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Critiques de Carlos Sampayo (65)
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Billie Holiday

Cet album graphique évoque la vie de la chanteuse de jazz, Billie Holiday, morte en 1959 à 49 ans à peine. La vie de celle qu’on nommait Lady Day n’a été qu’une suite d’humiliations, de souffrances et de trahisons.

Alcoolique et droguée, elle a joué dans des big bands, avec les plus grands. Le saxophoniste Lester Young a été son ami. Elle a même joué un petit rôle au cinéma aux côtés de Louis Armstrong.

Les premières pages proposent un documentaire sur l’artiste avec de belles photos en noir et blanc.

« On lui a tout interdit. Cette obstination semble avoir quelque chose qui laisse interdit et qui trouble. Jamais rien n’a pu faire qu’on lui interdit de chanter. »

Puis, par le truchement d’un journaliste qui doit écrire un article sur la chanteuse, on entre dans sa vie à travers un graphisme épuré aux dessins noirs. Le trait est vif et sec. L’atmosphère de l’époque est bien là, avec le racisme au quotidien, la ségrégation et la prostitution.

Par contre j’ai trouvé la narration bien confuse et trop axée sur le versant sombre de la vie de Billie Holiday. Les circonstances de sa mort sordide à l’hôpital terminent ce récit bien sombre.

Je suis restée sur ma faim avec cette biographie d’une grande chanteuse de jazz et j’aurais aimé la voir davantage sur scène, même si les épreuves qu’elle a traversées ont pu façonner sa personnalité.





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Alack Sinner, tome 2 : Flic ou Privé (Mémoires ..

Une BD monstrueuse



Alack Sinner est un ancien flic devenu détective privé. Plongé dans les bas-fonds de New York, il promène son regard désabusé, sensible à l'injustice et à la misère humaine, protégeant les paumés et les perdants du système.



Ce recueil comporte 6 histoires, pas forcément liées les unes aux autres.

1. Conversation avec Joe.

Alack Sinner, raconte à Joe, le patron du bar où il écluse consciencieusement quelques verres, pourquoi il a quitté la police.

2. L'affaire Webster.

Le riche M Webster embauche Sinner pour découvrir qui cherche à lui nuire.

3. L'Affaire Filmore.

Sinner est chargé par Katty Filmore, une fille de bonne famille, de faire sortir son grand-père de la clinique où il est interné.

4. Città oscura.

Devenu chauffeur de taxi, Sinner cherche aide un docker menacé par son syndicat. Il trouve aussi l'amour. Et le perd.

5. Constancio y Manolo.

Sinner découvre que la tragédie de Guernica se vit toujours près de chez lui.

6. Souvenir.

Sinner se souvient, de sa soeur, de sa femme…



Attention, chef d'oeuvre.

(Mais qui pourra ne pas plaire.)



D'ailleurs, maintenant qu'il y a prescription, je peux bien l'avouer, j'ai allègrement ignoré cette BD du temps où je lisais Charlie Mensuel où elle paraissait.

Il y a une rédemption possible pour les foies jaunes puisque Casterman a la bonne idée de ressortir en édition économique en format A4, certains grands prix d'Angoulême, dont ce « Flic ou Privé », consacré en 1983.



Il faut dire à ma décharge que l'album ne joue pas spontanément sur le registre de la tentation. En dehors de la couverture, en couleurs, nous sommes dans le pur noir et blanc. Et le trait de Munoz est l'antichambre de l'Enfer.

Le style graphique est parfois épuré, parfois surchargé et ne facilite pas toujours le travail du lecteur. Il serait dommage de s'arrêter à ça, tant le parti-pris semble adapté.

Si on reconnait chez lui l'influence évidente d'un Pratt, qu'on pense forcément à Breccia, le dessinateur argentin se démarque de ses influences par un traitement unique : les personnages sont parfois grotesques, déformés, fantasques...Il faut s'accrocher ! Pour tout dire, je me demande si ce n'est pas White Jazz, le récit kaléidoscopique de James Ellroy qui se rapproche le plus de ce qu'est cette BD.



Le récit pourrait pourtant sembler caricatural avec un anti-héros taciturne, soignant son spleen entre alcool et jazz, le tout rythmé fréquemment par une voix off. Mais c'est sans compter sur la volonté de Sampayo et Munoz de transfigurer une narration qui pourrait être relativement classique, en quelque chose de monstrueux, greffant à la trame du Privé, des images qui sont autant de portes vers des récits comme dotés d'une vie propre, qui viennent perdre le lecteur.



Rarement le fond, c'est-à-dire une critique virulente d'une société profondément injuste et inégalitaire qui laisse sur le bord du chemin des êtres déchus, aura rencontré une forme pareille, proche de l'expressionnisme.



Une expérience.

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Billie Holiday

Si j'étais vache, je dirais que Billie Holiday n'a certainement pas mérité de subir un tel traitement, et pourtant elle en a subi dans sa chienne de vie.



En étant un peu plus serein et respectueux, je dirai simplement que je suis tout à fait passé à côté de cet album. Je suis un grand fan de Lady Day et de Lester Young. Je m'attendais à ressentir la musique, à vibrer sur une bande-son déchirante. A m'envoler sur des mélodies enivrantes. Et rien de tout cela.



Les auteurs (bien intentionnés) alignent les faits divers sur Billie Holiday. Les arrestations, les coups et les viols, etc. Et je ne pense pas que cela soit intéressant. Je ne suis pas convaincu que cela rende hommage à cette grande dame. Je suis même convaincu que toute personne ne connaissant pas la chanteuse ressort de la BD avec une image perturbée et erronée de cette artiste majeure.



Le choix d'un récit non linéaire, où le lecteur suit un journaliste à qui on a commandé un article sur la chanteuse pour le 30è anniversaire de sa mort et qui ne connaît rien de l'artiste... bof. Puis les événements se suivent, se bousculent dans le désordre et donnent principalement dans le glauque. Toxico alcoolo, victime du racisme de l'époque. La BD raconte la longue descente aux enfers d'une grande dame. Je pense qu'il y avait mieux à dire.



Je n'ai pas non plus accroché à ce trait difforme par moment. Et cet ancrage très noir, pesant, envahissant. Non, je n'ai vraiment pas accroché. Mais je reste fan de Billie Holiday et je vibre au son du saxo de Young. Mais quels sont ces étranges fruits qui pendent aux branches des peupliers...
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La Faille

Un dispositif narratif original, servi par une langue très fluide, proposant l'approche chorale d'une certaine fin du monde. Si les questions posées sont intéressantes, et l'histoire presque haletante, la montagne accouche hélas d'une souris. Dessins simples mais beaux, à la limite du croquis, s'accordant au texte qui tient souvent plus de la légende que du phylactère.
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Alack Sinner, tome 2 : Flic ou Privé (Mémoires ..

L'album a reçu le Prix du meilleur album en 1983. Casterman vous propose de le redécouvrir pour un prix intéressant et un format permettant de bien apprécier le travail des auteurs dans sa collection éditée à l'occasion du 50ème Festival de la Bande Dessinée d'Angoulême.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Billie Holiday

Je n'ai pas trop aimé cette biographie de la diva afro-américaine Billie Holiday en raison d'un graphisme en noir et blanc qui m'a paru bien fade et d'un texte inutilement composé d'envolées lyrique sur fond de bastonnades dans des endroits mal famés et peu reluisants.



L'auteur a insisté sur les mauvais côtés de la vie de Billie Holiday qui n'a pas eu de chances avec les hommes la maltraitant et profitant d'elle pour sa richesse durement gagnée à la force de sa voix. Le racisme sera fortement évoqué tout comme la violence conjugale et la drogue.



Au final, je n'ai pas retenu grand-chose mise à part une mort peu glorieuse dans un hôpital suite à une overdose entourée de deux policiers blancs qui ne l'avaient pas reconnu.



Oui, l'ensemble de cette lecture m'a paru bien glauque pour être un véritable hommage à une artiste hors du commun qui a marqué le jazz et la musique dans son ensemble. Si on rajoute un langage assez grossier dans les dialogues, on frise le pompon !



Il ne faudrait sans doute pas tomber dans le piège qui consiste à automatiquement surnoter une BD si elle porte sur une célébrité ayant toutes les qualités intrinsèques du monde dans son domaine. Les auteurs s'emparent souvent de sujets vendeurs. Non, il faut dissocier la BD et son traitement de son sujet aussi important soit-il. En l’occurrence, on ne peut crier au chef d’œuvre, loin s'en faut.



En effet, les faits marquants de sa prodigieuse carrière sont malheureusement occultées. Par ailleurs, il y a des transitions assez anarchiques qui font qu'on va se perdre dans les méandres de ce récit. La mise en scène n'est pas des plus réussies et des plus lisibles.



Moi, je passe mon tour sur cet ouvrage en espérant avoir un jour l'occasion d'en lire un autre plus conciliant sur la vie de cette artiste extraordinaire qui inspire encore de nos jours.

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Billie Holiday

(IK971) Album graphiquement somptueux, le travail sur les contrastes et les ombres est impressionnant! Je n'ai malgré tout pas été convaincue par le récit assez confus ! La restitution de la vie de Lady Day, par cette narration un peu dynamitée ne lui rend pas hommage. Dommage, l'avant propos était fort prometteur...Non pour le Prix.

(SC971) Quel dommage en effet, cette grande dame aurait méritée d'être découverte par notre public mais le scénario confus et décousu n'est pas de nature à captiver les élèves. Non pour le Prix.

(AFL971) Pas du tout accroché ni à l'histoire très confuse ni au graphisme ...nous en apprenons bien plus avec la préface de Francis MARMANDE qui aide à suivre le contenu. Bref, déçue par l'album qui semble être un chef-d'oeuvre aux vues des auteurs mais je ne le propose pour aucune des sélections.
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Billie Holiday

Une bande dessinée sympa à lire sur la grande Billie Holiday.



Des dessins simples mais bien réalisés qui rendent la lecture agréable. Si j'ai apprécié cette lecture, j'ai par contre eu un peu de mal à me plonger dedans. L'histoire est rapide, sans vraiment rentrer dans la vie de Billie Holiday, ce qui est un peu dommage je trouve.
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Billie Holiday

Une introduction hors BD avec des photos d'archives traite de la vie de Bilie Holiday, sa carrière, le racisme qu'elle subit, ses déboires avec la drogue, l'alcool, prostitution...

Une carrière courte mais fulgurante pour cette chanteuse de jazz morte à 44 ans.

Une bande dessinée en noir et blanc qui témoigne par ce choix graphique d'une époque. Pour ma part j'ai trouvé la narration décousue, certes un choix narratif qui met l'accent sur des moments clés de sa vie mais je préfère les récits plus linéaires. L'accent est mis sur les aspects assez sordides de sa vie et non sur la musique et son talent que l'on ne peut que deviner dans cette BD...



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La Faille

Décidément, c'est à se poser la question: est-ce que j'adhère à l'étrange ? Me connaissant, je dirais pourtant que oui. La série X Files dans les années 90 fut d'ailleurs ma série culte. Cependant, il y a étrange et loufoque. Ce récit n'a rien d'étrange sinon qu'il est totalement atypique.



Il s'agit en effet de faire un rapport entre un jeu télévisé de téléréalité débile, un jeune et beau étudiant doué qui veut se refaire le visage, des attentats terroristes qui secouent Londres et de mystérieuses failles qui fissurent toutes les habitations de la ville. Oui, il y a une espèce de parabole pour démontrer que tout le monde possède des failles en soi avec toutes ces dérives individualistes d'une société marchande. Mais encore ? Rien de plus !



Une lecture prise de tête où il n'est pas évident de comprendre le sens de toutes ces histoires parallèles sinon un délire absurde d'une critique sociale ...
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Rosario

Le contexte de ce récit était intéressant à savoir l'Argentine au début des années 30 mais l'auteur n'a pas réussi à susciter l'intérêt. On suit le parcours d'un homme amoureux d'une femme qui disparaît subitement de sa vie.



Je n'ai pas aimé les transitions ainsi que le découpage et la mise en scène. Il y a une absence de maîtrise manifeste. Pour autant, le graphisme est plutôt sympathique avec ces couleurs directes en aquarelle.



Je ne suis pas parvenu à entrer dans ce polar trop classique qui mêle politique et argent sale. C'est un one-shot qui ne marquera pas les esprits.

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Evaristo

Et bien celle-là, je ne l’avais pas vu venir.



Je vais vous resituer un peu le truc. Le BD et moi ça faisait longtemps qu’on ne ce fréquentais plus. Mais grâce à @bepolar et aux editions @editions.ilatina j’ai put recommencer avec « Evaristo ». Et j’en suis plus que contente !



Bienvenue en Argentine à la din des années 50. Bonjour Commissaire Evaristo au milieu d’un gourvernement corrompue. Commissaire un peu obsessif, courageux, et répondant quelque peu au clichés d’un commissaire en ce lieux à cette époque mais... J’adore !



Je tiens à souligner la qualité des dessins. Parce que oui pour une fois juger la qualité du texte ne sera pas bien utile. Et la je dois reconnaitre que les dessins sont énormes. La qualité des petits détails « insignifiants » au yeux des 3/4 des gens sont parfaits.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Billie Holiday

🎤 BILLIE HOLIDAY de José Munoz et Carlos Sampayo🎤



✨ Billie Holiday, surnommée Lady Day, a connu une vie et une carrière brève mais fulgurante. De "Strange fruit" à "God bless thé chile", elle connait de nombreux succès et change en compagnie des plus grands de Benny Goodman à Lester Young en passant par Count Basie. Elle filtre aussi avec les excès : alcool, drogue, bagages, prison et hommes toxiques... Elle meurt dans un hôpital en 1959 à l'âge de 44 ans .✨



Cette bande-dessinée aux éditions Casterman en noir et blanc retrace la vie de Billie Holiday à travers les yeux d'un journaliste qui écrit un papier 30 ans après sa mort et du policier qui la surveillait le soir de sa mort alors qu'elle était soupçonnée de détenir de l'héroïne.



Les dessins sont très beaux et le choix du noir et blanc accentue l'ambiance des clubs des années 50.



La narration est peut-être un peu décousue à mon goût, j'aurais aimé que la vie de Billie Holiday soit plutôt décrite de son enfance à sa mort et non par le biais de clichés et de moments choisis.



Ca reste une belle lecture que j'ai eu la joie de trouver dans une sonnerie à moindre prix.



Toutefois, ça m'a donné envie de lire son autobiographie LADY SINGS THE BLUES.
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Rosario

- Histoire un peu brouillonne

- Envie de retrouver l'ambiance de Rosario, mais finalement la ville n'est que peu représentée. Le récit, bien que se voulant inscrit et représentatif d'une partie de l'histoire argentine, pourrait finalement se répercuter dans n'importe quelle autre dimension spatio-temporelle.
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Billie Holiday

J'aime beaucoup la musique de Billie Holiday, depuis que j'ai étudié au lycée la sublime chanson Strange fruit. Cependant, je ne connaissais absolument rien de sa vie, et je me suis dit que cette BD serait une bonne occasion d'en savoir plus.



C'est une bande-dessinée vraiment particulière, et je dois dire que je ne l'ai pas appréciée du tout. La longue préface de Francis Marmande (écrivain et musicien de jazz) permet d'en apprendre un peu plus sur Billie Holiday, cela dit, ce n'est ni clair ni linéaire, je n'ai donc pas tout compris. On peut comprendre que la vie de Billie Holiday et de ses ancêtres est loin d'être toute rose : esclavage, racisme, viol, drogue, alcool... Billie Holiday est morte à 44 ans, après avoir vécu les pires choses que l'on peut vivre, malgré son succès dans le jazz.



La BD en elle-même est en noir et blanc, avec des dessins très particuliers. Si j'aime ce partis-pris artistique, je trouve que c'est très gênant pour l'histoire car j'ai eu beaucoup de mal à distinguer les personnages, à les reconnaître, à savoir s'il s'agissait de Noirs ou de Blancs. Le récit est tout sauf linéaire, je dois dire que je n'ai absolument rien compris. Le lecteur suit un journaliste qui doit écrire un dossier à l'occasion des 30 ans de la mort de Billie Holiday et qui ne la connais pas. Il va enquêter pendant une longue nuit, faisant patienter sa maîtresse qui l'attend. Les passages avec le journaliste sont entrecoupés de longs passages sur Billie Holiday. Il n'y a cependant aucune transition et j'ai eu bien du mal à comprendre quand on était dans le passé et quand on était dans le présent.



Ce qui ressort de cette lecture c'est le racisme ambiant, cruel, qui a touché Billie pendant toute sa vie. L'injustice aussi, et la violence qui l'a toujours accompagné. La musique est finalement très peu présente dans cette BD, et ça m'a manqué.



C'est dommage, je suis passée à côté de cette lecture, mais ça m'a donné envie de trouver d'autres livres sur cette grande chanteuse.
Lien : http://blogonoisettes.canalb..
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Alack Sinner - L'intégrale tome 1 : L'âge de l'..

Apparues pour la première fois dans les pages de Charlie Hebdo en 1975, les aventures d’Alack Sinner sont maintenant publiées dans leur intégralité par les éditions Casterman. Deux tomes qui reprennent les histoires d’Alack Sinner en prenant en compte leur chronologie.



Créé par deux argentins (Carlos Sampayo et José Antonio Munoz, Grand Prix du Festival d’Angoulême en 2007), Alack Sinner est un ancien flic, dont le dégoût envers la corruption de ses collègues le poussa à se reconvertir en détective privé. Un personnage cynique, solitaire et aigri qui noie son mal de vivre dans l’alcool du Bar à Joe.



Dans l’aspiration de ce héros évoluant dans les bas-fonds newyorkais, Sampayo livre une chronique acerbe de l’Amérique des seventies. Un quartier gangréné par le racisme, la guerre des gangs, les drogues et les ripoux et une ambiance bien particulière, propice au polar noir des années 70.



Le graphisme noir et blanc de José Antonio Munoz, inspiré par le roman noir et le cinéma américain, contribue à installer cette atmosphère particulière, tout comme cette inévitable narration en voix-off. Mais, si cette dernière installe parfaitement l’ambiance, son utilisation excessive a également tendance à ralentir la lecture et à freiner le dynamisme de cet album. Si ce rythme de lecture ne dérange pas sur une histoire individuelle, dans ce format intégrale qui incite à enchaîner les histoires, cela finit par peser.



Dans la lignée de « Choucas » (l’humour, les jeux de mots subtils et les références littéraires en moins), cette première intégrale de près de 400 pages est indispensable à ceux qui savent apprécier les bons polars noirs qui reposent en grande partie sur l’ambiance créée par une narration en voix-off.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Le bar à Joe

Munoz et Sampayo ont magnifié le récit noir de l'Amérique, dans cette mégapole qui ne dort jamais et dont personne n'a épuisé les rêves et les cauchemars.

Dans ces récits avec portraits, au trait à la fois âpre et sensuel, c'est le pouls et la respiration, la lassitude et la transpiration aussi , de New-York que l'on ressent.

Alack siner n'est pas là, mais pas loin.

Le bar à Joe, c'est ce lieu de rencontres fascinantes du hasard et du destin que n'aurait pas renié William Irish.... Tels ces deux hommes qui deviennent amis et qui devront se séparer définitivement.

Babéliotes amateurs d'un noir satiné et somptueux et des musiques urbaines d'outre- Atlantique, ne vous privez pas, lorsque vous les trouverez, de ces histoires du bar à Joe!
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Le bar à Joe

BD argentine en noir et blanc. Des destins qui s'entrecroisent. Des messages distillés par des scènes de vie avec toutes le même dénominateur commun : "le bar à Joe".
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Alack Sinner - L'intégrale tome 1 : L'âge de l'..

Je n'aime pas les polars

Je ne suis pas fan des BD en noir et blanc



Qu'allais-je faire dans cette galère ? Je vous le demande.



La réponse est simple : avril 2020 c'était le confinement ... rien de neuf à me mettre sous la dent , je suis donc allée piocher sur les étagères de mon conjoint (amateur de polar, etc ).



J'ai eu énormément de mal avec les premières planches ... à mon goût très mal dessinées ( je ne reconnaissais pas qui était qui et parfois même carrément pas ce qui était dessiné tout-court). Heureusement quelques pages plus tard le style change et c'est plus "lisible".



Par ailleurs je trouve que ce livre étire sans éclat tous les poncifs des polars.



Sur l'édition que nous avons à la maison il y a une pastille "prix de la ville d' Angoulême" et franchement ça m'épate (ah oui bien joué les gars... car de mon côté : j'ai lâché l'affaire à mi-parcours ).

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Fats Waller, Tome 1 : La voix de son maître

Récemment parue cette bande dessinée réunie, en 155 pages, les deux tomes de la biographie par Sampayo et Igort, du pianiste–chanteur de jazz Thomas Wright Waller, plus connu sous le nom de Fats Waller. Le gros Waller.



Carlos Sampayo, le scénariste argentin que l’on sait sensible aux méfaits des dictatures, a choisi de raconter la vie de Waller depuis 1937, le début de ses grands succès jusqu’à sa mort en 1943. Mais surtout, il mêle les anecdotes concernant le pianiste aux évènements qui vont faire basculer le monde dans le chaos de l’autre côté de l’atlantique. La vieille Europe sombre dans le fascisme et bientôt la guerre, Fats lui sombre dans l’alcool, mais reste solide derrière le Steinway des studios RCA où il enregistre, en solo, son petit plaisir, son rêve raté de musicien classique (les vrais, pense-t-il). Les brigades internationales tentent de résister, Fats écrit Honeysuckle Rose pour une de ses nombreuses bonnes amies. Il voudrait apporter de la joie. Il voudrait surtout être respecté, mais ce n’est pas évident pour un noir, un nègre, dans le New York des années 30. On va croiser, au gré des cases, les pianistes Earl Hines et Art Tatum, amis, mais rivaux de Fats.



À eux trois, ils vont inventer le piano jazz moderne. Les cases, c’est la partie du dessinateur italien, sarde, Igort. Il réussit parfaitement à mettre en images, l’ambiance jazzy de New York, les clubs, les studios, les hôtels, les rues dans lesquels évolue Waller. De même, ses dessins, côté Europe, réussissent à mettre mal à l’aise le lecteur. Et pourtant, il n’utilise pas de grand effet, chaque page n’a que trois bandes, cinq cases maximum. Des couleurs pastels dans les ocres, beiges, orangés, seuls les quelques bleus, ceux du costume de Fats Waller, irradient, éclairent de sombres propos. Igort nous offre aussi quelques beaux portraits du pianiste. On a aussi l’impression qu’il s’est délecté à dessiner les immeubles de Manhattan. Son Flat Iron Building, on pourrait presque y pénétrer.



Cette réédition comporte, en bonus, un prologue de deux planches et surtout en toute fin, un portfolio de plus de 20 pages à la fois postface, making-of d’Igort, repères biographiques, ainsi qu’un long article sur Fats, de notre confrère Francis Marmande. The joint is jumping, indubitablement !
Lien : https://www.lejazzophone.com..
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