Carla Guelfenbein

Quelle jolie découverte ! J’avais adoré me plonger dans le Chili de « Cobre » (Michel Claise) et j’ai beaucoup aimé retrouver le contexte politique et historique du coup d’état de 73, même si les deux romans ont peu de choses en commun.



Je regrette d’avoir lu la quatrième de couverture et je vous déconseille de le faire. Elle aurait dû s’arrêter ici :

«  Toute à sa joie de présenter son amie Morgana à un père qu’elle vénère, Sophie est loin d’imaginer que des deux-là vont s’aimer. »

Le reste du résumé apéritif en dévoile beaucoup trop sur cette jolie histoire, triste, sensuelle.



Le 11/09/73 et le 11/09/01 sont deux dates marquées par les cendres. L’attentat de New York réveille dans le cœur de Sophie un passé douloureux qu’elle s’était efforcée d’oublier. Le parallèle est facile mais cohérent, l’horreur qui fait écho à l’horreur et laisse remonter les souvenirs. A lire !

Vera Sigall, romancière et nouvelliste octogénaire de grand renom tombe du haut de l'escalier dans sa maison. Daniel, son voisin et ami, la retrouve inconsciente. Plongée dans le coma à l'hopital, elle reçoit quotidiennement la visite de ce dernier et d'une certaine Emilia qui écrit une thèse sur ses écrits. Les visiteurs se croisent, s'observent et surtout livrent leurs secrets et leurs états d'âme à la malade. De quelle nature sont les liens qui les unissent à elle ?



Carla Guelfenbein livre là un roman d'une grande puissance, deux histoires d'amour qui emportent quatre protagonistes, celle de Vera et Horacio et celle, quarante ans plus tard, de Daniel et Emilia. Mais c'est aussi et surtout une histoire sur la création artistique et littéraire, sur le talent, sur le processus d'écriture avec les sentiments qui les accompagnent, comme le doute, la crainte, le besoin de reconnaissance par l'édition, par le succès, la jalousie, l'ambition.

Les protagonistes sont à distance les uns des autres, mais aussi pour certains, à distance d'eux-mêmes. Vera est le personnage le plus absent ("à distance" du fait de son état) et pourtant, personnage primordial de l'intrigue, elle est à l'origine de toutes les connexions. L'événement dramatique permet à chacun de se libérer des secrets, d'entamer sa réalisation affective et sociale, de se trouver.

C'est le quatrième roman de cette chilienne, je compte bien découvrir les autres, j'ai passé un excellent moment de lecture.

Peu à peu les livres de Carla Guelfenbein sortent du cadre confiné de l'étroite bande de terre qui est le Chili. Ici nous avons des personnages qui voyagent en Europe et une jeune protagoniste toute française qui s'intéresse à la vie de Vera Sigall, une écrivaine chilienne, un personnage inspiré par l'écrivaine brésilienne Clarice Lispector que je viens de lire pour la première fois.



Carla Guelfenbein récidive en nous racontant encore une fois la vie de plusieurs couples ayant des relations assez compliquées et vivant des situations assez névrotiques. Mais le livre est bon, on arrive à s'intéresser à l'histoire et les choses sont abordées de façon assez profonde.

Carla Guelfenbein s'améliore avec le temps et d'ailleurs ce livre lui valut le Prix Alfaguara 2015 ce qui n'est pas rien.Bravo!
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Ce livre m'a bouleversée. Sans aucun doute et en tout premier lieu en raison du 11 septembre 1973. Lectrice de Pablo Neruda, d'Isabel Allende, ce livre a remué une montagne d'émotions. L'histoire est une tragédie magnifiquement racontée. Les remous des esprits et des corps (que de sensualité sous cette plume) viennent en écho aux chocs de l'histoire du Chili, massacres, arrestations, exécutions, tortures, disparitions. Et l'amour par dessus-tout et au delà de tout, l'amour absolu. L'amour entre ces héros et héroînes comme l'amour que l'auteur porte à son pays, le Chili. L'écriture est une écriture amoureuse, sensuelle, chaude, chaleureuse, dramatique. Je ne suis pas sortie de cette lecture indemne.

J'ajoute que la couverture de l'édition Poche Babel (collection que j'apprécie) est une photo d'une jeune femme qui me fait penser à Violetta Parra (Gracias a la vida).

Il s'agit du premier livre que j'ai découvert par hasard écrit par Carla Guelfenbein, lu en 2018. Ce roman est le récit de longues et profondes blessures, des incapacités à aimer et en contre coup à être aimé, des silences voulus ou imposés. le récit se fait par la voix de Tommy, un jeune garçon d'une douzaine d'années, affecté d'une maladie cardiaque qui l'empêche d'être avec et comme les autres. Alors son regard et son oreille captent des choses inaccessibles aux autres.

Ce roman est d'une beauté et d'une tristesse infinies. Au plus profond de cette tristesse, Carla Guelfenbein réussit à placer une luciole d'espérance. Qui m'a donné envie de lire deux autres romans, Nager Nues et Ma femme de ta vie, et je n'ai pas été déçue. Une sensibilité blessée et une plume à fleur de peau ou bien une sensibilité à fleur de peau et une plume blessée.

Un récit à trois voix, sensible, qui projette les silences comme autant d'incertitudes. Tommy douze ans, Juan, son père et Alma, la femme de Juan. Trois personnages de la même famille qui se racontent et nous entraînent dans l'intimité de chacun. C'est une histoire d'êtres fragiles, à la confiance incertaine, dont les liens se délitent dans la solitude intérieure.

Carla Guelfenbein brosse le portrait de personnages attachants où la délicatesse de l'écriture et sa maîtrise sont remarquables. Chaque mot est riche d'une atmosphère, palpable dans l'intensité du drame et des non-dits. De ceux qui meurtrissent et de ceux qui ouvrent à la délivrance. le reste est silence, un roman à la beauté douloureuse. Superbe.

J'avais hâte de découvrir cette auteure mais la rencontre n'a pas eu lieu. Je suis restée à côté de cette histoire et des personnages, si séduisants sur la quatrième de couverture mais qui sont restés inabordables pour moi. Le récit en lui-même m'a fait décrocher souvent et je suis restée étrangère et parfois même irritée. Aucun personnage n'a trouvé grâce à mes yeux. La même chose m'est arrivée avec la maison aux esprits d'Isabelle Allende. Je me demande si je n'ai pas un problème avec la littérature argentine. Dommage.

C'est le quatrième roman de cet écrivain d'origine chilienne qui possède un style très personnel et que l'on retrouve au fil de ses publications: elle a l'art de disséquer ses personnages en nous introduisant dans leur âme, mais sans jamais prendre position sur les événements: au lecteur de juger.

Dans ce livre elle travaille sa mémoire puisque elle a vécu des choses graves et douloureuses, ayant dû s'exiler avec ses parents en Angleterre après le coup d'État au Chili de 1973.

Encore une fois ce sont aussi des histoires sentimentales croisées et compliquées avec cette fois des vies qui resteront marquées par les choix faits à un moment crucial.

L'histoire démarre deux ans avant le coup d'État, pendant le gouvernement socialiste de S. Allende: Diego est un haut personnage de l'état, un séducteur patenté qui fera la connaissance de la seule amie de sa fille Sophie, à moitié française, être très fragile. Cette amie est Morgana, espagnole, fille de diplomate en poste au Chili.

Morgana et Diego vivront une liaison qu'ils cacheront à Sophie et quand le coup d'état se produit et que la vérité éclate, il y a beaucoup d'autres choses qui éclatent aussi et la narration prend un rythme plus accéléré; la deuxième partie de l'histoire démarre vingt huit années après...

Construction intéressante, récit bien mené, beaucoup de violence dans les situations hautement affectives.
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11 septembre 1973, 11 septembre 2001 : c’est entre ces deux repères historiques que le roman de Carla Guelfenbein, Nager nues, s’articule quant à son déroulement :

Sophie vit avec son père à Santiago du Chili, dans les années précédant l’arrivée au pouvoir de l’Unité Populaire conduite par Salvador Allende. Ce père, Diego, est haut fonctionnaire du gouvernement d’Allende. Il est passionné par son engagement politique et aussi par les femmes qu’il aimé séduire, posséder, parfois d’un amour torride, exclusif, exigeant. Pour tenter d’oublier les absences répétées de ce père, Sophie se lie d’amitié avec Morgana. Cette jeune femme tombe sous le charme de Diego et entretient avec lui une relation amoureuse qu’elle tente de dissimuler aux yeux de Sophie. Cette dernière se sent trahie et rejoint sa mère, en France tandis que Diego et Morgana entrent dans la clandestinité après le putsch du 11 septembre 1973 dirigé par un certain général Augusto Pinochet. Tous deux sont exécutés par suite d’un guet-apens tendu par les militaires.



Ce roman n’est, bien sûr, pas le récit d’une relation « triangulaire » , dont la description revêtirait un intérêt des plus limités : il décrit par exemple l’éveil de la sensation du désir chez une jeune fille , Morgana, découvrant cet aspect de la vie : « Dès son plus jeune âge, Morgana a pris conscience de l’énergie qui émane de son corps .Un tissu invisible qui capte l’intérêt des hommes .(…) Au début, aucun mot ne rattachait cette brûlure à l’intérêt dont elle était l’objet .Elle la traquait …bien avant de l’associer à l’image d’un homme . »



Les interrogations suscitées par une relation amoureuse sont aussi abordées .Le doute, la possession jusqu'à l’excès : « Il aime à la voir dans ses bras, à voir sa nudité pleine, son abandon. Parfois, il la pénètre devant le miroir, lentement, afin d’assister pouce par pouce à cet acte de possession. » Mais l’histoire reprend ses droits , elle n’est jamais bien loin de l’évocation de ce pays, le Chili , qui va connaître après le putsch de 1973 , une des phases les plus sombres de son histoire .Ainsi Paula , une amie chilienne de Diego et de Morgana , est-elle arrêtée et détenue dans un centre de torture pendant plusieurs jours … Les camions militaires transportent des cadavres, les livres sont brûlés : « Des soldats jettent dans les flammes les livres qu’ils sortent d’une pile .Les deux femmes se regardent .Morgana presse la main de Paula qui, accrochée au volant , tremble encore , tandis qu’Antonia adresse son babil à la lune penchée à la fenêtre . »

Antonia est la fille issue des amours de Diego et de Morgana .Elle sera miraculeusement sauvée et Sophie la rencontrera, des années plus tard, en France, pour tenter de lui avouer la vérité : qu’elle est sa demi-sœur, et de lui dire qui étaient Diego, Morgana, et tous ces gens emportés par un destin tragique, qui ont essayé d’aller au bout de leur conviction.

Nager nues est un roman captivant : il décrit finement le sentiment amoureux, sans jamais cesser d’accorder une place essentielle à l’histoire, aux idéaux, comme pour suggérer avec raison que l’individuel et le collectif sont inextricables dans le destin des humains.

Il est des romans qui arrachent le cœur et vous laissent avec la grâce et la douleur des mots qui se percent un chemin jusque dans une partie intime et protégée de sa personne. Ce livre en fait assurément partie. Qu'est-ce qui fait notre identité profonde? En quoi ce que nous vivons nous façonne? C'est un roman polyphonique qui donne sa voix à Tommy, petit garçon de 12 ans atteint d'une maladie cardiaque et orphelin de mère, à son père et à sa nouvelle amie. La perspicacité des enfants a percevoir finement le monde des adultes, adultes en prise avec des sentiments multiples et ambivalents, le talent d'écriture de Carla Guelfenbein nous dépeint ces 3 personnages aux rayons X avec une acuité et une authenticité remarquables. Ce roman magnifique et bouleversant rejoint mon top 5, le reste est silence.

Tomàs, un enfant de douze ans, est né avec une maladie cardiaque qui lui interdit de jouer comme les enfants de son âge. Toujours très solitaire et retiré dans son monde, il passe le plus clair de son temps à enregistrer les adultes grâce au lecteur mp3 que lui a offert Alma, sa belle-mère. Lors d’un mariage, alors qu’il est caché sous une table, il apprend que sa mère n’est pas morte de maladie mais qu’elle s’est suicidée. Il réalise alors que toute sa vie est basée sur un mensonge. De son propre avis, les personnes mentent car la vérité démolit tout. Son père Juân, chirurgien cardiaque, se voit en véritable sauveur. Aussi, lorsqu’il ne parvient pas à sauver un garçon du même âge que Tommy, il ment à tout le monde, ne pouvant admettre ses faiblesses d’homme, de médecin et de père. Alma prend prétexte des silences de Juân et de la détestation qu’elle a de sa propre mère et de l’enfance difficile qu’elle a subie pour s’éloigner de tout ce qui lui semble toxique, quitte à trouver du réconfort dans les bras de son amour de jeunesse devenu écrivain ç succès.

Une brèche s’ouvre dans la vie de ces trois personnes qui vivent les unes à côté des autres sans jamais réellement se parler. Petit à petit, les tensions s’épaississent, nourries par un silence mensonger.

Carla Guelfenbein livre un roman choral où, tour à tour, chacun des personnages nous livre sa vérité et brise, pour le lecteur, ses silences. Nous sommes alors malgré nous les spectateurs de la dérive de cette famille dont on a la certitude que le dialogue l’aurait sauvé d’un désastre inévitable. Par un incroyable gachis, le silence habille d’un lourd manteau ces êtres sensibles. Au-delà de tout, c’est la volonté farouche d’un enfant pour comprendre son histoire qui émeut.

Ce roman m'a plu en raison de son écriture et de son contexte socio-politico-historique (pour le moins). Néanmoins, j'ai assez peu adhéré à l'intrigue entre les trois personnages, ni de surcroît, au portrait de ces trois-là. Je résume rapidement puisque d'autres critiques et présentations existent déjà, deux amis ont aimés la même femme, l'un l'a eue, l'autre pas. Ils se retrouvent après quinze ans de silence. Le premier meurt. Le second finira avec la femme. Résumer ainsi cela paraîtra ridicule. Or ridicule n'est pas le mot. On est plutôt sur l'histoire d'un gâchis et de mauvais choix ; mon sentiment d'ensemble est que c'est davantage pathétique que tragique, dramatique, romantique ou encore lyrique. Heureusement la plume et le contexte politique ne m'ont pas fait regretter ma lecture.

Dès le premier chapitre, nous voici intrigué !!

Nous sommes dans le présent et dès le second chapitre nous nous retrouvons 15 ans en arrière....c'est bien amené et raconté....cet aller/retour entre l'avant et le maintenant est très original. Ils avait 20 ans, deux garçons et une fille, un amour-amité très profond et ambiguë à trois...pourquoi se sont-ils perdu de vue? et pourquoi ces retrouvailles 15 ans après?

Une auteure que j'ai eu grand plaisir à découvrir.



lu en 2010.

Dans ce roman, j'ai beaucoup aimé le mélange de l'histoire sombre mais réelle du Chili et la fiction créée par l'auteure. J'ai beaucoup apprécié l'évolution des rapports entre les 3 personnages même si l'histoire d'amour est un peu gnangnan. La lecture de l'ouvrage est facile et agréable et la dernière parte peut surprendre.

L'histoire du Chili racontée à travers différentes histoires d'amour. Sophie est en admiration devant ce père charismatique proche d'Allende. Elle noue des liens ambigus avec sa voisine qui va tomber amoureuse de son père. Le destin des protagonistes va basculer avec les bouleversements politiques du pays. Un roman fort qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page.

C'est le troisième livre de Carla Guelfenbein, écrivain chilien avec quatre publications à cette date.



Nous avons un roman choral avec beaucoup de narrateurs, mais au fil du récit l'histoire s'éclaircira et deviendra intéressante. Très humaine.



C'est encore une histoire amoureuse compliquée, voire un peu "limite": Clara est mariée à Juan, un neurochirurgien veuf, dont son ex femme s'est suicidée; elle souffrait de troubles psychiques. Le couple de Juan et son ex-femme a eu un enfant handicapé, Tommy, qui n'accepte pas son état ni le suicide de sa mère.

Clara quittera Juan et vivra une histoire d'amour avec...un ancien amant de sa propre mère.

Nous avons ici un riche substratum pour psychiatre chevronné, non ?

Je me suis pris une claque. La fin, je ne m'y attendais pas.

Pour le reste, c'est un très beau roman, un tantinet désespéré, pas très optimiste.

Le personnage d'Alma m'a un peu agacée, alors même que c'est elle que je préférais au départ.

Celui du père, Juan, est magnifique.

Quant à Tommy, il est d'une sagesse pour son âge qui n'est autre que celle de ces enfants que la maladie fait grandir trop vite.

Beaucoup de non-dits, qui provoquent des catastrophes. J'avoue avoir bien du mal à exprimer ce que j'ai ressenti à cette lecture, tant j'ai peur de dévoiler le dénouement.

L'auteur a en tous cas un don pour aire partir en vrille la vie de cette famille, à la suite d'une révélation choc et involontaire faite au petit Tommy.

Pour finir, je dirai simplement que Actes Sud est décidément une maison d'édition qui a l'art et la manière de trouver des pépites venues du monde entier.

Carla Guelfenbein m'avait déjà enchantée avec son roman précédent "Le reste est silence". A nouveau, j'ai été littéralement happée par cette histoire poignante. Dans un style qui sert bien le rythme envoûtant du livre, l'auteur nous emmène dans son pays d'origine, le Chili, pour une magnifique histoire d'amour(s). Vraiment très bien! Sylvie Roland - Librairie Calligrammes - www.calligrammes.be

Au fond, c'est toujours un peu la même histoire : nous croyons tout connaître de ceux avec lesquels nous vivons, mais ce n'est qu'une illusion. Avec Le reste est silence, Carla Guelfenbein confirme tout le bien que l'on peut penser de cette romancière chilienne, qui écrit mezza voce, et explore avec délicatesse la part d'ombre de chacun de ses personnages. Le livre donne alternativement la parole à un garçon de 12 ans, à son père et à la compagne de celui-ci. Ils ont chacun leurs secrets intimes et une sorte d'incapacité à aimer. Davantage qu'une ombre, la figure de la mère, suicidée dix ans auparavant, hante les pensées de son mari et de son fils, surtout de ce dernier qui apprend peu à peu sa véritable histoire. Bâti comme un thriller psychologique, Le reste est silence est constamment en équilibre instable sur le fil du passé, avec les non-dits et les oublis protecteurs qui conduisent vers une issue dramatique. Il y a de la grâce et de la cruauté à la fois dans ce récit où toutes les assurances de cette famille recomposée se fissurent progressivement comme un pare-brise sous l'impact d'un modeste caillou.

Publié avant le sublime « Le reste est silence », « Ma femme de ta vie » est le 2ème roman de cette auteure chilienne. L’axe central du roman décrypte le mécanisme du désir dans l’amitié, qu’il transcende les genres ou pas. Avec son style épuré, Carla Guelfenbein a l’art de puiser au cœur des mobiles de ses personnages. L’engagement politique sous-tendu par des idéaux idéologiques est également au cœur des interactions qui lient les 3 amis qui portent ce récit sensible. Toute une partie du roman se situe en fin d’année entre Noël et Nouvel-an et l’a rendu encore plus réaliste lors de ma lecture de cette fin 2010.