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Critiques de Brice Matthieussent (351)
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Mon chien stupide

Henry, écrivain quinquagénaire en perte de vitesse, rentre un soir chez lui et découvre qu’un énorme chien y a élu domicile. Ce nouveau compagnon va déstabiliser la famille d’Henry, qui, déjà, ne tenait pas vraiment debout.



Un roman assez drôle qui m’a fait penser à ceux de Jonathan Tropper (que je préfère pour être honnête!) et a nourri mon goût des héros loser.



A lire avec un poilu à ses pieds.
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Mon chien stupide

Indéfinissable! Passé et actuel, jouissif et cafardeux... Quand Al Bundy de Love and Married rencontre Lester de American Beauty, le tout sous un faux air de Salinger... Oui, les chiens sont définitivement plus malins que les hommes :)

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Mon chien stupide

Mon Chien Stupide est un petit roman (novella) posthume de l'écrivain italo-américain John Fante. J'ai le sentiment qu'il y a un certain nombre de malentendus avec cet ouvrage.



Premier malentendu, son titre français, où la majuscule de " Stupide " très souvent disparaît, or, ce n'est pas du tout la même chose si stupide est un adjectif ou un nom propre. Second malentendu, l'idée même de ce titre sachant que le titre original est " West of Rome " et que ledit " West of Rome " contenait deux novellas (l'autre fut publiée en français sous le titre, " L'Orgie ").



Troisième malentendu, si Fante lui-même n'avait pas jugé utile de le publier de son vivant, sachant qu'il devait être rédigé une bonne vingtaine d'années avant sa mort, c'est peut-être qu'il avait ses raisons, qu'il ne le jugeait pas suffisamment al dente à son goût. (Je reviendrai là-dessus.)



Quatrième malentendu, la tonalité soi-disant " comique " de l'ouvrage. Alors, certes, John Fante manie l'humour et ne s'en prive même jamais, toutefois, si j'ai bien lu le livre (ce qui n'est pas certain, j'en conviens), c'est surtout la déprime et le désarroi que j'y perçois. J'ai le sentiment que quand le narrateur (si proche du véritable Fante qu'on peut presque les assimiler l'un à l'autre) aime mieux tâcher de présenter sa situation de façon comique pour ne pas être tenté d'en pleurer, tellement sa vie, sa personne, ses proches lui paraissent vains et lamentables.



Alors qu'en est-il ? le narrateur, Henry Molise, est un écrivain sur le déclin, scénariste de bas étage, qui continue à vivoter sur la côte ouest californienne dans le souvenir du faste qui fut le sien quelques années auparavant. Car notre homme, jadis jeune écrivain plein de verve, affiche désormais bien trop d'années au compteur de sa vie, tout comme sa vieille Porsche, qui tombe en panne et dont les traites ne sont plus payées avec exactitude. Sa verve s'est tarie, ses 55 ans lui pèsent sur les épaules, sa moitié sait très bien se passer de lui, tout comme ses quatre enfants, qu'il brûlerait de voir quitter le foyer familial.



Dans le fond, il ne rêve que de prendre un billet d'avion, aller simple pour Rome, terre de ses ancêtres italiens catholiques auprès desquels il aimerait bien se faire enterrer, tant la famille germanique et protestante de sa femme commence à l'irriter par tous les pores.



La vacuité de sa vie est telle qu'il caresse avec nostalgie le souvenir de son bull-terrier, chien dont le seul mérite avait été, de son vivant, de mettre la pâtée à tous les autres chiens des environs.



Alors imaginez le regain d'espoir, imaginez la jouvence, imaginez la revanche sur tous ces snobinards de Malibu, lorsqu'une grosse épave quadrupède, un chien tellement informe qu'on peine à le désigner tel, qu'on ne peut s'adonner qu'à des conjectures sur sa race probable (akita, se hasarde une fois l'auteur), lorsque ce gros chien donc, établit ses quartiers chez lui sans y être convié et s'avère être une terreur pour les autres chiens du secteur.



L'ennui, c'est que le chien en question ne comprend pas grand chose, et se révèle particulièrement libidineux. Tout y passe, les humains, les oies, tout vous dis-je, sauf à l'endroit des chiennes, vis-à-vis desquelles il se montre au contraire extraordinairement discret et fuyant.



Mais ne nous y trompons pas, si les péripéties du chien, qu'un des enfants Molise baptise " Stupide ", nous occupent un moment, et sont prétexte à quelques situations cocasses et plutôt drôles, le fond du propos n'est pas le chien, mais ce qu'il révèle du narrateur.



En effet, voici un homme qui a si peu de liens affectifs avec ses enfants qu'il n'a de cesse de les voir partir. Voici un homme qui a si peu de dialogue avec son épouse qu'il n'aurait rien contre le fait de la planter là si seulement il avait quelques dollars en poche. Voici un homme qui n'a plus, pour seule ambition professionnelle, que d'attendre qu'un hypothétique producteur de séries B veuille bien prendre la peine de le contacter.



Voici un homme qui, dès qu'il a un moment de libre, ne sait rien faire d'autre que d'aller traîner ses clubs sur les golfs des environs et qui juge comme un acte héroïque la victoire de son horrible clébard sur un quelconque concurrent appartenant à une personnalité en vue des environs.



Voilà à quoi se résume la vie du gaillard et si l'on considère l'ensemble du récit comme étant doux-amer, disons tragi-comique, eh bien je suis assez d'avis que le tragi l'emporte sur le comique.



Ce livre ne m'a pas procuré beaucoup de plaisir à la lecture. Bien sûr, John Fante sait écrire, sait rendre sa prose digeste, mais sur le fond, qu'est-ce que j'en garde ? (J'ai lu ce livre il y a seulement quelques semaines et je peine déjà à me le remémorer convenablement tant l'empreinte des personnages et des situations a été faible sur mes sens.) Donc, un ouvrage pas désagréable à lire mais finalement aussi vain d'après moi que la vie de son protagoniste principal, d'où, peut-être, une partie de l'explication au fait que John Fante n'ait pas souhaité le faire publier de son vivant. Bien entendu, n'hésitez pas à lire d'autres avis pour obtenir d'autres sons de cloche à son propos ou, mieux encore, lisez-le pour vous en faire votre propre opinion.
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Mon chien stupide

Encore mieux que Bandini !

Une écriture vive et imagée; un style net et franc.

Derrière le côté loufoque de l’histoire de ce chien qui se frotte (au sens propre) à tout ce qui bouge, il y a la vie avec tout ce qu’elle présente de moments durs, drôles, amères. Il y a surtout beaucoup d’amour derrière le cynisme affiché de Molise.

Régalez-vous !

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Les jours noirs

Je me sens toute petite à vouloir donner mon avis sur ce livre souhaité, et obtenu grâce à Masse critique. Merci pour cet envoi aux organisateurs et aux éditions Arléa. De Brice Matthieussent, j'ai apprécié la qualité de ses traductions, je connais moins son oeuvre. Merci à lui pour ses impressions émouvantes et si simplement exprimées.

Je n'irai pas le retrouver à Saint-Pétersbourg ! La littérature m'a bien souvent donné envie d'y aller... il est trop tard maintenant ! J'ai aimé m'y promener au travers son regard, mais cette ville me semble à présent si triste que j'ai perdu l'envie de m'y rendre. Ce n'est peut-être pas votre cas ? alors Imaginez-vous débarquant, comme lui, dans cet endroit mythique ... dans un couloir du métro, votre premier regard se porte sur une femme miséreuse, assise avec un chat au milieu de la foule qui attend sans la voir, et vous ne voyez qu'elle...

Vous ne pouvez pas vous rendre à Saint-Pétersbourg ? Prenez-ce livre, et suivez son auteur !
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Mon chien stupide

Henry Molise, la cinquantaine, vit avec sa femme et ses quatre enfants dans une grande maison au bord du Pacifique. Écrivain raté, scénariste au chômage, en mal d’inspiration, il s’illusionne en se laissant aller à son rêve : refaire sa vie avec une jeunette et filer à Rome pour flâner Piazza Navona !



Quand il revient à la réalité, Henri se contenterait de peu de chose, être tranquille chez lui, avec sa femme Harriet, sa Porsche et son chien. Hélas, Rocco, son bull terrier, n’est plus. En revanche, ses quatre enfants s’incrustent, aucun d’entre eux ne trouve grâce à ses yeux et il voudrait les voir déguerpir au plus vite.

Un soir, en rentrant chez lui, il découvre sur sa pelouse, sous la pluie battante, un chien énorme, un vrai monstre, mal élevé, aux mœurs étranges, un chien dont personne ne veut et qu’il va nommer Stupide. Grâce à l’animal, Henri va finalement réussir à obtenir la vie tranquille qu’il souhaite ! Mais de quelle façon !



Court roman de cent-cinquante pages, vite lu, qui m’a amusée au plus haut point. Le personnage principal pourrait être détestable mais le ton de la narration est si caustique, si déjanté, que j’ai beaucoup ri à la lecture de ce livre. C’est satirique, politiquement incorrect, sans complexe, ça fait du bien !



Dommage que le chien sur la couverture du livre n’ait rien à voir avec celui de l’histoire. Stupide est un Akita. D'après la description, il doit s'agir d'un Akita américain, de même origine que l'Akita Inu, un chien japonais chasseur d’ours.
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Mon chien stupide

’ai oublié sur quel blog j’avais lu qu’il fallait absolument lire ce petit roman de John Fante, mais quand je l’ai vu au club de lecture de notre médiathèque, j’étais très contente. Oui, c’est un excellent moment de lecture tout en humour grinçant et méchant qui décoiffe, parfois un peu trop pour moi. Le personnage principal est un écrivain qui trouve un soir un énorme chien devant chez lui. Un chien de race Akita qui, sur cette photo, semble bien sympathique mais qui est un véritable danger dans une famille qui n’allait pas non plus très bien avant son arrivée. e chien mérite très bien son nom, Stupide, il saute sur tout ce qui lui semble un compagnon sexuel acceptable et comme il est très puissant cela donne des scènes aussi comiques que gênantes. L’écrivain, narrateur de ce roman se sent mal de tous les livres qu’il ne réussit plus à écrire. Il se sent raté aussi bien socialement que dans sa vie familiale. Même s’il le raconte avec beaucoup d’humour, on sent son désespoir à l’image de la scène finale qui donne peu d’espoirs sur la survie de son mariage. Ce roman raconte aussi très bien le choc des familles lors des départs des enfants qui occupaient une place si importante au quotidien dans la maison. J’ai trouvé très originale dans ce roman la peinture de chaque personnage, on peint souvent la famille américaine comme une force en soi. Dans les films, les séries, les romans, la famille made-in US semble un lieu d’engagement et de résistance à toute épreuve. Ici, au contraire chaque individualité est caractérisée par une destinée propre et leur seul point commun lors de ce roman c’est ce chien, qu’elle le rejette ou l’aime. Un point de vue et un humour très particulier qui fait du bien en contre point des images trop lisses que nous renvoie « la culture » américaine : John Fante est issu de l’immigration italienne, et a connu la misère, ceci explique cela. Je ne voudrais pas donner une fausse image de ce livre qui est surtout très drôle même si on sent une grande tristesse sous cette façon de rire de tout et surtout de lui.
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Mon chien stupide

Un jour je comprendrai,

pourquoi les bêtes en général

et les chiens en particulier,

m'émeuvent tant.



Quelle est cette capacité étrange,

celle de savoir toucher,

en plein dans le mille,

en plein dans le coeur,

systématiquement ?



Un jour, j'arriverais peut-être à les considérer comme de simples compagnons,

amis de route,

camarades de vie

de joie, de peine.



Un jour, il se peut même que j'accepte de ne plus en avoir un

en permanence

à mes côtés,

vautré sur un tapis,

ou sur un canapé.



Mais ce jour n'est pas arrivé.

Et j'espère qu'il ne pointera jamais le bout de son nez. J'aurais trop peur de perdre quelque chose.

Mon humanité sans doute.

Ou un truc de la sorte.



Lorsque j'ai lu Mon chien stupide de John Fante, j'ai su que ce jour n'arriverait pas. Jamais.



Cette fulgurance m'est apparue dans son plus simple appareil, au terme de ce merveilleux petit roman. 185 pages d'une infinie drôlerie, d'une tragique ironie, d'une bouleversante vérité.

En 1987, Pierre Roudil du Figaro Magazine nous conseillait de nous y plonger immédiatement en cas d'idées noires. Qui sait, disait-il, peut-être en sortirions-nous revigorés ?



Et comment ne pas l'être ? Franchement ? Avec Henry Molise, un quinquagénaire, écrivain raté de surcroîts, vivant sur le bord du Pacifique avec sa femme et ses quatre enfants qui le font tourner en bourrique, une utilisation déraisonnée de l'alcool et des injures et l'adoption d'un énorme chien, Stupide, cherchant désespérément à sauter sur tout ce qui est de sexe masculin, de près ou de loin, bipède ou quadrupède, comment ne pas être revigoré ?



Dans ce roman alerte, enjoué, terriblement iconoclaste et parfaitement hilarant, John Fante nous prend vigoureusement par le bras et nous emmène, au coeur de la famille Molise.

Famille. Voilà, le mot est lancé. Pourtant, parfois, Henry aimerait que cela ne soit pas le cas. Il voudrait partir à Rome. Tout quitter. Plaquer sa femme complètement déprimée, Dominic, son fils, premier du nom, amouraché d'une jeune « négresse » comme on le dit encore au coeur des famille WASP, Denny son deuxième, persuadé qu'Hollywood l'attend les bras grands ouverts, Jamie le troisième en passe de partir à l'armée et Tina, la benjamine, folle d'un sergent bête à crever.



Depuis que Rocco, son bien-aimé bull-terrier est mort, Henry n'arrive plus à écrire. Il n'arrive plus à rien d'ailleurs. Même ses plus piètres scenarii ne font plus recette. Il coule.



Mais un jour, un nuit, Stupide entre en scène.

Il est énorme.

Soixante-kilos de poils, de muscles et de bave,

Une obsession sexuelle non-dissimulée,

une centaine de tentatives de viol à son actif,

une bonté à n'en plus savoir que faire

et une intelligence infinie.



Entre avec lui une pépite. Un coup de poing. Un coup de coeur.



John Fante nous livre un roman trash et insolent. Un livre délicieusement barré dans lequel un chien libidineux devient le révélateur d'une famille qui ne cesse de se déliter. Ca crie, ça gueule, ça insulte ; avec une superbe indéniable qui fait chaud au coeur ! Chaque scène est plus cocasse que la précédente, les dialogues sont acerbes, ciselés et superbement corrosifs.

Avec Mon chien stupide, John Fante nous met entre les mains une perle férocement caustique au cynisme rafraichissant qui saura nous bouleverser et nous clouer au tapis une fois sa dernière phrase lâchée.
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Le joueur et son ombre

Sur le papier, ce roman avait beaucoup de choses pour me plaire. J’adore découvrir l’envers du décor, notamment en ce qui concerne les milieux très médiatisés et qui semblent très calibrés, comme peuvent l’être certaines disciplines sportives. J’apprécie aussi beaucoup la ligne éditoriale de Phébus, et j’avais à cœur de mettre en avant cette maison d’édition lors de cette rentrée littéraire 2019. A leur crédit, ils osent publier des titres peut-être un peu moins grand public que d’autres maisons, mais tout autant attrayants, et sortants des sentiers battus.

Un livre et un lecteur, c’est comme l’histoire d’une rencontre, amicale ou amoureuse. C’est une alchimie, il y a un lieu et un moment, une disponibilité d’esprit de chacun… Malheureusement, Le joueur et son ombre et moi, c’est l’histoire d’une rencontre ratée.

Je n’ai à aucun moment réussi à avoir de l’empathie pour les personnages, principaux ou secondaires. Je suis bien consciente que cette absence d’empathie est sans doute une volonté de l’auteur, mais j’ai besoin de m’attacher ne serait-ce qu’un minimum aux personnages pour entrer dans un livre. Et ici, rien. Honnêtement, ce roman n’aurait pas été un service de presse, et relativement court de surcroît, je ne serais sans doute pas allée au bout.

Je suis restée tout aussi hermétique à l’intrigue de fond, qui a entraînée la déchéance de Chris de toutes les manières possibles, une déchéance en entraînant une autre… l’auteur faisant des choix qui ne me parlent pas.

Je n’ai pourtant pas grand chose à redire au style de l’auteur. Il est très travaillé, poussé à l’extrême, même. Peut-être qu’un autre choix narratif m’aurait plus accrochée, car même racontée par Chris, je ne suis pas entrée dans l’histoire.

« Chaque tour que j’effectue ne me rapproche de rien : semblable au précédent, il annonce le suivant. » Aussi dur que cela puisse paraître, cette citation issue du roman reflète tout à fait ma lecture. J’ai lu chaque page, l’une après l’autre, sans à aucun moment réussir à pénétrer dans l’univers proposé par Brice Matthieussent.

J’ai reçu la version numérique epub de ce livre de la part des éditions Phébus via la plateforme NetGalley. Merci à eux pour la découverte.
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Mon chien stupide

Une petite histoire qui est assez comique, drôle, qui redonne le sourire. Une histoire sans trop de prise de tête. Une famille légèrement dispersé sans vraiment de liens entre eux, surtout avec le père.

Une histoire un peu excentrique sur les bords. Cela nous donne le sourire même si au final, il faut trouver le sens de cette histoire. Une fin qui nous laisse sur notre faim.

Mais une histoire rapide à lire, les personnages sont attachants. Ça nous donne le sourire sans prise de tête. Le chien est vraiment chelou mais tellement attachant et nous donne le sourire.
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Mon chien stupide

Henry Molise, écrivain en mal d'inspiration, raconte sa famille: une femme boudeuse, leurs 4 enfants et l'arrivée d'un chien qui va bouleverser cette apparente vie rangée. Le chien devient le catalyseur du départ des enfants du couple. Déçue par ce livre taggé humoristique. J'ai souri 3 fois mais trouvé le tout quand même très fade.
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Le joueur et son ombre

Chris est un joueur de tennis qui connaît la gloire. Bien classé, poli et gentil, son avenir est tracé. Les apparences sont toujours trompeuses. Chris, invité par la haute société dans des fêtes de plus en plus décadentes va devenir alcoolique et drogué. Sur les courts de tennis il devient agressif voire violent. La chute va être rude.



Là où je me rends compte que mon métier prend beaucoup de place dans ma vie, c'est que je n'ai pas lu l'histoire d'un sportif mais celle d'un gamin maltraité par son père. Un père qui obtient gain de cause avec la violence. Un homme lâche, un looser qui obtient argent et gloire à travers son fils. Aucun amour entre eux juste la peur d'un côté, la violence de l'autre. Et quand le fils devient comme le père, le père renie son fils. C'est violent, déroutant.



C'est Chris, le fils qui raconte leur histoire et quand gamin on n'a connu que la violence le ton ne peut être empathique. C'est un constat, juste les faits.



Le vocabulaire est riche. Je n'aime pas le tennis, ni regarder des matchs, ni lire des histoires sur le sport, mais j'ai lu le récit de ce gamin d'une traite.



Ne rêvez pas, ce n'est pas un conte de fée, le gouffre est profond mais malgré cela Chris va retrouver un semblant de sérénité.







Je remercie les Éditions Phébus et Masse Critique de Babelio pour cette émouvante découverte.




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Le joueur et son ombre

Nous sommes ici avec Chris, grand joueur de tennis à l’ascension fulgurante mais à la chute tout aussi remarquable. En effet, Chris atteint très tôt des sommets d’excellence dans son sport et grimpe au classement de manière notable en peu de temps. Pourtant, la machine bien huilée va s’enrayer et la déchéance de Chris au tennis sera immense. Comment en est-il arrivé là ?



Justement, c’est ce qui me dérange dans ce court roman. Je n’ai pas vraiment eu d’explication au changement radical de Chris. Le postulat de départ est excellent. Brice Matthieussent va nous narrer les aventures tennistiques de son protagoniste, tout en gardant à portée de vue l’envers de la médaille. Tout n’est pas rose pour Chris et la chute n’en est que plus douloureuse. Le changement de comportement de Chris arrive trop subitement et je ne l’ai pas toujours compris. J’aurais aimé plus de profondeur, plus de relief.



Je n’ai pas vraiment accroché avec Chris. Je l’ai trouvé souvent arrogant et quelque peu prétentieux. Le choix de narration à la première page devrait en principe permette au lecteur de s’identifier au maximum au personnage et je dois dire que pour ma part, cela n’a pas fonctionné. J’ai lu ce récit assez détachée, je n’ai pas vraiment ressenti d’émotions, et cela m’a dérangée.



La plume de l’auteur est fluide et entraînante, même si par moments, j’ai trouvé certaines phrases un peu trop longues. Malgré tout, le récit reste agréable à lire



Un roman en demi-teinte pour ma part. Je l’ai trouvé très original, mais trop statique parfois, et surtout il m’a manqué un personnage principal plus sympathique.
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Mon chien stupide

OMG note à moi même : ne jamais noter un livre avant de laisser un peu de temps après l’avoir fini. Je l’avais noté 2 et avec un peu de recul je lui donne maintenant un 4.



Voici la raison: les personnages sont racistes, homophobes et d’autres choses qui seraient des spoils si je les révélais mais ils sont le pire de l’humanité réuni. D’une certaine manière le chien arrive comme un radical opposé à l’antipathie que nous font ressentir les personnages de l’histoire. Il est pur et drôle. J’ai autant ris que je me suis énervée en lisant ce livre et je pense que ces deux extrêmes sont voulu. La fin est un peu ennuyante.



SPOILER

TW : viol conjugal, violence animaux, violences domestiques
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Le joueur et son ombre

J'ai reçu ce roman en avant-première dans le cadre d'une masse critique Babelio. Si j'ai postulé pour cette lecture c'est parce que son thème m'intéressait. En effet j'avais envie de découvrir l'envers du décor, le monde des joueurs de tennis et l'histoire de Chris Piriac m'interpellait. Promesse d'une lecture sur la grandeur et surtout la décadence d'un joueur de tennis professionnel, ce roman m'a donc au départ intéressée. Malheureusement je ne l'ai pas fini car très vite c'est l'ennui qui m'a rattrapé. L'écriture est soignée, on se glisse dans la peau de Chris c'est certain, mais il ne se passe vraiment rien et le côté très nombriliste de la narration ne nous tient pas du tout en haleine. L'ensemble est un peu décousu, au gré des pensées de Chris ou de ses souvenirs. On se noie finalement dans cette lecture qui patine et ne nous enrichie pas vraiment. Le personnage est inintéressant, manque de personnalité et son histoire en devient vite fade. L'enthousiasme du début s'est vite effrité .Dommage !
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Le joueur et son ombre

Chris Piriac est un modèle à présenter dans toutes les écoles de tennis… Tout au moins au début de sa fulgurante carrière, pour son fair-play devenu légendaire. Après, surtout pas !!

Chris Piriac est le génie tennistique de son époque. Il bosse, trime sous la férule de son père qui, se rembourse sur la bête en paradant sur les courts faisant le paon devant l’ascension de son fils.

Chris, d’un milieu modeste, ne résiste pas aux sirènes des soirées mondaines avec son cocktail soûlographie, drogue, sexe qui fait de lui une loque sur les terrains de tennis. Il perd, perd et… perd tout. Comme d’autres joueurs dans n’importe quel sport, il s’est brûlé les ailes

Grandeur et décadence, un thème souvent abordé dans la littérature mais qui, dans ce livre, ne m’a pas convaincu. Un match que je n’ai pas apprécié, un jeu ennuyeux dans lequel je n’ai pu m’introduire. Que du fond de court, pas de montée au filet.

Le style de l’auteur est impeccable, pourtant je me suis ennuyée. Je pense que d’autres lecteurs y trouveront un peu de la terre battue qui m’a manquée.

Comme son héros, le livre ne relève pas l’attente que j’y ai mis.

Livre lu dans le cadre d’une opération Masse critique de Babelio. Merci à eux et aux Editions Phébus

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Le joueur et son ombre

Chris est un grand joueur de tennis, sa technique et sa façon de jouer lui donne un avantage sur ses adversaires : le public est admiratif de ce jeune homme qui incarne la perfection, le charisme, la régularité et la sympathie. Pourtant, derrière ce garçon se cache (même si il s'exhibe un peu trop) un père violent et intéressé seulement par l'argent et le "m'as-tu-vu?". En effet, ce père l'entraine à la dure et tout le monde se demande bien comment un si gentil garçon peut-il être le fils de ce prétentieux père. Mais ils vont vite comprendre.



Petit à petit, Chris devient violent, il joue mal, il sort beaucoup et sa carrière s'en ressent. Jusqu'au jour où... il va trop loin. A partir de là, on le suit dans sa descente aux Enfers. On suit ses hauts et ses bas, on espère qu'il va se reprendre, il souhaite petit à petit retrouver son niveau de jeu et sa notoriété, mais il va devoir passer par des moments difficiles. Le côté financier va vite devenir un problème et Chris va apprendre, à ses dépends, que l'amitié et l'envie ne font pas tout.



Je n'ai pas aimé cet homme (pourtant si jeune) si arrogant et sûr de lui. Il est très antipathique et du coup, je n'avais aucun mal à le voir sombrer. Il est devenu ennuyeux au fil des pages. Ok, il a des circonstances atténuantes vu son son enfance difficile, son père qui le détruit et qui lui en veut sans doute pour la mort de sa mère, mais ça n'explique pas tout. Il est tellement naïf que ça en devient très drôle et peu probable.



Bref, mon avis est assez mitigé finalement. Je n'arrive pas à exprimer clairement mon ressenti. Je dirais que j'ai aimé la lecture, parfois ennuyeuse sur certains moments de sa vie, mais que malheureusement, cette histoire peut complètement arriver dans ce milieu (et dans d'autres sports également!) et que j'ai aimé voir cette déchéance.



Je suis joueuse de tennis, c'est une passion depuis mon enfance et j'ai aimé retrouver certaines scènes, certains mots et situations de ce sport que j'adore. Une lecture en demi-teinte mais pas désagréable.



Merci à Babelio et aux Éditions Phébus pour cette lecture.
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Le joueur et son ombre

Chris Piriac est un jeune joueur de tennis professionnel australien. A 20 ans, il est déjà le meilleur, un génie, un dieu des courts. Et en plus de cela, un parfait gentleman du circuit, le plus fair-play, le plus calme, le plus modeste. Ce en quoi il ne ressemble pas du tout à son père, qui est aussi son entraîneur, et avec qui les relations sont compliquées. Un coach à la dure, aux méthodes quasi-militaires, mais qui dans les gradins se comporte en crétin, arborant fringues et accessoires tape-à-l'oeil et attitudes braillardes du plus mauvais goût, au point d'être, à son insu (crétin, vous disais-je), la risée de tous et la plus grande honte de son fils.

Ses victoires sur les courts ouvrent à Chris les portes des soirées mondaines les plus huppées, et il se met à participer frénétiquement à cette vie de noctambule et à son cocktail d'alcool, de sexe et de drogue, tout en méprisant la superficialité de cette société friquée. Mais à force de noce et de débauche, Chris est pris dans une spirale infernale : accès de violence et mauvais résultats s'enchaînent, et le futur ex-prodige prend goût à cette décadence. Il met désormais un point d'honneur à passer pour un bad boy sulfureux, et en arrive à se persuader que pour pouvoir retrouver les sommets il faut d'abord chuter au plus bas. Mauvais calcul, mauvais karma, cela ne fonctionnera pas.

Grandeur et décadence dans le milieu de la petite balle jaune, ce roman raconte l'ascension fulgurante d'un champion à qui la gloire aurait pu sourire pendant des années, mais qui a préféré se laisser entraîner par les griffes de ses démons dans un abîme sans fond. "Un roman sur nos pulsions et notre désir de chute", certes, même si je n'ai pas vraiment compris ici le pourquoi de ces pulsions et désir, et que je ne vois donc pas comment m'y identifier. Evidemment, raconté à la première personne, on n'a pas de point de vue extérieur et objectif, et en l'occurrence les explications du narrateur relèvent plus du mystique que du psychologique.

Les fans de tennis (dont je suis) pourront apprécier les nombreuses références au circuit professionnel. Pour le reste, le style est impeccable mais globalement cette histoire ne m'a pas captivée : il ne s'y passe pas grand-chose, je ne suis pas vraiment arrivée à m'attacher à ce personnage ni à m'intéresser à ses états d'âme. En ce qui me concerne, ce roman ne fait pas partie des « big three » de la rentrée littéraire.



En partenariat avec les Editions Phébus via Netgalley.



#LeJoueurEtSonOmbre #NetGalleyFrance
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Mon chien stupide

Henry Molise est écrivain de 55 ans ans, désabusé et en mal d'inspiration. Quant à ses rapports avec sa femme et ses enfants ... ils sont loin d'être idéaux. D'origine italienne, né dans le Colorado, les valeurs de sa communauté sont pourtant bien ancrée. Mais il est ici est pas là-bas... Alors souvent son coeur balance.

C'est l'arrivée d'un gros chien lubrique - attiré davantage par ses congénères du même sexe que par les femelles - qui vient pertuber son existence morne dans laquelle il s'est enfermé , mais bien réglée.



En avançant dans le récit, on se rend compte très vite que le chien et l'écrivain raté sont tout deux des "outsiders", des personnages qui ont du mal à rentrer dans le grand moule "wasp mainstream". Certes, il m'a fallu dépasser les 60 premières pages que j'ai trouvé assez ennuyeuses pour rentrer dans ce livre et le dévorer en une nuit ! Une fois qu'Henry laisse tomber son masque de beauf, on découvre un antihéro assez touchant. Un personnage qui incarne ce que les ratés ou autres personnages frustrés de ne pas avoir fait les bons choix ont d'attachant !

Lorsqu'on découvre ce personnage qui ne sait plus trop e qu'il veut et qui est tellement désespéré de ne pas savoir aimer ou montrer son amour à ses proches de manière saine, on apprécie beaucoup mieux l'humour de John Fante !



La présence de Stupide, le fameux chien, met en lumière le manque de communication et les relations superficielles dans cette famille dont Henry est le pivot branlant. A cause de son comportement incontrolable et ultra libidineux, Stupide cristallise très vite tout les conflits de la maisonnée et force Henry à se remémorer des épisodes de son passé qui pourraient enfin répondre à la question "mais où est-ce que ça a merdé?!!"



Pas étonnant que Charles Bukowski vouait un culte à cet auteur. Certes c'est un roman facile à lire, sans grande prise de tête, avec des chapitres courts. Mais derrière l'humour parfois un peu graveleux sur les bords, l'oeuvre est bien plus profonde qu'elle n'en a l'air.

Ce fut pour moi une superbe découverte, j'ai maintenant hâte de découvrir d'autres ouvrages de ce romancier.





Challenge USA 2019
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Le joueur et son ombre

Merci aux Editions Phébus et Babelio pour cet envoi.

Un roman qui hélas me laisse sur ma faim et m'a passablement ennuyé la plupart du temps. Dommage car le sujet et l'univers évoqué m'avait séduit. Mais ici, difficile de s'emballer, tant le personnage principal manque d'empathie pour qu'on le prenne un tant soit peu en estime. Brice Matthieussent déroule un récit qui jamais ne suscite un semblant d'intérêt.

Une lecture qui malheureusement ne me laissera pas grand souvenir.

Ce n'est bien sur qu'un avis qu'il me peine d'afficher (puisque proposé en masse critique).
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