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Julien Rico Jr (Autre)
EAN : 9782408045258
144 pages
Milan (20/09/2023)
4.41/5   16 notes
Résumé :
Le récit de la migration d'un adolescent à travers la Guinée, le Mali, l'Algérie, la Libye, l 'Italie et la France. Une histoire vraie racontée à la première personne, qui se lit comme un roman. Un témoignage rapporté par un écrivain réputé, Azouz Begag. Une histoire vraie et terrible Ce livre raconte l'histoire de Mamadou Sow, jeune Guinéen parti de chez lui, seul, un jeudi de novembre 2015 dans le but de trouver, en France, des médicaments pour soigner son père at... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Kali Sow est né le 31 décembre 1999 à Pilimini en Guinée-Conakry et il a grandi dans son village avec ses parents et ses quatre frères et soeurs. A l'âge de quinze ans, Kali Sow, en tant que fils aîné, a été chargé d'aller en France rejoindre un cousin à Lyon afin de pouvoir obtenir des médicaments pour soigner le cancer de son père. Il est parti pour le Mali presque sans un sou et avec sa seule carte de collégien, son passeport lui ayant été volé par un singe dans la forêt.

Azouz Begag est né en 1957 à Lyon, il est à la fois homme politique, écrivain et chercheur français en économie et sociologie. Ses parents, Messaouda et Bouzid Begag, sont originaires d'Algérie : anciens ouvriers agricoles à Sétif, alors dans le département de Constantine, ils s'installent en France métropolitaine en 1949. Il passe les dix premières années de sa vie dans le Chaâba, bidonville de Villeurbanne. En 1967, il entre au collège Saint-Exupéry de la Croix-Rousse. En 1969, sa famille déménage en HLM à la cité de « La Duch » (la Duchère). Avec ses parents, il visite l'Algérie à la fin des années 1970. En 1987, il demande la nationalité française, qu'il obtient en 1989. Azouz Begag obtient un doctorat en économie à l'université Lyon 2 sur le thème L'Immigré et sa ville. Il combine ensuite des fonctions de chercheur au CNRS et à la Maison des sciences sociales et humaines de Lyon et d'enseignant à l'École centrale de Lyon.

Entre 2005 et 2007, il est ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Promotion de l'égalité des chances, dans le gouvernement de Dominique de Villepin. de 2013 à 2016, Azouz Begag occupe à l'ambassade de France au Portugal le poste de conseiller culturel et de coopération.

En littérature pour la jeunesse, il publie Les Voleurs d'écriture aux éditions du Seuil en 1990, La Force du berger à La Joie de lire en 1991, Jordi et le rayon perdu à La Joie de lire en 1992, Les Tireurs d'étoiles aux éditions du Seuil en 1993, le Temps des villages à La Joie de lire en 1993, Une semaine de vacances à Cap maudit aux éditions du Seuil en 1993, Mona ou le bateau-livre au Chardon Bleu en 1994, Quand on est mort, c'est pour toute la vie chez Gallimard en 1995, Ma maman est devenue une étoile à La Joie de lire en 1996, le théorème de Mamadou illustré par Jean Claverie aux éditions du Seuil en 2002, La musique du Maghreb chez Gallimard en 2005 et La leçon de francisse chez Gallimard en 2007. Il publie aussi en 2001 Un train pour chez nous chez Thierry Magnier récemment réédité dans la collection Petite poche et surtout le gone du Chaâba aux éditions du Seuil en 2005.

Azouz Begag a rencontré Mamadou Sow dans un lycée professionnel près de la cité de la Duchère au nord de Lyon dans le cadre d'une action intitulée Auteurs solidaires initiée par la Société des auteurs et compositeurs sur le thème “Raconte-moi ta vie !”. Il a été frappé par le récit de Mamadou Sow de son incroyable périple de dix mille kilomètres de son village de Guinée à l'âge de quinze ans.

Azouz Begag a donc rédigé le récit de ce parcours de manière factuelle avec principalement la description des pratiques des trafiquants. de ce fait, le récit manque de profondeur. Il s'agit d'un récit de vie un peu brut probablement proche du récit du jeune homme mais sans impressions ni sentiments.

Par ailleurs, le ton est parfois moraliste dans ses recommandations pour la vie des jeunes en France.
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Azouz Begag est un sociologue, économiste, homme politique et écrivain. Lors d'un atelier d'écriture qu'il anime dans un lycée professionnel de Lyon, il rencontre Mamadou Sow, un jeune immigré clandestin originaire de Guinée et menacé d'expulsion. Touché par son histoire bouleversante, il décide de lui prêter sa plume pour écrire un livre qui deviendra Né pour partir.
On y découvre le récit poignant de Mamadou qui, à 15 ans, part seul en Europe trouver des médicaments pour son père, atteint d'un cancer. Son périple de 10 000 km lui fera traverser la Guinée, le Mali, l'Algérie, la Libye, l'Italie pour enfin atteindre la France.
Confronté à des passeurs sans scrupule, volé, battu, affamé, réduit en esclavage, son périple sera terrible mais, heureusement, il croisera aussi la route de quelques personnes bien intentionnées.
Un témoignage émouvant qui met en lumière la dure réalité que vivent bon nombre de migrants mineurs qui fuient leur pays.
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En 2019, l'écrivain Azouz Begag anime des ateliers d'écriture auprès de lycéens et apprentis lorsqu'il rencontre Mamadou Sow, jeune migrant parti de sa Guinée natale pour tenter de sauver son père atteint d'un cancer, et parvenu en France après plusieurs mois d'un périple incroyablement dur et dangereux. Touché par le courage et la résilience de ce jeune homme, Azouz Begag prête sa plume au récit de cette migration. L'histoire est celle de Mamadou-Kali, les mots sont ceux d'Azouz Begag ; cette écriture à quatre mains permet de retracer parfaitement cet incroyable épopée. On traverse avec le jeune homme les épreuves qu'il n'a pas manqué de rencontrer pendant sa migration, on partage ses émotions et ses pensées ; on suit pas à pas la perte de sa naïveté d'enfance et son entrée fracassante dans la dure réalité des migrants. L'ouvrage est magnifique, richement illustré de photographies et de cartes qui permettent de mieux comprendre et de vivre de façon encore plus intense le parcours de Mamadou-Kali. Les interrogations récurrentes du jeune homme sur son identité, sur sa dignité d'humain et sur les voies inattendues du destin sont l'une des plus belles réussites de ce récit.
À recommander dès la 3ème, en particulier dans le cadre d'une approche pédagogique, et au lycée en lecture autonome.
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Ma lecture fait suite à celle du livre "a(ni)mal" de Cécile Alix et la complète bien puisqu'ici, on suit l'histoire vraie de Mamadou Sow, qui nous raconte son parcours de migrant, mineur, de Pilimini, en Guinée-Conakry, à Lyon, en France pour trouver des médicaments afin de soigner le cancer de son père.

Récit poignant et plein de justesse sur notre monde.

A mettre entre toutes les mains pour connaître la réalité du monde d'aujourd'hui, les difficultés et les souffrances de certains, la chance et la facilité des autres, qui n'en ont pas toujours conscience.
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Très beau récit d'un jeune migrant de 16 ans qui quitte sa famille à regret pour aller chercher des médicaments pour soigner son père atteint du cancer. Evidemment son parcours est semé d'embûches. Très bien écrit, belle sensibilité, et des phrases qui marquent.
A faire lire aux jeunes et moins jeunes lecteurs
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critiques presse (1)
Culturebox
25 septembre 2023
Un témoignage très poignant, et nourri d’une force de vie extraordinaire.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
L'Italie c'était bien, la France aussi. Il y a eu tant de gens accueillants et de mains tendues sur mon chemin, des pépites qui brillent et qui éclairent les partants égarés dans le brouillard. Le monde n'est jamais tout blanc ou tout noir, j'ai compris cette leçon. Il est plus compliqué qu'il n'y paraît. Et pour le déchiffrer un peu, l'école c'est important pour moi, une bonne branche à laquelle je me raccroche pour ne pas me perdre et être abusé par les escrocs, les charlatans et les singes qui pullulent sur mes chemins.
[...]
Une autre réalité que j'ai aussi comprise, c'est que je suis différents de mes copains français, même des Maghrébins et des Africains qui sont nés à Lyon dans les cités à mauvaise réputation. On dirait qu'ils n'ont pas conscience de la chance qu'ils ont de vivre dans un pays pareil, un pays d'accueil ou l'être humain est plus important que tout, il suffit pour le voir de se présenter à un passage piéton et traverser la route : les voitures s'arrêtent pur vous laisser passer. Le piéton passe avant l'automobile ! (p.138-139)

[...]

J'ai vu des corps éteints sur mon chemin. J'ai croisé des enfants de dix ans qui savaient déjà tuer au revolver, j'ai vu des mères mortes sur un bateau de secours, j'ai entendu des cris de douleur que mes oreilles n'oublieront jamais. Je sais écrire la souffrance. (p.141)
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J'ai une chance inouïe de rencontrer tous ces gens merveilleux qui aident les autres et comprennent leur désespoir, ça me change des animaux sauvages du Sahara qui soutiraient l'argent des migrants et des esclavagistes de Sabratha qui me frappaient jusqu'au sang. J'étais un enfant à Pilimini, puis un migrant clandestin sur les routes, je suis devenu un élève. L'Inexistant commence à exister. A présent, je suis inscrit en logistique dans un lycée. J'ai une carte scolaire avec adresse et une photo indestructible. Je suis en voie de normalisation, mais en apparence seulement, car depuis un an mon OQTF est expirée et je suis condamné à vivre sur le qui-vive en tant que hors-la-loi. Je suis à un croisement. J'ai un vrai passeport guinéen et je ne sais pourtant plus qui je suis, à part un Africain né le 31 décembre 1999 à Pilimini. J'ai tellement bien appris à mentir pour m'en sortir que maintenant je ne sais plus si je suis moi ou mon fantôme. Je me suis même mis à me mentir à moi-même et à me croire pour garder l'espoir. (p.127)
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Je retourne au camp, parmi mes collègues africains dont certains sont d'Erythrée, un pays dont je n'ai jamais entendu parler, mais qui fait fuir sa jeunesse comme bien d'autres par manque d'horizons. Tous ces jeunes du continent quittent leur foyer pour aller en Europe parce qu'ils vivent une trop grande misère chez eux. Ils n'ont pas de ciel auquel se raccrocher. Même les étoiles refusent de briller chez eux. Sans avenir, ils partent tenter leur chance en Occident quitte à y laisser leur peau et se casser les dents. C'est dramatique pour un pays de faire des enfants qui ne craignent pas la mort car ils n'ont plus rien à perdre.
Dans mes discussions avec des collègues d'exil, j'ai appris qu'il y en a qui essaient de traverser la mer sur des chambres à air de roue de camion, d'autres sur des canoës. (p.110-111)
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Il continue de crier en arabe comme si j'étais censé comprendre cette langue. Je réussis à me débrouiller avec quelques mots du Coran que je connais. Il semble surpris, alors, le visage ridé de cruauté, il me laisse descendre du pick-up et retourner à pied au foyer. (...) Je ne demande pas mon reste. J'ignore ce qui s'est passé, peut-être une lutte entre passeurs, entre clans, entre mafias. De toute façon, les migrants sont toujours les souffre-douleur de ce marché aux bestiaux où la concurrence fait rage.
(...)
C'est la première fois que je suis battu. C'était mon baptême de la violence. (p.82-83)
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C'est compliqué. Deux mille deux cents kilomètres de sable à traverser dans ces conditions inhumaines. Je n'en peux plus. Je m'éloigne tellement de Pilimini que maintenant je ressens de plus en plus la peur de ne jamais revenir sur mes pas, dans mes racines, sous mon bel oranger. Je deviens errant, un cerf-volant lâché par les mains d'un enfant. (p.75)
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Videos de Azouz Begag (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Azouz Begag
A l'occasion du "Livre sur la Place" 2021 à Nancy, Azouz Begag vous présente son ouvrage "L'arbre ou la maison" aux éditions Julliard. Rentrée littéraire automne 2021.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2545393/azouz-begag-l-arbre-ou-la-maison
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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