AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Arcadi Strougatski (125)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Stalker : Pique-nique au bord du chemin

Une forme de vie extraterrestre est venue nous rendre visite mais elle n'a pas pris contact avec nous. Pourquoi? 



Et en plus elle a laissé tout plein de déchets derrière elle. En voilà une singularité, cette forme de vie a la chance d'atterrir sur la planète avec l'espèce vivante la plus intelligente de l'univers et elle n'en a cure. Mais pourquoi donc?



Voilà des questions qui ne trouveront pas de réponse dans ce livre mais qui amène le lecteur à repenser sa place dans l'univers.



Je conseille, le point de vue adopté est très original et vraiment malin.



Commenter  J’apprécie          60
Stalker : Pique-nique au bord du chemin

Cela faisait bien longtemps que ce texte mythique me faisait de l’oeil et que je repoussais sa lecture, de peur d’être déçue, tant les avis des amateurs de Science-Fiction sont contrastés. Ce qui est sûr c’est que les auteurs, aussi célèbres et populaires qu’ils aient été en URSS, ne s’attendaient pas à une telle postérité. A commencer par le film de Tarkovski, extrêmement différent du roman, même si ce sont les frères Strougatski qui sont les auteurs du scénario. C’est un peu comme si le film était un autre chapitre du livre, l’aventure d’un autre Stalker, ou du même, plus tard. Ensuite, il se trouve que le film m’avait semblé trop énigmatique, déconcertant, jusqu’à ce que je me retrouve dans une église en ruine en banlieue de Moscou en 1984 (pas un peu abîmée, mais une vraie ruine, dangereuse, comme si l’église avait été bombardée peu avant, le genre de truc où chez nous il y a des panneaux d’interdiction d’entrer et du grillage), et que j’ai eu quelques instants la sensation de me retrouver dans le film. Là-dessus arrive Tchernobyl, sa Zone et puis de fil en aiguille, les Stalkers de Tchernobyl, et puis le jeu vidéo qui jongle sur tout ça… Dur de revenir aux sources !

Côté déception, en dehors du décor de la Zone, c’est bien peu futuriste, le décor censé se situer en 2020, ressemble comme deux gouttes d’eau à une banlieue quelconque des années 70 n’importe où dans un pays un peu industrialisé. Bien peu futuriste comme technologie !

Quand au texte, on dirait que les auteurs ont pris un malin plaisir à le rendre sinon hermétique (ça, c’est plutôt l’univers du film), du moins abscons. En fait la plupart des éléments énigmatiques finissent par s’éclaircir : on comprend et le sens du titre, et l’origine de la Zone (en fait il y en a cinq sur toute la Terre). Et il faut bien dire que ça c’était une idée super originale, digne des plus grands noms de la Science-Fiction. Quand aux noms bizarres des différents pièges de la Zone (« calvitie des moustiques », « gelée des sorcières »,...), on apprend que c’est l’argot des Stalkers, assez imagé, il faut bien le dire. Mais les révélations prennent du temps, et c’est un peu irritant, ça rend le texte résistant à la lecture. Quant aux artefacts rapportés et objets de trafic, l’absence de précision sur la nature de ce qu’ils apportent en matière de technologie n’est pas pour rien dans le transfert de la Zone du roman à celle de Tchernobyl dans l’imaginaire collectif, russe, tout au moins.

Pour les lecteurs qui passent outre les deux premières parties, la suite est bien plus intéressante : avec la troisième partie, centrée sur un autre personnage, nous comprenons l’évolution des environs de la Zone dans le temps, et puis enfin, dans la quatrième partie, nous sommes vraiment dans la Zone, et c’est vraiment une partie excellente et qui vaut l’effort d’avoir lu tout le reste. C’est aussi de cette partie-là que se rapproche le plus film.

Au final, ce livre vaut la peine d’être lu, et il reste à faire un livre bien documenté sur la naissance d’un mythe, à partir d’un roman de 1972, sans grand prétention, mais qui avec son univers étrange, glauque et fascinant, a ouvert en grand les portes de l’imaginaire.
Commenter  J’apprécie          351
Le petit

Le Petit (Малыш) est un roman écrit par les frères Strougatski en 1971 qui fait partie du ‘Cycle du Midi’.



La planète Pantha est menacée par une catastrophe (explosion de son propre soleil) et le gouvernement terrien a donc autorisé le transfert de la population sur une autre planète. C’est le projet « Arche » : découvrir une planète susceptible d’accueillir les Panthiens.



L’histoire est racontée par Stas Popov, le cybertechnicien de l’équipe d’exploration composée de 3 autres personnes : Guénnadi Komov (le chef du groupe), Maïka et Wanderkhouzé.



La planète semble totalement inhabitée jusqu’à la découverte de la carcasse d’un vaisseau d’exploration disparu depuis une dizaine d’années. Le journal de bord a été effacé et il leur faudra faire des recherches afin de découvrir pourquoi le vaisseau s’est écrasé.



Ils se rendent rapidement compte que le couple avait un bébé et qu’il a survécu au crash. Élevé et modifié par les autochtones, c’est un « Mowgli cosmique ».



« La planète avait soigneusement mâché et rongé le bébé humain, mais avait fini, apparemment par le rendre conforme à elle-même. »



L’équipe va faire la connaissance du ‘petit’ et les dissensions vont apparaître au sein du groupe sur ce qu’il convient de faire : ils ne voient pas les choses sous le même angle.



Le thème est intéressant mais j’ai trouvé les personnages mal campés (un peu fades) et j’ai parfois eu du mal à comprendre certains aspects de l’histoire. J’ai trouvé la narration un peu discordante.



Ce roman a été adapté en téléfilm en 1987 (https://www.imdb.com/title/tt5429726/).









Challenge XXe siècle 2024

Challenge multi-défis 2024 (83)

Challenge mauvais genres 2024

Challenge Fleuve Noir Anticipation

Challenge duo d’auteurs SFFF 2024

Challenge littérature slave orientale
Commenter  J’apprécie          3911
Stalker : Pique-nique au bord du chemin

Red est un stalker. Était. Sera.

Red vit à la limite de la Zone, et vit de ses déchets. La Zone, elle n'est pas unique. En six lieux de notre planète, les extra-terrestres sont venus, et repartis. Ils ont laissé des objets dont personne ne connaît l'usage, mais qui se revendent à prix d'or. Des objets que les stalkers récupèrent illégalement, au péril de leur vie, car la Zone grouille de dangers . Certains pièges vous hachent menu, d'autres vous liquéfient, et il a fallu bien des morts de stalkers pour dresser la carte des chemins praticables. Bien des vies fichues aussi, car même si l'on survit, la Zone vous laisse le cœur amer, un goût immodéré pour l'alcool, et contamine vos gènes en transmutant vos enfants en animaux.

La Zone, on n'y va pas par plaisir. On y va lorsqu'on a tout perdu, plus grand'chose à savourer, on y va aussi lorsque l'appel est trop fort. Parce qu'elle est comme un fauve qu'on veut absolument dompter, un meilleur ennemi à qui on a voué sa vie, une rivale dont on est amoureux au fond de soi. Parce qu'elle recèle le plus convoité de tous les trésors, une boule d'or qui - on le dit - permettrait d'exaucer tous les vœux.

Et après des années d'inactivité, de triste légalité, après avoir entrevu le désespoir dans les yeux de son seul ami, Red retombe dans son addiction. Les raids s'enchaînent, la vie s'accélère, son cœur bat à nouveau.



Un roman que j'ai découvert après avoir reçu en pleine face le film d'Andreï Tarkovski . Et j'ai ressenti une profonde humanité dans ces pages, j'en ai été bouleversée. J'espère que d'autres stalkers de l'imaginaire s'aventureront dans cette zone littéraire.
Commenter  J’apprécie          146
Les revenants des étoiles

Un des premiers romans du duo Strougatsky, tout à fait dispensable pour qui s'intéresse à ces auteurs de SF. le terme même de "roman" semble d'ailleurs usurpé, puisqu'il s'agit d'une suite de scènes et de chapitres sans grand rapport les uns avec les autres, exception faite de quelques personnages récurrents dénués d'intérêt.

A oublier.
Commenter  J’apprécie          20
Stalker : Pique-nique au bord du chemin

demain est déjà arrivé

J'ai mis des mois avant de m'y lancer, la faute à cette horrible couverture, mais une fois que j'y ai mis un pied, difficile d'en sortir, c'est comme pour les stalkers.

Une histoire remarquablement construite, remarquablement traduite.

Commenter  J’apprécie          00
Stalker : Pique-nique au bord du chemin

Une visite d’extraterrestres dans une région de notre planète, qui ressemble étrangement à l’Europe de l’est.

Elle a été baptisé « la zone » cette région. Les « visiteurs » ont juste effectué un passage, et ils ont disparu.

Seulement, ils ont abandonné, en partant, des objets inconnus, hétéroclites et souvent mortels pour les humains. Comme s’ils avaient laissé leurs « poubelles » après un pique-nique.

Le « Stalker », (de l’anglais : aller à pas de loup) est un chasseur de primes. Il va sur cette « zone » et en ramène les objets qu’il peut, au péril de sa vie, souvent.

Red est l’un de ceux-là. Il va les récupérer pour un institut scientifique, pour lequel il est censé travailler. Mais aussi pour les monnayer avec des collectionneurs, c’est plus lucratif.

Ce récit, c’est surtout une quête de soi-même, une sorte de « roulette russe », à travers laquelle le « stalker » va se défier lui-même, se doper à l’adrénaline, se mesurer aux autres Stalkers.

L’idée de départ de ce roman est excellente. Mais je n’ai pas trop accroché sur la narration, trop d’argot, lecture peu aisée, j’ai eu des difficultés pour avancer, sensation d’ennui parfois.

Ceci dit, la démarche est bonne et l’atmosphère de fantastique et d’oppression garantis .

Á lire.

Commenter  J’apprécie          00
Stalker : Pique-nique au bord du chemin

Après la venue de visiteurs inconnus, des zones de la Terre sont devenus invivables. Ils ont laissé derrière eux des objets inconnus, aux effet terrifiants pour les uns merveilleux pour d'autres. Des phénomènes physiques curieux, mortels arrivent aussi. Certains intrépides, fous, voleurs, un peu des trois vont dans ces zones pour y récupérer des "choses" et les monnayer. C'est en 4 grands chapitres les aventures de l'un d'eux que nous raconte ce livre. Un bon livre de SF, on s'intéresse aux histoires racontées. Ouistiti en particulier m'a touché (je vous laisse découvrir). Un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          72
Les vagues éteignent le vent

Un livre au thème prometteur mais qui s'avère illisible tellement il est rédigé en termes pompeux & science-fictioneux (d'où mon abandon). Si on lit de la science-fiction c'est pour se détendre & se divertir, pas pour se prendre la tête. Sinon on lirait un bouquin de philo...



Commenter  J’apprécie          20
Cor Serpentis

Je poursuis mon exploration de la SF russe avec un recueil repéré dans les « Étoiles rouges » de Viktoryia & Patrice Lajoye. J'ai eu la chance de le trouver dans l'arrière boutique d'un bouquiniste pendant mes vacances.



Dans l'ensemble, j'ai trouvé le recueil très bon.



La nouvelle que j'ai préféré est ‘Cor serpentis' d'Ivan Efrémov (1959). Elle raconte l'histoire des membres de l'équipage du Tellour pour une mission d'exploration dans l'espace qui les ramènera sur Terre 700 ans après leur départ. On suit leur quotidien, leurs interrogations sur ce que cela implique. Quand ils se retrouvent en situation de premier contact, Mout Ang (le capitaine) sort de la bibliothèque le texte d'un auteur américain antique. Son nom n'est pas cité mais il s'agit de Murray Leinster. En 1945, il a écrit «Premier contact » la première nouvelle du genre. Ils n'ont pas l'intention que cela se passe de la même manière pour eux.



Ensuite vient ‘Méa' d'Anatoli Dnéprov (1958) dans laquelle un homme raconte comment il a créé un robot et comment celui-ci est devenu incontrôlable au fil de ses améliorations.



J'ai aimé de façon égale ‘Le procès du Tantalus' de Victor Saparine (1959) et ‘Une pierre tombée des étoiles' de Valentina Jouravléva (1959).



La première est centrée sur les virus qui sont détenu dans une prison de haute sécurité après avoir étés éradiqués de la nature. La deuxième raconte la chute d'une météorite sur Terre. Celle-ci contient un cylindre de métal avec un être vivant à l'intérieur…



Je n'ai pas du tout aimé la nouvelle des frères Strougatski ‘Six allumettes' (1958) qui raconte une histoire abracadabrante sur l'influence des neutrinos sur le cerveau.



Bref, j'ai passé un très bon moment de lecture. Un livre que j'ai dévoré. Je suis vraiment contente d'être tombée dessus.











Challenge XXe siècle 2023

Challenge mauvais genres 2023

Challenge littérature slave orientale

Challenge multi-auteures SFFF 2023
Commenter  J’apprécie          212
L'arc-en-ciel lointain

La Science-Fiction souffre malheureusement souvent de « manques littéraires », comme si un complexe d'infériorité, possiblement entretenu, l'habitait au point de l'enfermer dans une chambre mal-aérée tapissée de posters.

On y distingue volontiers les oeuvres de plus grandes envergures stylistiques, renforçant ce phénomène ourobore d'un préjugé de médiocrité.



On a aussi coutume de distinguer les auteurs de SF provenant de pays victimes d'une certaine censure, sondant leur écrits à la recherche de paradigmes transposables dans leurs réalités, postulant qu'ils recourent à l'imaginaire pour s'exprimer librement.



Les frères Strougatski ont été le fer de lance de la littérature SF de l'Union Soviétique ; leur chef-d'oeuvre "Stalker" est rangé parmi les classiques du genre.

Leur plume est singulière, et volontiers qualifiée de littéraire ; certains leur donnant davantage de crédit grâce à une lecture politique des métaphores employées.



Toute cette introduction pour vous signifier l'emprunte d'un certain doute quant à la vocation contestataire de tous leurs écrits ; comme en cour de sémiologie, ou bien sur le divan d'un psy, on va parfois chercher un peu loin le symbolisme des choses, son présumé sens caché… comme si le premier degré n'était pas suffisant… que le professeur voit dans la couleur du bleu de travail porté par le jeune Jérémie Renier — dans la scène d'ouverture de « La Promesse » des Frères Dardenne — autre chose que sa couleur « naturelle » en est un mémorable exemple ( Univ' Toulouse le Mirail - 2002 ).



Bien-sûr, ils seront victimes de censures, comme quasiment tous les « bons » écrivains soviétiques, s'attaquant par exemple dans « Le lundi commence le samedi » au sublime appareil bureaucratique de leur pays…

Mais en 1963, c'est davantage l'individualisme et le scientisme qui en sont les cibles dans cet « Arc-en-ciel lointain », nom d'une planète peuplée de physiciens jusqu'au-boutistes et de leur drôle de petite société.

Point de drapeau pour notre actuelle anastasie, donc.



L'ami babéliote steka, énorme pourvoyeur de lectures et de cultures (allez voir ses listes, si vous avez besoin de faire exploser votre bibliothèque) aurait sûrement dû écrire son billet de présentation ci-dessous pour un autre livre de la fratrie, celui-là étant davantage anti-occidental qu'autre chose.

Il est surtout l'occasion pour nos deux frères d'écrire, comme à leur habitude, de savoureux dialogues. C'est souvent ce qui a l'air de les intéresser en premier : comment se comporte l'Homme dans une situation aliène ; comment se constituent valeurs et normes débouchant sur de nouvelles confréries ; comment en vient-on forcément à jargonner ( et le plaisir d'en inventer les termes qui vont avec… ), etc.



Pas de « Hard-Science » ici, ou tout autre volonté d'en faire une intrigue scientifique plausible, simplement une comédie de moeurs dans une lointaine planète, bien agréable, malgré la couverture « Fleuve » pas très adaptée ( Denoël savait beaucoup mieux les faire… ).

Commenter  J’apprécie          7816
Les vagues éteignent le vent

Tout d'abord, ne vous fiez pas au titre ni à l'image. Oubliez. Ensuite ce vous sera très pénible de lire les premières pages. Que faire ? C'est le premier Strougatski que j'ai envisagé d'abandonner (et j'en ai déjà lu beaucoup !). A force de persévérer, peu à peu, l'histoire se met en place, la problématique sort tout doucement du brouillard. Ce livre tient plus de l'espionnage que de la science-fiction , même si elle y est omniprésente. Si vous avez aimé "Le scarabée dans la fourmilière", n'hésitez pas, foncez ! Autrement, vous risquez bien de vous ennuyer.
Commenter  J’apprécie          25
Stalker : Pique-nique au bord du chemin

"Tombé du ciel, à travers les nuages" n'est pas toujours un "heureux présage", n'en déplaise à Jacques H. La preuve :

Dans les années '90, la Terre a été brièvement visitée par des extra-terrestres qui n'ont pas cherché à entrer en contact avec les habitants, mais qui y ont laissé leurs déchets. Des années plus tard (c'est à dire à notre époque), ceux-ci sont toujours analysés par des scientifiques, et recherchés par des stalkers, ces individus suffisamment fous pour se glisser -illégalement- dans les "Zones de la Visite" interdites pour les dérober afin de les revendre au meilleur prix.



Curieux roman que cette oeuvre de science-fiction soviétique écrite par deux frères au début des années '70. C'est en effet de la SF sans soucoupes volantes ni rayons laser, mais ponctuée de phénomènes bizarres liés au passage de ces voyageurs d'outre-espace, et qui ne sont pas le centre de l'histoire. Et j'ai aimé cette approche décalée, cette intrigue qui se développe davantage autour des Terriens, et en premier lieu Redrick Shouhart, stalker aguerri.

J'ai également apprécié l'ambiance étrange qui imprègne ce roman, où l'on devine certaines choses, où rien n'est ouvertement explicité, et où pourtant la vie continue, nimbée de fatalisme russe : "L'acte le plus héroïque de l'humanité, c'est d'avoir survécu et d'avoir l'intention de continuer...". Ca crée un décalage saisissant, accentué par le caractère incroyablement touchant de quelques personnages. J'ai d'ailleurs été surprise et profondément bouleversée par certaines de leurs réactions, et j'ai retrouvé avec émotion cette façon très slave de mettre son âme à nu.

En fait, plus que de la SF, c'est un roman réaliste dans un contexte insolite, et c'est très perturbant, mais très beau aussi. de la science-fiction pour ceux qui n'en sont pas particulièrement fans.



A noter que le terme "stalker" a depuis été repris et attribué à ceux qui explorent la zone d'exclusion de Tchernobyl, pour en ramener des photos, ou des objets irradiés.
Commenter  J’apprécie          3624
Stalker : Pique-nique au bord du chemin

Bon j ai essayé, et même persisté, mais ça n a pas marché.

Il y a des livres comme ça où l on n arrive pas à entrer.

Après je me refuse à "critiquer" ce livre en le situant dans les mauvais. Il est juste un peu trop destructurer pour moi.

Je n ai pas pu accrocher à quoi que ce soit. Ni les personnages, ni le contexte, l histoire ou autre.

Je ne m explique pas le succès de ce livre, sauf si l on considère qu il est le vecteur pour la définition d un stalker. Mais bon voilà chacun ses choix.



Après ceci reste mon avis et je vous laisse vous faire le votre et le partager.

Bonne lecture à tous.
Commenter  J’apprécie          12
Il est difficile d'être un dieu

Le livre est plutôt contemplatif et par là, je veux dire que, finalement, il se passe peu d'actions véritablement intenses et dramatiques. Roumata vit sa vie en constatant les déviances et dégradations du système social dont il n'est, en réalité, qu'un observateur étranger soumis à une injonction de non-intervention. Il compare beaucoup ce régime féodal au fascisme ou à d'autres totalitarismes, sans se rendre compte qu'il en est lui-même un des rouages. En s'interdisant d'intervenir, il rejoins les masses d'attentistes qui attendent de voir dans quel sens le vent tourne pour retourner leur veste et essayer de continuer à vivre comme s'il ne s'était rien passé.

Une autre caractéristique de Roumata est qu'il s'interdit de tuer, bien qu'excellent bretteur. Même après la lecture j'ai du mal à définir si c'est une règle qu'il s'est fixé à lui-même ou si elle découle de la règle de non-intervention. Ce n'est pas indiqué clairement mais il semble qu'il brise volontairement ce tabou à la fin du livre, dans des circonstances dramatiques où il laisse éclater ses émotions. Pendant le reste du livre, Roumata est une espèce de coquille vide : il est présent dans la scène et en même temps absent, il ne s'implique pas vraiment et, quand il est impliqué, il met tout en œuvre pour se désengager parce que c'est ce qu'on attend de lui en tant qu'observateur. Le changement intervient quand il finit par avoir quelque chose à perdre. Et s'il fallait une "morale" à l'histoire, ce serait peut-être celle-là : c'est quand on a quelque chose de personnel à perdre qu'on peut réellement sortir des beaux discours et agir.
Commenter  J’apprécie          00
Stalker : Pique-nique au bord du chemin

Que dire de cette science-fiction des années 70 ? Je suis partagée car ce n'est certes pas un livre qui m'a enchanté mais en même temps je suis certaine de m'en souvenir et il se lit bien. Bon c'est quand même légèrement déprimant ce monde de lutte.



On suit dès ses 23 ans l'histoire de Redrick jeune homme, un stalker, désabusé par la vie. Pour survivre dans cette ville il faut subir la dure loi de ceux qui doivent chercher ces maudits objets. Ils sont dans la Zone, un lieu où l'on meurent si l'on est pas attentif à tout instant. Il faut de plus se cacher des autorités, faire passer les objets dans le réseau où il faut se méfier des autres. L'argent est roi.

Qu'y a t-il dans ce secteur nommé la Zone ? Des objets maudits, une terre qui tue, des changements... sont le fait d'une simple venue des "Visiteurs" -autant dire des extra-terrestre. Ils y ont laissé leurs déchets : tueurs, surprenants, fascinants. Pour que les autorités puissent les utiliser, on y envoi des hommes : officiels, officieux.



Il est parfois difficile de suivre et de retenir le nom de tel ou tel objet. Il y a peu de dialogues. On suit surtout les pensées des protagonistes : Redrick forcément mais aussi Nounane, Gouta, le Charognard.

Redrick se fait fort d'être antipathique mais il ne laisse pas les siens. S'en sortira t-il ? Qui l'aidera lui ?





Commenter  J’apprécie          10
Stalker : Pique-nique au bord du chemin

''Stalker'' a une idée en commun avec ''Solaris'' et ''L'Invicible'' de Stanislas Lem : si d'autres formes de vie existaient dans l'univers, elles seraient tellement différentes que nous ne pourrions pas nous comprendre.



Ici, les extraterrestres sont venus sur Terre, mais ils n'ont même pas essayé de prendre contact avec nous. Tels des pique-niqueurs peu respectueux de la nature, ils ont pris leur déjeuner sur Terre, puis ils sont repartis en laissant trainer leurs déchets derrière eux. Quand on pense que tout le livre et l'existence même des stalkers reposent sur le fait de s'extasier sur chacun de ces déchets impossibles à comprendre, on se rend tout de suite compte du désespoir qui s'échappe de ce bouquin !



Ici, une bonne dose de crasse vient recouvrir le monde, envahit petit à petit les villes qui ont le malheur de se trouver trop près des Zones. Y entrer n'est pas anodin, survivre est un défi. Mais chaque fois qu'un stalker rentre chez lui, qui sait ce qu'il traine avec lui dans le sillage de ses pompes ? Des conséquences bien peu joyeuses, une condamnation qui vient autant de l'incompris que de l'humain lui-même.



''Stalker'' est un pur produit de la SF russe, une histoire sale de désespoir, d'étrangetés et de questions sans réponse. Les frères Strougatski n'entendent pas mâcher le travail aux lecteurs, beaucoup de réponses ne sont donc pas données et relèvent de la pure interprétation de ceux qui iront jusqu'au bout et sauront se défaire de leurs habitudes et de leurs idées pré-conçues pour réussir à plonger dans la Zone avec Red. Ce n'est pas un bouquin qui se comprend, c'est un bouquin qui se ressent. C'est un monstre mythique. Et qui sait, peut-être Red y a-t-il réellement trouvé le bonheur...



(A noter que les jeux vidéos tirés de ce livre sont plutôt pas mal, surtout le tout premier : "S.T.A.L.K.E.R.: Shadow of Chernobyl." qui offre une vision très intéressante et une série de fins à donner le vertige).
Commenter  J’apprécie          120
Stalker : Pique-nique au bord du chemin

il me reste de ce livre, lu il y a 40 ans,un souvenir de quelque chose de génial. Je suis contente de savoir qu'il est traduit. C'est rare que les auteurs russes contemporains sont traduits en français. Je veux dire, les BONS auteurs russes contemporains.

Commenter  J’apprécie          149
Stalker : Pique-nique au bord du chemin

Visite d'un autre monument de la science-fiction mondiale, et cette fameuse Zone qui, peut-être, vous marquera pour la vie.



Quelque chose s'est produit à divers endroits du monde, laissant ces espaces affranchis des lois de la physique ; où l'on y trouve de curieux artefacts aux étranges propriétés, collectionnés sans mesure par les plus riches, se les procurant auprès de « stalkers », sorte de prolétaires-braconniers annonçant les liquidateurs de Tchernobyl, parcourant au péril de leur vie ces Zones où rien n'est établi…



Les frères Strougatski représentent la tête de pont de la SF soviétique, souvent présentée comme moyen de contourner la censure afin de parler politique.

Dans ce livre paru en 1972, c'est davantage le capitalisme aveugle qui est pointé du doigt, si l'on veut à tout prix lui trouver un sens hors de l'histoire, surtout là pour nous en conter d'altérité, voire d'aliénation, tout en laissant de vastes latitudes d'interprétations…



Une ambiance très réussie, car très « proche », à travers ce parlé populaire, ce quotidien de l'étrange, ces caractères heurtés, et cette novlangue des objets de la Zone.

Avec une relative économie et très peu d'emphase, les auteurs arrivent à faire naitre des sensations extra-sensorielles, bien qu'hautement sensuelles, dont la traduction fait ce qu'elle peut pour les retranscrire.



Une lecture que l'on prolongera avec le visionnage de ce chef-d'oeuvre absolu du cinéma mondial, son adaptation par Andreï Tarkovski, variation plutôt libre de ce classique de la littérature, aux images définitives, permettant l'arrêt de toute consommation audio-visuel pour de nombreuses semaines.

Un film dont la singularité exige cette lecture préalable, sans bien-sûr la rendre obligatoire, le contraire restant possible sans m'apparaître souhaitable…





P.S : et j'hésite à mentionner le blog éponyme de notre « gargouille » de la critique littéraire nationale… bien que nous lui devions bon nombre de mise en lumière de saines lectures, ainsi que de nécessaires et esseulés coups de gueule sur son petit milieu, peuplé d'auteurs et de leurs équivalents qui crissent, tous semblables à ces peintres-pompiers du 19ème siècle, dont la popularité, ou non, chez leurs contemporains aura davantage marqué l'histoire de l'art que leur postérité artistique, bien qu'un tableau de Bouguereau reste plus intéressant qu'une certaine littérature…

Ne pouvant insérer qu'un seul lien, je vous laisse rechercher l'adresse de son blog — laissant de côté certains aspects rebutants, regorge de bons conseils à qui sait dépasser un certain formalisme (hum… si seulement il avait la capacité de se mettre à la place de son lecteur…) — et vous donne l'accès direct à une version en bonne qualité, sous-titrée en anglais, du film Stalker, à regarder dans le noir et le calme absolu, muni si possible d'un excellent équipement audiovisuel…

bisous


Lien : https://www.youtube.com/watc..
Commenter  J’apprécie          939
Il est difficile d'être un dieu

"Il est difficile d'être un dieu" nous fait voyager sur une lointaine planète, accompagnés de Don Roumata. Cette planète vit une époque qui fait écho à notre époque médiévale, avec au pouvoir un premier ministre obscurantiste qui veut la disparition de toute science et de tout homme/femme lettré(e). On apprend au cours de l'histoire que notre héro est en fait un envoyé de la Terre, membre de l'Institut d'histoire expérimentale, en qualité d'historien observateur.

Livre qui traite de l'obscurantisme, de l'apport de la science à la société, de la place du petit peuple dans la société ainsi que du rapport au divin.

J'ai trouvé l'écriture fluide et prenante, particulièrement dans le dernier tiers du livre. On se met facilement à la place de notre héro, partageant ses moments de dégoûts et d'angoisse.

Sans passer un désagréable moment je n'ai pas complétement accroché à ce récit. Peut être du fait qu'il soit bien court et qu'à mon sens il ne fait qu'effleurer son propre concept qui est pourtant très intéressant. On en voudrait plus, on voudrait plus de détail sur cet institut, ses pouvoirs, ses forces et peut être plonger dans d'autres époques...
Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Arcadi Strougatski (867)Voir plus

Quiz Voir plus

Candide

Où se situe le château du baron au début de l'histoire ?

En Normandie
En Angleterre
Aux Pays-Bas
En Westphalie

12 questions
3459 lecteurs ont répondu
Thème : Candide de VoltaireCréer un quiz sur cet auteur

{* *}