Axl Cendres

Parce qu'à l'intérieur de moi, c'était l'hiver. Tous les jours, un sale hiver gris, froid et pluvieux. Plus tard, on m'a expliqué que ça s'appelait la dépression, mais je trouve que ça ressemble plus à un hiver qu'à une dépression...

" Les souvenirs, c’est comme les dents de lait : ça finit toujours par vous quitter, en vous laissant un sourire troué…"
Notre tragédienne était toujours là.
"La différence ", elle a ajouté, " c’est qu’aucun souvenir ne repousse à la place de celui qu’on a perdu. Et à force d’avoir des trous dans son sourire, on ne sourit plus."
p 166

Monsieur Frank M. était éducateur au Foyer. Il s'occupait de nous mettre dans les Familles d'Accueil, et puis aussi de nous mettre la main au cul.
Tom il avait du mal avec ça. Moi ça allait . parce que quand Monsieur Frank M. était avec moi, moi j'étais pas là; dans ma tête je veux dire. C'était comme si quelqu'un d'autre prenait ma place et que je perdais connaissance. Comme si je n'avais plus conscience de moi.

L'amour, le vrai, se se métrite pas, il se donne et se reçoit. Un peu comme un cadeau. La différence entre ce cadeau-là et un autre, c'est que parfois on le donne sans le vouloir et même sans s'en apercevoir. Ca s'appelle Tomber Amoureux.

Si certains font la guerre pour la paix, d'autres font la guerre pour la guerre; en ce qui me concernait, je voulais bien faire la guerre tant qu'on me foutait la paix.

Peut-être que le ciel réalise les rêves que la terre assassine

Va falloir t’y faire, mon vieux. Plus tu réussis et plus tu te fais d’ennemis !

L'amour est un chant agonisant sans fin, dont souffrir est le refrain.

C’était la première fois que je faisais sourire Alice- c’était beau comme si j’avais tiré une flèche dans son hiver.

p.45

"Les premiers rayons du soleil sont les bougies des funérailles de la nuit."
Victor, perdu dans le noir de cette conversation de cinglés, s'efforçait de suivre en posant des questions - auxquelles Marianne répondait dans sa langue étrangère à tous ceux qui n'étaient pas dans sa tête.

Avec tout cet argent, j'aurais pu faire le tour du monde - dans un sens, puis dans l'autre-, mais mon envie d'ailleurs s'était envolée lorsque j'avais connu Melly; être sans elle, c'était être nulle part partout.

«On va où ?» j'ai demandé à Papa dans l'avion.
«Au Bout Du Monde», il m'a répondu.

Alors j'avoue on est ce qu'on appelle une famille "dysfonctionnelle"; ça veut dire une famille qui ne marche pas bien, enfin pas comme il faudrait...Mais qui tient debout quand même.

On sait qu'on est trop grand pour être adopté le jour où on s'assoit sur une chaise et que les pieds touchent le sol.

Je me souviens précisément du moment où j'ai pensé que j'étais en train de perdre la boule, et je me souviens précisément de la pensée qui a suivi : la bonne nouvelle, c'est que je suis déjà dans un asile de dingue ; la mauvaise, c'est que c'est moi le médecin.

Parce que si certains font la guerre pour la paix, d'autres font la guerre pour la guerre ; en ce qui me concernait, je voulais bien faire la guerre tant qu'on me foutait la paix.

L'amour est une tragédie inéluctable.

"Quand un pigeon te chie sur la tête,
soit tu t'apitoies avec des "pourquoi c'est tombé sur moi?"
soit tu te démerdes et tu continues ta route.
La vie, c'est pas plus compliqué que ça."
Une élégante tragédienne.

La mémoire est une vieille garce qui adore remuer la merde.

"La mort de ma mère m'a fait beaucoup souffrir, du coup j'ai décidé de ne plus jamais aimer personne, mais comme l'amour est contrôlé par des molécules et que l'être humain est conçu pour aimer, souffrir et mourir, j'ai voulu arrêter cette mascarade moléculaire qu'est la vie."