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Citations de Bret Easton Ellis (355)


–Tiens. Il fouille dans sa poche et me tend un article photocopié: lis ça, histoire de te prouver que tu te trompes.
–Qu'est-ce que c'est? fais-je, dépliant la feuille.
–Un article à propos de ton héros, Donald Trump, répond McDermott en grimaçant un sourire.
–Ouais, effectivement, dis-je, soudain angoissé. Comment se fait-il que je ne l'aie jamais vu? C'est curieux.
McDermott pointe un doigt accusateur sur le dernier paragraphe, qu'il a souligné en rouge. "Et d'après Donald Trump, où sert-on les meilleures pizzas de Manhattan?
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Personne ne connaît jamais personne. Nous devons nous contenter de nous côtoyer. Tu ne me connaîtras jamais.
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- Ce n'est pas grave, dis-je, caressant le chien d'un air attendri. C'est un sharpei, n'est-ce pas?
- Non, un shar-pei, dit-il en zézayant, prononçant le mot comme jamais je ne l'ai entendu faire.
- Un shar-pei? fais-je, essayant de l'imiter, sans cesser de caresser l'épaisseur veloutée qui enveloppe le cou et le dos du chien.
- Non. Il émet un rire coquet. "Un shar-pei. Il faut accentuer la deuxième syllabe.". Il faut acfffentuer la deufffième ffyllabe.
- Eh bien, en tout cas, c'est une belle bête, dis-je en me redressant, avec un sourire sympathique.
- Oh, merci, dit-il, avant d'ajouter, d'un air exafffpéré: il me coûte une fortune.
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Dans le monde où je suis devenu adulte, la fête était la surface sur laquelle la vie quotidienne venait s'inscrire.
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En montant je parle au ranger, un jeune type d’environ dix-neuf ans, mon âge, assez beau. Je veux savoir dans quel état était le cadavre quand il l’a trouvé.
« Vous voulez vraiment le savoir ?demande-t-il, avec un sourire sur son visage calme.
-Oui. » J’acquiesce de la tête.
« Eh bien, ça paraît bizarre, mais quand je l’ai vu la première fois, eh bien, j’ai cru voir Darth Vader en réduction, dit-il en se grattant la tête.
-Quoi ?
-Ouais, Darth Vader. En plus petit. Vous voyez ? Dans La Guerre des Etoiles, OK ? » dit-il avec un petit accent impossible à situer.
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Elle a tenté de se suicider en se tirant une balle dans l’estomac. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi elle n’a pas visé la tête.
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Je remarque qu’il ne reste presque pas de Thorazine, et je me dis qu’il va me falloir une nouvelle ordonnance de Librax et de Valium ; j’avale un Librax et l’un des deux Valium et j’ouvre le robinet de la douche.
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La conversation suit sa pente naturelle – ni structure proprement dite, ni sujet précis, ni logique interne, ni sentiment; à part, bien sûr, ce sentiment de dissimulation et de complot inhérent à toute conversation. Des mots, c'est tout, mais des mots qui se chevauchent pour la plupart, comme dans une bande-son mal montée. J'ai relativement du mal à faire attention à ce qui se dit […].
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La réplique à dire : «Tu es mon père et je t’aime ». Je me souviens d’avoir fixé la nappe blanche pendant que j’envisageais de le dire. Etais-je capable de la prononcer ? Je n’y croyais pas et elle n’était pas vraie, mais je voulais qu’elle le soit. L’espace d’un instant, pendant que mon père commandait une autre vodka […] et se mettait à se plaindre de ma mère et de l’effondrement de l’immobilier en Californie, et du fait que « tes sœurs » ne l’appelaient jamais, j’ai compris que c’était possible et qu’en le disant je pourrais le sauver. J’ai tout à coup vu un avenir avec mon père. Mais l’addition est arrivée en même temps que la vodka et j’ai été arraché à ma rêverie par une dispute qu’il voulait entamer et je m’étais simplement levé et éloigné de la table sans même me retourner pour le regarder ou lui dire au revoir et je m’étais retrouvé dehors au soleil, desserrant ma cravate au moment où un voiturier venait se garer devant moi dans la 450 SL crème.
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« Voilà les enfants, ai-je annoncé à Jay en désignant Robby et Sarah. Son look à elle, c’est glam et le rose est très tendance pour les six-sept ans cette saison. Robby, lui, s’habille hip-hop, en blanc et il est désormais officiellement un tween.
- Un tween ? a beuglé Jay, puis murmuré en se penchant vers moi, Attends, ce n’est pas un truc gay, non ?
– Non, c’est un tween. Tu comprends, c’est quelqu’un qui n’est plus un enfant et qui n’est pas encore un teenager.
- Mon Dieu, a soufflé Jay. Ils ont pensé à tout, hein ? »
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Abandonné à la page 87 : marre des cocktails peuplés de personnages insignifiants, marre des clichés sur les rapports hommes-femmes ! J'ai même pas attendu qu'il tue quelqu'un !
"Ellis m'a tuer" pourrais-je dire, avant cette étape qui ne paraît pas si importante, parce que j'ai eu beau feuilleter mon livre, pas moyen de tomber sur ces scènes-là (non pas par goût du morbide, mais juste pour voir si le héros était aussi chiant que d'habitude dans cette situation incongrue) !
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La graine de l'amour a pris racine et si nous ne brûlons pas ensemble, je brûlerai seule.
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"Ça t'a pas gêné, la façon dont ils faisaient disparaitre les personnages les uns après les autres sans la moindre raison ?"
L'étudiant réfléchit une seconde puis dit : "Un peu, mais ça se passe comme ça dans la réalité."
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Elle reste longtemps muette ; je regarde de nouveau mes mains pendant qu’elle sirote son vin. « Je ne sais pas. Je voudrais simplement un joyeux Noël.»
Je reste silencieux.
« Tu as l’air malheureux », dit-elle soudain.
« Je ne le suis pas », je lui réponds.
« Tu as l’air malheureux », elle répète plus doucement. Une fois encore, elle touche ses cheveux blonds décolorés.
« Toi aussi », je dis en espérant qu’elle n’ajoutera rien.
Elle ne dit rien d ‘autre avant d’avoir terminé son troisième verre de vin et de s’en être versé un quatrième.
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Et pendant que l’ascenseur descend, passe au premier étage, au rez-de-chaussée et descend encore, je comprends que l’argent est sans importance. Que seule compte une chose : je désire voir le pire.
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Alors elle a commencé de me raconter sa vie, ce qui n'avait rien de très passionant, et quand Rockpile s'est mis à chanter "Heart" j'ai augmenté le volume pour couvrir la voix de la fille, mais je me suis quand même tourné vers elle en hochant la tête avec un regard intéressé et un sourire sérieux, ma main a serré son genou, et elle...
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C’est un brave garçon sans histoire.
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Je ne dis rien, remarque seulement qu'on a peint les murs en un jaune extrêmement brillant, presque douloureux, et que sous l'éclat du néon ils semblent phosphorescents. Sur le juke-box, Joan Jett and the Blackhearts chantent Crimson and Clover. Je regarde les murs en écoutant les paroles.
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Je mets la radio à fond. Les rues sont complètement vides, je conduis vite. Quand j'arrive à un feu rouge, j'ai bien evie de le griller, mais m'arrête dès que j'aperçois un panneau publicitaire que je ne me rappelle pas avoir vu. Il dit seulement: "Disparaître Ici" et, bien que ce soit probablement une pub pour une station balnéaire quelconque, ça me flanque la trouille, j'enfonce la pédale de l'accélateur et la voiture bondit en avant. Je mets mes lunettes noires quoiqu'il fasse encore nuir, car j'ai l'étrange impression qu'on me suit.
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"SEAN – La soirée est sur le déclin et je l’ai entièrement consacrée à mater Candice. Mais le moment arrive où elle s’en va avec Mitch, et je suis moins surpris ou bouleversé que je ne m’y attendais. Ce qui s’explique aussi par tout l’alcool que j’ai bu. Quelques étudiants traînent encore ; ces gens qui en fin de soirée attendent de trouver quelqu’un à ramener dans leur turne me dépriment régulièrement. Ça me rappelle les gamins qu’on choisit en dernier au lycée pour constituer les équipes. C’est nul. Ça renforce le sentiment qu’on a de sa propre valeur."
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