophe. Mais aussi l'organisation de la "zone" depuis, et l'état de santé des petites mains.



Un roman touchant.



L'image que je retiendrai :



Celle de la maison détruite et enseveli dans un trou, avec la boule la neige de la Tour Eiffel.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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