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Critiques de Carl Gustav Jung (150)
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Les Energies de l'âme : Séminaire sur le yoga d..

VOYAGE DE YUNG EN ORIENT



UN SYSTEM ORIENTAL DE GUERISON



DANS LES ANNEES 60



le mouvement new âge exotique et d'avant garde.

Les gourous et yogis fraichement débarqués rivalisaient avec les psychothérapeutes.



psychologie comparée

le yoga pratique.



certaines critiqes à l'époque parler de l'obscurentisme mystique de sa psychologie "Jung"

hors aujourd'huis les laboratoires utilisent l'irm et les appareils les plus sofistiqué et prouvent ses théories mais malheureusementils s'en servent pour vendre.
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Les Energies de l'âme : Séminaire sur le yoga d..

Fut un temps où l'on allait écouter C.G.JUNG avec autant de détermination que nous cliquons sur WKPD pour nous instruire des ingrédients permettant de réaliser un bon aligot. Peu importe ce que CGJ pouvait bien raconter, dans le fond : on venait surtout chercher auprès de lui des raisons de se sentir intelligent. Nous éreintons-nous ensuite à croiser nos sources pour vérifier que ce que l'on nous raconte est exact ? Non. Nous souhaitons simplement constater que d'autres se sont fatigués pour nous faire entendre des histoires qui semblent vraies. Ainsi apaisés dans l'harmonie du monde que nous constatons, nous fermons les yeux, et nous oublions tout ce qui fut si coûteusement transmis d'une cervelle à une autre.





Les principaux textes du bouddhisme venaient seulement d'être traduits en allemand lorsque Jung tint ses conférences sur le Yoga de la Kundalinî, soutenu dans son autorité par l'indianiste Hauer. Bien qu'il semble s'intéresser de très près à ces textes – ne nous y trompons pas – il cherche essentiellement à les accommoder à sa sauce jungienne. Ainsi transpose-t-il ces enseignements orientaux à sa théorie de l'individuation comme on fait sauter un mourant d'une civière à un brancard, pour qu'il fuse plus vite à travers les couloirs de la morgue. Cherche-t-il à rendre sa psychologie plus compréhensible en l'ornant de métaphores orientalisantes, alors que personne ne pane rien ni à l'une, ni à l'autre ? Ou cherche-t-il à adapter ces mystérieux traités bouddhistes à l'esprit occidental en les réduisant à la psychologie de l'individuation ? L'exercice est rigolo mais il s'est prolongé sur quatre conférences, ce qui ne laisse pas douter du sérieux de l'entreprise de CGJ. Ceci est fort dommage.





Comme l'écrivit plus tard Gopi Krishna, le principal reproche que l'on puisse faire à CGJ concernant ces conférences c'est que, « entièrement préoccupé par ses propres théories sur l'inconscient, [il] montre qu'il a seulement trouvé dans cet ouvrage – et ce, malgré la parfaite clarté des assertions que celui-ci renferme – matière à corroborer ses idées. […] Les universitaires présents, comme en témoignent les avis exprimés en cette occasion, ont fait preuve d'une totale ignorance quant à la signification réelle du texte classique dont ils ont débattu ». Les questions des participants trahissent en effet tantôt le fayotisme de l'un, tantôt la connerie de l'autre, tantôt le non-pigeage complet de tout ce que leur grand GOUROUJUNG vient de leur raconter. Pour peu que vous cheminiez encore dans d'autres lectures de séminaires jungiens (L'analyse des visions, par exemple), vous constaterez que cette attitude infantile autopromue par le public de CGJ était monnaie courante.





CGJ détaille minutieusement la symbolique de chaque chakra en proie à l'extase d'autoconfirmation. Les symboles qu'il trouve dans le bouddhisme lui rappellent des symboles que le christianisme ou l'alchimie avaient également évoqué, et même si ça ne colle pas toujours très bien, l'incohérence devient prétexte à élévation du sens. Il s'émerveille pour ce que certains pourraient appeler le symbolisme d'une croissance spirituelle qui, à travers l'éveil de la Kundalinî, se fait toujours de la plus grande connerie à la moins grande. Lorsque la Kundalinî sommeille au niveau du chakra racine, ne doutons pas, nous enseigne CGJ, que l'individu vit collé au plancher des vaches, ignorant tout des territoires emmerdants que lui réserve pourtant son inconscient. Mais admettons que sa Kundalinî fasse un petit jet au niveau supérieur ; il aurait alors connu un genre de renaissance, comme le baptême, le petit tilt discret de l'eurêka dans la cervelle jusqu'alors inemployée. Troisième chakra : feu des émotions, etc. Quatrième : conscience que nous ne sommes pas nos émotions. Cinquième : indifférence à tout ça. Et au-delà, couac. Nous ne savons point car nous ne sommes pas encore assez instruits des sphères obscures du spirituel. Il faudra encore dix mille ans environ pour que l'homme espère se hausser à un tel niveau de rien.





Pour conclure, CGJ nous dresse le portrait d'une Kundalinî qui ne s'éveille pas en tout homme. Ainsi en est-il de l'individuation, et voilà pourquoi le spectateur doit assister aux représentations du psychologue. Qui voudrait rester collé aux planchers des vaches ? Maintenant qu'on sait tout ce dont la Kundalinî est capable, il serait bien dommage de s'en détourner. Mais ce n'est pas facile. Accrochez-vous les amis. Pour que l'ascension de la Kundalinî à travers les différents chakras s'effectue, il faut une poussée qui n'est pas si loin de celle que l'on appelle défécatoire. Hauer précisa : « La Kundalinî ne peut être éveillée qu'après que le yogi a maîtrisé tous les « membres » du yoga jusqu'au samadhi, le huitième membre ou palier de cette discipline. Lorsqu'il a achevé l'ensemble du processus et accompli toutes les transformations intérieures qui doivent être amenées par le yoga, alors […] il peut éveiller la Kundalinî. » Assimiler l'individuation à l'éveil de la Kundalinî semble alors quelque peu osé, et plus osée encore la tentation de CGJ de se faire le porte-parole des états de conscience des chakras les plus élevés sur l'échelle de ceux qui seraient accessibles à notre condition. Ce n'est pas la première fois qu'on le voit endosser les habits de celui qui en sait plus que tout le monde et c'est assez amusant.





Au total, on en apprend un peu plus sur les chakras, de près ou de loin, sans savoir bien ce qu'on va pouvoir faire de cette mélasse, mais c'est toujours ça de pris. La lecture rend intelligent, n'est-ce pas ?


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Les Energies de l'âme : Séminaire sur le yoga d..

exellent souvenir
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Les racines de la conscience

fait partie d'une liste de base à lire sur jung
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Les racines de la conscience

Pensée de l'auteur difficile à appréhender mais après plusieurs relectures et la connaissance de ses autres concepts, le texte gagne en clarté.
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Les racines de la conscience

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Les racines de la conscience

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Les racines de la conscience

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Les racines de la conscience

Je ne sais pas si la représentation de l’inconscient sous formes de racines peut être autre chose que poésie plus ou moins usée. Elle laisse à supposer que l’inconscient serait une chose à partir de laquelle la conscience s’inscrit dans une pure continuité, malgré un passage de seuil marqué quelque peu arbitrairement par l’exhumation de la terre à l’air. Il est vrai qu’une telle représentation met fin à bien des interrogations et règle la question de la nature de l’inconscient une bonne fois pour toutes, pour peu qu’on ne voulût pas y consacrer trop de temps. Elle implique cependant d’aimer les plantes un minimum.





Jung se réfère à l’inconscient comme réserve de savoir dont l’exploitation permettrait à chacun de réaliser ce bon vieux rêve du « enlarge your consciousness ». Dans quel sens, et selon quels critères ? Une limite est-elle envisageable ? Ces paramètres demeurent généralement dans le grand flou ontologique – cela seul qui convient en effet à l’âme romantique. Toutefois, en matière de psychanalyse, ce lyrisme ne fait pas foi dans les intentions. Selon Jung, l’homme ignore encore beaucoup de l’inconscient mais il pourrait en connaître davantage en suivant la bonne méthode. La défense de la démarche psychanalytique par Jung, aussi louable soit-elle, tend cependant à faire apparaître dans ses propos une posture de psychologue proche de l’éducateur. Elle dissimule à peine un idéal reposant sur le fantasme d’une évolution psychologique individuelle voire collective suivant les principes d’un Bien qui n’est jamais analysé en tant que tel. Ce Bien est d’ailleurs, souvent, marqué par les principes d’une forme de relativisme qui veut conserver l’état d’esprit religieux mais non la religion, et qui ne parvient à ce tour de force qu’à condition de ne parler que de choses inoffensives, méconnues, fantasmées : quelque chose qui serait comme une religion païenne, par exemple.





Jung conçoit finalement l’inconscient de manière positiviste comme l’inconnu qui devra être conquis par la conscience pour y être intégré sans qu’aucun reste ne soit produit (ce qui le conduisit à écrire à Freud qu’il était, lui, totalement anévrotique) – alors que ce reste est proprement le marqueur de l’inconscient. Jung ne semble pas voir, contrairement à Freud, que ce que nous appelons la réalité est déjà notre refoulé, qu’il témoigne déjà de la marque de l’inconscient. Il l’a sous les yeux mais il le recherche toujours ailleurs, comme objet dont les contours doivent être précisés. Il s’aide en cela des formulations de discours qui étaient alors, en son temps, suffisamment incomplètes et inédites pour sembler prometteuses. Jung pense ainsi que les considérations en lien avec les travaux portant sur la physique quantique permettront d’en révéler davantage sur l’inconscient. Il y a quelque chose qui n'est pas totalement faux dans cette manière de voir les choses : le discours sur la physique quantique constitue une occasion d’infiltrer différemment la réalité sur le mode de l’imaginaire, mais sur ce mode seulement.





Semblant négliger que le discours sur la physique quantique procède comme toute autre chose de l’inconscient, Jung écrit que « Plus le domaine des objets que [la psychologie] veut explorer s’élargit, plus ceux-ci deviennent complexes, et plus il lui manque un point de vue distinct de l’objet ». Il en conclut alors que « la psychologie se trouve également contrainte par les conclusions de la physique de réviser ses présupposés purement psychiques » - comme si la réalité de ce que nous pouvons dire sur le monde précédait la parole elle-même. Cette logique qui s’exerce à l’encontre même de la dynamique propre de l’inconscient confirme la vision qu’avait Jung de l’inconscient, considéré comme une forme de conscience collective qui surplomberait et nourrirait à leur insu les multiples consciences individuelles. Il écrit en effet que « la volonté, à cause de sa liberté empirique de choix, a besoin d’une instance placée au-dessus d’elle, de quelque chose comme une connaissance consciente d’elle-même ». Jung cherchait peut-être à donner un point d’ancrage et à constituer des origines pour le discours de la psychanalyse (ce que Freud avait commencé, et ce que Lacan a magistralement poursuivi) mais en refusant d’interroger l’origine même de son énonciation, il se condamnait à s’en référer toujours à un fantasmatique ailleurs fait d’une sentimentalité approximativement dégrossie qui n’est séduisante qu’aussi longtemps que la logique issue de l’observation des impasses rencontrées au cours de l’existence semble encore pouvoir s’y accorder.

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Les sept sermons aux morts et autres textes

C’est une nuit au cours de laquelle les morts redescendent sur Terre pour trouver de l’aide. Ils se lamentent car ils n’ont pas trouvé, au cours de leur vie, la voie de l’unification avec leur être. A présent les voici, passés de l’autre côté mais pas plus avancés. Mort ou vivant, nous restons pétrifiés dans des impasses insolubles tant que nous n’avons pas réussi à faire la démarche d’individuation nécessaire à toute progression. Contre l’opinion répandue imaginant que les morts détiennent des réponses que nous ignorons encore, C. G. Jung écrivait déjà, dans Ma vie :





« Les morts questionnent comme s’il n’était pas dans leur possibilité de tout savoir, comme si l’omniscience ou « l’omni-conscience » ne pouvait être l’apanage que de l’âme incarnée dans un corps qui vit. »





Pour aider ces pauvres trépassés, morts pour rien, C. G. Jung leur écrit une réponse rédigée en trois nuits dans un événement extatique, en se faisant passer sous les traits de du gnostique Basilide qui vécut au 2e siècle de notre ère. Il leur fournit des pistes de compréhension en leur faisant part d’une vision qu’il a reçue et au cours de laquelle il a perçu le Plérôme (terme venant du grec et signifiant « plénitude ») et l’Abraxas (terme grec désignant une divinité gnostique absolue).





Ecrits peu après sa rupture avec Freud, ces Sept sermons aux morts peuvent être considérés comme une affirmation de la direction que Jung souhaite donner à ses recherches sur l’inconscient. Dans Ma vie, il écrit : « Les sept sermons aux morts forment une sorte de prélude à ce que j’avais à communiquer au monde sur l’inconscient ; ils sont une sorte de schéma ordonnateur et une interprétation des contenus généraux de l’inconscient. » Ainsi, en expliquant quel doit être le sens de l’individuation, C. G. Jung réalise lui-même sa propre individuation.





Pendant ce temps, il met à notre service ses talents de conteur pour nous faire connaître certaines notions qui appartiennent à tout système philosophique et religieux complet.





Dans le SERMO I, nous apprendrons à distinguer le Plérôme de la Creatura : « Le pleroma possède toue qualité aussi bien la différenciation que l’indistinction. La creatura est particulière. Elle est différenciée, c’est son essence même et c’est grâce à cela qu’elle est douée de discernement ». L’essence de la créature consiste ainsi à réaliser son principe d’individuation sans chercher à s’identifier à une qualité du Plérôme. En effet, si dans le Plérôme tous les couples de qualités s’équilibrent et s’annulent, la Creatura ne peut parvenir à un pareil équilibre et risque de déchaîner la force opposée de la qualité qu’elle cherche à atteindre : « Lorsque nous aspirons à la bonté et à la beauté –ce faisant nous oublions notre nature profonde qui est d’être différent et nous devenons la proie des caractéristiques du pleroma qui sont ces couples de contraires. Nous travaillons pour atteindre la beauté et la bonté, mais au même instant nous nous emparons de la laideur et du mal puisque au sein du pleroma ils ne font qu’un avec le bien et le beau ». Le travail préconisé dans cette voie de l’individuation n’a rien de simple : il s’agit de connaître sa propre essence et de suivre sa seule et unique aspiration. Si on l’oublie, on se tient alors trop loin du Plérôme et les névroses surgissent ; si on se tient au contraire trop près du Plérôme, on subit une inflation psychique, on aimerait être Tout, sans reconnaître que ce n’est pas possible.





Dans le SERMO II, les grands symboles porteurs d’énergie vitale nous sont révélés. C’est par notre confrontation avec la réalité symbolique et l’intégration de leur connaissance que nous pouvons connaître progressivement notre inconscient, et donc notre aspiration essentielle.





Les sermons suivants nous apprennent à reconnaître que le bien et le mal ne sont que des conceptions relatives qui découlent de notre ignorance de l’état d’absolu équilibre de l’Abraxas : « Du soleil l’homme tire le SUMMUM BONUM ; du diable il tire l’INFINIMUM MALUM ; mais d’ABRAXAS, il tire la VIE dans sa totalité, la vie indéfinie, mère du bien et du mal ». On peut ainsi comprendre les principes qui donnent sa puissance au concept de la Trinité mais pour C. G. Jung, ce n’est pas suffisant. Il invoque ainsi le principe de la Quaternité tel qu’il était déjà connu sous Pythagore :





« Les principaux dieux sont au nombre de quatre, quatre est aussi le chiffre des dimensions de l’univers.

Un est le commencement, le dieu-soleil.

Deux est EROS ; car il lie ensemble les doubles et s’épanouit dans la clarté.

Trois est l’arbre de vie, car il remplit l’espace de formes corporelles.

Quatre est le diable car il ouvre tout ce qui est fermé. Tout ce qui est chair est dissous par lui ; il est le destructeur en qui tout est anéanti. »





Cette quaternité lui permet ensuite de développer ce qui deviendra sa conception ultérieure de l’animus et de l’anima, liés à l’intégration des principes masculin et féminin à l’intérieur de chaque homme et de chaque femme. Le pôle masculin est associé au sexuel et à la terre (chtonien) tandis que le pôle féminin est associé au spirituel et au ciel (céleste). Le principe d’individuation doit réussir à obtenir la conjonction de ces deux pôles, au-delà des risques suscités par ce processus : « Aucun homme ne peut […] échapper à ces démons [la Mère et le Phallos]. Ainsi les considérerez-vous comme des démons, et vous saurez qu’ils sont pour vous tous un danger ; ils sont un danger et une tâche commune ; vous saurez aussi que c’est la vie qui a mis sur vos épaules ce lourd fardeau ».





Pour diminuer les risques liés à cette intégration, nous devons reconnaître l’ambivalence de ces figures, considérer et donner à toutes les énergies en action leur juste place. C’est comme si nous devions éliminer la peur et comprendre que la signification de la dynamique humaine revient à admettre que la transformation est le principe obligatoire d’intégration des forces contraires. A la fin de sa vie, C. G. Jung affirmait que la fonction transcendante s’exerce le mieux lorsque l’homme vit en communauté : « La communauté ne prospère que là où chaque être se souvient de sa spécificité et ne s’identifie pas aux autres ». Il semble alors avoir trouvé une réponse au conflit intérieur qui taraude bon nombre d’entre nous et qui pourrait se résumer à la façon dont Jean-Charles Pichon l’avait exprimé : « Comment être moi-même en étant tous les autres ? Comment obtenir que les informations qui me parviennent d’autrui m’informent sans me déformer ? Comment conserver mon intégrité dans l’intégration ? Mais également : comment œuvrer tout en œuvrant pour moi-même ? Comment inclure une pierre nouvelle dans l’édifice sans faire s’effondrer l’édifice ? Comment atteindre à un ensemble qui soit autre chose qu’un complexe ? »





Finalement, les morts pourront dégager le plancher et s’envoler vers d’autres cieux lorsque, arrivés au SERMO VII, ils auront compris que leur délivrance sera guérison de la névrose, autoréalisation accomplie par les échanges entre le conscient et l’inconscient dans le processus de la fonction transcendante. Ils pourront alors rejoindre l’Etoile, l’archétype central du Soi. Partant du Plérôme, l’homme vit les expériences qui constituent son individuation pour revenir vers l’Etoile qui aura alors la dimension infinie du Plérôme. Ce retour n’est pas une finalité : c’est une nouvelle étape de dimension supérieure dans un processus dynamique sans cesse renouvelé. La vision de Jung n’est pas linéaire mais cyclique et progresse de marche en marche, l’émerveillement se renouvelant sans cesse, la source de la connaissance ne se tarissant jamais.





« Là-dessus les morts se turent et s’élevèrent, comme la fumée au-dessus du feu du berger qui, la nuit, veillait sur son troupeau. »





Les textes qui complètent ces Sept sermons aux morts (Le problème du quatrième et La psychologie analytique est-elle une religion ?) nous permettent de prolonger leur compréhension. C. G. Jung revient sur l’idée de quaternité en bifurquant, dans une dernière partie, sur sa signification dans la religion chrétienne. Nous connaissions la trinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit, mais il convient de révéler sa 4e dimension. Le Père représente l’état de conscience antérieur de l’enfant, dépendant d’une forme de vie déterminée déjà existante. Le Fils représente la transition d’un état initial durable (le Père) à un état où l’on est soi-même le Père. La vie du Fils représente le transitus, le pont et la métamorphose qui conduit à l’étape suivant en reconnaissance et se soumettant presque à l’inconscient. Vient ensuite l’état adulte au cours duquel le fils rétablit l’état de son enfance en se soumettant à une autorité paternelle reconnue dans une forme psychologique ou projetée. Ce peut être, par exemple, la reconnaissance de l’autorité de la doctrine de l’église. Alors qu’il est de bon ton de s’acharner sur une église que les temps modernes jugent aliénante, C. G. Jung offre un discours qui piétine les dernières considérations à la mode. Non, la religion chrétienne n’est pas un fardeau sur lequel on doit s’acharner jusqu’à sa disparition totale, en tout cas pas tant que nous n’aurons pas réussi à élaborer un système aussi complet dans le rite, l’initiation et la symbolique :





« […] il y a le rite avec son action sacrée qui rend sensible le déroulement vivant du sens archétypique, touchant ainsi directement l’inconscient. […] En outre l’Eglise catholique possède l’institution de la confession et du « directeur de conscience », qui ont une haute importance pratique lorsque ce sont des personnalités vraiment désignées qui vaquent à ces activités. […] En troisième lieu, l’Eglise catholique possède un monde de représentations dogmatiques complet et richement développé, qui offre à la richesse de formes de l’inconscient un vase digne, donnant ainsi à certaines vérités importantes pour la vie, avec lesquelles la conscience devrait rester en relation, une expression sensible. »





En Occident, la plupart d’entre nous sont nés sur des territoires qui ont été imprégnés par cette religion chrétienne depuis deux millénaires. Ce n’est peut-être pas insignifiant. Alors que la mode nous donne une image bohème et attirante des systèmes métaphysiques orientaux, nous oublions de rejoindre les sources de notre civilisation et de reconnaître la forme des questionnements qui ont modelé la vie de nos ancêtres. Dans Ma vie, C. G. Jung écrivait : « Il semble souvent qu’il y a dans une famille un karma impersonnel qui se transmet des parents aux enfants. J’ai toujours pensé que, moi aussi, j’avais à répondre à des questions que le destin avait déjà posées à mes ancêtres, mais auxquelles on n’avait encore trouvé aucune réponse, ou bien que je devais terminer ou simplement poursuivre des problèmes que les époques antérieures laissèrent en suspens ».



Ce n’est certainement pas en reniant ces questions, liées à des modes de pensées rattachés à leur propre système rituel, initiatique et symbolique, que nous pourrons avancer. Nous nous en détacherons au contraire en toute inconscience, laissant place à toute une file indienne de névroses qui viendront nous détruire la cervelle en clignotant comme un signal d’alarme : TU ES SUR LA FAUSSE ROUTE !





Le processus d’individuation prend du temps. C. G. Jung lui-même a mis plusieurs décennies pour prendre connaissance progressivement des messages que devait lui communiquer son inconscient. C’est le travail d’une vie. Il est particulièrement difficile à mener aujourd’hui. Pléthore d’informations, d’êtres humains, de désirs, de possibilités, nous entourent et parasitent notre aspiration essentielle. Qui sommes-nous lorsque trente informations contradictoires parviennent à nous faire vriller en une heure ? Il faudrait sans doute se réfugier dans le désert comme le Christ pendant 40 jours. Et ensuite : « nous devons vivre notre expérience. Nous devons commettre des erreurs. Nous devons vivre jusqu’au bout notre vision de la vie. Et il y aura l’erreur. Si vous évitez l’erreur, vous ne vivez pas ! […] Réalisez votre vie aussi bien que vous le pouvez, même si elle est fondée sur l’erreur, car la vie doit être détruite, et on arrive souvent à la vérité par l’erreur ». C’est ainsi que la vie du Christ doit nous servir de modèle.
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Ma vie

Aux détours d'une recherche se rapportant à l'écrivain allemand Hermann Hesse, j'ai découvert qu'il avait été le patient du célèbre psychiatre Jung dans les années 20. Faire la connaissance de ce scientifique de renommée mondiale, s'imposait sans tarder !



Carl Gustav Jung voit le jour en Suisse alémanique en 1875. Les absences répétées de sa maman, à la santé fragile, sont en partie palliées par une tante quadragénaire qui s'occupe du jeune enfant. Il se rappelle surtout de la présence auprès de lui d'une servante dont la beauté deviendra plus tard un des aspects de son anima.



Bien que fils d'un pasteur luthérien le petit Carl Gustav peine à trouver une relation positive avec le ''Seigneur Jésus'', sans doute la conséquence du premier rêve qu'il se souvienne : la représentation d'un dieu souterrain et ithyphallique.



La découverte de son moi durant sa première année de collège entraîne un dédoublement de sa personnalité : le fils obéissant à ses parents cohabite maintenant avec un être qui a tout d'un adulte méfiant et loin du monde des humains.

Persuadé d'être habité d'un sentiment d'autorité morale, Carl Gustav se laisse peu à peu gagner par le scepticisme face aux incohérences du dogme et de la pensée théologique.



Étudiant en médecine et féru de philosophie, il choisit finalement une discipline au point de confluence de ses deux passions : la psychiatrie.



Ce rapide résumé couvre les vingt premières années de Carl Gustav Jung. Cette longue partie introductive de son autobiographie “Ma Vie”, aide à comprendre la personnalité du praticien, à mesurer l'étendue de sa culture générale.



Dans un souci de vulgarisation, Jung détaille plusieurs cas cliniques (névrose, psychose, schizophrénie, catatonie...) sur lesquels il travaille durant ses premières années de psychiatre.

A ses yeux, le professionnel de santé ne doit pas se contenter de comprendre “l'histoire” du malade mais il est tout aussi important qu'il se comprenne lui-même : “Au fond, nous ne découvrons chez le malade mental rien de neuf et d'inconnu ; nous rencontrons la base même de notre propre nature”.



Commence en 1910, une décennie où Jung est sans cesse à l'écoute de son inconscient, des images intérieures. Il interprète systématiquement ses rêves sous forme de mandalas, un long processus qui peu à peu lui permet d'acquérir une représentation vivante de Soi.

Une décennie supplémentaire lui est nécessaire pour comprendre dans les grandes lignes les contenus de ses imaginations, pour élaborer les concepts d'Inconscient Collectif et d'Archétype qui forment la base de sa théorie sur la Psychologie Analytique.





L'âme humaine est un puits sans fonds et l'axe Vienne-Zurich est incontestablement la région du monde où sa profondeur est la plus étudiée en ce début du XXe siècle. Un temps cordiaux, les rapports deviennent peu à peu distants entre Freud et Jung, ce dernier jugeant le champ d'analyse du père fondateur de la psychanalyse trop étriqué.

Je serais bien en peine si je devais comparer les travaux respectifs de ces deux sommités mais je me permets quand même de vous dire combien j'ai trouvé cette autobiographie de Jung passionnante de bout en bout.

Un index de plus de 70 pages renvoie à tous les mots-clés de ''Ma vie'' et fait de cet ouvrage une mine d'informations précieuses sur des thématiques variées.

D'une incroyable richesse intellectuelle mais néanmoins écrit dans un style abordable et vivant, ce livre donne vraiment l'impression d'être incontournable !

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Ma vie

Souvenirs, rêves et pensées…

Une belle biographie de plus de 600 pages dans laquelle Jung nous fait découvrir sa vie mais surtout sa vie intérieure, ses expériences intellectuelles et à partir de là, nous permet de comprendre comment fonctionne notre psychologie en général et même celle de l’humanité dans son ensemble.

Jung expose avec des mots relativement simples sa théorie sur la psychologie analytique en nous faisant partager sa propre introspection.

.Au tout début, j’ai vraiment eu du mal à « accrocher » mais à partir du chapitre sur Freud, tous s’éclaire subitement.

Je ne suis qu’une néophyte en matière de psychologie ou de psychanalyse. Néanmoins, même si, nous n’adhérons pas entièrement à toute la pensée de Freud et de Jung, il faut reconnaitre que ces deux hommes, qui furent des amis avant d’être des rivaux et dont l’approche de la psychologie coïncide au début de leur pratique avant de se démarquer, sont et resteront des références incontournables. Ils ont fait avancer nos connaissances dans cette discipline relativement récente.

Une bonne lecture pour découvrir Jung

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Ma vie

Carl Gustav Jung (1875-1961) a écrit cette immense autobiographie quatre ans avant son décès. Psychiatre très célèbre (et contesté par certains), il a d'abord été proche de S. Freud avant de s'en éloigner définitivement, en raison de mésententes personnelles, de divergences théoriques et d'un conflit de caractères. Il y a quelques décennies, j'ai lu intégralement "Ma vie". Cette fois, je me suis contenté d'en relire quelques chapitres, entre autres celui consacré à ses relations avec Freud et aussi celui concernant la vie après la mort.



Parvenu à un âge avancé, C.-G. Jung décrit ici avec précision les étapes de sa vie personnelle et de sa carrière professionnelle. Il ne marque pas de séparation nette entre ses conceptions fondant la psychologie analytique (dont il fut le créateur) et ses propres expériences vécues – y compris ses rêves. Certes, Freud était passé par une "auto-analyse" (si ce terme a un sens). Mais Jung est allé plus loin dans son implication personnelle. C'est très sensible à la lecture de cet ouvrage.



L'auteur apparait comme un homme sympathique et intelligent, mais aussi éloigné de tout dogmatisme et ouvert à toutes les idées. Là encore il s'est distingué de Freud. Celui-ci, dans la seconde partie de sa vie, a développé des idées originales sur les comportements sociaux collectifs, mais il ne s'est jamais beaucoup éloigné de "l'orthodoxie" psychanalytique. Au contraire, Jung a osé aller plus loin dans l'exploration de concepts variés et généraux. On lui doit des concepts comme ceux d'archétype et d'inconscient collectif (par exemple); il s'est intéressé à la mythologie, à la religion et aussi à d'autres sujets bien plus exotiques; le chapitre de "Ma vie" où il passe en revue ses rapports oniriques avec les morts est aussi emblématique.



C.-G. Jung a fait preuve de pragmatisme et d'une grande créativité. Son audace me parait stimulante mais (je l'avoue) pas forcément convaincante; je précise bien que ceci n'est que mon avis personnel.

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Ma vie

L'autobiographie est une forme de littérature qui rencontre parfois un succès retentissant. Dans ce livre Jung fait le récit des différentes périodes de sa vie et s'exprime sur la relation avec ses parents, le début de ses études et son entrée dans la vie professionnelle. Le tout est accompagné de réflexions profondes sur l'existence. Dans ce type de littérature deux obstacles se posent. D'abord la paresse. Elle empêche de se mettre au travail. Ensuite la vanité, elle empêche d'être objectif. La vanité pousse à embellir le récit de sa propre existence. L'intérêt de l'autobiographie est différent. Il réside dans le travail de la pensée pour atteindre une objectivité au sujet des principes de son existence. C'est le travail de la pensée pour comprendre sa propre vie. Il a sa dignité et force est de constater que Jung y travaille. Il montre, dans sa conception, qu'on est pas libre de tout dans sa vie. Il y a le milieu familial. En parler peut conduire à l'objectivité recherché. Donc il apparaît dans ce livre que le père de Jung était pasteur. Il est mort quand il était adolescent. Il était issu d'une famille plutôt pauvre. Son père n'a pas pu le mener à la vie joyeuse à laquelle il aspirait. Mais adolescent, il s'est pris de passion pour la biologie et les questions spirituelles. À un âge plus avancé il est apparu que la vocation de psychiatre répondait à sa recherche de réponses car ce métier exige de mettre en relation l'esprit et le corps pour traiter les malades. Il commence alors à donner des cours à l'université. Mais ce qui est frappant c'est que dans sa conception la véritable thérapie ne commence qu'une fois l'histoire personnelle examinée. Explorer le matériel conscient ne suffit pas. Il sent le besoin d'ajouter par exemple l'interprétation des rêves. Dans son itinéraire il de tourne progressivement vers le privé et il rencontre Freud. Mais Jung refuse de réduire sa pratique à la doctrine de Freud. Il reconnaît son attitude novatrice mais refuse de faire de la théorie élaborée par celui-ci un dogme. C'est un des intérêts de ce livre, établir la différence entre une théorie scientifique et un dogme. Jung se pose en esprit non dogmatique, se décrit comme un être en perpétuel recherche de compréhension.
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Ma vie

Retrace le mythe de Jung au travers de propos recueilli auprès de ce dernier par Aniéla Jaffé. Permet de mieux appréhender qui était Jung de sa plus petite enfance jusqu’au crépuscule de sa vie.
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Ma vie

facile à lire une découverte
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Ma vie

Un livre passionnant et essentiel pour découvrir un homme d'exception.
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Ma vie

Ce n’est pas dans ce livre qu’on trouvera des anecdotes de tabloïds. La vie et l’œuvre de C. G. Jung sont inséparables et à la fin de sa carrière, tout vieillard (et sage) qu’il est, il revient sur ses pas pour essayer de comprendre la façon dont sa vie a été modelée par la quête qu’il devait mener : la quête de l’inconscient.





Son enfance fut l’âge d’un affrontement entre sa personnalité 1, active, efficace et présente, et sa personnalité 2, irréaliste, passive, médiévale et faustienne. « Il me fallait manifestement attendre et voir ce qui se produirait ». Le secret de cet affrontement ne fut jamais dilapidé et répandu par monts et par vaux, à tort et à travers, contrairement à ce que fit ce pauvre Nietzsche, bien trop naïf pour comprendre la honte qu’il assenait à ses semblables lorsqu’il essayait de leur communiquer son secret.





« Nietzsche n’avait découvert son numéro 2 que plus tard, après le milieu de son existence, tandis que je connaissais le mien depuis ma jeunesse. Nietzsche a parlé naïvement et inconsidérément de cet arrheton, de ce secret, comme si tout était dans l’ordre des choses normales. Mais moi, j’avais su très tôt que l’on fait ainsi de mauvaises expériences. […]

Son malentendu morbide, pensais-je, avait été de livrer le numéro 2, avec une naïveté et un manque de réserve excessifs, dans un monde totalement ignorant de pareilles choses et incapable de les comprendre. Il était animé de l’espérance enfantine qu’il rencontrerait des hommes qui pourraient éprouver son extase et comprendre « la transmutation de toutes les valeurs ». »





Le secret de chacun est une préfiguration du Soi, cet archétype de la totalité qui donne aussi un sens à la vie. La névrose résulte d’une mauvaise accommodation ou d’un refoulement de cette quête, à l’arrière-plan des préoccupations quotidiennes et triviales, qui ne peuvent pas suffire à nourrir une âme.





C. G. Jung eut la révélation du cheminement qu’il devait effectuer en découvrant la psychanalyse. Bien avant cette rencontre, il connaissait déjà la nature du contenu de son âme, au moins par intuition, mais n’avait pas encore pu la projeter sur une discipline ou un projet concret. C’est le début de l’œuvre de C. G. Jung. La tâche qu’il s’assigna, en rapport avec son secret, fut de chercher tout dans la réalité de la psyché au moyen de la dialectique avec son anima. Pour l’enrichir, il ne négligea aucune expérience et ne brida jamais sa curiosité. Ses voyages en Afrique, en Inde et en Italie enrichirent sa vision du monde et le laissèrent serein quant à l’assurance du projet qu’il devait mener. Rien ne pouvait le détourner de sa voie. C. G. Jung était un inconvertissable, au sens où l’entend René Guénon :





« D’une façon tout à fait générale, nous pouvons dire que quiconque a conscience de l’unité des traditions, que ce soit par une compréhension simplement théorique ou à plus forte raison par une réalisation effective, est nécessairement, par là même, «inconvertissable» à quoi que ce soit; il est d’ailleurs le seul qui le soit véritablement, les autres pouvant toujours, à cet égard, être plus ou moins à la merci des circonstances contingentes. »





Ainsi, même si l’Inde le fascine, C. G. Jung reconnaît la nécessité de rester à sa place. Modeste celui qui n’essaie pas de dévorer toutes les spiritualités qui passent à sa portée. Les voies sont nombreuses mais C. G. Jung ne se disperse pas et reste fidèle toute sa vie à son secret, évitant ainsi de tomber dans une schizophrénie de tous les plaisirs, de toutes les expériences.





« J’aurais eu l’impression de commettre un vol si j’avais tenté d’être instruit par les « saints » et d’accepter, pour moi, leur vérité. Leur sagesse est à eux, et à moi n’appartient que ce qui provient de moi-même. »





A travers cette vie, C. G. Jung nous donne la confirmation qu’il n’était pas dogmatique, pas imbu de lui-même, qu’il ne se gaussait ni de théorie toute faite, ni d’un dogme réducteur. Il éclaire le contenu de ses œuvres et nous instruit de notions d’alchimie, d’histoire, de spiritualité et de symbolique, au hasard des anecdotes d’une vie enrichie par l’inconscient, nourrie par les symboles et transfigurée par la quête du Soi.





Si C. G. Jung ne s’est pas écroulé là où tant d’hommes vacillent, c’est parce qu’il n’a jamais cédé au cynisme qui nie le sens de la vie, et parce qu’il n’a jamais tendu l’oreille pour écouter le chant enivrant mais corrupteur des sirènes. Ce qui n’aurait pu être qu’une existence monotone parmi tant d’autres est ainsi devenu une création au sens plein du terme. Il suffit que C. G. Jung en ait été pleinement convaincu pour que cela soit vrai.
Lien : http://colimasson.blogspot.f..
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Ma vie

Voilà un ouvrage passionnant, clairement écrit, dans lequel Carl Gustav Jung revient sur certains aspects de sa vie personnelle, mais surtout sur son travail de psychologue et sur son oeuvre. J'ai découvert un homme sensible, attachant, à la personnalité complexe mais profondément honnête envers les autres et surtout envers lui-même.

Une grande leçon de vie et une approche de la psychologie très intéressante qui m'a aidée à mieux comprendre cet aspect de la vie humaine qui me passionne...
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Ma vie

C'est bien simple, j'ai joui pendant disons la première moitié du livre, parce que je me suis senti et trouvé en terrain connu, en terrain frère, plein de points communs. J'adore la façon dont il se raconte et la lucidité sur lui-même, sans prétention, d'un travail et d'une oeuvre fondamentale pourtant. Conscient aussi de ses limites. Mais de ses qualités. J'aime bien le ton employé, non dénué d'humour et de franchise.



Par contre, étrangement, j'ai perdu les pédales quand il commence à détailler sa confrontation avec l'inconscient, encore plus perdu quand il relate ses voyages (il a un certain talent pour la description, plein de détails fins), et les éléments théoriques m'ont plutôt ennuyé (on peut les trouver ailleurs qu'ici, et je n'avais pas spécialement envie de les lire).



Contrairement à Freud ou Lacan qui sont restés pour moi de gros connards qui au fond étaient imbus d'eux-mêmes et très limités, et sans doute, hormis par leur aura, étaient incapables d'aider-soigner qui que ce soit valablement, on sent chez Carl Gustav Jung une vraie sensibilité, une vraie humanité, de vraies capacités, et enfin, bon, ça fait du bien.



Certes, quelques-uns de ses propos concernant les aspects sexuels ou les différences hommes-femmes ou ... montrent qu'il reste de son temps et, malgré toute son originalité, il est un rien réac (pour prendre des termes qui reviennent à la mode), mais à part ça... Non, vraiment, Jung, je dis oui. Plaisir.



Trois étoiles seulement parce que je me suis vraiment ennuyé sur une grande partie du livre, comme expliqué plus haut. Trois étoiles pour le livre, mais, disons, 4 étoiles 1/2 pour son auteur !
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