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Citations de Bret Easton Ellis (356)


« Le mal, est-ce une chose que l’on est ? Ou bien est-ce une chose que l’on fait ? »
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...nous étions jeunes, vivants et forts, rien ne pouvait nous faire de mal, et rien ne venait ternir cette perception, cette fable sur notre place dans le monde, et nous balayions d'un geste les notions importunes de destin et d'horreur, l'idée d'une mort hideuse qui pourrait nous arracher au dôme doré de l'adolescence sous lequel nous résidions.
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À cause de ces tweets et de quelques commentaires similaires, j'ai été accusé d'être un type gay en proie au dégoût de soi. Je suis peut-être en proie au dégoût de soi parfois - pas une qualité déplaisante, soit dit en passant -, mais ce n'est pas parce que je suis gay. Je pense que la vie est essentiellement dure, une lutte pour chacun à des degrés variables, et qu'avoir un humour dévastateur, se mobiliser contre ses absurdités inhérentes, briser les conventions, mal se conduire, inciter à la transgression de je ne sais quel tabou, est la voie la plus honnête sur laquelle avancer dans le monde.
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"On peut ne pas vous aimer, cette personne ne vous aimera pas en retour, vos jours seront faits d'échecs et de déceptions, vous n'avez pas de talent, les gens souffrent, les gens vieillissent, les gens meurent. Et la réponse de la Génération dégonflée a consisté à s'effondrer dans la sentimentalité et à créer des récits victimaires, plutot que de lutter contre ces froides réalités, de les traiter pour avancer et d’être ainsi mieux préparés pour naviguer dans ce monde souvent hostile ou indifférent qui se fiche de savoir si vous existez."
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Oui, nous étions des élèves de sixième et de cinquième face à une société où il n’existait aucun filtre parental. Tube8.com n’était pas à notre portée, les vidéos de fisting n’étaient pas disponibles sur nos téléphones, ni Cinquante nuances de Grey ou le gangster rap, ou les jeux vidéo violents, et le terrorisme n’avait pas encore atteint nos rivages, mais nous étions des enfants qui erraient dans un monde presque uniquement fait pour les adultes. Personne ne se souciait de ce que nous regardions ou pas, de ce que nous ressentions ou voulions, et le culte de la victimisation n’avait pas encore commencé à exercer sa fascination. C’était, en comparaison de ce qui est aujourd’hui acceptable et des enfants couvés dans l’impuissance, une époque d’innocence.
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Mais c'est une époque qui juge tout le monde si sévèrement à travers la lorgnette de la politique identitaire que vous êtes d'une certaine façon foutu si vous prétendez résister au conformisme menaçant de l'idéologie progressiste, qui propose l'inclusion universelle sauf pour ceux qui osent poser des questions. Chacun doit être le m^me et avoir les mêmes réactions face à n'importe quelle œuvre d'art, n'importe quel mouvement, n'importe quelle idée, et si une personne refuse de se joindre au chœur de l'approbation, elle sera taxée de racisme ou de misogynie. c'est ce qui arrive à une culture lorsqu'elle ne se soucie plus du tout d'art.
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- Je veux rentrer, dit Daniel à voix basse, avec effort.
- Où ça ? je demande, sans très bien comprendre.
Suit un long silence qui me donne la chair de poule, puis Daniel finit son verre, tripote ses lunettes noires qu'il porte toujours, et finit par répondre :
- Je sais pas. Je veux juste simplement rentrer quelque part.
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— Comment peux-tu vivre comme ça ?
— En faisant semblant de ne pas vivre comme ça.
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J'étais projeté dans le rôle de mari et de père, de protecteur,et mes doutes avaient la taille de montagnes. Mais j'avançais, mû par un objectif supérieur.
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Peut-être le verre de Sharffenberger a-t-il brisé mon élan, ou peut-être n'ai-je pa envie de voir précisément ce costume Alexander Julian bousillé par tout le sang que cette salope ne manquera pas de verser.
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« C’est juste que… J’ai tellement peur parfois et je me dis que peut-être… on joue à ce jeu pour… rire de ce qui se passe… parce que si on réfléchissait vraiment… on aurait trop peur… je veux dire que… peut-être le prochain, c’est l’un de nous… Peut-être que c’est une façon pour nous de supporter tout ça… »
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Leurs visages durs et tendres à peine touchés par l’acné, les coupes de cheveux à la mode, les mains tremblantes à cause des médicaments, le malaise ambiant –tout ça ne conduisait qu’à un truc pour moi : je ne faisais confiance à aucun d’eux. Et puis, sans avertissement, le groupe s’est défait. L’intérêt qu’ils avaient manifesté les uns pour les autres s’est évaporé si rapidement qu’il semblait ne jamais avoir existé. Robby est venu d’un pas lent vers nous sous la lumière aveuglante du centre commercial et, soudain, j’ai été agacé par le fait que sa vie eût si peu à voir avec la poésie ou la romance. Tout était ancré dans un quotidien ennuyeux et angoissé. Tout ce qu’il faisait était une comédie.
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Quand nous nous sommes assis pour dîner, j'ai fait l'inventaire des personnes qui se trouvaient dans la pièce, et ce qui restait de ma bonne humeur s'est évaporé quand j'ai constaté combien j'avais peu de choses en commun avec eux - les papas à carrière, les mamans responsables et zélées - et j'ai été rapidement envahi par la terreur et la solitude.
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Une autre journée ensoleillée et plutôt douce, mais avec un vent debout constant, et je suis sur le pont de la piscine, une serviette à la main, un peu à la dérive, planant gentiment, barbe naissante de rock star, débardeur Gap moulant, lunettes de soleil baissées pour observer la fille qui est la Juliette Binoche totale si Juliette-Binoche-était-blonde-et-née-à-Darien-dans-le-Connecticut, allongée sur une chaise longue au milieu d’une rangée : grande, sculpturale, abdos d’enfer, un petit peu trop musclée peut-être, mais c’est compensé par les seins, gros et souples apparemment, sous la demi-chemise blanche transparente, les jambes galbées de rigueur, bien dessinées par l’impression léopard du pantalon Capri.
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Après quelques secondes de silence, je me tourne vers Rip. « T’as fait quoi, hier ? »
« Pas grand-chose. Hier soir, j’ai pris des tranquillisants pour animaux avec Warren et on a été voir les Grimsoles. C’était cool. Ils ont lancé des rats dans le public. Warren en a ramené un dans la voiture. » Rip baisse les yeux en rigolant. « Et il l’a tué. Un gros rat. Warren a bien mis vingt trente minutes pour tuer cette saloperie. »
« Moi je reviens de Vegas », dit Spin. « Derf et moi, on y est allés en voiture. On a traînés autour de la piscine de l’hôtel de mon père. Ouais, c’était cool…j’crois. »
« Et toi, vieux, t’as fait quoi ? » demande Rip.
« Oh, pas grand-chose », je dis.
« Ouais, y a plus grand-chose à faire maintenant », il dit.
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Le McDonald où nous voulions aller était fermé à cause d’une panne de courant due à la tempête, je me sentais fatigué, mes sœurs se disputaient et j’étais sur le chemin du retour quand j’ai aperçu ce que j’ai pris pour un feu de joie sur la route, à un ou deux kilomètres devant nous, mais en approchant j’ai découvert que ce n’était pas un feu de joie mais une Toyota garée à un angle bizarre avec le bas-côté, capot ouvert et des flammes sortant du moteur. Le pare-brise avait volé en éclats et une Mexicaine pleurait, assise sur le trottoir. Il y avait deux ou trois mômes, eux aussi Mexicains, debout derrière elle et qui regardaient les flammes bouche bée, et je me demandais pourquoi aucune voiture ne s’était arrêtée pour les secourir. Mes sœurs ont cessé de se disputer et m’ont dit d’arrêter la voiture pour qu’elles puissent regarder. J’ai eu envie de m’arrêter, mais me suis contenté de ralentir avant de m’éloigner rapidement et de remettre la cassette que mes sœurs avaient interrompue quand elles avaient vu les flammes, j’ai monté le volume à fond et brûlé tous les feux rouges jusqu’à la maison.
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Assise au bord du canapé du salon, ma mère nous observe en sirotant son champagne. Mes sœurs ouvrent leurs cadeaux d’une main distraite, indifférente. Mon père a un air dur et buté ; il remplit des chèques pour mes sœurs et moi pendant que je me demande pourquoi il ne l’a pas fait avant, mais j’oublie tout ça et regarde par la fenêtre le vent brûlant qui souffle dans la cour. Des risées agitent l’eau de la piscine.
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Il s'interrompt, reprend ses esprits et déclare, le regard fixé sur un clochard, au coin de la Deuxième et de la Cinquième : C'est le vingt-quatrième que je vois aujourd' hui. Je les ai comptés. Puis, sans détourner le regard : Pourquoi portes-tu ton blazer en laine bleu marine avec un pantalon gris ? Price, lui, porte un costume laine et soie Ermenegildo Zegna à six boutons, une chemise de coton Ike Behar à poignet mousquetaire, une cravate de soie Ralph Lauren, et des chaussures en cuir bicolore Fratelli Rossi.
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Levant les yeux pour vérifier qu'une partie au moins du message a été enregistrée, je rencontre un masque atone, un faciès épais, stupide. Je suis un fantôme, pour cet homme, me dis-je. Je suis une chose irréelle, un objet à peine palpable, mais qui constitue cependant une espèce d'obstacle.
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Ce qui m'intéresse alors - et m'intéresse toujours -, c'est qu'elle puisse être mauvaise au cinéma, mais bonne actrice dans la réalité.
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