M. de Voltaire, est certes un grand poète dont j’estime infiniment le talent, mais c’est un dangereux philosophe dont je ne puis que réprouver les idées…
Mandrin est de ceux qui font passer le devoir avant l’amour.
L’incendie allumé par ce misérable se propage de toutes parts de la façon la plus inquiétante et, s’il n’est pas promptement éteint, il ne tardera pas à gagner tout le pays. Il ne s’agira plus alors de réduire à merci un révolté, mais de combattre une révolution dont les conséquences peuvent provoquer d’irréparables désastres.
Il n’est certes pas digne de la véritable fée dont j’entends qu’il soit désormais le domaine… Mais je ne doute pas que, sous sa baguette magique, il ne se transforme promptement en une de ces demeures où il fait bon vivre et où il sera très doux de s’aimer !
Nul plus que moi ne saurait s’en réjouir… car j’ai toujours été l’ennemi de ceux qui oppriment le peuple… et l’ami de ceux qui, comme vous tous, mènent le bon combat des justes révoltes et des revendications nécessaires.
J’ai assisté un jour au supplice d’un homme accusé d’un crime qu’il n’avait pas commis. Pour arrêter les souffrances atroces qui lui étaient infligées et pour voir commuer la peine de la roue, à laquelle il avait été condamné, en un séjour de quelques années sur les galères, il lui eût suffi de s’écrier :
« Je suis coupable »
Les cœurs féminins ont parfois de ces contradictions mystérieuses, de ces impulsions incompréhensibles qui les font agir, tout au moins en apparence, contrairement à la logique et même à leurs intérêts. Mais il arrive toujours un moment où la passion l’emporte sur tout autre sentiment, où le dévouement, l’abnégation, la générosité, l’esprit de sacrifice sont entraînés dans un tourbillon de tempête et où l’amour, exaspéré, se transforme en une haine mortelle.
Mieux vaut, qu’elle meure de courage en se battant à mes côtés que de désespoir au fond d’un ravin ou au coin d’un bois sombre.
Ceux qui sont surpris avec une livre de faux sel sont condamnés à neuf ans de galère ou pendus, tandis que les intendants qui volent l’or par tonneaux sont honorés, applaudis, et leur richesse est faite de votre misère