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Citations de Bernard Lugan (20)


Des diplômés quittent l’Afrique où ils sont indispensables, pour aller s’employer dans le monde développé industrialisé où ils sont en surnombre. Or cette « immigration choisie », nouvelle forme de la traite des Noirs, porte sur les plus précieux des Africains, ses diplômés, et elle se fait avec la complicité des gentils de l’anti-ségrégation et des requins du capitalisme associés pour la circonstance.
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Séparé de l'Europe par un Detroit large de quelques kilomètres à peine, le Maroc appartient au monde de la Méditerranée. Géographiquement, tout le Maghreb est d'ailleurs tourner vers la Méditerranée depuis que l'assèchement progressif du Sahara l'a coupé de l'Afrique Noire. Carrefour géographique, historique, culturel et même "civilisationel", le Maroc constitue un exemple unique en Afrique du Nord car il est limité par de véritables frontières géographiques naturelles qui en font un tout original et cohérent :au nord, la Méditerranée ; à l'ouest, l'Atlantique ; à lest, la steppe puis le désert et, au sud, la mère de sable ou de cailloux, désert minéral, océan de terre le séparant de l'Afrique noire avec laquelle il n'a aucun point commun.
Le Maroc regarde vers l'Ouest, avait-on coutume de dire il y a deux ou trois décennies. Cette remarque est plus actuelle que jamais maintenant que ce pays a récupéré une partie de ses provinces sahariennes et le littoral correspondant. Avec presque 2500 km de façades atlantiques, le Maroc est largement tourné vers le Grand Ouest, vers la vie de relation maritime. Le Maroc du Nord et géographiquement composé de deux ensembles : les plaines et la montagne ; cette dernière compartimente l'espace sans le cloisonner ou le fermer car des vallées ouvrent de nombreuses brèches dans ce qui, sans elles, eût pû constituer est un réduit montagnard.
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"A partir de 1688, la France est physiquement présente en Afrique en Sud où les huguenots qui viennent de débarquer constituent le quart de la population. L'apport de ces réfugiés fut considérable car ils ne venaient pas en Afrique australe pour y faire fortune, ni mus par la recherche de l'exotisme ou l'esprit d'aventure. A la différence des autres pionniers, ils ne cherchaient pas une vie meilleure au-delà des mers.
Leur souci était la conservation de leur foi. Comme ils étaient intransigeants avec leurs certitudes, ils imprégnèrent la culture afrikaner des idées d'intégrité morale, d'austérité, du sens du devoir, du dédain des richesses matérielles. Ils fabriquèrent l'armature spirituelle de la nation afrikaner.
Comme les puritains installés en Amérique, ils sont armés pour affronter toutes les épreuves puisqu'ils ils ont foi et qu'ils sont confiants dans la Volonté du Tout-Puissant.
Ils enracinèrent ces vertus en Afrique car ils n'avaient plus de partie de repli. Ils étaient condamnés à se développer ou à disparaître puisqu'ils avaient coupé les liens politiques, religieux, culturels et même linguistiques avec la France. L'Afrique du Sud était devenue leur unique patrie. Les colons hollandais pouvaient toujours regagner leur métropole, eux, non.
Les huguenots sont donc largement à l'origine des deux piliers du nationalisme afrikaner : la mission divine et l'absence de retour.p.22

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Bernard Lugan
La colonisation a déstabilisé les équilibres démographiques africains. La colonisation a mis un terme aux famines et aux grandes endémies. Résultat du dévouement de la médecine coloniale, la population africaine a été multipliée par 8, une catastrophe dont l’Afrique aura du mal à se relever. En effet, le continent africain qui était un monde de basses pressions démographiques n’a pas su « digérer » la nouveauté historique qu’est la surpopulation avec toutes ses conséquences : destruction du milieu donc changements climatiques, accentuation des oppositions entre pasteurs et sédentaires, exode rural et développement de villes aussi artificielles que tentaculaires, etc (Communiqué de Bernard Lugan, Asaf, 15 janvier 2020)
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En définitive, la conquête de l'Afrique fut la revanche offerte par I'Europe aux vaincus de la longue histoire africaine.
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Nous laissons rentrer les CRS qui formeront une double file depuis le parvis jusqu'à l'amphi assiégé et nos prisonniers se glisseront dans ce couloir policier. L'humiliation sera donc totale pour ceux dont le slogan favori est alors "CRS=SS" et qui vont être protégés par ces mêmes CRS...
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Bernard Lugan
La cause de ces migrations de grande ampleur est l’envolée démographique. Avec un taux de croissance de 4% la population africaine double en effet tous les 18-20 ans. (« L’Afrique n’a pas besoin de développement mais d’une natalité raisonnable », L'Eco austral, 3 mai 2017)
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À quoi bon suréduquer des générations entières selon le modèle et les normes européennes pour, au bout du compte, fabriquer des déclassés ?

Les économies africaines sont à 80% rurales et pourtant il n'y a pas un seul lycée agricole digne de ce nom en Afrique.
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Quand le PIB fait prendre les vessies africaines pour des lanternes asiatiques.
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Bernard Lugan
La colonisation responsable de la surpopulation. Les colonisateurs débarrassèrent les Africains de la lèpre, de la rougeole, de la trypanosomiase, dite « maladie du sommeil », du choléra, de la variole, de la fièvre typhoïde et de la fièvre jaune. Résultat, « l’enfer étant pavé de bonnes intentions », les missionnaires, les religieuses soignantes, les médecins et les infirmiers coloniaux ont provoqué un cataclysme démographique. Conséquence des révolutions introduites par la médecine « coloniale », la population africaine augmente d’environ 3% par an en moyenne alors que, dans le même temps, les ressources agricoles ne progressent que de 1% seulement. À l’époque pré-coloniale, l’Afrique était un continent de basse pression démographique et les Africains vivaient dans un milieu aux ressources inépuisables. En un siècle, la médecine coloniale a fait que la population du continent a été multipliée par sept. ("Etat des lieux d’une démographie galopante", L'Eco austral, 1er Juin 2016, Bernard Lugan)
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Ce livre est dédié à la province du Bourbonnais, à ses chênes et à ses hommes. Mais surtout au connétable de Bourbon, qui eut le courage d'oser. Les héros de cette histoire sont de ceux qui, disparus, laissent leurs épées dans un coin de l'esprit de leurs héritiers, afin qu'à défaut de risquer ils méditent ces vers de Hölderlin :

"Mais dans la salle des armures, au temps de l'inaction,
les hommes passent les mains liées
et contemplant les armures.
Ils s'arrêtent et méditent, et l'un d'entre eux raconte
que leurs pères, jadis, tendaient ces arcs
sûrs d'atteindre leur but lointain
et tous le croient, mais nul n'ose l'essayer."
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« L'idéal aristocratique ayant ainsi fait place aux petitesses bourgeoises, les modernes monsieur Bonacieux qui en sont les porteurs ont donc, avec un lâche soulagement, décidé de s'en remettre aux robins pour tenter de se faire rendre justice. »
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« Pour notre part, nous regrettons l’épée ; avec la fin de l'usage de porter l’épée s’en est allé la vieille urbanité française ; on est toujours poli avec un interlocuteur qui peut vous entrer quelques pouces de fer dans le ventre si vos manières non pas l’aménité convenable. L'abolition du duel achèvera de nous rendre le peuple le plus grossier de l'univers : tous les lâches, sûrs de l'impunité, vont devenir insolents. »
Théophile Gautier, « Le Maître de chausson » in La peau de tigre, 1866.
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Le duel n’est de nos jours plus perçu que comme une pratique contraire à la « morale », l’homme « moderne », « cette poularde gavée aux hormones », selon l’excellent mot de Slobodan Despot, étant par définition opposé la violence. (page 30)
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« Ayant donc compris qu’il est inutile de continuer à enrichir la basoche en intentant des actions en justice, je me suis tourné vers le duel. Car, qu’on le veuille ou non, ce dernier est en effet le moyen le plus rapide et le moins onéreux de rendre enfin prudents plumitifs stipendiés, acrobates du micro, butors de la sous-culture et baise-culs de l’idéologie dominante. » page 12
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