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Citations de Arto Paasilinna (783)


Les frères de sang furent cependant privés de leur vengeance, car Linnea avait pour la défendre, en ce lieu démoniaque, non seulement le docteur Jaako Kivistö, mais aussi le colonnel Rainer Ravaska et son plus cher ami, Belzébuth en personne.
Hommes du monde tous les trois. Une dame est une dame, même en enfer.
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Elle se débarrassa de tous ses vêtements sales et les glissa dans un sac en plastique qu’elle rangea au fond de son bagage. Puis elle s’assura une dernière fois qu’elle était seule et se coula lentement dans l’onde. Elle nagea sans bruit jusqu’au centre de l’étang, laissant les froids courants du fond masser ses jambes fatiguées
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Pendant de temps, Jani Vottonen, épuisé par l'air brûlant et l'épaisse fumée, était tombé à terre et rampait tel un ivrogne en plein delirium. il pleurait et vomissait, tentant, paniqué, de trouver la sortie, mais, un mur de flammes grondant se dressait entre lui et l'escalier. Il n'avait plus qu'une idée en tête : échapper au brasier, et tant pis s'il tombait entre les griffes de la police. Il rebroussa chemin à quatre pattes, mais se perdit en route et s'effondra pour finir sur le sol de béton froid. La chaleur fit exploser les vitres, un vent torride balaya le grenier, mais il était trop tard pour l'incendiaire, qui tomba dans les pommes avant de passer de vie à trépas. Droit des flammes du grenier à celles de l'enfer!
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J'admire beaucoup votre dernière prouesse. La désolation que vous semez force le respect.
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Après s'être soulagée entre les rangées de ceps, la religieuse renfourcha la selle arrière du tandem et se remit à pédaler avec une énergie nouvelle. Elle révéla aussi, à propos des soins buccaux de Mannerheim, que le dentiste suisse n'avait pas obéi aux ordres de son patient : au lieu de détruire la prothèse usagée, il l'avait plongée dans de l'alcool à 90 degrés et rangée dans une vitrine de son cabinet. L'hiver suivant, on avait découvert qu'un visiteur nocturne, une infâme crapule, avait bu l'alcool et jeté le dentier historique à la poubelle. Soeur Esther l'y avait trouvé et l'avait rapporté à l'abbaye, où il était toujours pieusement conservé.
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— Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison —

Le cimetière se trouvait à six cents mètres […], mais le bruit des avions ne dérangeait guère les défunts - pour ce que peuvent en savoir des vivants n’ayant encore aucune expérience personnelle de la question.
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— Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison —

Il supputa que dans le meilleurs des cas on pourrait échanger un bon vieil Antonov contre quelques cargaisons d'herbes séchées… mais après avoir réfléchit un moment à l'intérêt que pouvaient avoir les aromates pour des généraux russes, il conclut qu'il valait peut-être mieux, tout compte fait, leur proposer de l'argent.
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Aussitôt après, la déchirure se produisit : dans le ciel jaunâtre fulgura un éclair blanc, et le vent se leva, violent comme l'enfer; il nivela les crêtes des vagues, changea la houle en un tapis d'écume blanche et se rua contre le mur frémissant de la jungle en faisant ployer la végétation. De l'autre côté de la paroi vert sombre commença à retentir un grand fracas: les arbres se cassaient ou étaient arrachés avec leurs racines. La mer monta de plusieurs mètres et la plage se changea en un bain de mousse blanche.
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Il vint à l'esprit de Linnea que si quelqu'un pouvait avoir besoin d'un poison efficace et mortel, c'était bien elle. Si la situation devenait trop critique, elle pourrait ainsi avaler une dose afin d'échapper aux griffes des tortionnaires. Une vieille femme sans défense avait tout intérêt à se tenir prête au pire. A son âge, il convenait d'ailleurs aussi de se prémunir contre l'éventualité de maladies pénibles. L'idée d'une lente agonie sur un lit d'hôpital la terrifiait, elle avait une peur mortelle du cancer et de sa douloureuse phase terminale. Les médecins, aujourd'hui, s'acharnaient à maintenir en vie même les patients les plus désespérés, et elle ne voulait pas en arriver là. Dans de telles circonstances, avoir sa propre fiole de poison serait d'un immense secours.
Concocter une mixture mortelle pourrait aussi être une activité beaucoup plus passionnante que le macramé ou la peinture sur porcelaine.
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Au regard de l'efficacité de la propagation de la foi, la beauté extérieure était pourtant peut-être plus importante que la flamme intérieure - dans le cas des femmes, s'entend.
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En mangeant son repas devenu bien modeste, il regardait le corbeau sur sa branche d'arbre et crut entendre l'oiseau roter.
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Arto Paasilinna
Le pasteur Oskar Huuskonen et l'éthologiste Sonia Sammalisto appliquèrent cette excellente technique sur les pentes du mont Kälmi : ils vidaient chaque jour deux ou trois bouteilles de champagne, dont la cave à vins était abondamment garnie, les remplissaient d'eau bouillante et chaussaient leurs skis pour aller, suivant l'exemple d'Äiteki, piéger du gibier à plumes...
Car en vérité, l'homme ne vit pas que de pain, en tout cas pas dans le rude climat du Grand Nord, loin du regard de Dieu.
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Arto Paasilinna
Dors, ô dors, mon oiseau d'or
Clos les prunelles, mon hirondelle.
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Arto Paasilinna
Flots mugissants, flots en furie,
Entourez-moi, je n'ai pas peur ;
Quoi qu'il en soit, paix infinie,
Puisqu'à la barre est mon Sauveur.
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Arto Paasilinna
... les dauphins étaient les plus merveilleuses créatures du monde animal, après les ours, bien sûr. Ils ne dormaient jamais, même en hiver, et quiconque mangeait leur chair perdait son âme. Huuskonen répliqua que l'on perdait aussi bien son âme sans rien manger.
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Ce rafiot ne va pas tarder à sombrer, grommela-t-il en buvant sa bière.
Comment ça ? s'affolèrent les autres clients.
Croyez-moi. Les soudures craquent, c'est le moment ou jamais d'apprendre à nager, marmonna l'homme en trinquant avec l'ours.
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Arto Paasilinna
Il n'avait pas d'autre souci que la solitude : étrangère aux animaux, familière à l'homme.
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... boire de la bière et manger des sandwiches. Oskar Huuskonen, le gros orteil enfoncé dans le sable rouge, songea qu'il fallait finalement peu de choses pour être heureux.
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Aadam Rymättylä décida de tester en pratique ses équations chimiques.

Pendant deux semaines, il travailla quasiment jour et nuit dans son laboratoire. Il vivait comme un poète au cerveau en ébullition, presque sans boire ni manger. Le savoir-faire acquis au cours de l’année écoulée l’aidait utilement pour ses nouvelles expériences. Il avait réellement l’impression, cette fois, d’être à deux doigts de trouver une solution révolutionnaire. L’électrochimie organique semblait impossible, en termes scientifiques, mais sur le plan concret, elle fonctionnait. Le plus stupéfiant était qu’avec les batteries organiques, contrairement au modèle traditionnel au zinc, on pouvait stocker et déstocker l’électricité à la vitesse de l’éclair.

Plus Aadam se sentait proche d’une fabuleuse découverte, plus il s’acharnait au travail et laissait libre cours à ses idées, si débridées soient-elles, conscient du formidable flot de génie que son cerveau déversait sur le papier, où il formait un vaste lac dans lequel son intellect ondoyait et, pour finir, une mer de créativité infinie dont la houle divine se brisait avec une inépuisable force sur les rives rocheuses de la réalité.
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Je me dis souvent que notre cerveau est une sorte d’accumulateur, lança-t-il.

— C’est bien pour ça qu’on parle de recharger ses accus, en cas d’épuisement intellectuel », confirma l’huissier. Puis il demanda à Aadam comment avançaient ses recherches. Ils en avaient déjà discuté. La création d’une nouvelle batterie plus légère était-elle en bonne voie ?

Les progrès étaient encourageants, bien qu’en dents de scie, confia l’inventeur. Pour le moment, c’était un peu le désastre, mais il entretenait l’espoir d’avoir assez vite une illumination vraiment révolutionnaire. Le manque de moyens et d’assistance ralentissait le travail, et les pompiers ne lui facilitaient pas la vie. Les fourgons d’incendie déboulaient à Tattarisuo presque à la même cadence que les autobus aux heures de pointe.
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