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Critiques de Bashô Matsuo (87)
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Haïkaï

C'est avec beaucoup de curiosité et un très grand plaisir que j'ai découvert et lu ce livre relatant la vie de Bashō MATSUO, l'un des plus grands poètes japonais du 17ème siècle.

Il fourmille d'une multitude d'haïkus et de quelques illustrations.

Ses haïkus sont composés au fil de ses voyages et de ses errances et il y met à l'honneur la nature dans ce qu'elle a de plus vaste, les fleurs, la lune...

Rizières sous la pluie. / Les chaumes dorés / tristement noircissent.

Ah ! le vieil étang ! / Et quand une grenouille plonge, / Le bruit que fait l’eau !



La fleur du Hagi / Tremble sans déranger / Le rayon de lune.



Un haïku est, on le sait, un poème minuscule en trois vers de cinq, sept et cinq syllabes, au total dix-sept.

A recommander aux amateurs de poésie et à ceux d'haïkus.

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Haïkus du temps qui passe

J'ai lu dans un autre petit ouvrage consacré aux haïkus, que ces derniers, à l'origine, poursuivaient un effet comique, tout au moins, devaient provoquer le sourire à défaut d'une franche rigolade. Bref, ils révélaient une impertinence de type pince-sans-rire.



Dans cet opus, certains haïkus peuvent être rangés dans cette catégorie. J'en cite deux ou trois. N'importe, depuis assez longtemps, je fréquente les haïkus de Bashô ou d'autres - et même des modernes écrits par des poètes français. Ces petits textes courts provoquent une sensation curieuse sur l'esprit ou l'âme (la mienne en tout cas).

- Ils saisissent la vérité de l'instant en très peu de mots

- Ils expriment la beauté de la nature dans un tout petit tableau !

- Ils manifestent le silence dont l'essence est perçue par l'âme ; en effet le haïku capte le calme de la nature, apaise l'âme, lui offre de la tranquillité.



Pat
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Haïkus du temps qui passe

C'est un très beau livre que voilà, qui nous propose une pause délicate et agréable. De jolis mots, des haikus plus ou moins touchants. Mais surtout les superbes estampes d’Hokusai qui illustrent l'entièreté de l'ouvrage. J’ai adoré ma plongée dans ce livre qui a été un joli moment de pure douceur.
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Cent onze haiku

J'ai choisi ce livre car il figure dans la liste Eduscol des livres conseillés au cycle 3 (élèves de CM1, CM2) et dans la liste spécifique aux élèves de 6ème (donc toutes les classes de 9 à 12 ans).



Ma fille de 9 ans n'a pas voulu le lire, ni seule ni en lecture partagée. Elle n'a jamais été trop portée sur la poésie et préfère les livres "à histoire".



Ma fille de 11 ans, qui aime la poésie sans trop la connaître encore, l'a bien apprécié. Elle a aimé découvrir une nouvelle forme de poésie, différente de la nôtre, très courte et "qui ne rime ni en français ni en japonais". L'éditeur a choisi pour chaque texte de nous le partager en écriture japonaise, en écriture française mais écrite en japonais, et la traduction française, à chaque fois sur la même page. Ce qu'elle a apprécié d'analyser a priori.



Quant à moi, qui ne lit que très peu de poésie (j'aime Hugo et c'est à peu près tout ce que je connais), ce livre m'a un peu déconcerté mais je suis contente d'être sortie de mes habitudes pour découvrir un grand nom du XVIIème siècle et une autre forme de littérature. Du coup, je l'ai lu très vite, tout à la suite, et je pense qu'il me manque quelques clés pour tout apprécier à sa juste valeur.
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Haïkus du temps qui passe

Quelques mots à peine et tout un univers s'ouvre à nous : la nature, le temps qui passe, les quatre saisons, la vieillesse...

Les estampes illustrant les haïkus sont magnifiques.

Un vrai petit moment de sérénité. A lire au gré de nos envies mais difficile de ne pas tourner les pages pour tout déguster !
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Le haïkaï selon Bashô: Traités de poétique

Cet ouvrage contient , après une savante introduction de René Sieffert (incontournable expert dans cette matière) , les propos de Matsuo Basho, né en 1644 et mort en 1694, au début de la période Edo. Il est considéré comme le rénovateur du haiku et un maître de la discipline . Il n'écrivit pas lui-même de traité sur ce genre poétique mais dispensa son enseignement à ses disciples qui le rapportèrent et ce livre présente ces différentes compilations. Bashô fut aussi célèbre pour ses journaux de voyage.
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Journaux de voyage

L'écrivain et poète Bashô, (son nom de plume) a vécu au dix-septième siècle, au Japon. C'est avec ses haïküs qu'il acquiert la notoriété. Ses disciples sont nombreux. de ce fait, Bashö sillonne du nord au sud le Japon pour les rencontrer et participer aux fougueuses joutes de haïkus devenues un jeu pratiquées dans tout le pays. La forme canonique du haïku comporte trois vers de 5-7-5 syllabes qui, dans leur concision se prêtent à la méditation.

Outre les haïkus, Bashô écrit avec minutie des journaux de voyage. Aussi, n'est-il pas étonnant qu'il finisse par les conjuguer offrant des textes où prose et poésie se côtoient heureusement. Les haïkus clôturent son récit de voyage ou s'y intercalent, pour prolonger dans le texte même, l'effet produit.

Ils subliment la description et les difficultés du voyage, la vision de paysages en majesté.

Bashô s'incline aussi devant la nature, chante les beautés de l'infiniment petit, l'infiniment ténu et fragile.

Quel charme exercent sur nous ces micro-poèmes sinon, paradoxalement, le fait que les haïkus de Bashô nous plongent dans l'éternité de l'instant ?



Bashô, Journaux de voyage, Verdier.
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Cent onze haiku

Très beau livre présentant les haïku en version originale, en kanji et en lettres, ainsi qu'une traduction ,toujours approximative en français.

De très beaux haïku sur les saisons par un maître en la matière.

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La calebasse

» Réunie sous le nom du maître Bashô , il s'agit d'une anthologie (en fait l'un des sept livres qui la constituent) réunissant des « haïkaï » de celui-ci mais aussi de ses disciples réunis en 1690 dans la ville de Zézé en un ermitage poétiquement nommé « La demeure d'illusion » . Les poèmes sont accompagnés de notices explicatives en éclairant le sens ( nom de plantes, allusions culturelles , littéraires ou mythologiques) .
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L'intégrale des haïkus : Edition bilingue françai..

TOUJOURS PAS – VRAIMENT PAS







Lors de mon bilan bloguesque et chaînesque 2017, j’avais livré ce terrible aveu : une de mes meilleures lectures de l’année… avait été un recueil de poésie, l’Anthologie de la poésie japonaise classique éditée par le général Renondeau. Diantre ! Mais oui, j’y avais trouvé des choses très belles, et très enthousiasmantes – notamment dans la plus « classique » des poésies japonaises classiques, celle des époques de Nara et de Heian, avec quelque figures marquantes comme Ki no Tsurayuki (ou Ariwara no Narihira, mais ailleurs), et, plus tard, à l’époque de Muromachi, les pièces de nô de Zeami, mais là on est dans un tout autre domaine.







Et c’était assez surprenant. Pas tant en raison de ma pose délibérément idiote « la polésie c’est nul et les pouètes n’en parlons pas », que parce que mon premier contact avec la poésie japonaise, très banalement, s’était fait, mais dans la douleur, au travers de la forme du haïku, la plus courte de poèmes déjà courts, et dont on a fait la quintessence de la poésie japonaise – la forme poétique autochtone qui séduirait puis fascinerait les poètes occidentaux la découvrant après l’ouverture du Japon en 1853, éventuellement aux dépends de tout le reste.







Je ne vais pas revenir ici en détail sur les notions, hein – j’en ai parlé dans mes chroniques de l’Anthologie de la poésie japonaise classique, donc, et d’une autre anthologie plus spécifique, Haiku : anthologie du poème court japonais. Rappelons simplement quelques éléments clefs : le poème japonais, traditionnellement, est court, et, techniquement, il se focalise sur le nombre de syllabes, ou mores ; le poème court classique le plus répandu est le tanka, qui fait se succéder trois vers de cinq, sept et cinq syllabes, puis deux autres de sept syllabes chacun. La poésie japonaise est souvent une pratique collective, et l’on enchaîne les poèmes créés sur le pouce dans des réunions spécialement conçues à cet effet – ce qui peut nous donner des poèmes enchaînés comme le renga, faisant se succéder des tanka « coupés en deux », un poète composant le tercet initial, suivi par un autre qui livre l’envoi en jouant sur les mots, les thèmes, etc., du « demi-poème » qui précède, etc. Le tercet initial, on le dénomme hokku, et, progressivement, justement avec notre Bashô notamment, il va s’émanciper de la structure collective du renga pour constituer un poème complet et valant pour lui-même : c’est ce que nous appelons aujourd’hui le haïku, mais attention, ce terme est un néologisme inventé par Masaoka Shiki et datant de l’ère Meiji, époque de la « redécouverte » de ce genre poétique, qui permettrait également sa diffusion hors de l’archipel dans les circonstances que l’on sait – les « haïkus » de Bashô, ni lui ni ses contemporains ne les désignaient ainsi.







Mais justement : Bashô ! On en a fait le poète japonais – pas seulement dans sa période, au tournant de nos XVIIe et XVIIIe siècles, qui constitue un des pics de la création littéraire japonaise (on l’associe alors à Saikaku, le romancier, et Chikamatsu, le dramaturge), mais bien au-delà. Et il est irrémédiablement associé au haïku – sinon comme étant à proprement parler l’inventeur du genre, du moins comme étant celui qui lui a conféré ses lettres de noblesse (peut-être paradoxalement, car ce genre était alors particulièrement associé à un registre humoristique et léger, auquel Bashô lui-même semblait tenir, encore que les avis puissent diverger ?). Ce qui revient peut-être au même. En tout cas, il constituerait dès lors le modèle avec lequel les autres grands haïkistes ultérieurs (Issa, Buson, Shiki…) devraient composer, quitte à s’opposer à lui (rappelons que Shiki, qui a forgé le mot « haïku », tenait Bashô en moindre estime que certains de ses successeurs).







Du coup, qui se montre curieux de la poésie japonaise, et plus particulièrement du haïku, aura de fortes chances de mettre assez rapidement la main sur un recueil signé Bashô. C’est ce qui m’était arrivé il y a une douzaine d’années de cela, quand l’enthousiasme de la découverte m’avait incité à me procurer le très court volume intitulé Cent Onze Haiku, compilé et traduit par Joan Titus-Carmel, ouvrage disponible aux éditions Verdier.







Et là, le choc : je n’y a ai absolument rien compris, je n’en ai jamais saisi ou ne serait-ce qu’approché la valeur poétique – je ne ressentais rien à la lecture de ces petits poèmes, sinon une profonde perplexité. L’an dernier, j’avais relu ce recueil, en me disant naïvement que les choses avaient peut-être changé (pis, bon, hein : ça se lit vite, c’est peu dire…), mais non, toujours rien.







Mais je suis têtu, pour ne pas dire borné : les expériences heureuses de l’Anthologie de la poésie japonaise classique, surtout, et, dans une bien moindre mesure, de Haiku : anthologie du poème court japonais, m’ont incité à tenter une nouvelle fois de lire Bashô – cette fois dans cette Intégrale des haïkus, tant qu’à faire, comprenant un millier de poèmes (mais il y a un « mais », de taille, et j’y reviendrai), recueil qui a en outre le bon goût d’être bilingue : je me suis dit, sans doute, que, même si ça ne me parlait pas, cela demeurerait un livre utile, sur lequel je pourrais revenir dans le cadre de mes études… On a de ces prétextes, hein !







D’autant qu’à quelques très, très rares exceptions près, infinitésimales à ce stade, le même effet s’est reproduit : même en étant un tout petit peu plus imprégné des codes de la poésie japonaise (surtout de celle des périodes antérieures, certes), même en ayant découvert, rares mais nécessaires, des haïkus qui me parlaient dans l’anthologie composée par Corinne Atlan et Zéno Bianu, le fait demeure que la poésie de Bashô reste à mes yeux totalement hermétique, au point où je suis parfaitement incapable de ne serait-ce qu’en deviner, à peine entrevoir, la valeur poétique…







Cette chronique, une fois de plus très embarrassée, sera donc un nouveau constat d’échec.







L’ERMITAGE ENTRE DEUX ERRANCES







Quelques mots, très hâtivement, sur la vie de notre auteur, tout de même.







Bashô a vécu cinquante ans, de 1644 à 1694 – soit durant l’époque d’Edo (1604-1868). Comme noté plus haut, encore qu’un peu précoce, notre poète se retrouve ainsi généralement associé à l’ère Genroku (1688-1704), à l’intérieur de l’époque d’Edo, considérée comme en constituant l’apogée notamment au plan culturel, avec d’autres grands auteurs comme son exact contemporain le romancier Saikaku (1642-1693) et, un peu plus tardif (du moins en ce qui concerne le pic de sa création), le dramaturge Chikamatsu (1653-1725).







Bashô est un pseudonyme, bien sûr – qui signifie littéralement « bananier » ; le nom vient de ce qu’un de ses disciples, Rika, lui avait offert un plant de cet arbre pour l’ermitage de Fukagawa, à Edo (la future Tôkyô), où vivait le poète entre deux voyages ; l’ermitage avait ainsi été rebaptisé « ermitage du bananier », Bashô-an, et le poète a adopté le pseudonyme de Bashô pour cette raison – se délectant sans doute de ce que ce sobriquet pouvait avoir de « cocasse ». Il avait employé auparavant d’autres pseudonymes, Sôbô, Tôsei, mais c’est bien le nom de Bashô qui demeurera dan l’histoire littéraire.







Bashô, pseudonyme donc, remplace le prénom, et est souvent employé seul. Mais la désignation la plus exacte serait Matsuo Bashô, qui associe le sobriquet, en seconde position, au patronyme du poète. Selon les usages du temps, et en notant que Bashô était issu d’une famille de samouraïs, quand bien même de rang passablement mineur, il avait auparavant porté deux noms (officiels) différents, d’abord celui de Matsuo Kinsaku quand il était enfant, ensuite celui de Matsuo Munefusa une fois devenu adulte.







Mais Bashô n’avait visiblement pas envie de vivre selon son rang : même s’il avait noué et entretenu des liens dans la famille de ses supérieurs, et s’il a un temps été fonctionnaire (avant d’abandonner totalement tout service de cet ordre), le jeune Munefusa, ni guerrier, ni administrateur, a plus ou moins rompu avec son clan et sa caste pour se consacrer aux lettres, ce qui en tant que tel ne présentait aucune incompatibilité, mais en y associant un mode de vie bien particulier, fait de longues errances à travers le Japon, des voyages de plusieurs années parfois, entrecoupés de moments plus sédentaires dans tel ou tel ermitage, mais surtout, donc, au Bashô-an de Fukagawa, à Edo, où notre vagabond s’était plus ou moins « fixé », si l’on ose dire.







Bashô mène une vie simple, pauvre peut-être, détachée des choses matérielles sans doute, mais pas miséreuse – car il rencontre très vite un grand succès, on admire ses poèmes (ses premières publications ont lieu alors qu’il est encore très jeune, on ne le remarque que davantage), et de riches et généreux donateurs ne manquent pas, le cas échéant, de lui faire l’aumône. Mais sa mise est simple, à l’instar de son mode de vie : il a tout d’un moine, à en juger par sa vêture, son ermitage et ses errances, pourtant il ne revendique pas ce titre, voire déclare explicitement ne pas être un religieux. Par contre, il est notoirement d’une constitution fragile, ce qui ne facilite pas exactement ses voyages… Mais il est déterminé et fait avec – nombre de ses haïkus, toutefois, se font l’écho de ses problèmes de santé, voire de la folie de pareil mode de vie dans ces circonstances : il y a de quoi y laisser ses os !







En voyage, au gré des étapes et au travers de ses fameux carnets, ou à son ermitage, Bashô compose de nombreux haïkus – régulièrement de manière collective, en réunion, avec ses confrères puis ses disciples (qui apparaissent très souvent dans ce volume, au côté de références plus classiques, japonaises comme chinoises) ; car le poète fonde sa propre école après avoir suivi personnellement les préceptes d’écoles plus classiques, qui ne lui convenaient pas, et dont il a préféré se séparer. Outre des anthologies que Bashô compile, plusieurs recueils paraissent ainsi, en solitaire comme les carnets de voyage, ou en commun.



PLUS OU MOINS L’INTÉGRALE







Ce qui nous amène à la question de « l’intégrale » des haïkus de Bashô. Le titre, à certains égards est trompeur… car les éditeurs (qui ne s’en cachent certainement pas, si la couverture ne le mentionne pas) ont sciemment exclu de cette compilation tous les haïkus composés par Bashô en séances collectives, jugeant qu’ils ne faisaient pas sens indépendamment.







Ce volume comprend cependant en dernier recours une exception, sans doute destinée à confirmer la règle, même si elle ne m’a pas fait cet effet, avec Nuit de Fukagawa, un renga ou plus précisément un kasen, de trente-six strophes, composé en tête à tête par Bashô et son disciple Etsujin – ce qui donne donc dix-huit poèmes (de trois vers, des haïkus donc, ou de deux, pour compléter, alternativement) commis par Bashô, et le même nombre pour son élève.







Or les séances collectives sont essentielles dans l’art du haïku, à cette époque du moins. Le résultat est que, en mettant Nuit de Fukagawa de côté, cette « intégrale » compte 975 poèmes composés par Bashô seul (qui sont tous numérotés et classés par ordre chronologique, avec une dernière section d’une trentaine de poèmes dont la date de composition est inconnue – je note au passage que l’ère Genroku est singularisée) ; or on estime que, si l’on y ajoute les séances collectives, Bashô aurait écrit plus de 2000 haïkus ! Dès lors, cette « intégrale » ne comprend en fait que la moitié, en gros, de sa production de haïkiste…







Je ne formule bien évidemment pas ici le moindre reproche : parfaitement ignare en la matière (justement), je ne dispose certainement pas des clefs pour juger si cette exclusion est pertinente ou malvenue, et je suis convaincu que les éditeurs savaient très bien ce qu’ils faisaient. Mais il me paraissait important de signaler ce point, qui n’a rien d’une évidence.







Notons au passage que certains poèmes ont pu susciter des problèmes d’attribution, mais la matière semble plus claire aujourd’hui, et, si l’on met de côté les strophes composées par Etsujin dans Nuit de Fukagawa, tous les poèmes ici reproduits sont attribués sans plus d’ambiguïtés à Bashô.







TRADUIRE LES HAÏKUS DE BASHÔ







On y revient toujours, et les compilateurs dans ces termes exactement : traduire, c’est trahir… Ça n’est probablement jamais aussi vrai qu’en matière de poésie, et, dans ce registre, peut-être les haïkus, de par leur brièveté autant que leur altérité fondamentale aux yeux d’un lecteur français, sont-il encore plus redoutables que tout le reste. Composer pareil recueil implique forcément de se poser des questions au préalable, et de définir une ligne générale qui, en tant que telle, sera jugée la plus pertinente, même si aucune, sans doute, n’est totalement satisfaisante.







Mais quelques points doivent être mentionnés au préalable. Il s’agit donc d’une édition blingue : chaque poème figure tout d’abord en japonais, dans un premier temps en kanji et kana, sur une ligne (mise en page classique, à l’horizontale et lue de gauche à droite ; rappelons que la présentation en trois vers avec retour à la ligne est une convention occidentale pour la traduction – elle est classiquement reprise ici), puis en rômaji, sur une ligne également, ce qui permet de se faire une idée des sonorités. Je note, en novice, que repérer les césures n’est pas toujours évident, même en sachant ce qu’il en est de la rythmique de manière générale – cela demande sans doute une compétence et une expérience qui vont bien au-delà, pour que l’appréhension du rythme et de la scansion devienne peu ou prou intuitive.







Une chose, cependant : seul les haïkus au sens le plus strict sont ainsi disponibles en bilingue ; or nombre de ces poèmes sont précédés d’un « avant-propos », ou « chapeau », en prose, conçu également par Bashô et classiquement destiné à donner un contexte au poème – mais ces passages en prose ne figurent ici qu’en français (et encore – j’y reviendrai).







Je remarque aussi, et c’est tout à fait bienvenu, que, dans le très abondant paratexte (introduction détaillée et notes assez copieuses en fin de volume), nombre de termes japonais (géographiques, culturels, etc.) sont de même rapportés à la fois en rômaji et en kanji et kana, ce qui est très appréciable.







Mais venons-en donc à la traduction à proprement parler. Makoto Kemmoku et Dominique Chipot ont globalement privilégié le parti de la souplesse et de la fluidité, disons. Cela signifie notamment qu’ils ont choisi de ne pas s’enfermer en français dans le carcan des dix-sept syllabes réparties en trois vers de cinq, sept et cinq syllabes. Par ailleurs, dans une même optique, ils ont veillé à ne pas rendre une traduction « trop poétique », je cite – entendre par-là au sens « occidental », ou peut-être même, plus précisément, « français » : métrique rigide et rimes ne sont donc pas de la partie.







Si les haïkus de Bashô demeurent hermétiques à mes yeux (et mes oreilles), ce n’est donc pas en raison de leur rendu en français – à titre de comparaison, j’aurais envie de dire qu’il s’agit d’une approche aux antipodes de celle d’un René Sieffert, dont la plume très élégante s’attache souvent à rendre d’une manière ou d’une autre certains « archaïsmes », ce qui en rend la lecture en français très belle, certes, mais guère intuitive. Le travail des traducteurs, ici, pourrait peut-être être rapproché de celui effectué dans l’Anthologie de la poésie japonaise classique ou les Contes d'Ise par Gaston Renondeau, ou plus récemment dans Haiku : anthologie du poème court japonais, par Corinne Atlan et Zéno Bianu ? Ça me paraît en tout cas très approprié en l’espèce.







Je reviens cependant sur la question des « avant-propos » : les traducteurs en ont parfois (souvent ?) fait l’économie, et en écourtant éventuellement ceux qu’ils conservaient malgré tout, quand ils ont jugé que ces quelques lignes ne présentaient pas d’apport significatif. Pour les mêmes raisons que dans la section précédente, je ne peux pas leur en faire le reproche ; je relève toutefois que ces passages en prose, quand ils ont été conservés, et au premier chef les plus longs d'entre eux, m’ont à plusieurs reprises bien davantage parlé que les poèmes qu’ils ont pour fonction d’introduire – mais ça, c’est mon souci, très personnel…







S’il est un point sur lequel j’ose, même très timidement, avancer une très, très vague critique, c’est concernant la question du vocabulaire – qui a impliqué certains choix, dont les traducteurs s’expliquent comme du reste. Le haïku, de par son caractère de miniature très délicatement travaillée, nécessite souvent l’emploi d’un lexique très précis – un lexique naturaliste, notamment : fleurs, animaux, phénomènes météorologique, etc. En outre, nous parlons ici de poèmes datant du XVIIe siècle – dans une langue différente à deux degrés, dans l’espace et dans le temps, du point de vue de traducteurs français ; aussi les dictionnaires modernes ne sont-ils pas toujours des plus utiles pour guider la traduction. Et, ici, j’ai l’impression qu’il y a quelques « pains » à l’occasion… Par excès de précision, le cas échéant ? Je me contenterai d’un exemple (que je n’avais pas numéroté, cependant, mes excuses – mais je crois que le problème revient à plusieurs reprises, en même temps) : parfois, les nuages que Bashô décrit dans ses haïkus deviennent en français… des « cumulo-nimbus ». Pour le coup, le terme très précis, scientifique même, sonne étrangement dans la traduction française, et, en ce qui me concerne, moi qui peinais déjà à discerner la saveur poétique de ces haïkus, c’est le genre de larsen malvenu qui me sort illico du texte et m’empêche d’y revenir (et pourtant j'aime ça, les larsens)… Le même problème se pose assez souvent, même si moins frontalement, pour des végétaux, par exemple – les auteurs nous épargnent le latin botanique, mais le rendu demeure un peu trop sec à l'occasion : il ne fallait sans doute pas être « trop poétique », donc, mais ici, je crois que, parfois, les traducteurs ne l’ont peut-être pas été assez. Cet effet de distance relève même parfois de l’anachronisme – prohibant peut-être encore davantage l’immersion dans le fugace moment poétique qu’est essentiellement le haïku, que je suppose un peu trop dénaturé de la sorte...



MA COURTE SÉLECTION…







Comme pour mes chroniques de l’Anthologie de la poésie japonaise classique et de Haiku : anthologie du poème court japonais (et, dans un autre registre, de L’Art japonais, de Joan Stanley-Baker), je vais maintenant me livrer à une petite – très petite – sélection de ce qui a pu me parler dans tout ça.







Mon avertissement habituel tient toujours : je ne prétends pas un seul instant livrer le « meilleur » du recueil, seulement ce qui m’a plu – et j’aurai plus loin l’occasion de montrer que cette sélection, en rien représentative de l’art de Bashô, rassemble en tant que telle des poèmes pas toujours parmi les plus appréciés des amateurs éclairés…







Mais il s’agit donc d’une très courte sélection. Comme pour les deux précédents ouvrages cités, j’ai noté au fur et à mesure ce qui me parlait – ce qui me parlait vraiment, car je ne voulais pas faire trop large et englober des haïkus qui, au fond, ne m’évoquaient finalement pas grand-chose, simplement par défaut –, mais, si les nombres doivent parler d’eux-mêmes, alors le constat a quelque chose d’inquiétant : toujours en mettant de côté Nuit de Fukagawa (mais pas de manière forcément délibérée, cette fois), sur les 975 haïkus de Bashô que comprend cette « Intégrale », j’en ai relevé… dix-neuf seulement qui m’ont fait vibrer d’une manière ou d’une autre. Ah, quand même… C’est pas beaucoup, hein ?







C’est pas beaucoup.







Trois qui...







Bon, je vais mettre à part les trois que j’ai préférés – en les citant dans leur traduction française uniquement, bien sûr, avec « avant-pro
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Haïkus du temps qui passe

Un très joli livre cartonné, avec les magnifiques estampes de Hokusai. Chaque estampe accompagne une phrase-poème. On passe d’une journée à une vie, avec plaisir. HS
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Haïkus du temps qui passe

Superbe moment pour les yeux et l'âme
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Seigneur ermite - Intégrale

Bashô ou Le Maitre du haiku....

Ce recueil vous propose la quasi intégralité de la production du maître en version bilingue...Pratique pour ceux qui connaissent ou veulent s'initier à la graphie japonaise.



Une avalanche de belles images, de phrases pensives ou humoristiques qui trouvent toujours un écho dans notre vie!
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Haikus et Notes de Voyage - Nozarashi kikô

Un joli carnet trouvé en chinant à l'Emmaüs. Il est solide, avec du papier glacé, de très belle qualité. Comme les dessins magnifiques à l'intérieur, très végétal, ou alors, ils sont sous forme de calligraphie.

On a une introduction type biographie de Bashô, puis, ses haïkus, pensées de voyage, accompagné de la traduction française issue du Japonais en Kanji par exemple. Mais, on peut le trouver également en français/japonais.

Une belle première immersion pour ma part dans ces poèmes si atypiques.
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Friches : Arano

Bashô est sans doute le meilleur auteur de haïku de tous les temps. Sa pratique du zen rendait son oeil sur la réalité plus clairvoyant que quiconque. On se souvient de son haïku sur la grenouille qui plonge au fond de l'eau. Car il s'agit, comme le dirait Baudelaire, de plonger dans l'inconnu pour y trouver du nouveau.
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L'intégrale des haïkus : Edition bilingue françai..

Il est difficile de présenter convenablement un recueil de poésies, à fortiori celui d’un des plus grands poètes japonais, un fils de samouraï qui pratiqua son art, d’ermitage en ermitage, dans la dernière moitié du 17e siècle. 



Rappelons que le Haïku est un poème bref en trois parties de 5, 7 et 5 syllabes. Du moins en japonais. Traduire un haïku en le respectant, même sans suivre cette contrainte syllabique, est extrêmement ardu. Ici, Makoto Kemmoku et Dominique Chipot y sont brillamment parvenus.







L’ouvrage s’ouvre par une introduction utile, ce qui est plus que rare ! Elle comprend des remarques sur les traductions, sur l’origine des textes utilisés, et une biographie de Bashô. Il se clôt par d’utiles notes de lectures apportant des précisions sur le sens et l’opportunité de certaines images choisies par le poète.



Entre les deux, par ordre chronologique, une foule de poèmes de l’instant. Car le haïku, c’est la poésie de l’instant, l’équilibre d’une seconde, dans la trivialité du quotidien. Que nous apprend Bashō, si tant est qu’il désire nous enseigner quoi que ce soit ? Savoir contempler une seconde, dire beaucoup avec peu de mots, suggérer plutôt que dire… Il nous montre aussi que savoir obéir à des règles contraignantes peut être un stimulant pour la créativité, à condition, toutefois, de savoir aussi parfois s’en abstraire à bon escient… Il nous enseigne également que, tout autour de nous, et en nous, foisonnent les occasions de célébrer les impressions qui nous traversent l’esprit. Le Haiku, ce n’est pas faire de l’esprit, c’est trouver l’esprit des choses, des lieux et des situations, aussi banales qu’elles puissent être. 



Ainsi, nous dit-il,  L’automne est venu, sur l’oreiller, le vent me salue ; mais encore, une vision d’un soir :  un corbeau perché, sur une branche défeuillée, soir d’automne. 



Pour Bashō, toutes les occasions sont bonnes pour composer, et cette édition nous offre non seulement d’être bilingue, ce qui ravira les étudiants en japonais (si si, il en existe), mais aussi de nous présenter des notes de Bashō sur l’origine de ses poèmes. Ainsi, voit-il des femmes préparer leur repas ? Ho ! Des femmes qui lavent des patates. Si j’étais Saïgyo, je composerai un waka  (poème plus long). 



Trouve-t-il une petite source, près d’un ermitage renommé ? Rosée goutte à goutte, pourrais-je y laver, les poussières de ce monde ?



Un de ses amis a-t-il perdu sa femme ?  Froide, la couverture ouatée, où vous vous glissez - nuit de solitude.



Au fil des pages défile la vie quotidienne, découpée en instantanés lumineux. Certes, les fêtes et certains repères ne sont pas les nôtres, mais on sera surpris de reconnaitre que les thèmes abordés sont éternels de par leur banalité même : météo, solitude, amitiés, visites, animaux familiers, voyages et « vacances », fêtes… Bashō trouve et montre la beauté de ce quotidien. 



Deux siècles plus tard, Baudelaire avouera dans la préface de ses fleurs que « des poètes illustres s’étaient partagé depuis longtemps les provinces les plus fleuries du domaine poétique, il m’a paru plaisant, et d’autant plus agréable que la tache était plus difficile, d’extraire la beauté du mal. »



Bashō, lui, a extrait la beauté du quotidien. Ce qu’il nous offre ici, ce sont des instants en fleurs. Cueillez-les un à un. 


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Journaux de voyage

Ce livre présente , après une introduction de l'érudit René Sieffert (à qui je dois la découverte du haiku et donc une éternelle reconnaissance) l'intégrale des sept journaux de voyage de Bashô . Le vieux maître y utilise sa créativité poétique comme nous le ferions d'un appareil photo : il fixe dans les mots un moment si humble soit-il et le magnifie. A déguster avec lenteur et à imiter autant que faire se peut bien entendu.
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Cent onze haiku

Fan de poésie et de la culture asiatique, je me suis dit " Et pourquoi pas découvrir les haïkus ". J'ai donc trouvé cet ouvrage et entamée ma lecture.



Dans l'ensemble, honnêtement, je ne peux pas dire que j'ai apprécié. Je ne sais pas si c'est la traduction qui casse tout le charme de ces poèmes ou si c'est juste que le style ne me touche pas, mais je suis tout de même déçue.



On passe donc par des haïkus différents, suivant la chronologie des saisons. On y lit des descriptions de la nature qui change, des animaux, du temps et des fleurs. Tout cela est joli et agréable, car on visualise rapidement les paysages dans nos têtes. Petit plus pour les quelques paragraphes explicatifs et la volonté pour l'édition de garder les haïkus originaux en japonais.



Cela dit, j'ai trouvé les traductions bien trop répétitives, plusieurs vers se ressemblaient et j'avais l'impression de passé du coq à l'âne. Au revoir la syntaxe et le sens des phrases ici. Le rendu aurait pu être très beau, mais ma sensibilité n'a pas été touchée cette fois ci... Peut-être une autre fois...?



PS: il y a tout de même de très beaux haïkus que j'ai annotés, cela dit ils sont trop peu pour 111...
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Haikus et Notes de Voyage - Nozarashi kikô

Dans l’introduction de cet élégant ouvrage, André Vandevenne nous rappelle que Bashô était aussi calligraphe. La calligraphie et le haïku : deux arts de l’instant, de l’instantané - dirait un photographe- et ce n’est peut-être pas un hasard si les écrivains occidentaux se sont intéressés à cette forme poétique à la naissance de la photographie.

En effet, lorsqu’on lit ou qu’on écoute un haïku –puisqu’il est fait pour être dit- on est frappé par ce moment de beauté saisi sur le vif, mais aussi par la sensation d’étrangeté qui en émane. C’est que, contrairement au français, la langue japonaise n’utilise pas les articles, d’où cette impression de vers superposés, voire empilés comme les strates d’un sol.

Toute poésie est bien sûr un défi à traduire, et particulièrement celle-ci, profondément ancrée dans la culture japonaise, celle des lettrés et des philosophes bouddhistes et Zen. Pour mieux comprendre ce problème, on peut citer le célèbre haïku de la grenouille :



Un vieil étang et

Une grenouille qui plonge

Le bruit de l’eau





Le dernier vers de cette poésie contient, en japonais, une assonance qui évoque le son de la grenouille entrée au contact de l’eau. Intraduisible. Et l’on pourrait multiplier les exemples.

Pourtant cette poésie nous parle. Pourquoi ?

Le haïku est une triade souvent organisée ainsi : Un vers évoque un animal (cheval, singe, etc…), un autre un végétal (cyprès, bambous, hibiscus), et le dernier vers, le temps qu’il fait (pluie, brouillard, tempête).

C’est que le poète est un marcheur. Il chemine autour du Mont sacré des japonais, le Fujiyama. Et il observe. Tout un jour, c’est long pour celui qui gravit heure après heure des pentes escarpées. Mille sensations l’envahissent. Mais il est à l’écoute, car c’est la raison de son voyage, un voyage intérieur, dicté par la douleur due à la perte d’un être cher. Et il choisit, il choisit les mots les plus forts, passés au tamis de ses efforts sur la montagne. Cette force, nous la ressentons. Nous la goûtons. Nous pouvons même la renouveler, en psalmodiant le haiku comme un mantra.

Le haïku résonne aujourd’hui en nous d’une manière à laquelle n’avait sans doute pas pensé notre poète. Son minimalisme naïf, mais puissant, qui renvoie à l’essentiel, s’inscrit dans la démarche de ceux qui –de plus en plus nombreux- voient nos Sociétés comme des machines pillant sans état d’âme les ressources de notre planète. La nature est notre cocon. Bashô la respecte infiniment. Et, plusieurs siècles plus tard, nous aussi devons la respecter, car elle recèle bien des réponses à nos angoisses. Bashö, meurtri, y cherche un nouveau sens à sa vie.

C’est ce que nous cherchons tous.
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Cent onze haiku

Poésie de l'instant. Poésie minimaliste. Souvent obscure. Quelques fois fulgurante, lumineuse par sa simplicité.



Il faudrait, immédiatement après avoir lu chacun des haikus, refermer le livre, fermer les yeux, et saisir les images fugaces qui nous viennent, suscitées par la pureté et la simplicité de la forme et notre interprétation de ce qui est contenu, implicite dans le vers. Lire un haiku, c'est faire oeuvre d'imagination, car il y a peu de chance de saisir exactement, dans cette forme si implicite, ce qu'a voulu dire un auteur japonais du XXVIIème siècle, tant son univers ne peut être qu'éloigné du notre.

Du coup, ça prendrait très longtemps de lire ces

Lire les haikus, c'est apprendre à faire naître des dizaines d'images en peu de mot. La richesse d'un roi avec les moyens d'un vagabond.

J'aime beaucoup le Japon de l'époque des Samouraïs, il me paraît plus exigent et épuré que le bouillonnant et excentrique Japon de maintenant. Dommage qu'on n'enseigne pas l'art du vrai haiku dans les lycées.



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