AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Arnaud Cathrine (409)


Quand je te revois, tout redevient limpide. J’accepte de souffrir.
Commenter  J’apprécie          40
- En fait, ce qui nous excite quand on est à la plage, c’est de pouvoir mater, concède tristement Octave.
- Et croire que le plan du siècle n’attend que nous.
- On est deux gros bâtards d’obsédés sexuels.
- On est deux adolescents comme les autres, dis-je avec recul.
Commenter  J’apprécie          40
- Lilian m’a dit que je passais de la musique de « tarlouze ».
Saligaut est visiblement consterné. Comment expliquer cette solidarité ? Le directeur est-il sensible à ma cause en raison du nom pourri qui lui a valu de se faire insulter lui aussi ou Saligaut est-il…
- Monsieur Saligaut, vous êtes gay ?
C’est sorti tout seul.
Commenter  J’apprécie          40
Pourquoi une histoire courte ne serait-elle pas une histoire tout court ?
Commenter  J’apprécie          40
« Le souffle d'Octave près de ma nuque.
Son bras replié à quelques centimètres de moi.
Son corps allongé, le mouvement d'un pied, de son profil sur l'oreiller.
Et puis, sans que je sache comment ça arrive (je sais juste que ça arrive), sa main se pose à plat en bas de mon dos. Une poignée de secondes. Elle remonte le long de ma colonne. Elle redescend. J'ouvre les yeux. Je suis tout à fait réveille à présent. Je ne sais pas ce qui se passe et en même temps je le sais très bien. Je sais que tout ne tient qu'à un geste : celui de me retourner vers Octave. Ce que je fais. A partir de là , tout va très vite : il me serre contre lui, je le serre aussi, nos bouches se cherchent, se trouvent, nos lèvres se collent, nos langues se parlent pour la première fois, ce n'est pas du tout comme à la piscine quand il m'avait réanimé en me faisant du bouche-à-bouche : là , son souffle a un parfum dont je ne savais rien, je connaissais son haleine, depuis le temps, mais pas le parfum de son souffle, le souffle vient de loin, du ventre, et ce parfum m'étourdit, nous bandons l'un contre l'autre, je retire mon caleçon, il retire le sien, sa bite se colle sur mon ventre, elle est chaude, je la caresse, sa peau est douce, je quitte la bouche d'Octave, j'embrasse le bas de son cou, ses mamelons, son nombril, je respire ses poils, je prends sa bite dans ma bouche sensation d'un letchi sur ma langue, je le suce, Octave gémit, m'encourage , puis c'est lui qui me le fait , oh my god, un truc de fou, je caresse sa nuque à bascule, puis j'ai encore envie de l'embrasser, je veux encore sa bouche, je veux tout, encore, encore, encore ».
Commenter  J’apprécie          40
Je pense que le «  je m’en fous » commence seulement à fonctionner après trente ans de pratique.
Commenter  J’apprécie          40
Je le regarde furtivement. Il me regarde aussi et m'intimide. Juste le temps de constater qu'il est beau, très beau, atrocement à mon goût (…). Il est parfait. Tellement pas arrogant. Et bam: il descend carrefour Pleyel. Si j'étais vraiment en vie, je l'aurais entrainé hors de ce métro et je l'aurais assis en face de moi dans le premier café venu. Je me dis: c'était lui. Lui que je cherche depuis si longtemps. Et voilà: je l'ai perdu. Quelqu'un en moi croit à cette exagération.
Commenter  J’apprécie          40
Je n'écris plus rien dans Garçons volés.
Je n'ai pas volé un seul garçon depuis Octave.
Je ne regarde plus les autres garçons.
Désormais je n'ai d'yeux que pour LE garçon.
Commenter  J’apprécie          40
A s'interdire de rêver, rien n'arrive jamais. (p. 66)
Commenter  J’apprécie          40
Arnaud Cathrine
Je ne lui demande pas s’il me lit, je ne lui dis pas qu’il apparaît quasiment dans chacun de mes livres, réinventé mais bel et bien distribué, parfois dans le premier rôle. Je ne lui dis pas qu’il fait intrusion dans mes rêves une fois par mois au grand minimum. Je ne lui dis pas que je ne sais pas quoi faire de son fantôme. Je ne lui dis rien et je pense qu’il sait tout.
Commenter  J’apprécie          40
A mesure que mes semblables s'exposent sur les réseaux (je n'y échappe pas), les mêmes se recroquevillent de visu, se refusant littéralement: dans le métro, tous rivés sur leur écran. Peut-être envoient-ils un signal, mais pas à vous; peut-être en reçoivent-ils un, mais pas le vôtre.
Commenter  J’apprécie          40
Tout compte fait, le sommeil, c'est comme les malaises : une invention géniale du corps pour disparaître quand on le désire et revenir au monde frais comme un gardon.
Commenter  J’apprécie          40
Le shit, c'est comme les huitres : j'aime bien l'odeur mais pas question de faire entrer ça dans mon corps.
Commenter  J’apprécie          40
Mado est championne dans l'art de l'enchaînement rapide. Pratique mondaine clé : chasser les mots et les sujets de conversation les uns après les autres, les épuiser d'une phrase ou deux, toujours bifurquer et fuir ainsi l'ennui tout en s'y vautrant pour finir, à force de ne parler de rien.
Commenter  J’apprécie          40
Qu'est-ce qui a bien pu m'inspirer cet attachement, me suis-je encore demandé en la suivant dans la grande salle à manger sombre. Plaisir d'assister au spectacle d'une femme que nous jugions décadente à force de la voir s'autoriser des sorties de mauvais goût, ou juste inconvenantes par rapport à nos référents familiaux, à ce qui se disait et ne se disait pas. Satisfaction de sales gamins à voir un peu de bordel dans cette bourgeoisie tirée à quatre épingles. Et puis, fascination pour l'exotisme de ce musée-mausolée. Fantasme à l'approche d'un air que nous imaginions joliment vicié (plutôt morbide, je m'en aperçois aujourd'hui). Alors ? Avons-nous rêvé Mado pendant toutes ces années ? L'avons-nous inventée, mon frère et moi, parce qu'elle se prêtait au contre-modèle temporaire dont nous avions besoin pour déstabiliser notre petit monde ? Il n'empêche : elle s'est aujourd'hui retranchée à un endroit où il m'est impossible de la rejoindre.
Au moment de m'installer à table, revenu de mes souvenirs enjolivés, j'ai compris que le temps allait me paraître très long. J'ai su que j'allais devoir éviter savamment pas mal de sujets pour ne pas avoir à entendre ses petites opinions nauséabondes, la relancer sur des pistes plus anodines, ménager son narcissisme qui n'est plus du tout drôle depuis que les contrepoints malicieux ont disparu. J'ai su que je ne resterais pas à picoler jusqu'au milieu de la nuit avec la vieille "subversive" de mon adolescence, laquelle n'est plus aujourd'hui qu'une roublarde en fin de course.
Commenter  J’apprécie          40
- On ne sait jamais si on a le droit de faire ça. Prendre un peu de la vie de quelqu'un pour en faire un livre. ça peut paraître dégueulasse.
Commenter  J’apprécie          40
Qui mieux que lui a su peindre ça: la tourmente intérieure des hommes qui allait se changer en folie collective et exterminatrice? On comprend mieux pourquoi Munch a tant été décrié: on ne prend jamais l'horreur au sérieux avant qu'elle advienne ou tant que les saltimbanques crient au loup...
Commenter  J’apprécie          40
Il faudrait différer le moment où je me dirais : "Elle a disparu. C'est fini. Pour toujours. Elle a disparu." Lorsque l'on est capable d'admettre ça, on ne cherche plus. On lâche prise, on est seul à crever mais on lâche prise. Un an durant, je m'étais accroché à tout ce à quoi il était possible de s'accrocher : passer en vélo devant le pavillon où tu as vécu, contempler pour la centième fois nos grimaces sur des photomatons pourries, relire les mots qu'on s'écrivait en classe, les mots roulés en boules minuscules, je les ai tous gardés dans un vieux sac à dos enfoui sous mon lit. Peut-être un jour aurais-je le courage de tout balancer, de reconnaître que l'essentiel n'est pas là, ce que tu m'as laissé n'est pas là, il est sur le visage des filles que je croise et où je lis quelques-uns de tes traits. Il est dans le son de ta voix qui ne m'a toujours pas quitté. Dans le souvenir de ton odeur. L'essentiel tient dans tous ces visages que j'aimerai, après toi, et ce ne sera pas une trahison. J'aurais juste accepté à mon tour que l'histoire finisse.
Commenter  J’apprécie          40
Solitaire, méfiant sitôt que le début d'un groupe pointait son nombre suspect, mais féru de tandem, déjà, recevant chaque mercredi après-midi un ou une camarade, jamais plus, volontiers autoritaire, vampirisant.
Commenter  J’apprécie          40
La mort qui est en marche, c’est un sentiment dont est tout de suite confusément persuadé.
Voilà ce que ça fait vraiment quand elle est proche : on sait seulement qu’elle est là.
Commenter  J’apprécie          41



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs de Arnaud Cathrine Voir plus

Quiz Voir plus

Yvain, le chevalier au lion d'Anne-Marie Cadot-Colin

Yvain, le chevalier au lion a été écrit:

au XXème siècle
au XIème siècle
au XIIème siècle
au XIIIème siècle

30 questions
1785 lecteurs ont répondu
Thème : Yvain, le Chevalier au Lion de Anne-Marie Cadot-ColinCréer un quiz sur cet auteur

{* *}