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3.74/5 (sur 177 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Cap-Rouge, Québec , le 06/10/1985
Biographie :

Audrée Wilhelmy est une écrivaine québécoise née à Cap-Rouge (Québec) et qui habite Montréal depuis plus de dix ans.

Son premier roman, "Oss", publié en août 2011 aux éditions Leméac, a été nominé pour le Prix des libraires du Québec et finaliste au Prix du Gouverneur général du Canada.

Son deuxième roman, "Les sangs", a été publié chez Leméac en août 2013 et repris par les éditions Grasset & Fasquelle en mars 2015. Au Québec, l'ouvrage a été finaliste au Prix des libraires du Québec et au Prix France-Québec, tandis qu'en France, il a été finaliste au Prix Marie Claire du roman féminin.


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A l'occasion du Festival Etonnants Voyageurs à Saint Malo, Audrée Wilhelmy vous présente son ouvrage "Blanc résine" aux éditions Grasset. Prix Ouest-France Etonnants voyageurs. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2594054/audree-wilhelmy-blanc-resine Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat

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Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Je garde pour moi toute seule ses lampées liminaires, ses cils ouverts sur le jeu des feuillages ; j'entends, la première et sans partager, le bruit mat de son pleur et ses bronches se remplir.
Elle a, comme moi naguère, la tête foncée des fortes qui naissent déjà chevelues, et la bouche ronde et les sourcils et les doigts longs, les pieds.
Ses yeux qui me regardent regardent à travers moi : ils disent sans ambages qu'elle n'est fille de personne. (p.272)
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C’est un geste singulier que de tenter de traduire sa pensée en mots. Jamais il n’y a de mots assez précis pour la précision d’une pensée.(p.99)
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Je reste, portes closes, avec ceux de mon clan ; ourse d'hiver qui dort et se laisse téter.
J'ai la fatigue large. Engourdie, j'écoute les bruits de la bise, mats ou cassants contre les carreaux. La neige tombée du nord m'annonce la mort lente de ma mère Betris, puis celles, saisissantes, de mes mères Elli et Silène, tombées l'une sur l'autre dans la glace noire des sentes. Plus près, les cristaux des étangs, les mésanges et les jaseurs parlent d’éteules gelées, de secrètes amours : jupes renversées, mains chaudes, cuisses froides.
La petite croît longue, souple comme la prêle. Je l'allaite, je couve et je dévore : mon corps connaît ses devoirs mammifères. Chaque jour, les enfants vont et viennent, ils me racontent les histoires du village ; Lélio dit celles de Kangoq enneigé, Boïana celles d'un pays disparu sous les plumules. La troisième fait son travail de faon : elle dort, elle tète et son humeur a la constance des glaces.
Le froid passe sans que je l’aie senti ; j'ai été, comme naguère blessée, dans un demi-sommeil, sans volonté, sans allant, dans la fatigue seule, offerte à l'appétit de ma noire, Minushiss, mon innommée ma chatte d'automne.
Le printemps ramène les lumières égales de ma naissance et je ne sais plus mon âge.
Quand, plus tard, le vent porte les oies du sud, enfin, je m'étire dans leur cancan, ankylosée de trop de repos. J’aime l'horloge d’Ina Maka ; mes membres s’irriguent en même temps que les arbres, la reverdie me tire des draps comme elle arrache les érables, les bouleaux, les frênes à leur sommeil hivernal.
Quand Laure entre dans la chambre, pour la première fois depuis des mois je porte du linge de femme. Ma vorace a six mois, elle est grande déjà mais pataude de ses mains, ses bras, ses jambes ; elle rit peu, regarde encore moins, je l'aime de l'amour des fortes. (p. 289-290)
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… je ne veux plus jamais avoir à faire quoi que ce soit. La moindre responsabilité m’effraie : même un amant serait beaucoup trop de travail, et l’idée seule de prévoir une rupture est éreintante. Ma paresse m’attache à toi même si plus rien d’autre ne nous lie. (p.80)
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"Le tarot ne fait pas peur quand il sert à orienter les décisions à venir : il est facile de plier le quotidien pour le faire entrer dans une carte ; c'est lorsqu'il bénit des méfaits déjà prévus et à moitié réalisés qu'il est plus dangereux : il devient une incitation au mal, une sorte d'accord mystique à l'endroit de mauvaises actions préméditées."
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D'abord je me traîne sur le sol, je tire mon poids du coude, puis j'apprends la manière de soulever le tronc, de tenir la masse du corps sur les poignets, les genoux. Je fends les herbages, je creuse des sillons de terre noire. Ms pattes s'enfoncent dans le mor. Je deviens corniaud, je surgis partout, imprévoyable. Les quarante-huit talons de ma mère doivent éviter de me piétiner tandis que je découvre le plaisir du ventre qui frise le chiendent rabattu, piquant et sec.
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"Le ver laboure la terre qui fait pousser le maïs qui nourrit la poule qui nourrit le renard qui donne la fourrure que le pauvre utilise pour faire le manteau du riche."
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Ce sera la dernière fois, mais il sentira quand même qu’aucune femme, jamais, ne l’a aimé ou ne l’aimera comme je l’aime, c’est-à-dire à en mourir pour lui. (p.57)
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"C'est un geste singulier que de tenter de traduire sa pensée en mots. Jamais il n'y a de mots assez précis pour la précision d'une pensée."
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"Ces jours-là, il n'y a rien à faire, je me laisse aller, je ne m'habille plus, je ne me lave plus ; c'est une déchéance qui peut durer des semaines, elle ressemble d'abord à une libération, mais même l'apathie écœure à long terme."
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