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Citations de Arto Paasilinna (784)


Vatanen profite d'un incident sur la route pour changer de vie Rentrant chez lui, avec un collègue, Vatanen est journaliste, l'autre photographe, donc, la voiture heurte un animal, un lièvre, Vatanen sort du véhicule, trouve l'animal,le soigne et.... part dans les bois avec lui, et de là, sa vie va changer, il devient pêcheur, bûcheron, maçon, etc.. un road-movie très particulier en Finlande. C'est un livre agréable
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A des miliciens qui s'étonnaient du l'utilisation d'un bidon de lait comme cible, Tuomas et Linnéa répondirent que la berthe avait le profil d'un koulak pansu. en s'exerçant ainsi, on pouvait être sûr de mettre dans le mille en cas de véritable affrontement.
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Elle fit remarquer que le hongre portait un nom plutôt malsonnant et qu’il serait bon de le rebaptiser. Mais son mari ne voulait rien entendre.
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Mais il avait mauvais fond, était paresseux et, dans l’intimité, d’une terrible jalousie. Quand il avait bu, il battait sa jeune épouse. La famille vécut dans la pauvreté, les enfants étaient souffreteux, la maisonnée miséreuse. Ce bon à rien se fit heureusement tuer dès la deuxième semaine de la guerre d’Hiver, en 1939, lors de la contre-offensive de Suomussalmi.
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Le contrôleur fit remarquer pour la énième fois que les poissons malodorants étaient interdits dans les voitures de passagers et devaient être transportés dans les wagons de marchandises.
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Les deux femmes avaient beau être seules dans la grande villa, Sonja baissa la voix. Linnea ne pourrait-elle pas utiliser son don de voyance pour lui dire quel genre de mari l’avenir lui réservait ? Ce n’étaient pas les candidats qui manquaient, plus empressés les uns que les autres, mais comment une jeune fille sans expérience pouvait-elle savoir avec qui s’engager pour la vie ?

La devineresse réfléchit avant de parler. Dans un domaine aussi sensible, la sagesse s’imposait. Elle ferma les yeux et décrivit le futur époux de Sonja. Brun, grand, natif de Kemi, matelot à bord d’un bateau qui transportait du bois d’œuvre jusqu’en Allemagne et en Angleterre. Encore jeune, guère plus de vingt ans.

« Il boite un peu, mais pour le reste c’est un garçon solide et facile à vivre.

— Ivrogne ? souffla Sonja.

— Ni buveur ni joueur, mais pas non plus très pieux. »

La jeune fille était curieuse de savoir comment s’appelait ce mystérieux fiancé, mais Linnea déclara ne rien pouvoir prédire d’aussi précis en matière d’hommes. Sonja découvrirait sûrement son nom en temps utile. Mieux valait, pour ce genre de questions, ne pas se précipiter.

« Il porte un pantalon à la hussarde, une veste verte, de belles bottes. Non seulement il est travailleur, mais il te sera fidèle quand vous vous serez trouvés. Vous aurez six enfants et tu auras mon âge avant d’être veuve. »

Linnea ne put s’empêcher de prêter au promis de la naïve Sonja d’autres traits séduisants. Elle lui confia qu’il avait un grand et beau nez sous lequel il cultivait une épaisse moustache. L’été, il se coiffait parfois d’un élégant panama. Il avait un accordéon, mais n’en jouait pas très bien.
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Le bruit courait que des milliers de soldats finlandais entraînés en Allemagne au sein d’un bataillon de Jäger s’apprêtaient à débarquer à Vaasa afin de chasser du pays les troupes russes qui y traînaient encore. Le but était paraît-il de constituer une puissante armée blanche destinée à préserver de la contamination bolchevik la Finlande fraîchement indépendante. Des deux côtés, on se préparait à la guerre, et beaucoup l’attendaient avec impatience.
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L’enfant qu’attendait Hanna était un garçon, elle le savait maintenant, car c’était de lui qu’elle venait de rêver. Un moutard bien portant, qui deviendrait un habile pêcheur ou pour le moins un bon commerçant. La devineresse évalua l’âge auquel il mourrait. Plus de soixante-dix ans.
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Linnea Lindeman habitait le village d’Ykspihlaja — port extérieur de la ville de Kokkola —, au coin des rues de l’Archipel et de la Mare. Sa maisonnette était bien située, à deux pas de la mer. Derrière quelques villas bourgeoises s’ouvrait le bassin de Potti où elle amarrait sa chaloupe phoquière. Au nord se trouvaient les quartiers d’habitation, la nouvelle Maison du peuple et, derrière, un profond petit lac d’eau douce. À cinquante ans, Linnea était déjà veuve. Elle pêchait la plupart du temps avec son amie Hanna, qui habitait à Kokkola avec son époux, le marchand Tuomas Kokkoluoto. Hanna avait été institutrice à Ykspihlaja, avant son mariage et même après, pendant quelques années, mais à la suite de ses premières grossesses, elle avait renoncé à travailler. Elle attendait d’ailleurs à nouveau un bébé dont la naissance était prévue pour Noël ou au plus tard en janvier. La famille comptait déjà cinq enfants, deux garçons et trois filles. Il était hors de question, pour une femme enceinte de sept mois, de manier les rames de la lourde barque de Linnea.
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Huttunen l’entendit de l’autre rive. Il vira au rouge, derrière son sapin, les veines de ses tempes se gonflèrent, il faillit se redresser et lancer une réplique au valet, mais continua malgré tout à scier frénétiquement.
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La femme regardait l’homme à demi nu se démener dans la rivière. Le meunier, mince et musclé, luttait contre l’eau froide, pesant de toutes ses forces sur la roue pour la placer dans son logement : le tourillon refusait obstinément d’entrer dans son palier, la pression du flot était trop forte.
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La conseillère horticole regarda le grand homme planter sa pioche dans la terre. Le fer arracha du sol une grosse motte d’humus, que le meunier retourna d’un coup. La consultante se pencha pour prendre un peu de terre. Elle la frotta entre ses doigts, renifla et assura qu’on ne trouverait nulle part ailleurs de meilleur fond pour un potager. Voyant la main de la femme salie par la terre, Huttunen se précipita au moulin, y prit un seau en zinc, pataugea dans la rivière pour le remplir et le lui apporta pour qu’elle puisse se rincer les doigts.
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Le meunier s’adossa contre la trémie à grain vide, ferma les yeux et écouta les bruits familiers du moulin. Ses traits étaient calmes, on n’y voyait ni son excitation ni son abattement habituels. Il laissa le moulin fonctionner longtemps à vide avant de détourner l’eau du canal d’amenée de la turbine ; la roue cessa peu à peu de tourner, jusqu’à s’immobiliser complètement. Le moulin était à nouveau silencieux, on n’entendait plus que le clapotis étouffé de l’eau dans la rivière, sous le bâtiment.
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Sur la butte du moulin, Huttunen s’arrêta pour inspecter sa parcelle associative. Elle gisait, noire et sans vie. Le meunier regarda la terre qui lui semblait si abandonnée. Il se sentait aussi délaissé qu’elle par la conseillère horticole. Tristement, l’homme monta dans sa petite chambre à l’étage du moulin, se débarrassa d’un coup de pied de ses bottes à tige de caoutchouc et se jeta sans manger sur son lit. Il soupira lourdement pendant deux heures avant de trouver le sommeil. Il dormit mal, hanté de rêves confus et graves.
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— J’espère que je ne vous ai pas réveillée, s’inquiéta Huttunen. — Ça ne fait rien… Je vous en prie, Huttunen, asseyez-vous, ne restez pas debout, plié comme ça. Cette chambre est si basse de plafond. Les chambres plus hautes et plus grandes sont chères.
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Je ne retournerai pas chez vous », promit Huttunen, honteux. La conseillère horticole fit remarquer que la première fois avait déjà été de trop. Elle raconta que la femme de Siponen était toujours couchée et refusait de se lever, même pour s’occuper des vaches. Siponen avait appelé le médecin du service communal de santé pour examiner sa femme.
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Huttunen serra la conseillère dans ses bras. La femme ne protesta pas. Le meunier lui murmura à l’oreille qu’il n’était pas si fou qu’on ne puisse s’entendre avec lui. Puis il trouva un lieu de rencontre adéquat : la route de l’église enjambait un petit ruisseau que Sanelma devrait suivre pendant un kilomètre, sur la rive nord de l’eau. À cet endroit, le ruisseau faisait un brusque coude et se séparait en deux bras autour d’un épais bosquet d’aulnes. Huttunen expliqua que personne n’allait jamais dans l’île aux Aulnes. Le lieu était calme et beau, et suffisamment près
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J’ai moins hurlé que d’habitude, ce printemps. Je ne me suis vraiment laissé aller que quelques fois. — Tu insultes les gens, tu fais le clown, tu te moques. Même Tanhumäki, l’instituteur, en a parlé. Tu imites toutes sortes de bêtes, et il faut encore que tu jettes des bombes dans la rivière. — C’était pour plaisanter.
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Les habitants d'Helsinki n'avaient pas l'habitude de marcher avec des bottes en caoutchouc mais avec des chaussures en cuir, les pieds mouillés et le nez suintant, et ce pendant tout l'hiver.
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Fatigué, le gangster alluma une cigarette et constata qu’il était perdu. Mais tant mieux. S’il ne savait pas où il était, personne d’autre ne le saurait.
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