AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de B. Michael Radburn (32)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


De cendres et d'or

Une situation qui m'arrive rarement : deux livres tentés, deux échecs avec abandons à la centième et la soixantième page. Autant dire que ce polar australien qui tient la route est venu au bon moment pour relancer le plaisir de lire.



Dans une zone rurale, loin de Melbourne, Aroha et Dylan, deux randonneurs, découvrent au fond d'un canyon le cadavre d'une jeune femme. En rejoignant la bourgade voisine, ils expliquent ce qu'ils ont vu. Le début d'une enquête difficile pour l'unique sergent de police du coin, assisté d'un stagiaire qui en veut. Le canyon en question est connu localement pour avoir abrité une mine d'or au dix-neuvième siècle. Une communauté menée par un prédicateur Amish venant d'Amérique vivait là et aurait pratiqué des meurtres rituels. Autant dire que la zone est pleine de mystères.

Vu les difficultés d'accès au canyon et sa parfaite connaissance de nature locale, la police accepte l'aide de Taylor Bridges, ami du père d'Aroha. Il cherche à surmonter une perte et à affronter de nouveau ses démons. Taylor Bridge lit la nature qui l'entoure, comprend les réseaux de circulation d'eau et commence, dans ce qui est sa deuxième enquête, à bien maîtriser la procédure policière. Il va considérablement aider les bien peu nombreux policiers qui vont devoir tenter de retrouver l'auteur de ce crime.



De cendre et d'or a le grand mérite de dépayser le lecteur français. On imagine sans peine de vastes paysages entrecoupés de montagnes, de cascades. L'air est moite, la chaleur déclenche des incendies, les habitants circulent en 4*4 et le canyon, sauf à être encordé, n'est accessible que par air en hélicoptère.

L'enquête démarre bien, s'attarde un peu sur des histoires de prérogatives policières, avant d'aller vers un final compliqué alliant le passé des lieux au présent. La fin est un peu trop « hollywoodienne » à mon goût, mais ce roman se lit facilement et réussit à distraire. L'Australie recèle bien des surprises...

Commenter  J’apprécie          260
L'arbre aux fées

Ranger en Australie, Taylor Bridges est parti bosser en Tasmanie, après la disparition de sa fille de 8 ans. Séparé de son épouse, ils vivent chacun à leur manière leur deuil.



Taylor est meurtri par le fait que l’on n’ait jamais retrouvé le corps de sa fille. Il a du mal à faire son deuil et on peut le comprendre.



Alors, être ranger dans la petite ville de Glorys Crossing, dans le trou du cul du monde, semblait être une bonne idée pour se perdre. C’est une bourgade un peu paumée et menacée d’être submergée par un lac artificiel. Le rêve !



En Tasmanie, il n’y pas de diable nommé Taz (celui qui parle par onomatopées) et il n’y a même plus de tigres (thylacine), pourtant, un homme les recherche et Taylor a été témoin de silhouettes ressemblant à cet animal disparu. Et puis, une jeune gamine disparaît… Alors, il va tenter de la retrouver et ce ne sera pas facile !



Ceci n’est pas un polar trépidant qui va à cent à l’heure, que du contraire. Oui, il est lent, mais pas ennuyant (enfin, ceci n’est que mon avis).



L’auteur a développé une galerie de personnages importants, tous différents les uns des autres, et il a réussi à leur donner du réalisme, sans en faire trop. Dommage tout de même que certains personnages n’aient pas été plus approfondis, parce qu’ils l’auraient mérité.



J’ai aimé les ambiances que l’auteur a apportées dans son roman, le situant dans ce pays aux confins du monde, dernière porte avant les glaces de l’antarctique. En plus, nous étions en hiver, il y avait de la neige et on se caillait les miches !



Le plus intéressant, ce fut l’arbre aux fées, qui tient une place importante dans le récit, ainsi que le lac artificiel que l’on est en train de remplir et qui a poussé les gens de la ville à la quitter. Difficile de vous parler plus en détail des ambiances de ce roman, mais elles m’ont envoutée. À tel point que je l’ai lu assez vite.



Si l’arc narratif est assez simpliste et que la solution arrive un peu bizarrement (un rêve), j’ai passé un bon moment dans ce pays lointain, où tout est sauvage, et le fait que Taylor, notre ranger torturé, évolue, a ajouté aussi du plaisir à la lecture.



Un bon polar, qui, sans être exceptionnel de par sa résolution, fait passer un agréable moment de lecture, au bout du monde, je dirais même plus : dans le trou du cul du monde, là où vous restez étranger, même 30 ans après votre arrivée.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          240
De cendres et d'or

Une jeune française, disparue depuis des jours, est retrouvée morte dans un parc national de l’état de Victoria en Australie. A Eldritch Falls, petite bourgade du sud de l’ile, le poste de police est en émoi, et la découverte d’un charnier de plusieurs corps près d’une ancienne mine d’or prouve bien que ce n’est pas le crime d’un simple rodeur.



Le sergent Mardsen et son jeune stagiaire Blaney, un peu dépassés par les évènements, accueillent le ranger Bridges et l’inspectrice en chef Norton de Melbourne. Ce quatuor mal assorti va devoir faire équipe.



Ensemble ils mettront à jour une sordide histoire familiale liée à la fameuse ruée vers l’or de 1851, une des plus importantes jamais vue au monde.





Indiana Jones versus Norman Bates dans un polar efficace et géographiquement dépaysant. Un excellent moyen de combattre un début de vacances maussade ? Plongez-vous dans « De cendres et d’or » et partez en Australie pour un été aride et caniculaire.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          240
L'arbre aux fées

Ce séduisant polar se déroule essentiellement en Tasmanie, une île à l'extrême sud de l'Australie, au climat incroyablement pluvieux, parfois rude, et au territoire largement préservé en parcs naturels. Je ne savais rien sur la Tasmanie et, en faisant quelques recherches, je me suis rendu compte que B. Michael Radburn avait exploité dans son roman plusieurs faits historiques : la création de barrages qui inondent une partie du territoire, l'effondrement de mines ou encore la possible réapparition du tigre de Tasmanie, marsupial considéré comme éteint depuis 1936 ; cependant, depuis quelques années, plusieurs témoins prétendent en avoir vu…

***

Le héros, Taylor Bridges, a perdu sa fille de 8 ans à la suite d'un grave accident de voiture. Les détails font partie intégrante de l'histoire et je ne veux pas les révéler. Un an plus tard, il se sépare (momentanément ?) de sa femme et demande sa mutation. Elle est acceptée et il devient l'unique ranger dans un très grand parc naturel sur l'île de Tasmanie. Il espère ainsi fuir ses cauchemars et mettre un terme à ses crises de somnambulisme ou apprendre à vivre avec. Le parc dont il est devenu garde-forestier est situé près de Glory Crossing, une petite ville qui est déjà partiellement envahie par les eaux d'un barrage et qui le sera complètement bientôt. Quelques irréductibles y vivent toujours sous l'égide d'O'Brien, le chef de la police locale. Mais voilà qu'une petite fille de 8 ans, Drew, avec laquelle Taylor avait sympathisé, disparaît mystérieusement… Drew prétendait que les fées habitaient dans le gros arbre, à l'entrée du cimetière.

***

Ce polar paru en Australie en 2011 et traduit en français cette année est le premier d'une série à succès dont Taylor Briges est le héros récurrent. Si l'auteur exploite une intrigue assez classique, le cadre pour moi très inhabituel en a nettement augmenté l'intérêt. Les personnages manquent parfois un peu de relief. Plus exactement, certains d'entre eux, particulièrement intéressants, auraient mérité un développement plus poussé ; c'est le cas, entre autres, du vieux Léo, le coureur des bois, du libraire et de son fils, ou de la femme de Taylor. En revanche, l'auteur sait parfaitement nous faire partager la douleur de Taylor face au champ de ruines qu'est devenue sa vie. Nous comprenons son intense désarroi, ses hésitations, son angoisse, et son besoin désespéré de rédemption. Je lirai la suite des aventures du ranger avec beaucoup d'intérêt.

***

Merci infiniment à l'opération Masse critique de Babelio et aux éditions du Seuil pour la découverte de ce polar intéressant et dépaysant.
Commenter  J’apprécie          230
L'arbre aux fées

Ce livre a tout, a priori, pour tenir en haleine le lecteur et lui donner des sueurs froides. Pourtant, au final, cela n’a pas fonctionné pour moi !



Pourquoi ?



Le lieu est extrêmement bien choisi, Glorys Crossing, dernier rempart avant le désert glacé de l’Antarctique, bourgade miteuse sur le déclin, menacée d’être submergée par un lac artificiel. L’auteur plante déjà le décor, un brin lugubre-morose voire quasi-morbide.



Ensuite, le personnage de Taylor est plutôt bien trouvé – et travaillé -. Torturé par la disparition de sa fille, il est incapable de se départir de sa culpabilité, il ne parvient pas à se pardonner. Bref la disparition de Drew le renvoie à ce qu’il pensait fuir en venant s’installer là, comme s’il était propulsé dans un flash-back. Il ne veut évidemment pas que l’histoire se termine de la même façon que pour Claire.



Enfin l’intrigue est alléchante. La disparition semble tourner autour d’un endroit mythique dans la région, l’arbre aux fées, duquel sont censées s’échapper des fées… D’autant que la disparition de Drew ouvre une brèche bien plus grande et bien plus morbide, les investigations de Taylor mettant en lumière la disparition de six autres jeunes filles…



Tout les ingrédients sont donc réunis pour que ce livre soit parfait. Malheureusement lors de ma lecture j’ai eu l’impression que tout était « téléphoné », tout est trop surfacique, pas assez creusé. Il n’y aucun rebondissement, aucun suspense sur le coupable – avant la centième page, j’avais déjà deviné. Bref c’est un flop !
Lien : https://ogrimoire.com/2019/1..
Commenter  J’apprécie          211
L'arbre aux fées

Un polar australien délocalisé sur l'île de Tasmanie située au sud de sa grande sœur.

Un ranger, dont la fille a disparu demande sa mutation dans la bourgade de Glorys Crossing pour aider les derniers habitants à quitter la ville qui a vocation à être inondée sous peu.

Alors qu'il est sur place depuis peu, une fillette disparait et commence pour Taylor un voyage entre terreur, rêves et somnambulisme pout tenter de retrouver la fillette Drew mais aussi comprendre la disparition de sa propre fille.

Récit assez bien construit même si hélas j'ai vite identifié le coupable .

Plus que l'enquête, on s'arrête sur les personnages qui ont tous un rôle importants à jouer avec des profils atypiques.
Commenter  J’apprécie          190
De cendres et d'or

A la recherche d'une ancienne mine d'or descend en rappel, seule voie possible pour atteindre un canyon bouché par des éboulements. Peu avoir mis le pied au sol ils découvrent un cadavre de femme et aperçoivent plus loin une silhouette. Ils s'empressent de remonter et avertissent le sergent Marsden, le policier local, de ce qu'ils ont vu. Lors de son arrivée en hélicoptère le corps a disparu, la jeune femme lui conseille alors de demander l'aide du ranger Taylor Bridges qui part le passé a participé a une enquête criminelle.

Venu avec l'hélicoptère Bridges découvrent plus loin dans le canyon douze tombes sommaires.



Même si l'on suit plus particulièrement le ranger par rapport au tome précédent les policiers sont ici plus présents. Une enquête mieux équilibrée où l'on assiste à quelques interrogatoires alors que le ranger se focalise sur la manière de pénétrer dans le canyon autrement que par la voie des airs. Et même si la police est sur la bonne piste, c'est le ranger qui va tomber par hasard sur l'un des complices du meurtrier.



Le récit se déroulant cinq années après la première enquête de Bridges, le personnage central est moins marqué par la disparition de sa fille dont le corps a été retrouvé. Mais on a tout de même droit à certains rêves prémonitoires.



Un deuxième volume légèrement plus intéressant que le précédent même si on aurait préféré que la police soit encore plus présente.
Lien : http://imaginaire-chronique...
Commenter  J’apprécie          140
De cendres et d'or

Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour ce roman policier propose dans le cadre de Masse Critique.

Australie, à notre époque. Aroha et Dylan sont à la recherche d’un trésor caché dans une mine d’or du Parc national de Victoria. Alors qu’ils atteignent leur but, un incendie de forêt se déclare. Ils sont obligés de partir en urgence... Aroha avait commencé à prendre des photos, c’est en les regardant qu’elle découvre un cadavre de femme. Une ombre, également, aperçue lors de leur départ intrigue fortement la jeune femme. Elle n’hésitera pas à donner de sa personne pour tenter d’arrêter le tueur.

C’est ainsi que commence cette aventure. La police locale fait appel à Taylor Bridges, un ancien policier devenu Ranger, pour mener cette enquête. Entre chasse au trésor et enquête, l’auteur attise notre curiosité. Il nous balade également pas mal pour nous perdre dans la mine d’or mais aussi entre les personnages. Sont-ils tous liés par des secrets de famille ? L’auteur choisit de mener l’enquête à travers plusieurs voix ce qui rend la lecture très dynamique et donnant l’envie de tourner les pages encore et encore pour découvrir le dénouement. Les caractères des personnages sont plutôt bien présentés, on connaît leurs petites failles sans en dire trop.

J’ai beaucoup aimé cette lecture. Je suis curieuse de découvrir la fameuse enquête de Taylor dans le premier roman de B. Michael Radburn.

Un voyage en Australie entre nature et centre de la terre...
Commenter  J’apprécie          120
L'arbre aux fées

Toujours une belle occasion d’explorer de nouvelles contrées par l’entremise de la littérature noire, ceci d’autant plus lorsque l’on s’aventure du côté de l’Océanie. Peter Temple pour Rivages Noir, Jane Harper pour Calmann-Lévy, Paul Cleave et Tony Cavanaugh chez Sonatine, les auteurs australiens sont de plus en plus nombreux à débarquer dans nos régions francophones avec polars, romans noirs et thrillers dont la majeure partie se déroule dans les environs de Melbourne. Mais c’est plus au sud, sur l’état insulaire de Tasmanie que B. Michael Radburn nous invite à découvrir L’Arbre Aux Fée, premier roman d’une série mettant en scène le ranger australien Taylor Bridges qui a choisi de s’exiler dans le parc national Ben Lomond, suite à la disparition de sa fille Claire dont il ne peut se remettre.



Muté à sa demande, Taylor Bridges débarque en Tasmanie en tant que ranger où il a la charge de gérer le parc national Ben Lomond. Hanté par le souvenir de Claire, sa petite fille qui a disparu dans des circonstances tragiques, Taylor réside désormais à proximité de la petite localité de Glorys Crossing en comptant bien trouver une certaine quiétude dans la solitude des lieux. Mais avec les cauchemars et les crises de somnambulisme dont il est sujet, le ranger reste un homme tourmenté, ceci d’autant plus lorsqu’il apprend la disparition de Drew, une fillette du même âge que Claire. Impliqué plus que de raison dans les recherches, Taylor Bridges mène une enquête qui n’est pas du goût du chef de la police locale et des habitants qui se montrent hostiles. Mais rien n’arrêtera le ranger obstiné qui est persuadé que Drew est encore vivante tout en découvrant au gré de ses investigations que d’autres fillettes ont disparu avant elle. L’enquête va prendre davantage d’ampleur avec l’arrivée d’un inspecteur du continent qui va déterrer quelques secrets bien enfouis.



Un long voyage aux antipodes de nos contrées, B. Michael Radburn nous emmène donc du côté de cette île méconnue, ancienne colonie pénitentiaire, située à près de 250 kilomètres au large de Melbourne. D’entrée de jeu, il est question de paysages montagneux figés par le froid avec des forêts de cèdres saupoudrées de neige et un lac artificiel qui ronge la petite localité fictive de Glorys Crossing s’apprêtant à être engloutie par l’inexorable montée des eaux. Il émane ainsi une atmosphère de désolation inquiétante, quelque peu gothique que l’auteur exploite à fond à l’exemple de ces cercueils du cimetière inondé remontant à la surface pour livrer quelques macabres révélations, de cette étrange tour à plomb qui servait à la fabrication de balles de fusil et de ce vieux poivrier sauvage dont la silhouette insolite donne son titre au roman. C’est dans ce décor à la fois sauvage et menaçant qu’évolue Taylor Bridges, garde forestier en quête de rédemption après la disparition de sa fille Claire. Hasard extraordinaire, c’est une autre fillette qui disparaît dès l’arrivée de Taylor. Ainsi, tout le récit s’articule autour de l’enlèvement de la jeune Drew avec une intrigue plutôt convenue pour ce genre de thèmes maintes fois rabâchés. Le récit est d’autant plus décevant que B. Michael Radburn ne se fatigue pas, en nous proposant des ressorts narratifs simplistes qui fonctionnent sur la base de coïncidences peu probables quand ce ne sont pas tout simplement des rêves prémonitoires qui permettent au ranger tourmenté, en proie à des crises de somnambulisme, de progresser dans son enquête.



Comme s’il voulait aborder tous les thèmes en lien avec la Tasmanie, tout en se focalisant sur les aspects d’un thriller convenu avec le sempiternelle tueur en série rôdant dans les parages, ponctué d’éléments fantastiques, B. Michael Radburn nous donne l’impression de s’être égaré au gré d’une intrigue manquant singulièrement de tenue où bien trop de thèmes ont été effleurés à l’instar de la disparition des tigres de Tasmanie qu’il aborde de manière bien trop superficielle quand il ne s’autorise pas quelques entorses avec la réalité de la situation. On regrettera également cette galerie de personnages caricaturaux qui compose la petite communauté de Glorys Crossing en nous donnant l’impression d’avoir à faire à des bouseux ignares complètement déconnectés de la réalité, seule explication valable pour expliquer cet abandon des recherches d’une fillette, au bout de quelques heures, ou le fait de ne pas exploiter l’existence d’une faune que l’on croyait disparue qui empêcherait la mise en place d’un barrage auquel l’ensemble des habitants est opposé.



Inaugurant une série à venir, L’Arbre Aux Fées, roman plein de promesses, se révèle au final plutôt décevant avec un auteur qui a pris le parti de rester sur des registres extrêmement convenus en dépit d’un cadre qui sort de l’ordinaire mais qui est fort mal exploité.



Michael Radburn : L’Arbre Aux Fées (The Crossing, 2011). Editions Seuil/Cadre noir. Traduit de l’anglais (Australie) par Isabelle Troin.



A lire en écoutant : Artic World de Midnight Oil. Album : Diesel and Dust. 1987 Midnight Oil Ents Pty Ltd.
Lien : http://monromannoiretbienser..
Commenter  J’apprécie          110
L'arbre aux fées

ATTENTION, coup de coeur, gros coup de coeur !



Je remercie chaleureusement les éditions du Seuil qui, comme souvent, ont fait ici un choix de roi en décidant d'éditer cette pépite qui m'a tenue prisonnière plusieurs jours, tant le suspense était haletant.



Les codes classique du polars, clichés compris, sont exploités avec beaucoup de talent et l'humanité des personnages est terriblement touchante. Une pincée de mystère, voire de surnaturel, vient parfaire le tout et je dois dire que j'ai été happée par cette lecture glaçante à souhait, le cadre de la mystérieuse Tasmanie n'y étant pas étranger.



Les personnages, écorchés de la vie, luttent pour leur survie et, dans ce paysage démembré, quelques traces de force vitale laissent entrevoir un brin d'espérance. Ici, l'innocence de l'enfance fait écho à l'espoir d'adultes désabusés et le hurlement des loups répond aux pas feutrés des tigres, la neige, puissance à la fois maligne et magique, semblant assourdir, l'espace d'une saison, les pas tremblants des uns et des autres…



J'ai aimé avec fougue ce roman captivant, peuplé de fées, d'âmes perdues et d'espoirs engloutis…



Pour encore plus d'échanges, rejoignez-moi sur Instagram :
Lien : http://www.instagram.com/les..
Commenter  J’apprécie          100
L'arbre aux fées

A Glory Crossing, une petite ville de Tasmanie envahie progressivement par les eaux du lac depuis la construction d'un barrage, la petite Drew Chapman, huit ans, disparaît. Taylor Bridges, un ranger qui a demandé sa mutation après la disparition de sa fille Claire elle aussi âgée de huits ans participe aux battues. Ne trouvant pas très orthodoxe la manière de procéder du seul policier local il décide de mener ses propres investigations. Grâce à un vieil journaliste excentrique il découvre que sur l'île six autres fillettes du même âge ont aussi disparues mystérieusement.



L'enquête se révèle plutôt de manière superficielle, l'auteur s'attachant plus à faire ressortir une atmosphère de désolation qui règne dans la ville en voie d'extinction. Il fait également ressortir l’hostilité du policier et des habitants de la ville envers le ranger.

Une façon de procéder qui rend quelque peu caricaturaux les personnages secondaires.



Un roman agréable à lire malgré un côté policier des plus légers et un dénouement du en partie aux rêves prémonitoires du personnage central.
Lien : http://imaginaire-chronique...
Commenter  J’apprécie          80
L'arbre aux fées

Ce thriller australien a tout pour créer le mystère, le frisson, le suspense et sa référence explicite (p 149) à Sleepy Hallow n’est pas fortuite (voir note 1).

Il contient les ingrédients du fantastique (« burtonnien ») avec : le cimetière, la tempête de neige, la nuit, l’eau qui monte et engloutit les tombes et le village, la cloche, immergée et lugubre qui sonne au gré du vent, la mine désaffectée, vestige de la ruée vers l’or qui n’a pas épargné la Tasmanie…



Le suspense se construit autour du ranger Taylor, somnambule et inconscient de ses actes pendant les nuits de ses insomnies, le vétéran revenu traumatisé du Vietnam, le photographe d’enfants lunché par les villageois, les tigres prédateurs carnassiers et un tueur en série pédophile qui pourrait sévir dans les environs de l’agglomération depuis quelques années…

Bien entendu, la réponse est tout autre, avec un surplus de perversité et de macabre.

Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2023/04/14/b-michael-radburn-larbre-aux-fees/
Commenter  J’apprécie          60
L'arbre aux fées

Un ranger australien tente de survivre après la disparition de sa fille. Il se fait muter en Tanzanie. Sa femme ne le suit pas, il est complètement isolé et commence par se contenter de faire son travail sans nouer aucun lien. Un jour, une petite fille disparaît. Bien qu'il ne soit pas policier il participe à l'enquête ce qui étonnamment l'aide à se reconstruire. Le début était plutôt déroutant car très proche des polars nordiques dans le rythme et la construction. Une fois ce détail accepté c'était une chouette lecture. L'enquête n'est pas mémorable et je m'attendais à plus de descriptions de paysages. Le dépaysement « australien » n’est pas vraiment au rendez-vous, l’intrigue se déroule dans un petit village qui pourrait se situer n’importe où avec la décrépitude, le départ des jeunes, les rancoeurs éternelles et le fait qu’on reste toujours un étranger même après 30 ans dans le village. En revanche, j'ai beaucoup aimé le style d'écriture qui évolue au fur et à mesure que le ranger reprend pied c'est pour moi le point fort de ce texte. On commence avec un personnage qui ne va pas bien du tout, il ne s'ouvre pas, il n’interagit qu’a minima. Le style de départ est à l’avenant avec un ton froid, déconnecté, sans saveur. Comme il est hors de question qu'une autre famille vive la même chose que lui, il va s’impliquer et remonter la pente. En parallèle, le style évolue aussi, petit à petit le ton évolue, est moins froid, plus détaillé et connecté au monde. J’aime le parallèle entre l’écriture et l’état psychologique du personnage principal c’est le point fort de cette histoire.

Commenter  J’apprécie          60
L'arbre aux fées

En choisissant la petite île de Tasmanie, B. Michael Radburn a fait preuve d'une belle originalité...



Taylor a quitté sa femme suite à la disparition de sa fille Claire, dont il n'arrive pas à se remettre, depuis cet événement celui-ci fait des crises de somnambulisme.

Après une énième crise, un matin, il se réveille hors de chez lui avec une douleur à la cheville, viendra ensuite la constatation de la disparition de la petite Drew, un an jour pour jour après sa propre fille.



Y a-t-il un lien entre la crise de Taylor et la disparition de cette petite fille ?



Pendant qu'O'Brien et Brady mène leur enquête, Taylor de son côté décide de tout mettre en œuvre pour retrouver Drew.



Il rencontrera de drôles de personnages : Thomas Leon, alias Le Bibliothécaire, Joe, le vieux traqueur de thylacine, Rory, le fils de Leon..



Je n'en dirais pas plus, je vous laisse le découvrir.



Comme vous le savez l'intrigue raconte la disparition d'enfants malheureusement souvent déjà lue, donc pour ceux qui n'en sont pas à leur premier essai, je ne pense pas qu'ils vont accrocher.
Commenter  J’apprécie          60
De cendres et d'or

Il est rare que je lise des livres tels que 'De cendres et d'or'. C'était donc une totale découverte du genre pour moi.

L'histoire est présentée de façon claire, pas besoin de relire le livre si on fait une pause de deux petits jours dessus, car on retient bien l'action.

Le fait que cela se passe en période de canicule reste un peu cliché pour moi, mais on se rend vite compte que ce détail est en fait un détail crucial à l'histoire et que sans cette canicule, il n'y aurait pas eu beaucoup d'intérêt. La sonnerie de téléphone évoquée est une jolie référence qui m'a fait très plaisir aussi (allez lire le livre si vous êtes curieux hé hé) !

Je me suis prise facilement d'affection pour les personnages, qui je trouve, sont très bien développés (je pense que c'est un point important pour entrer dans une histoire jusqu'au bout).



Et bien que 'De cendres et d'or' soit la suite directe de 'L'arbre aux fées', je vous assure qu'il se lit extrêmement bien indépendamment du reste. Car n'ayant pas lu le premier livre sur Taylor Bridges, cela ne m'a aucunement dérangée, et ce, à aucun moment !



En conclusion j'ai beaucoup apprécié cette lecture et le style d'écriture de l'auteur. Je recommande donc cet ouvrage, même pour ceux qui, comme moi, ne sont pas habitué au genre.



Un énorme merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour cet envoi (Masse critique mauvais genre).
Commenter  J’apprécie          40
L'arbre aux fées

Traduction de l’anglais par Isabelle Troin.



Parfois ça fait un bien fou de retrouver tous les codes du polar.

L’arbre aux fées les réunit.

Nous avons tout d’abord le flic, bon OK ici c’est un ranger, séparé de sa femme et pleurant la disparition de sa fille de 9 ans dont il se sent responsable. Hanté de cauchemar, victime de somnambulisme, il est au bout du rouleau.

Nous avons également le thème déjà maintes fois abordé de disparitions de fillettes étalées ici sur une quarantaine d’années.

Bien évidemment, notre enquêteur qui n’est pas sensé en être un, aura du mal à s’entendre avec le flic local.

Alors vous me direz classique et bateau ?

Eh bien non, l’auteur s’en sort très bien en rajoutant une touche de mysticisme et de mystère.

Situant son action en Tasmanie, ce qui n’est déjà pas commun, il mêle à son intrigue très bien menée quelques tigres de Tasmanie et quelques fées cachées dans les arbres et dans l’imaginaire de ces petites disparues.

Loin d’être « gnangnan », ce polar manie donc les vieux codes du genre avec un petit plus qui le rend finalement différent et réellement prenant.

Seul le style d’écriture reste relativement classique mais ça passe très bien et sied comme un gant au scénario.

Premier volet d’une série qui sera centrée sur le ranger Taylor Bridges, L’arbre aux fées plaira autant aux adeptes des polars classiques qu’aux fans de thrillers avec un possible tueur en série dans la nature.

C’est frais, divertissant et vraiment plaisant à lire.


Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
Commenter  J’apprécie          40
De cendres et d'or

Ca n'engage que moi : Vraie belle découverte. Dès réception, je me suis lancée dans le récit car non seulement je n'avais jamais entendu parler de l'auteur mais l'action se passant en Australie, j'avais hâte de découvrir aussi le pays.

C'est aussi la première fois que l'union ranger/police était au coeur d'une enquête que je lisais et cela m'a permis de voir comment les deux métiers pouvaient cohabiter.

Un deuxième volet très intense, pas de souci si vous n'avez pas lu le premier, cela n'est pas trop gênant même si ma curiosité a été attisée par le vécu du ranger "Taylor Bridges". J'ai passé un agréable moment de lecture et j'attends une suite.

Seul petit bémol : j'ai trouvé la fin un peu confuse.

A découvrir.
Commenter  J’apprécie          31
De cendres et d'or

J’ai découvert ce livre grâce à la Masse Critique et je n’ai pas été déçue. Je n’avais pas lu le 1er opus qui présente le personnage, mais cela ne m’a pas gênée.

J’ai trouvé ce livre bien construit avec un suspens prenant et une enquête palpitante. On avait aussi l’impression en plus du côté policier d’être dans un roman d’aventure un peu à la Indiana Jones / chasse au trésor pour toute la partie exploration dans la grotte.

Le style est fluide, pour une lecture agréable;

J’ai dévoré le livre en 2 jours, une belle découverte.
Commenter  J’apprécie          20
L'arbre aux fées

L’Arbre aux fées est un roman policier sur une disparition d’enfant. Parce que sa fille a disparu depuis un an et qu’il ne supporte plus sa vie actuelle, Taylor Bridges, ranger australien, demande sa mutation pour la Tasmanie. Seul, isolé dans un petit cottage, en pleine saison hivernale, Taylor tente de lutter, chaque nuit, contre sa peine. Il fait la connaissance de Drew, une gamine du même âge que la sienne lorsqu’elle a disparu. Quelques jours plus tard, Drew disparaît aussi sans laisser de traces. Taylor se lance à corps perdu à sa recherche et s’aperçoit bien vite que d’autres petites filles ont disparu bien avant elle, …



Ce roman reste très classique dans sa construction. Taylor, ravagé par la douleur, trouve un exutoire dans la recherche de Drew. Il va mener l’enquête de son côté car il voit bien que la police se fourvoie et s’enlise complètement. J’ai aimé le fait qu’il y ait un jeu entre le passé et le présent de Taylor. On découvre au fil des pages, l’épreuve terrible à laquelle il a été confronté. C’est un personnage très humain en proie au chagrin le plus total. Il est rempli de failles et de faiblesses.



L’enquête reste très classique comme je l’ai dit un peu plus haut. On suit les pistes exhumées par Taylor. La Tasmanie apparaît comme un lieu hostile et reculé. L’auteur laisse planer un petit côté fantastique sur le roman avec cette légende de l’arbre aux fées. On bascule cependant bien vite dans le sujet de la disparition d’enfant avec la découverte d’indices capitaux laissant supposer que Drew n’est pas la première victime. A l’image de ces cercueils qui remontent à la surface à cause de la montée des eaux du lac, Taylor va déterrer le passé.



J’aurais aimé que le roman traîne cependant plus en longueur. L’auteur a choisi selon moi la facilité pour dénouer les fils de son intrigue. Il manque un zeste de profondeur pour que le roman me séduise totalement. La fin personnelle de Taylor est cependant beaucoup plus intéressante et m’a profondément émue.



Je recommande « L’arbre aux fées » pour des lecteurs qui souhaiteraient se lancer dans un roman avec disparition d’enfant. L’intrigue peut-être classique a le mérite d’apporter du suspens tout au long du récit et le personnage de Taylor vaut vraiment le coup.
Lien : https://carolivre.wordpress...
Commenter  J’apprécie          20
L'arbre aux fées

Taylor Bridges, ranger, ne s’est jamais remis de la disparition de sa fille Claire. Ses nuits sont une suite de cauchemars et de crises de somnambulisme. Voyant sa femme s’éloigner de lui, il demande sa mutation en Tasmanie, à Glorys Crossing. Cette petite ville est menacée de disparition par un barrage qui doit la transformer en lac. Ce dernier permettra de faire tourner une centrale hydroélectrique. Peu de temps après l’arrivée du ranger Bridges, une petite fille, Drew, disparaît. Elle a le même âge que Claire lors de sa disparition. Taylor Bridges se met alors en tête de retrouver l’enfant. L’enquête du ranger déplaît fortement au policier local Garrett O’Brien. Mais l’obsession, à sauver l’enfant, de Taylor Bridges sera plus forte que les interdictions de O’Brien.



« L’arbre aux fées » est le premier volet d’une série dont Taylor Bridges sera le héros récurrent. B. Michael Radburn a écrit un polar classique dans son écriture et certaines de ses thématiques : des enfants disparaissent, un enquêteur brisé, un milieu hostile où les secrets pullulent, des habitants taiseux. L’intrigue est cependant bien construite avec suffisamment de rebondissements pour maintenir l’intérêt du lecteur.



Ce qui est plus original dans « L’arbre aux fées » est son atmosphère. Celle-ci est assez étrange, un brin surnaturelle avec son arbre aux fées, avec cette ville qui est au bord de l’engloutissement. Glorys Crossing est fantomatique, les habitants la quittent, l’église est déjà ensevelie sous l’eau, tout comme une partie du cimetière. Des cercueils refont parfois surface dans le lac…Tout comme les tigres de Tasmanie qui sont censés avoir disparu et qui hantent encore les bosquets. Une atmosphère qui est extrêmement propice aux secrets et à la noirceur humaine.



« L’arbre aux fées » est un polar classique, à l’atmosphère originale et dont la lecture est fluide et plaisante.
Lien : https://plaisirsacultiver.co..
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de B. Michael Radburn (86)Voir plus

Quiz Voir plus

Au Moulin Rouge

Le Moulin-Rouge, fondé en 1889, est situé sur le boulevard de Clichy dans le 18e arrondissement, quartier:

Montparnasse
Pigalle
Les Halles

10 questions
35 lecteurs ont répondu
Thèmes : Paris (France) , cabaret , moulin rouge , nuits blanches , danse , culture générale , littérature , peinture , cinema , adapté au cinémaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}