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Critiques de Brice Matthieussent (352)
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Le joueur et son ombre

Merci aux Editions Phébus et Babelio pour cet envoi.

Un roman qui hélas me laisse sur ma faim et m'a passablement ennuyé la plupart du temps. Dommage car le sujet et l'univers évoqué m'avait séduit. Mais ici, difficile de s'emballer, tant le personnage principal manque d'empathie pour qu'on le prenne un tant soit peu en estime. Brice Matthieussent déroule un récit qui jamais ne suscite un semblant d'intérêt.

Une lecture qui malheureusement ne me laissera pas grand souvenir.

Ce n'est bien sur qu'un avis qu'il me peine d'afficher (puisque proposé en masse critique).
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Le joueur et son ombre

Ce roman a été une bonne surprise. D'abord, parce que je ne suis pas fan de tennis. Je ne regarde aucun match et le milieu sportif ne m'intéresse pas vraiment. Et d'autre part, parce que je ne pensais pas aller jusqu'à la dernière page, par ennui. Comme quoi les a priori...



Finalement, j'ai pris plaisir à le lire, ce roman. J'ai apprécié l'écriture de Brice Matthieussent, d'une grande richesse que ce soit en termes de vocabulaire ou d'image. Et j'ai suivi avec intérêt les déconvenues de ce jeune prodige du tennis. Chris se révèle un personnage trouble à la psychologie déconcertante. Au fil des pages (et des années), j'ai éprouvé de l'empathie pour ce joueur dont la chute fut aussi fracassante que son succès.



Bien sûr, j'aurais aimé une autre fin. C'est toujours difficile de laisser un personnage comme ça, sans avenir.



Je remercie Babelio et les éditions Phébus pour cette découverte. Sans cette masse critique, je n'aurais probablement jamais eu l'idée d'ouvrir ce roman. Et cela aurait été bien dommage.
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Le joueur et son ombre

Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Phébus pour l'envoi, via une masse critique privilégiée, de Le joueur et son ombre de Brice Matthieussent.

Il s'agit d'un roman de la rentrée littéraire, découvert donc en avant-première.

A vingt ans, Chris Piriac est le meilleur joueur de tennis de sa génération.

Un génie précoce formé à la dure par un père violent. Tandis que ce dernier exhibe ses bijoux ostentatoires dans les gradins, son fils passe pour un modèle d'équilibre et de modestie sur les cours.

Au début de sa carrière , en tout cas.... Car peu à peu, à trop sortir la nuit, à trop faire la fête, Chris prend plaisir à non plus être le meilleur mais... ) devenir le plus mauvais... Il devient violent et prend de plus en plus plaisir à saboter sa carrière...

En suivant un joueur de tennis prodige, Brice Matthieussent nous offre un roman sur nos pulsions et notre désir de chute.

Le joueur et son ombre est un roman qui me tentait beaucoup, c'est d'ailleurs pour cela que j'ai souhaité le recevoir. Malheureusement, il n'a pas du tout remplit mes attentes.

Chris est un personnage qui m'a laissé plutôt indifférente. Je n'ai pas réussi à le trouver intéressant, et encore moins attachant. J'ai suivi ses aventures avec énormément de détachement.

Au début c'est un joueur qui prend plaisir à jouer au tennis, mais très vite son comportement devient étrange, il change du tout au tout. C'est tout à fait crédible, de nombreux joueurs professionnels (et pas uniquement dans le milieu du tennis) prennent la grosse tête, prenant plus de plaisir à faire la fête qu'à pratiquer leur sport. Au début, ça va et puis très vite les excès (drogues, alcools, sexe..) prennent le dessus sur les victoires... logique.

Le thème m'intéressait. Le fait que ça se déroule dans le milieu du tennis aussi car même si je ne suis pas du tout une grande amatrice de tennis, il m'arrive de suivre des matchs donc je n'ai pas été perdue par ce monde ou le vocabulaire du tennis.

Ce qui m'a le plus dérangé dans ce roman, c'est.. qu'il m'a ennuyé ! Je trouve qu'il ne se passe pas énormément de choses, c'est dommage.

Niveau écriture, ce n'est pas mal écrit loin de là. Toutefois par moment il y a des phrases vraiment longues, je me suis parfois perdue ici et là ; et l'ensemble manque de dynamisme.

Vous l'aurez compris, je ne suis pas convaincue par Le joueur et son ombre.

Ma note : 2.5 étoiles
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Le joueur et son ombre

Dans ce roman, le joueur est un tennisman le jour et son ombre maléfique la nuit.

Chris est un jeune joueur australien plein de promesses, entraîné à la dure par son père, assez singulier dans son comportement paternel comme professionnel.

Et pourtant malgré les violences endurées, Chris est calme sur le court , un modèle de joueur.

Jusqu'à ce que le succès qui amène des invitations dans la haute société, les cocktails ne le détournent de la vie ascétique des grands champions (en principe) et le voient dégringoler dans de la violence parfois les marches des podiums.

A un certain moment , il va s'enorgueillir de ses défaites , pensant pouvoir remonter la pente plus tard, mais en vain.

C'est le joueur qui raconte cette ascension et cette dégringolade aux enfers au lecteur.

Très fan de tennis j'ai retrouvé certaines figures connues du circuit, Tic-Tac entre autres(gaucher espagnol...) mais quand même cette lecture pas déplaisante certes est quelque peu ennuyeuse. Pas d'émotion, pas d'empathie, il y manque un supplément d'âme.

Merci aux Edts Phébus et à Babelio pour cet envoi.

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Mon chien stupide

Je ne connaissais pas Fante il y a un an, c'est grâce à un lecteur de babelio que j'ai lu "Demande à la poussière" et ce fut le coup de coeur ! C'est le troisième livre que je li de ce génie et j'en redemande ! Comme Bukowski je suis tombée amoureuse de son écriture simple, fluide, belle, honnête avec un humour que j'adore. Pas étonnant que Charles ait aimé les livres de Fante allias Bandini ! Fante, c'est un monde parfois triste mais toujours drôle à la fois, très touchant, c'est le rital de Los Angeles qui observe, décrit avec une prose on ne peut plus spontanée tout ce qui l'entoure, qui constate sans juger, qui raconte son quotidien sans jamais se plaindre. Ce livre est une pure joie littéraire, une histoire loufoque qui vous séduira dès les première lignes de "Mon chien stupide"! C'est un pur plaisir de retrouver cet écrivain que je ne peux que recommander !
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Le joueur et son ombre

Quatrième de couverture .

"A vingt ans, Chris Piriac est le meilleur joueur de tennis de sa génération. Un génie précoce formé à la dure par un père violent. Tandis que ce dernier exhibe ses bijoux ostentatoires dans les gradins, son fils passe pour un modèle d'équilibre et de modestie sur les cours. An début de sa carrière , en tout cas.



Car, bien vite, à chaque tournoi, le gratin local organise des réceptions en son honneur. Chris y goûte les plaisirs faciles de la célébrité : alcool, drogues et conquêtes. Son jeu s'en ressent. Les semelles de plomb, les jambes en coton, il perd ses matchs et sa concentration....

Jusqu'où chutera-t-il? "



Je suis perplexe : le titre, le passage présenté me plaisaient.

J'attendais du psychologique.

Le style narratif à la première personne m'a déçue. Je n'ai pas accroché.

Par la suite, quelques passages m'ont intéressée, tandis que d'autres ainsi que des longueurs m'ont ennuyée.

Je n'ai pas éprouvé d'empathie pour le personnage.

Je trouvais même l'histoire superficielle. Il me manquait un supplément d'âme.

Mais ceci n'est que mon ressenti de ce jour. Pas le bon moment ?................



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Mon chien stupide

Premier livre de John Fante que je lis. Il est tout à la fois déroutant dans la description des personnages, l'expression insolite des sentiments et la succession de scènes de la vie familiale. On s'attache aux personnages, et on a envie de connaître toutes les péripéties qui leur arrivent. Mais comprend-on vraiment qui est ce narrateur, ses angoisses de père, de mari, d'auteur et ses relations avec ses proches, ses voisins et ses animaux, son rêve de retourner en Italie, à Rome, ses problèmes d'argent, tout semble glisser sur lui sans qu'il n'arrive à maîtriser quoique ce soit.
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Mon chien stupide

Un bon livre où se mêlent provocations, situations loufoques, rires, pleurs, au sein d'une famille en crise.

Sympa.
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Le joueur et son ombre

Le joueur et son ombre est un roman de Brice Matthieussent, à paraître le 15 août prochain chez Phébus. J’ai eu l’opportunité de la découvrir en avant-première grâce à la plateforme de service de presse NetGalley.fr, où le résumé m’avait donné envie de lire ce roman :



" « J’ai perdu à la loyale, sans avoir recours au moindre stratagème douteux ni à la moindre tricherie. Après le dernier point du second set, une ivresse sans précédent m’a submergé, plus grisante que celle de mes nuits ; j’ai lâché ma raquette, je me suis laissé tomber à genoux, pris la tête entre les mains sans arriver à y croire, puis j’ai embrassé les fissures de ce court bosselé où, en perdant mon dernier match, je venais de gagner un avenir radieux. J’avais les larmes aux yeux quand je me suis relevé pour rejoindre le Nippon décontenancé près du filet. Il a dû attribuer mes pleurs à la déception, à l’humiliation. Mais en même temps que les larmes ruisselaient sur mes joues, j’arborais un sourire éclatant. J’étais aux anges. »



En suivant un joueur de tennis prodige, Brice Matthieussent nous offre un roman sur nos pulsions et notre désir de chute. "



L’auteur nous propose de suivre Chris, un jeune joueur de tennis promis à un brillant avenir après des succès éclatants sur les tournois Junior. Entrainé par son père avec lequel il a une relation difficile, le jeune prodige va progressivement perdre le fil de sa carrière, enchainant les coups d’éclat, les défaites pénibles, et les frasques sur et en dehors des courts.



Le roman est plutôt court, seulement 185 pages, mais j’ai quand même trouvé que le rythme était lent au milieu du livre. Il y a des passages qui permettent de rester éveillé mais l’ensemble n’est guère passionnant. J’ai trouvé que l’auteur se perdait trop souvent dans des considérations philosophiques ou mystiques qui ont sans doute du sens dans son récit mais qui m’ont plus ennuyé qu’autre chose.



Le style est plutôt bon, et si je mets de côté les passages ennuyants dont je viens de parler, c’est un livre qui se lit aisément. Je m’attendais tout de même à quelque chose de plus captivant. A la fin, j’ai l’impression d’avoir suivi les mésaventures plus ou moins intéressantes d’un personnage auquel je ne suis pas parvenu à m’attacher. C’est donc une petite déception que ce roman qui m’avait attiré par son thème prometteur. Tel un prodige du tennis qui ne réalise pas les promesses placées en lui …
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Mon chien stupide

je découvre cet auteur américain par ce livre au ton caustique et plein d'auto dérision. John Fante puise certainement dans sa propre vie pour brosser le portrait d'Henry Molise, écrivain en mal d'inspiration, qui se débat dans sa vie familiale.

L'homme essaye de faire bonne figure, il continue de rouler en porshe alors qu'il pointe au chômage et veut encore se jouer la comédie de la famille idéale. Mais tout se fissure et Henry, qui est d'origine Italienne, rêve souvent d'un retour aux sources, fantasme de s'enfuir à Rome en plantant là son épouse Harriet et ses 4 grands enfants ingrats en voie d'émancipation.

Et le chien me direz-vous? Le chien est arrivé sur la pelouse de la maison familiale par un soir de déluge.C'est un énorme chien qui ressemble à un ours: un Atika qui a la manie gênante de vouloir forniquer avec toutes les jambes, masculines de préférence. C'est à ce travers difficile à gérer que le chien doit son petit nom " Stupide".

Le chien sert de révélateur au malaise d'Henry qui ne se reconnait plus dans son monde et perd l'estime de lui-même face à sa progéniture et sa baisse de créativité. Henry, incompris, s'attache au molosse jusqu'à ce que les quatre enfants étant partis de la maison, le chien décide de partir aussi! Mais rassurez-vous, il sera retrouvé!

La fin est savoureuse, les aventures d'Henry peuvent continuer!

l'écriture de John Fante est très vive et donne la pêche!

Rares sont les livres qui donnent le sourire tout en traitant de tels sujets: l'usure conjugale, la crise de la cinquantaine, le racisme, le syndrome du nid vide, les stratégies de compensation...

A lire dans son transat avec un bon spritz glacé!

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Mon chien stupide

Cette histoire se passe aux Etats-Unis, dans une famille finalement banale en apparence. Un soir un chien débarque dans la maison et semble vouloir s'y installer. La femme menace une énième fois de quitter le foyer s'il reste; l'homme (le narrateur) ne sait pas trop quoi en faire mais il se fiche bien de l'avis des autres membres de sa famille; les enfants, qui sont en train de doucement quitter le nid, veulent le garder. Finalement il restera et il sera le fil d'Ariane de cette intrigue.

Dans ce roman, le narrateur dépeint un quotidien assez plat, sans aventure, sans suspense: il n'y a rien de tout cela dans le récit. Il parle en revanche de sa famille, ses enfants qu'il semble mépriser, sa femme qu'il ne comprend plus depuis tellement longtemps qu'il ne sait même plus s'ils se sont vraiment compris un jour.

J'ai été assez dérangée au départ surtout par le vocabulaire presque hargneux du narrateur, en particulier quand il s'agit de ses enfants. Mais au final j'ai réussi à aller outre et à me laisser prendre. Il paraît que ce n'est pas le meilleur John Fante, mais j'ai assez envie de persévérer malgré mon avis un peu mitigé, parce que la plume est vraiment très belle, acerbe, précise.
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Mon chien stupide

. Au début ,il s’agit de l’intrusion d’un chien atypique ,obsédé homosexuel , dans le jardin du narrateur. Autour de ce « personnage » burlesque se déploie le panorama aigre-doux d’une famille américaine confrontée à ce moment tragi-comique du départ des enfants vers d’autres horizons . Le face-à -face spéculaire qui en découle pour un quinquagénaire avec sa carrière ratée et son couple déliquescent . L’immense talent de John Fante , son humour et sa tendresse font de ce court roman un cadeau pour l’esprit et le cœur.
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Mon chien stupide

Sous prétexte de l'arrivée d'un chien dans son foyer, un chien qui s'impose, Henry est déstabilisé et fait le point sur sa vie, la difficulté d'écrire, les joies (ou pas du mariage) le départ des enfants...



Bourré d'anecdotes plus loufoques les unes que les autres, ce roman est divertissant, frais, déjanté ... et mine de rien donne une photographie assez critique de la société.



Un vrai bon moment de lecture, moins léger qu'il n'y parait.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Mon chien stupide

Tellement réjouissant ! Le livre à offrir à tous ceux qui courent après leur chien, à tous ceux qui râlent contre leur chien, parce qu'ils sont mouillés, bruyants, souvent indisciplinés, toujours adorables et aimants.
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Mon chien stupide

J'avais envie de le lire mais j'hésitais. Je ne comprenais pas le titre. Chien et stupide, c'est antinomique. Comment ça, j'aime trop les chiens pour être objective?



Enfin bref, Stupide est son nom, d'ailleurs en anglais, le titre n'est pas my stupid dog mais my dog stupid. Du grand Fante, qui finit toujours par agir mieux que ses intentions ne le laissent espérer. Ce type est fou! Je l'adore!
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Mon chien stupide

Henry Molise, 55 ans, est un romancier et scénariste qui a connu son heure de gloire mais est maintenant au chômage. Il habite avec sa femme Harriet dans une grande propriété à Point Dume, sur la côte californienne, où ses quatre grands enfants sont plus ou moins présents.

Un gros chien, qu’ils prennent d’abord pour un ours, vient un jour échouer chez eux. Stupide, c’est ainsi qu’ils vont le nommer, a comme particularité dérangeante l’habitude de sauter sur les mâles humains ou canins en dégainant une « carotte » de belle taille pour leur faire leur fête.

La série d’incidents provoqués par son arrivée et la décision renouvelée de Molise de garder ce chien très spécial, vont menacer l’équilibre de la vie du narrateur, déjà précaire : entraîné dans une spirale chaotique, il voit tout lui échapper, à commencer par ses proches …



Disons-le tout net, j’ai failli abandonner ce bouquin au bout de quelques pages, tant il m’avait prise à rebrousse-poil avec son clébard priapique et son narrateur qui se plaint (on verra par la suite que chez lui ce n’est qu’une posture, contrairement à son épouse) de voir un de ses fils « coucher avec des Noires ». La quatrième de couverture vantait « Un joyau d’humour loufoque et de provocation ravageuse« , certes, mais je me suis dit que je n’étais pas réceptive à ce genre d’humour. Néanmoins, le livre m’avait été prêté et recommandé, je n’avais rien lu de John Fante, que je connaissais de réputation et dont je commençais déjà à apprécier l’écriture, donc j’ai poursuivi et je ne l’ai pas regretté.

On suit les déboires d’Henry Molise, enlisé dans une existence où tout part à vau l’eau. Le roman qu’il voudrait écrire est mauvais et, du côté des scénarios, il se retrouve en concurrence avec de jeunes loups aux dents longues prêts à accepter de travailler pour n’importe quelle série débile. Ses enfants ne lui apportent pas davantage de satisfaction : tous ou presque, car le dernier semble sortir du lot, devenus des étrangers à ses yeux, des menteurs et des ingrats profitant des avantages matériels qu’il peut leur offrir, n’hésitent pas à prendre le large quand l’occasion s’en présente, pour se retrouver dans des situations matériellement ou psychologiquement compliquées. Quant à Harriet, elle a déjà plusieurs fois menacé de quitter son mari et il n’est pas exclu qu’elle le fasse réellement, tant les décisions qu’il prend ne tiennent pas compte de ses désirs.

Dès lors Henry, dont un de ses fils, lui balançant soudain ses quatre vérités, lui déclare un jour qu’il n’est qu’un mauvais écrivain et un con, est régulièrement et pathétiquement la proie de bouffées de nostalgie existentielles, imaginant qu’il lâche tout pour s’enfuir seul et vivre en Italie, où il a ses racines.



Chronique alerte et pathétique d’une déconfiture déjà amorcée professionnellement et qui se poursuit sur le plan familial, contée d’une plume talentueuse (avec quelques morceaux de bravoure emblématiques, comme celui où le narrateur et Stupide, descendant vers la plage, croisent dans la rue où ils sont laissés en liberté tous les chiens à l’image du beau petit monde de ce quartier huppé), « Mon chien Stupide » s’avère une comédie de mœurs à mon sens bien plus tragique que comique : si on y rit, c’est toujours jaune et les larmes ne sont pas loin. La farce d’une vie au final ratée s’y déploie sous nos yeux et derrière le sarcasme et l’outrance, voire le grotesque, l’amertume est réelle.
Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
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Mon chien stupide

Un de mes livres de chevet. Beaucoup de tendresse, d'humour et de vérité. Un texte très contemporain!
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Mon chien stupide

En arrivant à la maison, un soir de pluie au volant de sa Porsche, Henri, trouve sa femme sur la pelouse, un fusil à la main, terrifiée par un chien monstrueux couché sur la pelouse, indifférent à la pluie et trempé comme une soupe.

Il font entrer le chien dans la maison, dans leur vie...Stupide, ce sera son nom, est un chien Akita, un gros chien japonais -bien différent de l'image de la couverture du livre- un peu idiot et obsédé sexuel, pour lequel toute personne ou tout autre chien est l'objet de fantasmes sexuels qu'il tente immédiatement de calmer. Ce qui ne facilite pas les relations avec le voisinage. Un chien clochard un peu idiot, qui donnera le titre du roman mais n'en sera pas le personnage principal....il ne sera là que comme prétexte pour décrire les soucis familiaux et personnels d'Henri, le narrateur et pour décrire un pan de cette société américaine.

Henri est un auteur, écrivain de scénarios et accessoirement de romans. Un écrivain qui n'a plus beaucoup de succès. Et pourtant il doit faire vivre cette famille d'adolescents que sont ses enfants et leurs copains-copines.

Henri n'a qu'une envie, foutre le camp, tout larguer pour se rendre en Italie, dont sa famille est originaire. Mais le quotidien l'accapare, un fils qui fait tout afin de ne pas faire l'armée, un autre marié à une noire, une fille enceinte, une femme qui, quant à elle, ne rêve que de partir si jamais Stupide, reste à la maison. Un chien qui mord et qui cause des ennuis avec le voisinage, car il est tout disposé à sauter ou bouffer tout cru tout autre chien et une famille qu'il n'arrive plus à comprendre. Alors pourquoi pas partir en Italie...un désir qui devient une obsession ....

Quand le succès n'est plus là, quand le monde du cinéma vous oublie pour ses scénarios, tout prend une ampleur démesurée.

Mon chien Stupide est peut-être, aussi, un roman dans lequel John Fante met en scène une partie de sa vie, de ses angoisses de scénariste face à la page blanche, confronté aux refus de ses écrits.

Certes, ce roman est plaisant à lire, distrayant. Surtout quand on vient de refermer des pages beaucoup plus difficiles et angoissantes, posant de sérieux problèmes de société, de sécurité. Ce qui fut mon cas.

C'est sans doute la raison de ce contraste, de cette opposition entre deux lectures successives, qui ne ne m'a pas permis d'apprécier ce roman, comme d'autres lecteurs l'apprécièrent (au vu de leurs commentaires). Je l'ai trouvé plus superficiel qu'eux. Mais il m'a permis de passer à autre chose, de me détendre et de me vider la tête.

C'est déjà bien !
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Mon chien stupide

« Mon chien stupide » décrit la désintégration d’une famille où les enfants vont quitter le nid familial. Les parents qui n’étaient plus soudés que par leurs enfants vont devoir remettre en question leur vie. Bref une famille en voie de décomposition lente qui, aujourd’hui, serait recomposée depuis longtemps.

Henry Molise, la cinquantaine, est un scénariste propriétaire d’une grande villa «ressemblant au domicile d’un écrivain à succès », près de Malibu où il vit avec sa femme et leurs 4 enfants. Un soir, de retour à son domicile, il découvre dans son jardin un animal difficilement identifiable… Il s’agit d’un énorme chien qui va, par sa présence et ses exactions être un révélateur des fissures de cette famille américaine et la faire imploser. Ce sera l’occasion pour Henry, désabusé par la vie, de faire le bilan de sa vie d’homme, sa situation actuelle, son couple, son rôle de père et ses envies professionnelles.

Cette créature « stupide », comme il a été surnommé, est aussi une métaphore des angoisses et des frustrations de l’écrivain qui voit en lui l’occasion de prendre sa revanche sur la vie

“Stupide était la victoire, les livres que je n’avais pas écrits, les endroits que je n’avais pas vus, la Maserati que je n’avais jamais eue, les femmes qui me faisaient envie, Danielle Darrieux, Gina Lollobrigida, Nadia Grey. Stupide incarnait mon rêve d’une progéniture d’esprits subtils dans des universités célèbres, d’érudits doués pour apprécier toutes les joies de l’existence. Comme mon bien-aimé Rocco, il apaiserait la douleur, panserait les blessures de mes journées interminables, de mon enfance pauvre, de ma jeunesse désespérée, de mon avenir compromis.”

Sa femme Harriet « dramaturge » rédige des textes pour pallier aux carences littéraires de son fils. Mais le professeur n’est pas dupe, après avoir sévèrement noté son fils, il écrit à Harriet :

« Chère Mme Molise, je tiens à vous remercier pour votre superbe dissertation sur Bernard Shaw. C’est de très loin le plus bel essai écrit par un parent que j’aie jamais lu en vingt-cinq ans d’enseignement. Officieusement, c’est un plaisir pour moi de vous récompenser d’un A. Toutes mes félicitations. Sincèrement vôtre, Thomas Roper. »

D'origine italienne, Henry rêve sans cesse d'aller écrire et vivre à Rome.

Une écriture drôle qui adoucit le quotidien de cette famille où ce ne sont que des vieux non-dits qui vont s’exprimer de tous bords, sous forme de trahisons, disputes, départs…..

Fante livre une réflexion sur l’écriture. Il exprime la frustration du romancier devenu scénariste pour des questions financières, avoue ses regrets littéraires et méprise l’industrie cinématographique,

Ce livre découvert dans un cercle de lecture ne laissera cependant pas beaucoup de traces dans ma mémoire de lecteur car le narrateur fait preuve d’une grande désillusion sur sa vie de famille. Et ce n’est pas du tout ma vision d’une vie réussie.

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Mon chien stupide

Livre lu récemment et question : comment ai-je pu passer autant de temps sans connaître cet auteur? Gros coup de coeur. L'histoire est assez banale, un homme, des enfants, une femme, une maison, un chien, tout ça traité à travers une écriture un brin désabusé, un peu noir et pourtant...On se met à vivre l'histoire, à être le père, la femme, l'enfant, le chien...à comprendre tour à tour, le père, la femme, l'enfant, le chien...Un roman d'une grande justesse, avec de l'espoir (parfois) et du désespoir (souvent). Un livre qu'on finit, qu'on ferme mais auquel on repense souvent.
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