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Citations de Azouz Begag (250)


De mon père, je tenais cette philosophie : ne partager avec les autres que le meilleur de soi et garder ses malheurs au fond, sous la godasse, jusqu’à ce que le temps les réduise en poussière, parce que le malheur est le plus grand dénominateur commun entre les humains. Alors il vaut mieux que chacun garde sa part pour soi, sinon notre besoin de consolation ne s’apaise jamais.
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C'est ce qui s'est passé en 1789 à Paris aux ronds-points, et en 2019 on a encore les Gilets Jaunes aux mêmes ronds-points, alors tu vois à quoi mènent tes soulèvements... L'Histoire, c'est comme la Terre, elle tourne toujours autour du même axe, du même Soleil et des mêmes rengaines de ses habitants impossibles à consoler, répondit-il en servant le café.
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Normalement, les enfants ne rêvent pas de séparation, au contraire, ils veulent rester au foyer, près de leur mère, au chaud, en sécurité, mais voilà, nous en Afrique on n'est pas comme le reste du monde, on veut toujours aller voir ailleurs si on y est, se mettre à découvert et prendre des risques. En fait, ce n'est pas qu'on veut, c'est surtout qu'on doit.
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Soudain un homme s'est approché de nous.Ce n'était pas un arabe,ça se voyait sur sa figure,ses yeux clairs,son nez en pente douce ,son crâne légèrement dégarni.Il y avait de la délicatesse sur son visage carré. En arabe ,il a demandé d'un trait à mon père :《 Tu as besoin de combien?》. Sans hésiter, mon père a dit le chiffre.L'homme était un pied-noir de Constantine.Il ne s'est pas plaint devant nous d'avoir été obligé de quitter son pays à l'indépendance, le coeur meurtri, il n'a pas parlé du passé, comme s'il était mort pour lui aussi,il a simplement sorti l'argent de son portefeuille et l'a tendu à mon père sans aucun commentaire.
Bouzid-le-Fier ne savait plus où se mettre.Malgré ses efforts ,il n'a pu cacher ses larmes.Ses yeux avaient atteint le degré 《 alerte rouge》.Il les a essuyés d'un revers de manche.Tout de suite ,il a demandé au gentil monsieur son nom et son adresse pour lui envoyer les billets dans une enveloppe dès le lendemain.Il insistait ,il voulait qu'aucun doute ne subsiste sur sa sincérité et sa parole sacrée. L'homme ne faisait que sourire en le regardant.Il a dit qu'il s'appelait Jean Lévy. Il habitait à Strasbourg. Il a donné sa carte avec son adresse à mon père qui à fait mine de la lire,mais à l'envers. Il avait oublié qu'il était analphabète tellement il était ému face à un vrai frère. En le regardant s'agiter ,le constantinois lui a demande:" Tu sais lire?" Mon père a rougi et s'est excusé :
--Moi,non,mais mes enfants oui.Enfin ,surtout lui.
Il m'a confié la carte avec l'adresse.
-Ton nom est écrit sur la carte? a demandé mon père.
-Oui,oui tout y est .
Tu es sûr ?
--T'inquiète pas, je te fais confiance,à dit l'homme.....

.....ce jour-là, arrivé chez nous,la première chose que Bouzid à faite n'était pas défaire sa valise,mais renvoyer illico l'argent à monsieur Jean Lévy, en recommandé avec accusé de réception, même si c'était plus cher.
Il a exigé que je lui écrive un mot de remerciement. Il m'a dicté lui-même ses phrases en arabe que je traduisait en français :
《 Cher monsieur Lévy, je vous écris ces quelques lignes pour vous donner de mes nouvelles qui sont bonne et parfaite santé et j'espère que vous êtes de même....Nous sommes rentrés à Lyon avec le train grâce à vous....( Page 94/95).
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Je l’attirai légèrement vers moi, j’allais l’embrasser, mais elle se retira telle une anguille et alla s’installer sur le canapé en face d’où elle me fixait en souriant. À quoi jouait-elle ? En la regardant, je revoyais cette femme qui un jour avait confié à ma mère qu’elle désirait m’appar­tenir. Le mot m’avait tourmenté. M’appartenir ? Mais pour quoi faire ? m’étais-je alors inquiété. À mon âge, je n’avais pas envie de devenir propriétaire.
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Le petit Mourad quémande à nouveau des pièces dans les rangs. Des voyageur donnent de quoi manger, d'autre du mépris, moi, il m'aime beaucoup.
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Vivre c’est déjà compliqué, mais mourir l’est encore plus quand on n’a pas l’habitude.
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J'ai compris que la date de naissance, c'est aussi le début du compte à rebours.
Le premier jour de la vie, c'est aussi le premier jour de la mort.
Un jour de plus, c'est synonyme d'un jour de moins.
Alors il vaut mieux manger, se nourrir, lire.
Car on ne sait jamais de quoi sera fait demain.
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Oh mes sœurs, oh mes frères
Nous vaincrons la misère
Nous construirons un ciel
Tout autour de la terre
Tout ce bonheur ensemble, c'était splendide.
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"Nombreux sont les Franco-Algériens qui, parvenus aux plus hautes fonctions de l'Etat, ont subi des attaques racistes en politique : on leur reprochait pêle-mêle d'être ingérables, agents des islamistes, communautaristes, arrogants, victimaires, commerçants de leurs origines, alibis, imposteurs, etc. Si bien qu'être Franco-Algériens en France est encore source de déboires pour les ministres, anciens ministres, députés, sénateurs, maires, préfets, sous-préfets, mais aussi sportifs de haut niveau, journalistes, policiers et citoyens lambda".
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Les vieux d'ici rêvent de la bas
Les jeunes de la bas rêvent d'ici
Leur rêves se croisent en méditerranée puis se noient.
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La mémoire quand elle s'achèsse tout s'évanouit, des espèces entières disparaissent. Et les poètes meurent
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Bonjour j voullez achter ce livre svp
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À son petit agneau, ma mère répétait sans cesse:
Mais dis-moi, qu'est-ce-que tu vas faire avec l'argent que tu vas gagner? Tu m'en donneras un peu? Qu'est-ce-qu'il en a, de la chance, mon petit agneau!
Tu parles d'une chance! J'aurais volontiers cédé mon tour pour une bouchée de pain. J'avais déjà assisté à la montée sur l'échafaud d'un gone, envié sa soudaine richesse, mais je préférais malgré tout rester misérable..
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Il n'a pas honte de faire payer un bénéficiaire de la gratuité des bus comme moi. (p.70)
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ça s'appelle des revenus, c'est ma grande sœur Zahra qui me l'a dit. Un jour, elle m'a même appris le secret des riches :
- Il ne faut pas laisser repartir des revenus, quand ils sont partis d'ailleurs et arrivés chez soi, c'est comme ça qu'on devient riche.
J'ai eu l'impression de tout comprendre. (p.35)
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Je ne veux pas attraper la maladie vénéneuse des poubelles comme Michel qui est dans ma classe. L'appetigo, ça s'appelle. Et je crois que lorsqu'on est atteint, après on n'a plus d'appétit et on meurt de faim. (p.22)
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J'ai finalement demandé à mon père de m'expliquer ce mot. Il a été étonné de mon ignorance : "Quoi, ti connais pas li marchipisse ?" J'ai fait non de la tête. Il a dit que c'était un endroit où on achetait des choses boumarchi, des fruits, des légumes, des vêtements, des chaussures, des boulons, des clous, et toutes les choses utiles dans la vie d'un homme qui veut faire des zicounoumies. (p.8-9)
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C'était étrange d'avoir des parents qui parlaient un français bizarre alors qu'ils étaient en France depuis vingt ans, mais c'était comme ça, je m'y étais fait. (p.9)
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Avec Yvon, j'ai appris que les méandres de la mélancolie sont tortueux et que la douleur d'être loin de chez soi ne se mesure pas en kilomètres sur une carte Michelin.
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