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Citations de Camille Pascal (238)


Sur ces mots, le roi retourna dans son cabinet dont il ferma lui-même la porte, laissant l’huissier sans emploi.
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La comtesse, qui n’avait plus la force de ferrailler d’esprit, se laissa tomber dans un fauteuil qu’un valet de pied l’uni avança. Elle restait hébétée, comme assommée par la bêtise de tous ces hommes.
P 435
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Un rayon de soleil qui traversait la pièce avait été mis artistiquement à profit pour éprouver la transparence de son négligé.
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Le roi priait pour la France, il priait de toute son âme pour ce royaume que Dieu lui avait donné en garde et pour lequel il préparait de grandes choses. La France tombée à cause de ses péchés, violentée par une populace hideuse, comme sa malheureuse bru, couverte du sang de son frère, le roi martyr, asservie par un tyran qui se voulait un nouvel Auguste et qui n'avait jamais été qu'un sous-lieutenant d'artillerie, la France de ses pères, la France de Saint Louis, la France, enfin, allait renaître telle qu'elle était sortie de la cuve de Saint Remi.
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Toutes ces nouveautés, toutes ces libertés, toutes ces pensées dont on empoisonnait ses peuples ne seraient bientôt plus qu'un mauvais souvenir.
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L’art de la conversation était certainement la seule chose capable de détourner le Président de la charge de l’Etat. Cet homme, qui trépignait d’impatience dès que l’un de ses collaborateurs tardait un peu à en venir au fait, pouvait déployer des trésors de patience, d’attention et de curiosité dès lors que le sujet touchait à la culture avec une nette prédilection, il est vrai, pour la littérature et bien évidemment pour le cinéma. Ce goût prononcé pour les digressions littéraires était devenu la hantise de ses ministres et du personnel politique, toujours tétanisés à l’idée d’être pris en défaut sur un auteur ou sur un cinéaste
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Pourtant, cette fois, il fallait se rendre à l'évidence : la révolte enflammait les têtes et gagnait maintenant la province qui s'agitait. Les Bretons poussaient même la hardiesse jusqu'à refuser l'impôt au roi sous le prétexte gothique de leurs anciennes libertés. Tout cela n'avait pas plus de raison qu'un roman de chevalerie, mais un ramassis de gentillâtres, culs-terreux enivrés de noblesse et bercés par les chimères de leurs généalogistes, menaçaient de s'en prendre au maréchal de Montesquiou en personne.
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Certes, au lendemain de la mort de son oncle, il était parvenu à séduire les princes et les grands en leur proposant de partager le pouvoir par le jeu de ces innombrables conseils de gouvernement dans les méandres desquels lui-même finissait par se perdre, et où leur sottise, qui avait pourtant fait merveille, n'arrivait même plus à le divertir. Aux magistrats du parlement de Paris réduits par le vieux Roi-Soleil à une telle servilité qu'ils n'étaient plus que des laquais à cols fourrés d'hermine, il avait rendu le droit de remontrance et un semblant de dignité, mais aujourd'hui tous ces messieurs prétendaient partager avec lui l'autorité souveraine dont il était, jusqu'à la majorité du petit roi, le seul dépositaire.
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" Il était à peine sept heures du soir lorsque toutes les fenêtres des immeubles construits sur le pont et serrés depuis des siècles contre le Petit Châtelet se mirent à vomir du feu au moment où les malades de l'Hôtel Dieu crachaient leur sang."
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C’est la tête farcie et l’esprit congestionné par la colère bien davantage que par les vapeurs du vin de Champagne que le Régent venait de paraître au lever du petit roi. Il n’en laissait rien deviner, car Philippe d’Orléans maitrisait à merveille cet art de la dissimulation qui permet de gazer la bêtise des princes ou de protéger leur intelligence, selon les qualités dont la Providence les a dotés.
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C’était prodigieux, pensa-t-il dans un rire intérieur, comme l’ombre de la Bastille et l’éclat de l’or, même sous la forme de papier-monnaie, se révélaient capables de rompre comme par enchantement les serments de fidélité et d’éventer les secrets. Aussi lui était-il revenu que depuis le printemps cette naine de sang royal recevait régulièrement le prince de Cellamare lors de médianoches si peu discrets que le gouvernement anglais l’en avait directement informé. Ainsi, dans le France de la Régence, l’ambassadeur du roi d’Angleterre espionnait l’ambassadeur du roi d’Espagne pour la plus grande gloire de l’abbé Dubois ! Dieu qu’il aimait ce monde où tout était à vendre.
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Au lendemain du trépas du Grand Roi, le château de Versailles avait été immédiatement abandonné par la cour pour être nettoyé et purifié. Il s’agissait maintenant de finir le travail.
En 1715, la France n’avait pas seulement changé de règne, elle avait changé d’époque. Le tempérament du siècle n’était plus à la guerre, à la gloire et à la ruine, mais à la paix, aux plaisirs et à la prospérité. Malheur à ceux qui ne l’avait pas encore compris car leur tombe était déjà creusée, et Dubois comptait bien les y pousser les uns après les autres jusqu’à ce que la place soit bien nette. Désormais tous ceux qui se mettraient imprudemment en travers de son chemin seraient écrasés, comme le chien de ferme dont la dépouille gémissante venait d’être trainée toute une lieue sous les roues de sa voiture lancée au grand galop. Tant pis pour eux et tant pis pour le chien, pensait l’abbé…
Depuis des mois, pour ne pas dire des années, chacun de ses adversaires au Conseil était étroitement surveillé par une armée de mouches. L’argent qui qui coulait à flots grâce à la magie du système de Law permettait d’acheter les femmes, les maîtresses, les amants, les enfants et même les parents lorsqu’ils étaient encore de ce monde.
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L’académicien connaissait trop bien le mot du terrible Lauberdemont au cardinal de Richelieu qui lui demandait une tête : « Qu’on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme de France, et j’y trouverai de quoi le faire pendre... »
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La colère princière était comme un poêle hollandais, dont l’extérieur tout carrelé de Delft paraît aussi frais que de la faïence mais dont l’intérieur dissimule une fournaise.
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Charles X avait joué mais il avait perdu. La place était à prendre. Les candidats ne manquaient pas. Certains s’accommoderaient du duc de Bordeaux, voire du duc d’Angoulême, d’autre du duc de Reichstadt ; La Fayette se verrait bien, quant à lui, président d’une république à sauce américaine. La révolution avait fait table rase. Tout devenait possible, et il existait en faveur du duc d’Orléans un formidable alignement des planètes politiques.
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Ce livre est donc là pour rappeler que la foi en Dieu a été, pendant près de quinze siècles, le vrai moteur et la seule justification de ceux qui gouvernaient en France.

Introduction
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Louis XV voulait aimer Marie-Anne à Fontainebleau en prince de la Renaissance, comme Henri II y avait aimé Diane de Poitiers. Ce même jour, à Worms, l’Autriche, l’Angleterre, le Hanovre, la Saxe et le Piémont-Sardaigne signaient un traité par lequel les puissances coalisées se promettaient d’arracher l’Alsace, la Lorraine et les Trois-Evêchés à la France, mais le roi Louis XV n’en savait rien .
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Qu’adviendrait-il alors de son bon gouvernement et de cette sage diplomatie qui lui avait permis de tenir la France éloignée tout à la fois de la guerre et de la banqueroute ? Ces écervelés savaient-ils les efforts qui lui avaient été nécessaires pour relever le royaume de la ruine et embrouiller à ce point la carte diplomatique de l’Europe qu’aucune chancellerie ne s’y retrouverait plus ? Un homme l’inquiétait particulièrement, c’était le duc de Richelieu, dont l’ambition politique n’avait d’égal que le priapisme. Ce fou usait de son nom comme d’un brevet de gouvernement, prétendait à tout avec une insolence et un aplomb qui révulsaient le vieux manœuvrier passé maître dans l’art de dissimuler et de feindre depuis le grand séminaire. Richelieu, non content de se faire annoncer par l’odeur insoutenable des parfums dont il s’inondait, traînait après son char plus de femmes déshonorées que paris ne comptait de cocus.
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Assurément, les rois ont des avantages, mais le plus grand en amour et d’être jeune, beau comme Votre Majesté, et surtout d’être aimable. François Ier, Henri IV, Louis XIV se donnèrent la peine de plaire ; cette peine devrait coûter moins à Votre Majesté qu’à personne, mais une maîtresse n’est pas un portefeuille, et si vos ministres vous apportent le leur à chaque Conseil, je doute fort qu’ils puissent mettre Mme de la Tournelle dans vos bras…
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Talleyrand regardait et écoutait tout cela avec l’absence dédaigneuse qu’il aurait eue à l’Opéra, il attendait simplement que Chateaubriand en finisse avec ses roulades de castrat politique et quitte définitivement la scène du pouvoir car c’était lui, et lui seul, qui désormais tenait la salle sous son emprise.
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