Brady Udall

Edgar a eu la tête écrasée sous la jeep du facteur à 7 ans.

Il ne vivra plus dans sa famille biologique depuis. Il passa d'un long séjour à l’hôpital St-Divine où à cause de sa disgraphie, il recevra une machine à écrire (un cadeau libérateur) d’un vieux copain de chambre, Art ; au pensionnat Fort Apache - l’école William Tecumseh - Sherman à White Mountain ; à une famille d'acceuil bourgeoise mormone.



Le doc, qui a sauvé Edgar après son accident, Barry Pinkley, Jeffrey un autre copain de chambre, ou Art évidemment, sont tous des personnages qui resteront toujours aux côtés d'Edgar. Chacun à sa manière réapparaîtra - comme un ange gardien ? Mais certains apparaitront comme des arnaqueurs, troubles fêtes, ils doivent se déguiser ou mentir pour voir Edgar. Sont-ce-t-ils plutôt une représentation de la tentation du diable ?



Dans cette quête d'identité, des repères familiaux, des liens amicaux, tout ce qui constitue des parents de substitution, Edgar met un nom sur ce qu’il est en définitive, un orphelin. Son histoire est emplie de bizutages, d'humiliation, d'hyper violence gratuite, de tristesse et de rage. Malgré tout il en ressort beaucoup de bonté et de tendresse. Edgar rencontre Dieu grâce à des jeunes Mormon qui le dirigeront vers une famille d'accueil.



Il quittera donc la pauvreté, la vie rudimentaire pour gouter à la divine bourgeoisie à Richland, dans sa nouvelle famille mormones, les Madsen. Il y a apprit à aimer Dieu et comme lié à cet amour, à le détester aussi. P392 « Après tout ce que j’avais vu et connu dans ma courte vie, je ne pouvais arriver qu’à une seule conclusion : Dieu était soit fou à lier, soit tout simplement méchant. »



En quoi réside son aventure : 

« J’étais un orphelin et, comme tous les orphelins du monde, je ne désirais rien d’autres qu’un peu d’amour ». Chaque étape, chapitre est cette rencontre avec l’attention que d’autres lui apporte.



Edgar a toujours voulu retrouver le facteur qui lui avait roulé sur la tête. C'est une attente grandissante et partagée pour chaque lecteur assidu. Roman d' émotion, roman dramatique, roman initiatique, c'est l'histoire d’un destin qui commence par un miracle. C'est un bon livre plein d'espoir et d'amour.

Livre lu en 2014, critique faite pour la plaquette de mon club de lecture :

"Golden Richards est un vrai mormon : époux de quatre femmes et père de vingt-huit enfants, il n'est cependant pas heureux.

En effet sa première femme est très autoritaire, elle lui a été imposée par la congrégation, et les femmes suivantes par la première épouse.

Golden fuit sa maison car il est usé de rentrer chez lui uniquement pour régler les problèmes du quotidien et les conflits internes.

En parallèle, nous suivons également deux autres personnages : Trish, sa dernière épouse, et Rusty, un de ses fils.

Et finalement, dans cette maison où ils vivent à plus de trente, il ressort que chacun se sent seul."

A la lecture de ces nouvelles, j'ai eu le sentiment de retrouver la littérature américaine après un long désamour.

Et bizarrement, le contexte actuel du pays se prête à cette lecture.

De très beaux textes, d'une valeur pour le coup assez homogène, ce qui est rare dans ce genre d'exercice.

J'ai adoré les nouvelles sur le mormon et sur l'indien qui apporte une chèvre à son fils ( je n'écris pas vraiment les titres pour laisser le lecteur les découvrir ).

C'est très beau et magnifiquement écrit.

Difficile pour moi de juger un tel livre après avoir lu les critiques, globalement positives. Je m'attendais du coup à un autre ouvrage. Certes, il n'est pas mauvais et je le conseille. Mais, il n'a franchement rien d'exceptionnel.

Juste, touchant, gai et distrayant !

Exit les clichés et préjugés malsains sur les mormons polygames, juste des vies croisées et des personnages émouvants...

Un vrai bonheur de lecture !

Loin des personnages lisses de la plupart des séries tv états-uniennes, les personnages rencontrés au fil de ces récits sont humains. Tout simplement? Non, car la condition humaine est plutôt complexe.

Pas de lourdeur ou de désespoir, néanmoins. Ces portraits sont incroyablement réalistes et suscitent la compassion, l'étonnement, l'identification, le rire, ...

Nous sommes tous des humains, du rire aux larme, de l'égoïsme à la solidarité, de la méfiance à la confiance, de la force à la faiblesse, et j'en passe. Une très belle leçon d'humanité.

Les situations peuvent sembler improbables, et pourtant on suit ces morceaux de vie en y croyant, en y étant.

J'ai rarement eu une telle impression d'y être, de ressentir la chaleur, les sentiments, les bruits, les odeurs, les enjeux, etc. Udall a un talent immense pour décrire, écrire et vous plonger dans ses univers.



Je découvre cet auteur avec ce recueil de nouvelles. Je souhaite lire d'autres oeuvres d'Udall.

Plongée vertigineuse dans le monde de la polygamie, autant du point des épouses, de quelques enfants et surtout du père aux prises avec ses doutes et complètement dépassé par ses responsabilités. Malgré le talent évident de Udall, j'ai déploré un manque de fluidité avec l'arrivée d'une dimension un peu western-spaghetti qui m'a semblé inutile par rapport au propos principal. Inégal aussi dans le ton où les scènes plus amusantes s'intègrent mal avec les évènements plus dramatiques. Mais ça reste une bonne lecture qui m'a fourni un aperçu sur un monde dont je ne connaissais rien et qui présente plusieurs personnages bien étoffés s'interrogeant sur le sens de leurs vies dans un contexte tellement singulier!

Voici une époustouflante plongée dans l'univers des mormons américains que le public francophone a pu découvrir à travers l'originale série TV " BIG LOVE". Le héros de ce récit, Golden Richard a vécu une triste jeunesse après avoir été abandonné par son père Royal qui a passé son temps à la recherche d'un filon de minerai précieux. Ses efforts ne se sont pas révélés infructueux puisqu'il a fini par faire fortune et devenir un pilier de l'église mormone.

Golden qui s'est rapproché de son père , se trouve aspiré par cette nouvelle vie et le voila marié avec quatre femmes différentes et père de 26 enfants !

Entrepreneur de travaux publics, il doit travailler dur pour nourrir sa très nombreuse famille et se voit obligé de mettre ses principes de côté pour mener à bien le chantier d'une maison close !

A l'occasion de ce déplacement, il tombe amoureux d'une belle femme chaleureuse et rêve d'échapper à son quotidien avec elle;

Mais il ne peut qu'être rattrapé par ses obligations et malgré tous ses efforts ,il est incapable d'être présent auprès des siens qui se disputent tous sa personne, femme et enfants réunis.

Les pressions de la communauté finiront par l'emporter sur ses velléités d'indépendance...

Ce portrait d'un homme débordé est particulièrement touchant et on finit par le plaindre de se retrouver au centre de conflits familiaux aigus qui ne sont en rien apaisés par les convictions religieuses des membres de sa famille. Golden ne peut que rester prisonnier dans un rôle qui le dépasse et apporte la preuve que les sociétés polygames ne donnent pas loin de là, la part belle aux hommes qui peut être même plus que les femmes , se trouvent totalement asservis;

Brady Udall raconte l'histoire d'Edgar Mint, un personnage plein de vie et solitaire. C'est tout simplement un livre formidable raconté avec espoir et volonté.



Tout d'abord Edgar est un miraculé de la vie: sauvé à l'âge de sept ans d'un terrible accident, il mène sa vie vivant le jour le jour mais ayant tout de même un but précis: retrouver le responsable de cet accident.

Pour cela Edgar prend des chemins dangereux qui, parfois le conduisent tout droit vers la mort.

Mais peut on parler de miracle quand un enfant est confronté a des épreuves difficiles de la vie?



Je trouve stupéfiant la façon dont Edgar s'adapte tout au long de l'histoire et le fait qu'il ne se plaigne jamais. Sa vie n'est que rencontres étranges et parfois, celles-ci influencent le caractère et le comportement d'Edgar.

La mort semble atteindre tous les gens qui l'entourent. Seules deux constantes suivent Edgar presque tout au long du livre: dont un ami rencontré à l'hôpital et un vieux médecin fou, harcelant sans cesse Edgar.



J'ai particulièrement aimé ce livre et je le recommande à toute personne aimant lire. C'est émouvant et plein de surprises. Je dirai qu'Edgar est un enfant innocent endurci par un monde incohérent, échappant toujours à la mort. Edgar est plutôt renfermé mais courageux, il voit la vie sous un autre angle et se découvre.

Ce roman happe le lecteur dès les premières lignes autant par le style que par la force de l’histoire. Adgar est un jeune garçon indien qui est victime d’un atroce accident : une voiture de la poste lui écrase le crâne mais il s’en sort, miraculeusement.

Abandonné par sa mère alcoolique, ne connaissant pas son père, il va mener une vie précaire remplie de rencontres qui vont forger sa personnalité et son avenir.

On pourrait parler d’exemple magnifique de résilience au vu des nombreuses épreuves qu’Edgar traverse : ses mois de soins, sa vie dans un pensionnat où il se retrouve souffre-douleur, sa vie ensuite dans une famille mormonne qui se déchire… puis la stabilité en retournant sur les traces de son passé.

C’est bien écrit : les atrocités ne deviennent pas sordides. L’auteur change sans arrêt de narrateur passant du « je » au « il » ou à « Edgar » très régulièrement.

J’ai cependant trouvé un peu long et répétitif la partie consacrée au pensionnat et aux sévices qu’il y a subis.

C’est un grand roman, puissant et le personnage d’Edgar ne peut laisser indifférent !

Un livre qui se détache par son thème atypique que l'auteur aborde de manière très simple. On rencontre des personnages très intéressants que l'on peut accompagner dans leurs joie et leurs tristesses d'une vie compliquée autant que surprenante. Un petit bémol pour la construction des chapitres souvenirs qui coupent, quelques fois, l'histoire principale de manière un peu brusque.

après avoir parlé des mormons et de la polygamie, nous retrouvons cet auteur avec les apaches, ces indiens méconnus. C'est l'histoire d'un enfants-miracle , sauvé in extremis par un médecin qui croit que, l,ayant sauvé de la mort, il a des droits et des devoirs envers lui. Tout le destin de cet enfant-indien et des personnages qui graviteront autour de lui. Excellent.

Les tribulations d'un gosse sans repères, qui n'est assimilé qu'à un sauvage, alors que c'est peut-être un surdoué, c'est amusant et pour moi c'est nouveau. Le style d'écriture du personnage principal, à la fois narrateur, mais qui d'une phrase à l'autre dis "je" ou "il" ou "on" en parlant de lui-même, ça par contre, ça m'a perturbé, voire même parfois agacé.

J'ai été assez captivée jusqu'aux trois cinquièmes du livre, et puis j'ai fait relâche. Tout le récit de la conversion d'Edgar jusqu'au dénouement de l'histoire ne m'a semblé que répétition et ne m'a pas apporté grand chose. C'est un bon bouquin, mais pourtant je l'ai trouvé trop long. Et tomber dans le happy end, alors que franchement ça ne me paraissait pas gagné, avec fatalité sur fatalité, je trouve ça un peu difficile à gober.

Un des meilleurs recueils de nouvelles que j'aie jamais lu. Chez Brady Udall, chacun des héros est animé d'une vitalité profonde, viscérale, touchante qui est aussi bien le moteur de la narration que celui de la lecture. J'ai fait découvrir ce livre à des tas de gens autour de moi au fil des années et tous l'ont aimé.

Un pavé mais qui regorge de situations insolites, on imagine sans problème Edgar et on l'adore avec toutes ses péripéties rocambolesques.

L'histoire de Golden Richards, mormon, polygame, de ses quatre épouses et ses vingt-huit enfants. Des pages superbes, notamment sur Glory, l'enfant fragile chérie, certains personnages très attachants (Rusty) se retrouvent perdues dans une intrigue qui se disperse un peu (l'épisode Houila n'apporte pas grand-chose, les pages sur les essais nucléaires tournent court). Je suis restée sur ma faim: comment les enfants vivent -ils la promiscuité imposée? Comment surmontent-ils (ou non) les jalousies entre frères et soeurs? comment rencontrent-ils d'autres enfants, non "polyg"?

Un roman agréable et facile à lire malgré son épaisseur, mais qui ne me laissera pas un grand souvenir.

Le destin miraculeux d'Edgar Mint. Un livre drôle et poignant à la fois. J'ai adoré ce petit bout de bonhomme. Il y a des moments hilarants, d'autres révoltants. Une belle découverte.



Un métis Apache se fait écraser mais survit de façon inattendue. Sorti d'un comas profond, il va faire sa rééducation dans un hôpital miteux où il va rencontrer un des piliers de sa vie. Art: alcoolique au grand coeur. Parti dans un orphelinat, il va découvrir l'enfer avant de connaitre une rédemption chez les mormons. Mais si l'enfer peut contenir des bons moments (Cecil), le paradis n'est pas toujours pavé que de bonnes intentions. Persuadé d'être responsable du destin tragique des gens qu'il est amené à aimer, Edgar va fuir et s'occuper de son ange gardien / démon. Puis il accomplira ce pour quoi Dieu l'a amené sur terre.... La fin est inattendue alors je ne vous en dis pas plus.



Drôle et tragique, les larmes me sont venues à plusieurs reprises mais le rire est aussi très présent. C'est un livre dans la droite lignée des John Irving.



Décidément le destin des enfants tient à peu de chose. Mais dans tous les cas, les rencontres peuvent permettre une résilience quand une naissance là où il ne fallait pas ou avec des parents qui n'assument pas du tout laissaient présager du pire.



Tous les enfants ne laissent pas égaux, même en Amérique.
Lien : http://kezakooslo.blogspirit..

Sarcastique et palpitant... en lisant la quatrième de couverture on y croit pas vraiment. mais il faut !! Brady Udall est un formidable conteur qui nous embarque dans la vie d'une famille polygame américaine. Le lecteur entre dans l'intimité du père, la quarantaine, 4 femmes, 28 enfants et pas forcément la carrure qui va avec ... Le lecteur suit également plus particulièrement les pensées d'un des rejetons, petit garçon d'une dizaine d'années qui ne se sent pas vraiment aimé ; puis la solitude de la jeune quatrième épouse, délaissée et isolée. Tout cela avec humour , tendresse, quelques sarcasmes et un style très agréable. C'est incontestable, Brady Udall sait raconter des histoires avec style ;)

L'histoire d'un gamin américain indien, l'alcoolisme, le pensionnat, les sévices, les politiques de ségrégation. Très intéressant.

Ce roman anéantit l'idée qu'on peut se faire du polygame, un homme autoritaire qui commande d'une main de maître toutes ses épouses et enfants, car dans ce roman, Golden, le mari polygame, a peur de rentrer chez lui et de retrouver ses femmes et ses enfants. Très bien écrit ce roman se lit facilement. Il est bourré d'humour et certains passages sont hilarants. Mais qu'est-ce qu'il est long, c'est un énorme pavé que je n'ai pas terminé (arrêt page 320 sur 735) car malgré l'humour et des personnages très attachants, l'histoire ne démarre jamais vraiment et Golden n'apparaît que comme un personnage parmi tant d'autres, limite secondaire. Certes j'ai bien aimé lire ce roman (en tous cas les 300 premières pages) mais il a manqué un petit quelque chose en plus (ou des pages en moins) pour me donner envie de continuer. Peut être n'était-ce pas le bon moment, peut-être le relirais-je plus tard, qui sait?