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Citations de Arnaud Delalande (226)


Je parle de Roméo, le Valet de trèfle. Jusqu'à présent vous ignoriez, je crois, qui l'a éliminé.
Les autres se regardèrent en silence.
Stormont joignit les mains.
- Pietro Viravolta de Lansalt. Il s'agit d'un agent français. Franco-vénitien, plus exactement. Mais vous avez sans doute davantage entendu parler de lui sous son pseudonyme. The Black Orchid.
De nouveau les trois espions échangèrent des regards, mélangeant l'intérêt, la crainte et le défi.
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Je fus longtemps l'un des agents du conseil des dix, la police secrète de la sérénissime république de Venise. On me dit l'une des plus fine lames d’Europe.
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Les gens s'agitent avec la politique et après ils finissent par se comporter comme des bêtes.
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Comme ils oublient tout, ils ont non seulement des rituels, qu'ils mettent en place avec nous, mais aussi des carnets, des notes, un agenda sur lequel ils consignent tout ce qu'ils veulent se rappeler. Évidemment, leur agenda a une toute autre signification et une toute autre importance que les nôtres. Pour eux, ces petits carnets sont aussi précieux que la prunelle de leurs yeux. Ils sont leur mémoires. Une succession de mille petits mémo, au fil de leur vie. Les dates anniversaires de leurs proches, leur emploi du temps hebdomadaire, un manuel pour faire fonctionner une machine … Un peu de tout.
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J’aimerais être celui que l’on a envie de connaitre....
Mais je suis celui dont on se moque...
En tout cas une chose est sûre...
Je suis le meilleur!
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Lafayette attendit comme convenu d’être en pleine mer pour lui annoncer qu'il devait oublier les îles et filer droit sur l'Amérique. Il y eut alors, selon les mots ironiques de Viravolta, "un petit moment de flottement".
- Quoi ! JAMAIS ! s'exclama Le Boursier, ivre de rage. Vous avez oser me manipuler ? Moi ? Capitaine de vaisseau ? seul maître à bord après Dieu ? Messieurs, mes documents - vous les voyez ces documents ? - valent pour les îles. les îles seulement ! si nous nous écartons de la route, nous nous offrirons en pâture aux Anglais, croyez-moi !
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Marie-Antoinette s’imaginait maintenant un talent politique ; elle avait pourtant déçu depuis longtemps les espoirs de sa mère et de son chaperon en France, l’ambassadeur autrichien Mercy-Argenteau, quant à devenir la conseillère influente dont ils avaient rêvé. Elle n’avait ni le talent ni l’intérêt pour la machination politique, au-delà de ses problèmes d’amour-propre. Mais elle était repartie dans ses petits calculs, et pensait avoir rondement manœuvré. Sortant de ses réflexions, un sourire lumineux sur le visage, elle donna de la main au peuple qui l’acclamait. Les cloches des églises carillonnaient avec allégresse. Aujourd’hui encore, on l’adulait. Demain elle continuerait de recevoir les hommages, et après-demain, et les autres jours encore. Voilà ce qu’était le Sacre pour la reine : une occasion d’être fêtée et admirée. Comme elle était heureuse ! Elle saluait en continuant de sourire.
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La rose est sans pourquoi, de Geneviève Brisac (Librio, pages 57-58)
Je me plonge dans mon livre, je croque les amandes dont j'ai rempli mes poches, je respire l'odeur du jasmin, et je lis comme on nage sous l'eau.
"Leurs singeries pitoyables, je les noterai dans un carnet, à la lettre P il y aura poudre de papillon, et aussi : l'herbe plumeuse chatouille le nez !"
Et puis je sens quelqu'un à côté de moi, je sursaute, quelqu'un me touche l'épaule.
C'est Toussainte. Elle rit.
- J'aime bien te voir lire sur ce rocher, c'était le mien, autrefois. Je lisais Angelus Silesius, un médecin et un savant allemand du XVIIe siècle, avec un nom d'ange, Il a été souvent cité par Martin Heidegger et Walter Benjamin, par Hannah Arendt et bien d'autres. Alors écoute ceci : La rose est sans pourquoi, elle fleurit parce qu'elle fleurit. Virginia Woolf aimait beaucoup cette phrase-là, elle aussi. Elle pousse son petit cri rauque d'Antonin Artaud.
Tous ces noms que je ne connais pas me mettent mal à l'aise, ils encombrent la garrigue, troublent le ciel pur, parasitent l'odeur des herbes sèches.
C'est comme si on meprésentait un tas de gens queje n'ai pas spécialement envie de connaître.
Pourtant, je sens que Toussainte vient de me faire un inestimable cadeau. La rose est sans pourquoi, elle fleurit parce qu'elle fleurit.
Elle laisse la phrase flotter en l'air, et puis elle s'éloigne, elle trottine et saute de terrasse en terrasse, au moment de disparaître, elle me fait un signe de la main. Ses petites jambes sont si maigres, on dirait qu'elle va tomber, mais non, Emmanuel Kant et Angelus Silesius veillent sur elle.
Je reste là, bras ballants, et étrangement légère. Le soleil brille incroyablement, les feuilles des oliviers scintillent. Jamais une phrase proférée par un adulte ne m'a autant émue.
Je répète silencieusement la rose est sans pourquoi, elle fleurit parce qu'elle fleurit. Je répète et encore, je le dis cent et mille fois. Je suis comme un oiseau qui va se jeter hors du nid, et qui bat des ailes avec des mots.
La rose est sans pourquoi, elle fleurit parce qu'elle...
- Tu es dingue de parler aussi fort !
C'est Oreste, cette fois-ci.
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Oui, nous pourrions reculer! Attendre la fin! Et que raconterions-nous plus tard, à la veillée, aux enfants de Saint-Malo? Que nous avons fui, alors que l'impossible était à notre portée? NON! Devant l'impossible... Nous chargeons! Et nous leur dirons : L'impossible, nous l'avons regardé en face. Et nous l'avons vaincu!
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Une pâleur froide, mêlée de fièvre, gagna mon front. Je n'étais plus très sûr ni de mes sens ni de ma raison, et dus faire une effort surhumain pour ne pas hurler. Quel était cet enfer ? Au pied des étagères, à côté des flacons, reposaient des figurines reproduisant la difformité monstrueuse et indistincte des créatures rassemblées autour de moi, à ceci près qu'elles étaient dénuées de visage. Je ne savais si elles étaient d'argile, de pierre ou de quelque autre matière. Un autre carnet quadrillé était ouvert au milieu de cette profusion suspecte, et lorsque j'y jetai les yeux, je fus saisi d'horreur. Il était barbouillé de traînées noires, et mille noms barbares s'y trouvaient consignés, tantôt en anglais, tantôt en français, les deux langues elles-mêmes entremêlées dans cette écriture inconnue que j'avais vu là-haut ; et en un geste autant guidé par mon instinct que par ma terreur du moment, j'en arrachai une page. Chaque pouce était couvert de ces noms horribles, qui composaient une sorte de pathétique pandemonium, de panthéon de ténèbres dont le sens, tout d'abord, m'échappa.
Une liste interminable.

Arwassa, the Silent Shouter on the Hill, Aphoom-Zhah, the Cold Flame, Lord of the Pole, Atlach-Nacha, le Dieu-Araignée, Baoht Z'uqqa-Mogg, the Bringer of Pestilence, Basatan, Le maître des Crabes, Bokrug [..., cela continue sur une page entière].
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La terreur quotidienne du retournement de faveur pouvait pousser des individus a priori sains d'esprit au délire. Le fonctionnement de la Cour était à l'image de la bonne vieille roue de la fortune. Les miroirs de la Galerie renvoyaient à l'infini ces luttes de petits pouvoirs et de grandes douleurs.
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Les grandes purges ont peut-être eu leur… utilité. Mais elles ont aussi privée l’Armée Rouge de ses cadres !
[…]
Tenez : 82 % des généraux de division ont été fusillés. 88 % des généraux de corps d’armée, 87 % des commandants d’armée ; presque tous les maréchaux et amiraux !
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Je retournais de temps en temps à Paris, comme pour traquer des fantômes... mes copains d'autrefois. Je pensais à mes parents. Et... je voulais être père.
Avoir des enfants. Pouvoir leur tenir la main, leur acheter de beaux cartables. Les voir grandir. Vieillir moi-même en les regardant devenir adultes. Les aimer d'amour.
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- vous savez la différence entre vous et nous? C'est que vous, les français, vous vous battez pour l'argent alors que nous, anglais, nous nous battons pour l'honneur !
- vous avez raison... chacun se bat pour ce qu'il n'a pas!
- w... what? Pfff....
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Arnaud Delalande
Tu sais petit... les hommes passent mais les monuments restent. Comme un symbole en notre mémoire...à tous !
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Comment oses_tu mettre du coca avec des glaçons dans un Macallan Valerio Adami 1926 ?
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Ils se souviennent parfaitement de leur vie jusqu'à leur accident, du nom de leur maitresse en maternelle, de la couleur de leurs chaussures à sept ans... Mais après, c'est la page blanche. Au bout de trois, cinq, six minutes, jamais plus, leur mémoire s'efface. Elle coule comme du sable. Et c'est implacable. Ici, nous leur offrons un accompagnement personnalisé. Le personnel s'appelle Memory, et les patients... nos Dory.
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Ce qui compte ce n'est pas le vote, c'est comment on compte les votes.
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La vérité jaillira de l'apparente injustice.
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Les délais galopent en flux continu, et nous, ben comme toujours, on court derrière.
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