Antoine de Saint-Exupéry

Remarquable ! J'ai toujours repoussé cette lecture, pour le thème dont je pensais qu'il serait trop technique, masculin, il aura fallu un présent de Gwen pour que cette lecture tant convoitée et pourtant tant redoutée émerge. Et quel bonheur !

Un vrai délice, j'ai lu comme beaucoup le petit Prince qui reste une référence, et je retrouve avec plaisir cette plume si belle, mais aussi toute une philosophie de la vie, l'humain, et toute la beauté des descriptions et sensations que l'auteur nous offre.

Une impression de voler parmi les étoiles, d'être sur un petit nuage, superbe lecture.

Un livre que je relirai sans aucun doute.

Un grand merci à Gwen21 pour ce cadeau.

"Le petit prince"...

Habituellement, et pour déposer ma modeste critique sur Babélio au sujet d'une lecture ancienne, je relis quelques passages afin de me remettre dans le climat...

Pour ce chef d'oeuvre, une relecture complète s'est imposée d'elle même.



Pas besoin de rappeler les détails d'un conte pour enfants destiné également aux adultes... Simplement un cadre : un pilote d'avion se pose dans un désert suite à une avarie de moteur. Il voit apparaître "le petit Prince" dernièrement arrivé de l'astéroïde B 612 qui lui demande "dessine-moi un mouton. Ensuite... Ensuite...



Ensuite rien... comme pour tous les chefs d'oeuvres, que ce soit en peinture, en musique, en architecture... Que sais-je... l'émotion peu très bien se passer de mots...

Avec le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry nous invite dans un monde poétique pour revisiter le monde dans les yeux de ce petit garçon, venu d'une autre planète. Au travers de son regard innocent et naïf, il gérait de façon écologique sa planète, les baobabs, les trois volcans et une rose et lors de son périple sur plusieurs astéroïdes, il interroge les facettes de l'homme lors de ses rencontres avec notamment le vaniteux, le buveur, le businessman. Par son regard, le Petit Prince dénonce outrances et incongruités de l'Homme qui abime et dénature l'univers et prosaïquement la Terre. Et c'est paradoxalement avec les animaux qu'il croise, qu'il comprend les sentiments comme l'amitié, avec le renard.

Au delà du conte c'est une réflexion philosophique amère que Saint-Exupéry nous offre et sur le final, je me suis demandée s'il n'avait pas écrit le Petit Prince pour permettre de faire le deuil de la mort d'un enfant.

Un récit poétique et nostalgique.

C' est en l' année 1929 que fut publié " Courrier sud ", le premier

roman d' Antoine de Saint-Exupery .Avec la parution de ce livre, le

destin de Saint-Exupert en sera changé. le jeune homme qui doutait de sa vocation, entre de plein pied dans le monde des

Lettres . Parlant de l' auteur, un critique disait de lui : il est desor-

-mais difficile de savoir " S' il volait pour écrire ou il écrivait pour voler ".

le personnage principal du livre , Jacques Bernis est pilote des lignes Latocoère. IL achemine le courrier vers l' Amérique du Sud où la compagnie Latocoère assure une partie du courrier aérien à destination de l' Europe.

Ce livre se laisse lire avec beaucoup plaisir . En fin de compte, il loue le courage et l' audace des pilotes qui à chaque vol,risquaient leur vie .

Ce petit livre est un chef d'oeuvre qui nous rappelle les vraies valeurs, ce qui a de l'importance et ce qui n'en a pas. Certaines personnes s'attachent à des futilités alors que la vie offre des trésors qu'il nous faut découvrir chaque jour

Je suis ravie de l'avoir relu car on ne s'en lasse pas



Pour la petite citation : on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux

Le Petit Prince de Saint-Exupéry, pour moi, c'est ce type assez costaud, assis dans le cockpit d’un avion, un petit avion où il fait si froid, un truc qui balance dans le vent, l’homme et l’engin à la fois lancés dans l’aventure du tri-postal, tantôt perdu dans la montagne. Antoine blessé et capable d’écrire avec une telle sensibilité et une telle beauté, cette histoire du Petit Prince. Je ne le connaissais pas avant, il n’était rien pour moi, mais maintenant que je le connais, il existe dans mon esprit et je l’aime...

Vol de nuit fut le livre qui fit connaître Saint Exupéry dans les années trente.

Moins un roman qu'une longue nouvelle, ce livre est un magnifique hommage aux pilotes de ce temps, ceux qui partaient à l'aventure à chaque décollage et qui allaient se mesurer physiquement aux éléments.

C'est un très beau témoignage de l'Aéropostale qui, dans les années trente, avait un parfum d'aventures.

On y vit les conditions de l'époque et on approche un peu ces héros anonymes qui, aujourd'hui encore, font rêver.

"Parce que c'était lui ; parce que c'était moi", la fameuse citation de Montaigne dans ses Essais est ici le titre d'une compilation des plus beaux textes ayant trait à l'amitié. Certes, il ne s'agit que des passages les plus significatifs d'une dizaine de textes emblématiques de Saint-Exupéry, Montaigne, Camus ou encore Molière car cette petite anthologie ne fait que cent pages.

Néanmoins, qui n'a pas frémi et pris plaisir à lire et relire les dialogues entre le Petit Prince et le renard, par exemple ? Ou encore de voir comment ce sentiment (l'un des plus beaux qu'il soit avec l'amour) est dépeint par les plus grands auteurs ?

Au final, on se laisse guider par une sélection tout autant soignée que savoureuse des extraits compilés.

« 'Tain ! Il écrit vachement bien ! »

Chez Latécoère, en 1926, il y a le respect des anciens, qui racontent, bourrus, leurs ouvertures des premiers courriers aéropostaux. Saint-Exupéry nous embarque aux confins de la magie dans ses trajets Toulouse-Casablanca. Il est admiratif de l'acrobate Mermoz qui ouvre la porte du désert, en joignant Dakar. Puis l'aventure de l'auteur se poursuit au dessus de l'Atlantique, vers Buenos Aires. Enfin, l'exploit est de franchir les Andes pour atteindre Santiago. Et là, il s'attarde trop peu sur l'exploit de son camarade Guillaumet, « ce que j'ai fait, aucune bête ne l'aurait fait ! », auquel il dédie ce livre. Guillaumet a peut-être eu le temps de lire ce magnifique opus avant de partir pour l'éternité, en 1940.

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« 'Tain ! Il écrit vachement bien ! » J'ai poussé ce cri du cœur dès les premières pages. Comme dans le petit Prince, il transforme les faits en magie avec ses étoiles, son ruissellement de sable vierge, son émerveillement devant la ville de Punta Arenas sortie de nulle part, sa passion pour le désert, la nuit, la solitude, la liberté.

J'ai compris sa philosophie quand, après avoir fait l'éloge du berger-roi Bark, il semble se comparer à lui, avec ses étoiles, ses nuits, sa solitude, ses décisions, son attitude de « seul au monde », bref, son besoin de liberté : c'est le Petit Prince... plus encore que le pilote dans ce beau petit livre.

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"Je me sens paysan des escales".

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Y a-t-il une contradiction entre l'admiration de l'auteur pour la Nature, les étoiles,la nuit, le sable, etc... et le fait de piloter le dernier cri de la technologie de l'époque ?

Non. S'il avait été paysan, il aurait manié la charrue, s'il avait été Gênois en 1492, il aurait découvert l'Amérique. Mermoz fut un pilote d'exception, St-Ex fut un explorateur !

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Liberté ?

Mais on est toujours retenu par un fil ténu... Miraculé dans le désert de Libye, seul à pied avec son mécanicien, le fil ténu c'est l'eau. Sans eau, c'est foutu. Ce passage émouvant tient en haleine plus de quarante pages, et même si l'on sait qu'il s'en sort puisqu'il écrit ce livre, on est vraiment intrigué par ce qui lui passe par la tête, ses mirages qui nous font penser au capitaine Haddock avec ses yeux fous dans, je crois, Coke en Stock...

Saint-Exupéry, dans sa folie exploratrice, est surveillé par un ange,... jusqu'en 1944, quand « ils » estiment peut-être qu'il a terminé sa mission.

Mission...

Le dernier chapitre est philosophique. Et à mon avis, c'est d'un haut niveau, car c'est expliqué simplement, avec des exemples, comme l'histoire des bossus, qui m'a bien fait marrer. Mais, on est est en 39, et il ne peut ignorer le péril vert-de-gris, d'autant plus qu'il a vécu la guerre d'Espagne.

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Comprendre l'Homme, comprendre les opinions de l'Homme n'est pas chose facile. Où est la vérité ? Selon l'auteur, et je suis d'accord avec lui, la vérité est dans la simplicité, et non dans les idéologies qui divisent et amènent le chaos.

« On peut animer les hommes, en les habillant d'uniformes . » Oui, on peut les manipuler. Et pourquoi ?

La réponse est juste avant :

« Si on les instruit bien, on ne les cultive plus » : non, on ne leur apprend plus ( pas ) à penser !

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Si les Allemands, alors peuple d'une des nations les premières du monde, industriellement et culturellement, avaient pensé, réfléchi sur les discours guerriers et flatteurs... Peut-être que....

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Les Allemands ? Je suis tombé sur « Mein Kampf », et j'ai sauté sur l'occasion. Je vais peut-être un peu mieux comprendre comment fonctionnait un cerveau [ ici, j'ai supprimé un adjectif peu approprié ] plus que perturbé... : )

J'ai découvert Le Petit Prince grâce à mon professeur de français de 6ème, je ne pourrai jamais assez la remercier. Enfant, je n'y ai vu qu'un conte où un petit garçon vif et intelligent atterri par hasard sur la Terre, y fait de nombreuses rencontres et rentre chez lui nourrit et grandit par cette aventure.

Il aura fallu quelques années pour que je lise entre les lignes et m'imprègne de ce texte magnifique.

Pour moi, Le Petit Prince n'est pas un conte pour enfant mais un livre philosophique qui brasse quantité de sujets. L'amour, l'amitié, les apparences trompeuses, l'enfance, la confiance... Il y a tant à dire sur ce livre que j'ai trop peur de m'égarer et de finir par écrire des choses insensées. Aussi je préfère vous inviter à (re)découvrir ce chef d'œuvre et à vous laisser gagner par les émotions.

Le Prince est petit mais ce livre est grand !



Le Petit Prince est un livre magique.

Magique parce qu'il s'adapte à son lecteur.

Magique parce qu'on peut le lire une infinité de fois sans se lasser.

Magique parce que chaque nouvelle lecture apporte un éclairage différent, une émotion renouvelée.

Magique parce qu'une fois refermé il reste dans votre tête et dans votre cœur pour toujours.



Le Petit Prince, c'est un million de livres en un.

C'est un livre pour enfants : une histoire fantaisiste et amusante, très joliment illustrée par l'auteur lui-même.

C'est un livre pour adultes : sous une simplicité apparente se cachent de nombreuses pistes de réflexion, de nombreuses pensées bien plus complexes qu'il n'y paraît.

C'est un livre qui fait rêver.

C'est un livre qui donne le sourire.

C'est un livre qui fait voir la vie différemment.



Le Petit Prince, c'est un kaléidoscope.

On change un tout petit peu le contexte de lecture, et tout change.

On prend un tout petit peu d'âge et d'expérience, et tout change.

On vit un moment différent dans sa vie, et tout change.



Le Petit Prince, c'est à la fois un livre à lire seul et un livre à partager.

Je l'ai lu enfant, je l'ai relu plusieurs fois adolescente ou adulte, toujours avec le même plaisir.

Je l'ai lu avec chacun de mes enfants et ces moments où nous tournions les pages ensemble, riions ensemble, nous extasions sur des dessins, etc. ont été des moments très forts.

J'en ai écouté récemment des extraits lors d'un mariage, et ce fut très émouvant.

Je l'ai relu avec mon chéri, et ce furent encore d'autres émotions.



Oui, vraiment, le Petit Prince est un livre magique !

Qui d'entre nous n'a pas eu à lire Le petit Prince? allez avouez que comme moi quand j'ai été en âge de le lire ou plutôt quand on me l'a mis entre les mains pour le lire ... ce fut une véritable corvée. Pas pour vous? Pour moi oui et j'assume ! Il aura fallu que je redécouvre ce texte avec ma fille pour enfin l'apprécier. Je viens de le relire, challenges obligent, et découvre des facettes que j'avais complètement oubliées. Dire que j'emporterais ce conte philosophique sur une île déserte serait franchir un pas de trop. Il n'empêche que fort de ses 400 millions de lecteurs, de ses 353 traductions officielles , de ses adaptations au cinéma, au théâtre, en BD Le petit prince est de fait devenu un pilier de la littérature mondiale et savoir qu'un simple conte puisse être un texte fédérateur apporte une bouffée d'oxygène... Merci Monsieur Saint-Exupéry.

DE TOUTE UNIVERSALITÉ.



On ne présente plus "Le Petit Prince". Il suffit, pour s'en convaincre, de voir le nombre de critiques présentes sur ce seul (et excellent site) qu'est Babelio.



J'ai rencontré Le Petit Prince il y a environ quarante ans. J'en avais alors à peine huit et j'étais donc encore comme cet enfant auquel Antoine de Saint-Exupéry dédie ce petit livre intemporel. Je ne suis pas devenu "Léon Werth" (auteur qu'on devrait relire. Son 33 jours est une petite merveille), mais j'espère avoir gardé un peu de mon âme d'enfant.



On a tout dit de ce texte (faussement) naïvement poétique, délicat, tendre, tellement humain tandis qu'il était rédigé en pleine tourmente, du lointain de son exil américain. Sa publication en anglais réalisée (en 1943), Saint-Ex' comme on le surnomme affectueusement ira rejoindre les Forces Françaises Libres en Algérie. La suite de l'histoire, nul ne l'ignore. Il ne verra jamais quel succès sera ce petit livre - l'un des plus traduits de tous les ouvrages de langue française -, ne connaîtra jamais le destin démesuré de ce petit Prince, si attachant, si bouleversant avec ses questions aussi simple qu'elles sont d'une complexité incroyable, dès lors qu'il s'agit d'y répondre.

Mais demeurera, pour longtemps encore, cette postérité étonnante car les thèmes abordés avec une inouïe délicatesse par Saint-Ex', le visible et l'invisible, le monde des adultes et celui des enfants, si difficilement réconciliables, l'incroyable richesse de l'amour et celle de l'amitié, le goût du voyage et les plaisirs de la sédentarité, l'espace et le temps, les dangers et la destruction, les signes visibles ou invisibles et leurs significations, l'inépuisable jeu de questions et réponses de l'existence, l'accès au bonheur et la voie du chagrin, la beauté et la laideur, la sagesse et la stupidité, l'utile et l'inutile, les vraies grandeurs de l'humanité ou ses perditions, la poétique beauté de l'univers, tous ces thèmes sont d'hier et d'aujourd'hui, indubitablement...



Le sujet serait inépuisable et cette chronique n'a pas pour but, pour une fois, de décrire ou d'essayer d'expliquer ce que cette lecture a pu m'apporter. Sauf ceci : Que deux ouvrages ont permis à l'enfant de sept ou huit que je fus de se construire comme futur lecteur - et, sans doute aussi, modestement, assurément, comme être humain -. Le premier fut L'enfant et la rivière, d'Henri Bosco, un livre aujourd'hui trop oublié, absolument magique pourtant et, lui aussi, d'une immense force poétique. Le second est, vous l'aurez deviné, ce Petit Prince, que j'ai lu et relu un nombre considérable de fois, au point que j'ose à peine toucher, ouvrir cet exemplaire que l'on m'offrit jadis, tant il a souffert de m'avoir partout suivi. Mais que je garde précieusement dans un coin secret de ma bibliothèque, bien entendu.



Depuis, j'ai lu (et relu) bien des ouvrages d'Antoine de Saint-Exupéry : Vol de nuit, Courrier sud, Terre des hommes, ses Carnets, sa sublime Lettre à un otage... Et puis, il y eut la découverte de ce texte - mi roman, mi essai - malheureusement inachevé, mais qui apporta des réponses plus "sérieuses" à l'adulte "sérieux" que j'étais devenu, bien que toujours dans la veine de son Petit Prince : Citadelle. Je ne saurais cependant trop en conseiller la lecture assidue et patiente, tant cet ouvrage est puissant.



Mais toujours, comme si l'enfant se rappelait de temps à autres à l'adulte imbécile, tellement certain que ses soucis sont les plus importants, que sa vie d'adulte mérite toutes les attentions, qu'il n'est plus temps de dessiner des moutons, cet enfant toujours à l'affût se rappelle à moi et dirige mes pas vers ce petit chef d'oeuvre essentiel, éternel et universel qu'est Le Petit Prince.



Merci d'avoir été ce que vous fûtes, Monsieur Antoine de Saint-Exupéry. Sans vous, que le monde eût été (encore) moins beau !

Le Petit Prince fut le livre choisi lorsque ma maman me demanda «une petite lecture», il y a de cela deux ans. Elle était alors âgée de 88 ans avec une démence moyennement avancée. Elle relisait les mêmes pages plusieurs fois, oubliant le texte à chaque fois. Elle me dit en me le rendant, plusieurs mois plus tard, après de multiples essais : ce petit bonhomme, il est trop compliqué. Je ne crois pas pouvoir l’apprivoiser.

Ma maman a maintenant 90 ans. Bien sûr, elle ne lit presque plus, sa mémoire à court terme est quasi absente, mais elle adore colorier. Je lui ai trouver un album à colorier avec des dessins du Petit Prince et on passe encore du temps fabuleux ensemble. Elle demande lorsque j’arrive, s’il te plaît, dessinons le petit bonhomme!

Je ressens souvent le besoin de retourner voir ce livre, il m’a suivi dans mes valises depuis mon adolescence. Il me rappelle mes rencontres avec un petit bonhomme tout à fait extraordinaire… et une maman tout aussi extraordinaire, qui habite une autre planète maintenant. Lorsque la mémoire nous quitte, on a le droit de se demander vers quelle planète on se dirige!

Cette chronique est plutôt personnelle, j’en conviens. Le roman a tellement de fois été résumé, qu’en dire de plus? Il n’y a qu’à le relire…

Le Petit Prince est, dans ma bibliothèque Babelio, le livre comprenant le plus de lecteurs (plus de 100 000) avec une excellente note moyenne (4,30). Alors, une question : pourquoi cet engouement ?



Avec tous ses lecteurs, il a reçu plus de 1400 critiques. J'ai particulièrement aimé l'analyse de Nastasia-B qui est très poussée (je ne suis pas la seule : c'est la première fois que je vois une critique du site appréciée par plus de 700 lecteurs). Elle donne des hypothèses particulièrement intéressantes sur le sens caché de ce récit.



Les mots du livre le Petit Prince sont simples avec de jolies aquarelles… C'est pourquoi il appartient à la littérature jeunesse.



Son analyse permet de réfléchir sur les valeurs fondamentales : ne pas être trop raisonnable, mais suffisamment réaliste tout de même, avoir de l'imagination, être travailleur, se satisfaire de ce que l'on a, s'occuper des autres, avoir quelqu'un à aimer, partager une amitié véritable… C'est pourquoi il est adapté à tous les âges, et même nécessaire pour les adultes.



Sa construction est impressionnante : chaque chapitre (27 en tout) donne une leçon de vie, en très peu de lignes, pour une oeuvre d'un peu plus d'une centaine de pages… C'est en ceci qu'il peut être qualifié de conte philosophique.



Pour une vision plus personnelle, il me semble que le moi adulte de l'auteur (l'aviateur) s'entretient avec son moi enfant (le Petit Prince). Toute la question est alors également dans le final : quel est le secret de la mort de l'auteur âgé de 44 ans, un an après la publication du Petit Prince en 1943 ?



Cette lecture rejoint mon île déserte, car si j'y vivais, pour ne pas m'ennuyer, je souhaiterais un livre qui aborde beaucoup de thèmes et qui permet de chercher ou inventer de nombreuses clés de compréhension !

C'est de nouveau tout l'humanisme et la poésie de Saint-Exupéry qui transpirent à travers ces quelques pages dans lesquelles il condamne le matérialisme et porte haut la force de l'Esprit et de la morale. Car c'est bien dans le désert qui n'a rien à donner que l'homme se retrouve et se forge, tout comme dans un sourire qu'il trouve la force de renouer avec les autres malgré tout ce qui les sépare.

Respecter l'homme! Ne pas le juger pour tenter de le comprendre et éviter la violence engendrée par l'ordre qui ne mène lui-même qu'au chaos. Tel est le cri lancé dans la mêlée en 1943 dont il perçoit les pires horreurs dans la pensée qu'il adresse à son ami juif resté en France et pour lequel il craint l'avenir.

Une lettre à un otage adressée à tous les otages de l'esprit totalitaire.

Le petit prince est un conte bien singulier. Moderne par son style et son propos, il bouleverse les codes du genre en brisant leur linéarité et en laissant une grande liberté à l’interprétation. Le style est d’apparence très naïf, ce qui m’a donné du mal à entrer dans le livre. Je n’ai pas été happé par l’histoire et je l’ai considérée avec du recul. Ne l’ayant pas découvert dans l’enfance, je ne peux pas éprouver cette familiarité « viscérale » des lecteurs dont il a pu bercer l’imagination des jeunes années.



Pour moi ce livre restera une énigme. Il y a quelque chose de très abstrait dans cette histoire d’un aviateur ayant gardé son âme d’enfant (ce n’est absolument pas un reproche) et qui devait avoir des rêves de cosmonaute. Les dessins sont d’une grande sensibilité pleine de tendresse ; ils sont limpides et évoquent la pureté. Le passage du « Dessine-moi un mouton » ne m’a pas peu énervé, probablement parce que cette image est très galvaudée aujourd’hui et moquée de façon très stéréotypée.



Le petit prince, alter ego enfantin de Saint-Exupéry, est aussi tangible qu’un brouillard. Il y a chez lui des traits rappelant Tintin. Ce petit personnage ressemble pour moi à un mirage. C’est une apparition quasi fantomatique qui ne souffre ni de la faim ni de la soif quand l’aviateur dépérit du manque d’eau. Il questionne sans cesse le monde, chose normale pour un enfant, se confronte à d’autres personnes qui sont des sortes d’archétypes vivant chacune dans sa bulle (symbolisée par une planète).



Je pense que la force de ce récit vient de ce qu’il résiste à une interprétation à sens unique, que chacun peut y voir les symboles qui lui parlent, et que ce type d’histoire faussement simple, presque décousue pour certains, peut mettre mal à l’aise. C’est là tout l’art de l’écrivain qui, dans une utilisation bien choisie des mots, crée un miroir où chacun perçoit un reflet différent. Cette remarque est valable pour les livres en général mais je trouve qu’elle s’applique encore plus fortement à celui-ci.



Je ne cesse de me poser une question qui restera sans réponse : Saint-Ex a-t-il composé ce récit de façon rigoureuse et cartésienne ou a-t-il laissé parler sa fantaisie sans la moindre arrière-pensée ? L’atmosphère de ce conte est tellement onirique qu’il pourrait s’agir d’une hallucination de l’aviateur délirant seul dans un désert et dévoré par la soif.



Ma première lecture m’avait laissé presque indifférent mais je sentais, du fait du succès de ce livre, qu’il y avait quelque chose à creuser à côté de quoi j’étais passé. Peut-être faut-il consacrer plusieurs lectures à ce livre pour en extraire la substantifique moelle. Ou bien suggère-t-il tout simplement que doit demeurer une part de mystère, l’ombilic de l’œuvre gage de son originalité et de sa noblesse, voire de sa pureté.

"Le petit Prince", un livre pour enfants? C'est bien plus que çelà! C'est un livre pour tous, un moment de magie, un instant de beauté. Tendresse, humour, amour, cruauté, mystère, ... on y trouve de tout. C'est un récit à lire et relire sans ennui, avec toujours quelque chose à apprendre, à découvrir sur l'histoire, sur votre histoire, sur le monde, sur la vie. A recommander aux grands et aux petits, à celles et ceux qui aiment les belles histoires qui vous emmènent loin, loin , dans une autre galaxie peuplée de moutons, aviateurs, renards, fleurs et autres personnages fantastiques. Si vous vous y rendez, peut-être y croiserez-vous Antoine, un génial écrivain qui vole très haut parmi les étoiles.

Livre sur les prouesses du pilote Fabien et sur la volonté de Mr Rivière.

Questionnement sur la place de l'humain dans la conquête du ciel.

Soyons emporté par l'aventure.

Ce n'est pas mon roman préféré de St Exupéry, mais les autres étant hors norme dans la qualité, celui-ci ce contentera du qualificatif ‘d'excellent roman' qui soulève les bonnes questions.



La nuit peut être remplie d'aventures ou devenir éternelle.

P.S : là encore, j’ai du mal à me mettre à rédiger qq lignes sur cet ouvrage si intérieur, si intimiste, en ayant le souvenir , en plus, tout récent de la chronique éclatante de l’amie Piatka !!!...je tente !…La difficulté doit aiguillonner ma main !



Après avoir vu, début décembre » une exposition époustouflante sur « les Correspondances amoureuses », dans un musée que j’adore,le revoyant des années plus tard, avec jubilation [ il s’agit du Musée des Lettres et Manuscrits…-bd Saint-Germain], j’ai repéré avec émotion parmi tous les trésors présentés, des lettres et dessins si immédiatement reconnaissables de Saint-Ex… avec le lunaire Petit-Prince. Intriguée… j’ai regardé avec la plus grande attention…



Et qu’elle n’est pas ma surprise… de retrouver le Père Noël en miniature, dans ma boite aux lettres, hier soir…avec l’édition de ces « Lettres à l’Inconnue »… lues instantanément , avec moult émotion, expédié par une amie , que je remercie du fond du cœur, pour ce très beau cadeau , qui à la fois, a bouleversé et « illuminé » ma soirée…Emotion qui perdurera, car il est très émotionnant de découvrir un Saint-Exupéry, submergé par l’attente et la peine amoureuse… comme tout un chacun…



Une rencontre dans un train, en 1943, d’une jeune femme de 23 ans, va chambouler la dernière année de sa vie. Il s’éprend de cette « officier-ambulancière » de la Croix-Rouge… et ces quelques lettres retrouvées mettent en scène notre « Petit Prince » délivrant des messages douloureux d’attente déçue, d’espoir, de faim de tendresse. Des couleurs, des lignes manuscrites sépia, et le Petit-Prince qui exprime si fort la peine de son « créateur », peine impossible à calmer, mots écorchés vifs pour dire ce mal universel, « l’Amour non partagé »…



« Je vous ai aussi envoyé un mot de quatre lignes mais vous n’avez pas accusé le coup. C’est pourquoi, petite fille invisible, je me suis inventé la petite-fille ci-joint dont je vais me faire une amie, comme du Petit Prince, et dont je vais raconter l’histoire. Et elle a des tas de choses ravissantes à me raconter elle aussi. Elle est toute mélancolique parce qu’elle ne sait pas encore que je suis pour elle un grand ami, mais je crois que sur un des prochains dessins elle va sourire ; (et elle est bien plus gentille que vous)

Dépêchez-vous de me téléphoner si vous ne voulez pas que je sois tout à fait infidèle. « (p.17)



Comme plusieurs camarades babéliens, la phrase qui a plus fortement capté mon attention est la suivante : « Je découvre avec mélancolie que mon égoïsme n'est pas si grand puisque j'ai donné à autrui le pouvoir de me faire de la peine."



Je ne suis pas aussi magnanime… que Piatka !!; je ne peux m’empêcher d’en vouloir quelque peu à cette belle inconnue trop silencieuse, trop « invisible » !!





Les éditions Gallimard ont réalisé un beau livre dans la collection blanche ( liseret noir et non le rouge traditionnel et si connu), dans un grand format, qui nous offre à nous lecteurs, une subtile mise en page, toute en élégance et poésie : La page gauche (celle du cœur…) offre le fac-similé de la lettre manuscrite ou les p’tits messages mis dans la bouche du Petit Prince, et la page de droite donne la version simple, imprimée du texte seul. Une très belle maquette…



Ces lettres et mots, curieusement tombent dans un temps où l’écho résonne plus violemment à mon cœur…



Alors ne restons pas sur ce Petit-Prince sceptique et « abîmé » par la peine, ne conservons que la lumière d’un Saint-Exupéry qui a enchanté, enchante et enchantera des millions de lecteurs à travers le monde , et à travers les temps. Quelle magie, quel miracle, ce Petit Prince qui accompagne tant d’entre nous de sa lumière fraternelle et de sa poésie universelle !.



« L’attente. Les pas légers. Puis les heures qui coulent fraîches comme un ruisseau entre les herbes sur des cailloux blancs. Les sourires, les mots sans importance qui ont tellement d’importance. On écoute la musique du cœur : c’est joli joli pour qui sait entendre… » (p.21)



Je renouvelle ma gratitude à l'amie qui a eu la très belle idée de ce cadeau et de ce partage d'émotions...