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Citations de Brigitte Aubert (288)


Après la découverte du premier "cadavre-puzzle", le capitaine Jeanneaux à son adjoint:
- Costello, empêche les trouducs d'approcher et vire-moi ce clebs, s'il te plaît, lança-t-il à son adjoint, dont les cheveux clairsemés teints en noir et plaqués en arrière et la fine moustache lui donnaient un air de mac napolitain, ce qu'avait été son père toute sa vie.
Après que sa femme eut succombé à la syphilis,Costello Père avait envoyé son fils vivre en France chez sa soeur, une veuve bigote, et Antoine Costello avait reçu une excellente éducation dans une institution religieuse. Mais -hérédité?- il affectionnait particulièrement les vêtements et les allures des proxos des années 50, ce que personne n'osait lui dire, car c'était un homme d'une éducation surannée dont le plus grand bonheur consistait à traduire Mallarmé en grec ancien.
Joignant ses longues mains de pianiste -ou d'étrangleur-, le lieutenant Costello lança un "Veuillez avoir la bonté de vous écarter!" au bas peuple qui commençait à s'agglutiner.
- Bien qu'édifiant, le spectacle n'est pas des plus réjouissants, ajouta-t-il.
Eberlués par le langage sophistiqué de ce mac sur le retour, qui, qui plus est, se révélait être un flic, les gens reculèrent.
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- Dites-moi, Yvette, vous semblez bien intéressée par ce M. Guillaume, tente de plaisanter Hélène d'une petite voix chiffonnée.
- Je dois reconnaître qu'il est bien sympathique, et puis, un homme, c'est toujours utile. Vous reprendrez un peu de café ?
(p. 118)
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Aucun de ces meurtres n'a jamais été élucidé. De plus, comme l'a souligné le speaker, ce sont des équipes différentes qui ont travaillé sur chacune de ces affaires : les gendarmes dans les deux premiers cas, la Brigade criminelle dans le troisième. Bref, l'assassinat de Michaël Massenet relance les recherches. Yvette n'a pas cessé de pousser des exclamations et d'invectiver les flics et les obsédés sexuels, qu'on devrait lobotomiser.
(p. 20)
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Mon fauteuil roulant...(...), tu es le fougueux alezan qui me permet de caracoler à travers le monde.Elise la lonesome cowgirl peut reaprtir à l'aventure !
J'en profite pour me cogner dans les tibias de Morel qui n'ose râler .
Je deviens facétieuse en vieillissant.Attendez que j'aie la maladie d' Alzheimer en plus , qu'est qu'on va rigoler !
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Léonard « Chib » Moreno retira ses gants en plastique extra-fin tout tachés, les roula en boule et les jeta dans la poubelle d’où débordaient des tampons d’ouate imbibés de sanies. Il enfila une paire de gants neufs et tendit la main vers la collection d’instruments chirurgicaux étincelants accrochés au mur, à côté de la paillasse encombrée de fioles, de pots scellés à la cire, de seringues et de tubes. Il choisit un scalpel, le fit sauter dans sa main brune en chantonnant His Jelly Roll is Nice and Hot.
Puis, sans cesser de chantonner, il saisit le pénis flasque entre les jambes poilues en blanches du vieillard et le trancha net. Il déposa le morceau de chair sanguinolent dans la cuvette en émail prévue à cet effet.
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Ça doit faire bizarre de vendre des fleurs uniquement pour des personnes mortes. De vendre des fleurs dont on sait que le destinataire ne les verra ni ne les sentira jamais.Des fleurs qui vont être posées sur des dalles de pierre et se faner au-dessus de corps décomposés.
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Je colle mon visage aux carreaux. La brume s'est installée entre mes haies de laurier, elle campe sur la neige vierge. Je distingue à peine mon hibiscus. J'aime bien cet hibiscus, il ne demande aucun entretien, il me donne des fleurs rouges et jaunes toute l'année, il est un peu trapu, noueux, l'air solide et souriant.
Tout le contraire de moi.
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Je me vois mal crapahuter jusqu'au cimetière, c'est loin, il y aura plain de monde, ce sera "dehors" pendant des heures, avec tout ce vent froid autour, tout ce ciel gris, parfois quand il y a trop de ciel on ne peut plus respirer, comme si l'air vous étouffait, j'aime mieux marcher près des murs, sentir le ciment sous le bout de mes doigts. Quand il faut traverser, s'élancer dans cet espace nu qu'est la route, c'est comme se jeter dans le vide, et j'ai le vertige.
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Est-ce que je me sens frustrée ? Au fond, ai-je vraiment envie de voir Ray ? N'est-ce pas plus agréable comme ça, dans un rêve ? Est-ce que j'ai vraiment envie d'être dans ses bras ? Ou n'est-ce qu'un jeu ? Comme quand on est petit et qu'on joue à "faire semblant pour de vrai". Parfois, je ne sais plus. Parfois, j'ai du mal à me dire que c'est un vrai homme de chair et de sang et pas juste des mots, des mots délicieux rien que pour moi. On se sent tellement proche de l'autre à travers la machine justement, comme si tout ce qui n'est pas essentiel, tout ce qui est anecdotique, n'avait plus d'importance et qu'on communiquait d'âme à âme.
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Je sais que je ne suis pas laide, mais je me sens laide, si vous voyez ce que je veux dire. Un cauchemar, la plage. Tous ces yeux. Du vent, de l'air, plein d'air, trop d'air partout. Pas de murs où s'appuyer, rien pour vous protéger. et tout ce sable qui colle partout, après on en a plein les chaussures, même en faisant attention, non vraiment, pour moi la plage ça évoque plus les affres du débarquement que le détente.
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De toute manière, elle est vulgaire.
Comme pas mal de femmes ici. Faut dire que les gens ont tendance à s'habiller aux couleurs de l'environnement : vert palmier, jaune sable, bleu océan, rouge Ferrari, orange pressée...
Et puis elle a le nez rouge.
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Je me sens si seule.
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Et fumer tue ! C'est marqué en gros sur mon paquet. Curieusement, ce n'est pas marqué sur les usines polluantes, ou les voitures. ou dans les zones d'agriculture intensive. "Le nitrate tue". Le suicide collectif imposé par l'industrialisation forcenée ne dérange pas, c'est le petit suicide individuel qui dérange, le mien, le vôtre. Ça coûte trop cher à la société. Je m'interroge sur le coût annuel des cancers prétendument dus au tabac par rapport à ceux à venir à cause de l'amiante, si longtemps défendue par nos édiles. La Mort se fait plus souvent payer en argent sale qu'on ne le croie.
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"Bonjour. Je suis Elvira et je vais vivre pour toi !"
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Sans même parler de la chambre ! Le papier peint à grosses fleurs bleu foncé a dû y être posé en 1930 et l'abat-jour ressemble à une lampe d'autopsie.
Et tout le reste est à l'avenant : un intérieur impeccablement tenu et impeccablement vétuste, qui n'a pas bougé d'un pouce depuis le décès de Maman. Boiseries marron foncé-plus sombre on ne trouve pas-, lino imitation parquet rayé, meubles imitation rustique, rideaux imitation dentelle, le genre de décor qui pousse à se pendre au lustre vénitien. Mais pas avec une imitation de corde.
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Ce qui le ramenait à sa perception de l'humanité. Daddy avait parfois l'impression que ceux qui l'entouraient n'étaient que des cafards, que des insectes. Leur anéantissement ne lui procurait ni joie, ni peine. Il avait du mal à savoir ce qu'il fallait ressentir et il avait parfois peur que les émotions qu'il affichait ne soient pas adéquates. Ils s'entrainait devant son miroir en copiant sur les autres. De fait, il n'aimait que ses princesses.
Totalement.
A la vie à la mort.
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La question de savoir qui il était devenait parfois effrayante. C'était quoi "être", c'était quoi, une "personnalité" ? Plutôt qu'un monstre à deux têtes, il se sentait un monstre à deux âmes. Parfois Daddy n'était pas là, comme s'il dormait dans un coin du cerveau de "l'autre", et parfois il se réveillait et prenait toute la place.
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Charlotte et Dalila hochèrent servilement la tête. ça sentait la baston.
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– Oh ! Tu ne vas pas la ramener avec ça, grogne Géraud.
– Non, on ne s’en fout pas. Je ne suis pas juste le beur de service.
– Arrêtez de faire les idiots. Le temps passe, fait observer Gwendoline. Autrefois le temps était mesuré par les clepsydres, les horloges à eau. La plus ancienne que l’on ait retrouvée date d’Aménophis III, en Égypte, vers 1400 avant Jésus-Christ.
– Ta gueule, ordonne Géraud, tu nous gaves.
– Tu es moins intelligent qu’un ordinateur de dernière génération.
– Ça suffit, tranche Samir. Élise, à vous. Questions pour une championne.
Et ça glousse. Ils vont me tuer en rigolant.
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- Je disais qu'il y a une légende indienne qui prétend que les cancrelats ne sont pas des insectes mais des fragments des ténèbres éparpillés dans le monde. C'est le vieux Léonard qui me l'a raconté. D'après cette légende, il y aurait eu un terrible combat dans le ciel entre le Dieu du Jour, le Soleil, amoureux de la déesse Vie, et le dieu de la Nuit, la Lune, amoureux de la déesse Mort, chacun se prétendant plus brillant et plus important que l'autre. Le Dieu de la Nuit a perdu et il est tombé dans le chaos, entrainant à sa suite tout un pan des ténèbres. Ces ténèbres ont explosé en touchant terre et ont donné naissance aux cancrelats. Ce sont les yeux et les oreilles du dieu de la Nuit, ses messagers de malheur, car depuis sa chute le dieu de la Nuit ne cesse de s'activer dans l'ombre pour anéantir le monde créé par le dieu du Jour. C'est de ses amours glacées avec la Déesse Mort que sont nés les vampires, les fantômes et toutes les créatures qui rôdent aux limites de l'humanité.
- Très jolie légende, tout à fait appropriée à la situation, merci, Stephen, de nous remonter le moral !
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