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Critiques de Carol Rifka Brunt (118)
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Dites aux loups que je suis chez moi

Dites aux loups que je suis chez moi est le premier roman de Carol Rifka Brunt. Elle a choisi de parler d'un sujet encore tabou dans notre pays et trop rarement traité dans la littérature: le sida.



C'est à travers le regard d'une jeune adolescente prénommée June que Carol Rifka Brunt a écrit ce roman d'apprentissage rempli d'émotions.



En 1986, le sida commence à faire parler de lui et à effrayer les populations. L'inconnu fait peur et à tendance à faire ressortir ce qu'il y a de plus mauvais chez les gens.



June a quatorze ans. Elle vit avec sa sœur de deux ans son aînée et ses parents dans une petite ville près de New-York. Quand elle ne part pas se réfugier dans les bois en s’imaginant vivre à l'époque du moyen-âge, période qui la passionne, elle passe autant de temps que possible avec son oncle Finn, de qui elle est secrètement amoureuse.



Finn habite un bel appartement New-yorkais. Jude ne s'en doute pas mais c'est un peintre de renom. D'ailleurs depuis quelques semaines, il passe ses dimanche après-midi à peindre un tableau de June et de sa sœur, assis dans son fauteuil confortable qui accueille son corps frêle et malade. Finn a le sida. La maladie va l'emporter loin de June et de ceux qui l'aime.



La jeune adolescente ne comprends pas le mystère qui entoure la vie de son oncle. Jusqu'à ce qu'elle rencontre Toby. June va voiler son regard d'enfant pour qu'elle puisse voir la vie avec des yeux d'adultes.

Toby et June vont s'apprivoiser, se soutenir, s'aimer même. On va découvrir les multiples facettes de l'amour.



June va apprendre que les loups qui rôdent dans les bois ne sont pas les plus méchants. La peur est un sentiment difficile à contrôler. Elle fait parfois faire des choses regrettables.



Dites aux loups que je suis chez moi est un roman qui m'a bouleversée. Ici il n'y a pas de rebondissements en série ni de suspens soutenu. Dès le départ les dès sont jetés et comme June on doit apprendre à vivre avec. On doit apprivoiser l'inconnu et apprendre à l'aimer.

Je me suis énormément attachée aux personnages de June, de Tobby et de Finn. Leur histoire m'a touchée en plein cœur. J'ai de nombreuses fois eu envie, besoin, d'être là pour eux, de leur parler, de les écouter... Les pages de leur histoire se sont tournées beaucoup trop vite. Je ne voulais pas les quitter.

Même si ma lecture est terminée depuis plusieurs jours, je ne cesse de penser à eux avec émotion.



Dites aux loups que je suis chez moi est un roman qui me marquera encore longtemps. Plus qu'un roman, c'est un récit de vie qui doit faire écho dans l'esprit de nombreuses personnes oubliées par la société.



L'écriture douce et poignante de Carol Rifka Brunt m'a fait ressentir des émotions très fortes. Son premier roman est un véritable coup de cœur. Un coup au cœur aussi. Je ne sais pas ce que nous réserve son prochain roman mais je suis impatiente de le découvrir.
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Dites aux loups que je suis chez moi

En voilà un roman d’apprentissage qui me convient enfin ! Oui, je vous donne la couleur dès le départ, ce roman est une petite pépite. Pourtant ce n’était pas gagné car il m’a fallu une bonne centaine de pages pour rentrer véritablement dans l’histoire.



Nous faisons la connaissance de June, ado de 14 ans. C’est une adolescente timide, a peu d’amis, aime l’art et adore son oncle et parrain Finn. Elle se révèle attachante pour nous, lecteurs, et plusieurs fois j’ai eu envie de rentrer dans mon livre pour la défendre face à sa sœur ou sa mère.



Un autre personnage m’a beaucoup touché, il s’agit de Toby, l’ami de Finn. Je ne veux pas trop en dévoiler, mais j’ai trouvé que c’était un personnage qui a été capable de beaucoup de choses par amour. Le fait de devenir proche de June l’aide à grandir et à comprendre mieux les personnes qui l’entourent.



Il est aussi question de la maladie du sida, maladie découverte dans les années 80. Nous sommes donc aux prémices et tout le long, nous avons droit à des préjugés sur cette maladie, la peur de l’attraper juste en touchant une main ou en étant dans la même pièce que la personne malade. Même si je savais que c’était l’époque qui voulait ça, je n’ai pas pu m’empêcher de lever les yeux aux ciels face à toutes ces âneries.



C’est donc un très joli roman que nous offre Carol Rifka Brunt. Nous avons des personnages très attachants, d’autres que l’on remettrait bien à sa place. L’écriture de l’autrice est plaisante à suivre. A découvrir !
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Dites aux loups que je suis chez moi

June est une adolescente américaine, dans les années 1980. Elle s’ennuie dans sa vie de banlieusarde, entre des parents inexistants et une sœur qui monopolise le devant de la scène. Le seul qui la fasse rêver, son oncle Finn, peintre, meurt du sida. Elle va alors se lier avec Toby, l’ami et même plus de son oncle. Su leur relation plane l’ombre de la maladie et de l’homosexualité. Ni l’une, ni l’autre ne sont appréciés (et le mot est faible) dans cette société très conformiste.



L’histoire de June m’a bouleversée. Les émotions ressenties par la jeune fille, son apprentissage de la vie et de ses aléas sont superbement mis en valeur par l’écriture, magnifique.

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Dites aux loups que je suis chez moi

Un contexte narratif lourd



1987. Le SIDA est une maladie reconnue, mais dont la réalité est encore très peu connue, et des chercheurs et du grand public. Le mythe et les craintes que cette maladie génère exclue bon nombre de personnes malades de la société, considérés comme des parias contagieux et criminels. Oui, criminels. Retenez que ce n’est qu’en 1993 que le somptueux, brillant et nécessaire Philadelphia sortira en salle aux Etats-Unis.



Ce contexte historique est particulièrement bien retranscrit, même si, en grande fan de Philadelphia, je n’ai rien appris ni ai été étonnée. En revanche, ce que j’ai vraiment appréciée, c’est que ce contexte ne soit pas central à l’histoire. Oui, deux des personnages sont malades et oui, cela influe fatalement sur le comportement des autres protagonistes, mais ce motif n’éclipse en rien le nerf de ce roman : la complexité des relations familiales.



Big up donc pour cet équilibre très apprécié.



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La parenthèse artistique : métaphore de la guérison du cœur



J’ai particulièrement apprécié le motif de l’art qui transperce ce roman de part en part. Que cela soit à travers les poses que prennent les différents personnages, les représentations qu’ils tentent, les tableaux/objets exposés ; mais surtout à travers l’évolution et les modifications du dernier portrait de Finn, celui qu’il fait de ses nièces, jouant ainsi un rôle crucial dans leur relation future.



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Des relations familiales complexes



La relation qu’entretiennent les deux sœurs est pour moi la véritable problématique du roman, son cœur de développement. J’ai été sensible à son évolution, aux efforts de chacune pour faire un pas vers l’autre, aux difficultés qu’elles rencontraient à appréhender cette sœur apparemment insensible… Je m’y suis projetée, ai été très émue, mis en rapport beaucoup des interactions que j’avais avec ma petite sœur pendant notre adolescente.



Greta vs. June fonctionne aussi bien que Greta avec June. Les deux soeurs sont vraiment touchantes dans leurs « je t’aime/moi non plus ». Les relations qu’elles entretiennent sont d’une profonde justesse.



Paradoxalement, c’est plutôt la relation June/Toby qui m’a déçue. J’ai trouvé certaines des réactions des personnages particulièrement incohérentes. A mon sens, même en deuil et dans le contexte historique que nous avons décris, June (qui n’a tout de même que 14 ans) accorde bien trop rapidement sa confiance en cet homme adulte détesté par ses parents, qui tente de prendre contact avec elle après le décès de son oncle. Si la fin de l’ouvrage vient justifier cette confiance mutuelle rapide, j’ai tout de même passé quelques centaines de pages à douter de la crédibilité de June. Voilà pour mon seul petit bémol.



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La suite sur le blog ;)


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Dites aux loups que je suis chez moi

Ce roman nous ramène au milieu des années 80, au moment de l’éclatement de l’épidémie du sida. Ceux qui avaient la vingtaine comme moi à cette époque se souviendront très bien de la façon plus qu’honteuse dont cette maladie était présentée.



L’héroïne de ce roman est June, une jeune adolescente, un peu boulotte, qui se sent décalée par rapport à sa soeur aînée Greta, 16 ans, qu’elle trouve plus fine, plus jolie, plus intelligente. Ses parents sont comptables et particulièrement pris par leur travail.



June n’est pas asociale mais n’a apparemment pas d’amis proches de son âge. Elle voue une très grande admiration à Finn, son oncle maternel, artiste peintre renommé avec lequel elle passe de longues après-midi culturelles.



Finn, homosexuel, est malade du sida. Sentant sa fin proche, il décide de réaliser un portrait de ses deux nièces ensemble. Quelques semaines plus tard, toute la famille assiste à son enterrement. June aperçoit un homme qui se tient en retrait. La colère manifestée par sa mère lui fera comprendre qu’il s’agit du petit ami de son oncle, celui qui a transmis à Finn la terrible maladie.



June sera contactée par cet homme, Toby. Elle se liera en secret d’amitié avec lui et découvrira au fur et à mesure qui était véritablement son oncle :



« – Finn avait l’air de se ficher du fait qu’il allait bientôt mourir, ai-je dit.



Et c’était la vérité, Finn était d’un calme olympien jusqu’au bout, jusqu’à cette dernière fois où je l’ai vu.



– Eh oui.C’est ça le secret. Si l’on s’assure d’être toujours exactement celui qu’on veut être, si l’on fait en sorte de ne connaître que les personnes les plus formidables, alors peu importe de mourir demain. »



Si au début de cette amitié, June est surtout guidée par l’envie de retrouver un peu de son oncle adoré à travers Toby, les mois passant, elle va prendre conscience que Toby la guide à travers ses propres sentiments (notamment l’amour caché qu’elle ressentait pour Finn et qu’elle vivait d’une manière honteuse).



« Mais si on se retrouvait à éprouver la mauvaise sorte d’amour ? Si par accident, on finissait par tomber amoureux de quelqu’un dont il serait si dégoûtant d’être amoureux qu’on ne pourrait en parler à personne au monde ? (…) Et si cet être était votre oncle et que, chaque jour, vous portiez cette chose dégoûtante avec vous en pensant qu’au moins personne n’était au courant, que tant que personne ne le saurait tout irait bien ? (…)Toby avait posé sa joue contre le haut de ma tête et ses larmes coulaient le long de mon front et de mon visage, dégoulinant au-dessus de mes yeux…. Glissant sur ma joue et mes lèvres. Je ne savais pas si l’on pouvait attraper le sida par les larmes, mais je m’en fichais. Ce genre de choses ne me faisait plus peur. »



Toby lui révèle les liens fraternels profonds qui ont unis jusqu’au début de l’âge adulte Finn et Danni, la mère de June et comment ces liens se sont délités en raison du comportement de Danni, comment celle-ci l’a accusé à tort d’avoir transmis le sida à Finn.



Avec une grande bienveillance et sans jamais rien demander pour lui-même Toby va faire grandir June. Ce qui aura des retentissements sur la vie de sa famille, mais je n’en dirai pas plus car il vous faut découvrir ce roman. Et comprendre à la page 459 l’origine du titre. Je vous garantis que vous allez passer un excellent moment de lecture.



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Dites aux loups que je suis chez moi

1987 : l'oncle Finn, artiste peintre renommé et parrain vénéré de la jeune June, disparaît en contractant cette toute nouvelle maladie qui ravage la communauté gay, cette peste de la fin du 20ème siècle qu'est le SIDA et qui effraie alors la population par sa virulence et son taux de mortalité élevé. Le jeune peintre cloisonnait soigneusement sa vie privée, cachant l'existence de son compagnon Toby pour préserver les relations familiales qu'il entretenait avec sa sœur unique et sa famille. Toby décide de sortir de l'ombre à la mort de Finn, et prend contact avec June. Une amitié secrète va naître entre eux, une complicité se nouant au fil des jours, faisant mûrir l'adolescente qui va découvrir que la vie n'est pas toujours aussi simple que l'on pourrait le croire, et que les hommes peuvent parfois se montrer bien cruels face à la peur de l'inconnu ou quand on dérange leurs certitudes...



Un roman qui met fin à l'insouciance ? Un roman nous rappelant que "l'homme est un loup pour l'Homme" et que le temps ne change rien à l'affaire face à des préjugés bien ancrés ? Que nenni, sous la nostalgie des mots perce l'espoir, plaisant virage pris par l'auteure, toute espérance ne semblant pas vaine puisqu'il semblerait qu'un regard innocent et dépourvu d'œillères puisse faire basculer les choses vers un dénouement inattendu !

Certes, je n'ai pas touché au transcendant, mais j'ai été agréablement surprise par la plume sensible de l'auteure. La lecture est entraînante et agréable et Carol Rifka Brunt arrive à toucher notre corde sensible sans nous envaser dans une marmelade de larmoiements lénifiants ! Une auteure à suivre...
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Dites aux loups que je suis chez moi

Ce livre tournait pas mal sur la blogosphère et le billet enjoué d’Eva aura eu fini de me convaincre. Une lecture hors de mon programme et surtout un achat à la clé ! Mais aucun regret. Pour ceux qui n’auraient par hasard aucune connaissance du pitch, voici la présentation de l’éditeur :



Nous sommes au milieu des années 1980, aux États-Unis. June est une adolescente taciturne, écrasée par une sœur aînée histrionique et des parents aussi absents qu’ennuyeux. Depuis sa banlieue triste du New Jersey, elle rêve d’art et de son oncle Finn, un peintre new-yorkais reconnu. Mais Finn est très affaibli et meurt bientôt de cette maladie qu’on n’évoque qu’à demi-mot, le sida. Inconsolable, la jeune fille se lie d’amitié avec un homme étrange, Toby, qui se présente comme l’ami de Finn. Confrontée à l’incompréhension de son entourage, et à la réalité d’une maladie encore honteuse, June va brusquement basculer dans le monde des adultes et son hypocrisie. Chronique des années sida vues par les yeux d’une adolescente,



Carol Rifka Brunt est née aux États-Unis et vit aujourd’hui en Grande-Bretagne. Dites aux loups que je suis chez moi est son premier roman. Oui, encore un premier roman pour moi. Je dois mettre un bémol à cette présentation : si le point de départ de l’histoire est le décès du sida de l’oncle de June, Finn , je trouve que le roman se concentre plus sur la sororité que sur cette époque et la maladie. Le véritable fil conducteur de l’intrigue est l’histoire de ces deux sœurs qui se sont tant aimées puis au fil des ans se sont éloignées l’une de l’autre, au point de passer leur temps à se chamailler. La mort de cet oncle, parrain très investi auprès de June, va rouvrir ici les rancœurs – n’est-il pas à l’origine de cette rupture ? Car en filigrane, on découvre ici que June, l’héroïne du roman, s’était tellement investie dans cette relation au point d’en oublier qu’il était simplement son oncle, et d’en oublier sa famille ou même d’ouvrir les yeux sur cet homme. Comment a-t-elle pu ignorer l’existence du compagnon de Finn ? De la détresse de sa sœur ? En ça, la romancière sait traiter avec talent de l’adolescence où l’on pense surtout à soi et où l’ouverture aux autres est un passage obligé mais difficile.



C’est bien l’aspect roman d’apprentissage qui m’a plu ici. June va être amenée, même contrainte, à ouvrir les yeux sur le monde – le sien, sa famille – découvrir ici ses parents en tant que personne, voir sa mère en tant que sœur et pas uniquement en tant que parents, et elle va voir l’image de sa propre sœur se briser… et les désillusions s’enchainer mais aussi l’amour réapparaître. June a 14 ans – une adolescente qui a volé en partie mon cœur. Car malgré tous ses défauts, comme au début du roman, ses déclarations peuvent sembler immatures (surtout sur sa sœur), elle va grandir sous nos yeux et va comprendre que oui, nous sommes tous faillibles, même nos parents et qu’elle-même n’a pas un comportement parfait. Et que nos actes ont des conséquences.



Elle m’a rappelé la jeune ado que j’étais, j’avais une assez haute opinion de moi-même à l’époque 😉



Les années 80 sont présentes mais ici c’est plutôt « cool » d’avoir un « oncle mort du sida » – assez étonnant quand je me souviens à quel point les personnes atteintes du sida ont été traitées. Le souci, c’est plus l’homosexualité de l’oncle et la relation qu’il avait avec sa sœur – on a le sentiment que les mêmes actes manqués se reproduisent à chaque génération et qu’il est temps de les briser.



C’est un premier roman qui a le don d’étudier à la loupe les relations intra familiales et qui réussit à pointer du doigt ces silences, ces non-dits, ces secrets qui viennent mettre à mal la famille. La romancière gratte le vernis, comme celui du portrait des deux sœurs, réalisés par leur oncle avant sa mort.



Au final, j’ai découvert un style fluide, plaisant et une auteur prometteuse, « à la plume sensible et puissante », même si j’ai ressenti à plusieurs reprises quelques longueurs et que je n’ai rien éprouvé pour l’oncle ou pour Toby, ce que je trouve fort dommage. Malgré tout, je n’hésiterai pas à lire son prochain roman.
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Dites aux loups que je suis chez moi

Happée par le concert de louanges, j'ai plongé dans ce roman... en sortant hélas très vite la tête de l'eau pour finir ma lecture en mode brasse indienne, c'est-à-dire en diagonale.

L'écriture est plate, sage, scolaire. Le récit est une quête de la vérité au sujet d'un oncle adulé par la narratrice de 15 ans. On sait donc d'emblée que les personnages vont retourner leurs vestes et révéler leurs secrets. Mais les surprises sont maigres, car l'auteure s'arrête aux lieux communs ou autres incontournables de l'époque sida (honte, mensonges et mythes familiaux, dégénérescence, solitude...). De plus, pathos et bons sentiments sont hélas au rendez-vous. Le tout s'étire interminablement autour de scènes lentes. Et je n'ai pas cru à cette amitié improbable entre la narratrice et l'amant de son oncle, qu'elle ne connaissait pas avant la mort de ce dernier et qui fait tout pour l'attirer à lui.

Le seul intérêt de ce roman réside dans son titre et dans la petite frange métaphorique créée par la forêt dans laquelle la narratrice aime à se perdre pour provoquer des loups imaginaires.
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Dites aux loups que je suis chez moi

Il y a des livres que l'on a envie de partager avec son entourage, sur lesquels on prend plaisir à échanger et se remémorer certains passages. Celui-ci n'en fait pas partie.

Non pas que cette lecture soit déplaisante, bien au contraire ! Simplement, on a envie de garder cette petite pépite rien que pour soi. Comme si on était l'un des rares chanceux à avoir le privilège de partager les débuts de l'adolescence de June et sa relation particulière avec Finn.

Ce livre est bouleversant. Il démarre en douceur. On s'attache aux personnages de June, de Finn puis de Toby. On déteste Greta ne réussissant pas à saisir son comportement. On comprend les sentiments qui animent June.

Je l'ai lu lentement afin de savourer chaque moment.

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Dites aux loups que je suis chez moi

Oulala, qu'il est compliqué de rédiger un billet sur cette lecture. Pas tellement parce que je n'ai pas aimé, bien au contraire d'ailleurs, mais parce qu'au final, il ne se passe pas grand chose dans ce roman. C'est l'ambiance qui emporte le lecteur, qui le chamboule par la richesse des sentiments décrits.



June est une jeune adolescente qui vit tranquillement dans la banlieue de New York jusqu'à la mort de son oncle Finn. Pourquoi tout le monde semble-t-il si pressé de l'oublier alors qu'elle même ressent fortement la perte de cet être si cher à son cœur ? Finn était homosexuel et il est mort du sida. Dans les années 1980, on connait encore peu de choses sur cette maladie. Les gens, pétris d'ignorance et de honte, en deviennent méchants.



Au milieu des émotions qui la chamboulent, June analyse finement ce qui arrive. Elle grandit et découvre le monde des adultes, une société pleine d'hypocrisie qui guide les êtres qui la composent. Ses relations avec sa sœur et ses parents sont difficiles : Greta est égocentrique et leurs parents bien trop pris par leur travail. On cherche absolument à mettre une étiquette sur l'amour qu'elle portait à Finn, elle qui ne découvre que maintenant qu'il y a plusieurs sortes d'amour. June est pourtant la seule à refuser de se laisser enfermer dans les préjugés et à oser voir au-delà des apparences. Tenue par une promesse faite à son oncle, motivée par l'idée de retrouver une petite partie de lui en construisant une relation avec son compagnon Toby, elle va construire la future adulte qu'elle sera en tissant des liens avec cet inconnu.



Avec une plume sensible, toute pleine d'une violence contenue, Carol Rifka Brunt met à jour et à nu les sentiments de June magnifiquement. J'ai été emportée totalement par ma lecture. Un coup de cœur.
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Dites aux loups que je suis chez moi

Ce livre est fantastique, dés les premières pages on sent qu'on tiens quelques chose de fort et on est pas déçu. Ça parle du SIDA dans les années 80 à New-York au début de l’épidémie, les plus terribles pour les malades car rejetés par tous, à travers les yeux d'une ados de 13 ans et c'est bouleversant. C'est aussi un parcourt initiatique d'une gamine, ses rapport avec ses parents, sa sœur, et donc son oncle, artiste, intellectuel et qui meurt du SIDA. Des scènes déchirantes et inoubliables.
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Dites aux loups que je suis chez moi

Très bonne lecture !

C'est le synopsis original qui m'avait d'abord intéressée. Mais les personnages constituent l'atout principal du récit. Tous les personnages, principaux comme secondaires, sont très travaillés et attachants.

Il y a aussi une touche d'humour, et j'ai adoré le style d'écriture, qui correspond aussi parfaitement à une voix adolescente.

June, le personnage principal, est à la fois singulière et différente des autres filles de son âge. Elle fait parfois très mature, se comporte d'autres fois comme une enfant, ce qui en fait un personnage imparfait, et réaliste.

Le thème du SIDA est abordé sous un angle intéressant, à une époque où l'on n'en savait pas grand chose.

Je recommande vivement la lecture de Dites aux loups que je suis chez moi.
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Dites aux loups que je suis chez moi

Premier roman de l auteur. Une superbe decouverte, j ai beaucoup aimé. Cela se passe au début des années 80 aux États Unis. L oncle de June, notre héroïne a le Sida. Dur d avoir cette maladie qu'on ne connaissait pas et il fallait se mefier des gens atteints de cette maladie. June est une adolescente mal dans sapeau, qui se sent écrasée par sa soeur Greta qui fait tout mieux qu elle. Elle trouve son refuge auprès de son oncle dont elle est amoureuse et dans les bois près de son école où elle se projette au Moyen Âge avec les loups.... Ce roman nous tient du début à la fin. Il est très agréable à lire. J attends avec impatience le prochain roman de Carol Rifka Brunt. BRAVO !
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Dites aux loups que je suis chez moi

Roman juste, puissant, profond, abouti, exempt de niaiseries larmoyantes, «Dites aux loups que je suis chez moi» est de ceux que je ne suis pas près d'oublier. Les relations entre les personnages sont assez compliquées, car secrets, malentendus et non-dits les régissent. Il n'y a qu'avec Finn que June parvient véritablement à communiquer, même si ses sentiments rendent cette relation un peu trouble. Alors, lorsqu'il meurt, et que Greta continue de se montrer détestable envers sa soeur, que les parents s'absentent beaucoup parce qu'ils sont comptables et que c'est la saison des impôts, June finit par accepter de rencontrer Toby. Là encore, la relation sera étrange. L'adolescente aimerait bien (à l'instar de sa mère) tout faire endosser à Toby, car ce serait plus simple. Il y aurait quelqu'un à blâmer pour cette injustice. Mais la jeune fille ne peut s'empêcher de voir les choses avec lucidité. Elle ne prend pas ce qu'on lui dit pour argent comptant. Elle réfléchit, et doit bien admettre que tout n'est pas si simple. Cela lui est douloureux, et causera de sa part certaines réactions injustes. Mais June ne fuit pas ses responsabilités. Lorsqu'elle agit mal, elle le dit. Il est l'un de ses actes qu'elle ne se pardonnera d'ailleurs jamais, avec lequel elle devra vivre.

[...]

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Dites aux loups que je suis chez moi

1987. June, 14 ans, est très proche de son oncle Finn, peintre new yorkais reconnu (le titre énigmatique du livre est aussi celui d'un tableau qu'il a peint). Lorsqu'il décède du sida, son compagnon cherche à se rapprocher d'elle. Ensemble, ils vont essayer de faire leur deuil.



C'est une époque où le mot sida ne se prononce que du bout des lèvres, suscitant honte, dégoût, peur, ignorance. Les parents de June ont choisi d'ignorer celui qu'ils considèrent comme l'assassin de Finn, celui qui l'aurait contaminé, au point d'en cacher l'existence à ses nièces. Mais June est une collégienne solitaire qui vit à l'ombre de Greta, sa soeur aînée si douée, une ado en recherche d'affection dont personne n'a jamais compris les sentiments qu'elle éprouvait pour cet oncle trop tôt disparu. Aussi se rapproche-t-elle de Toby, et au fur et à mesure qu'elle apprend à le connaître, elle découvre un nouveau Finn, les souvenirs qu'elle garde de lui s'en trouvent changés et même faussés, provoquant incompréhension et colère envers des adultes habitués à mentir.



Tous les personnages de ce roman d'apprentissage sont en quête d'amour et de réconfort, ne commettant des erreurs que par jalousie, par tristesse, "toute la méchanceté qui pouvait découler d'un trop grand amour". Le vrai sujet finalement est celui du du passage à l'âge adulte qu'on cherche à repousser, du désir effréné de retrouver une complicité enfantine qui ne reviendra plus jamais, de trouver sa place dans la vie et pas forcément celle que l'on attend de vous. Ainsi Greta l'aînée, Greta la peste dont on exige l'excellence depuis toujours, se met à dépérir lorsqu'elle voit sa petite soeur s'éloigner d'elle - grandir, en somme. June et elle sont de très beaux personnages d'adolescentes à la fois mûres et fragiles, dépassées par leurs émotions, par leurs "loups", leurs angoisses face à l'avenir qui se présente, des personnages dont on se souvient longtemps après lecture.
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Dites aux loups que je suis chez moi

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Buchet-Chastel de m'avoir fait découvrir Dites aux loups que je suis chez moi, le premier roman de l'américaine Carol Rifka Brunt. Quand je l'ai reçu dans ma boîte aux lettres, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre...



On y fait la connaissance de June, adolescente de 14 ans vivant dans une banlieue du New Jersey avec sa sœur Greta, visiblement promise à un bel avenir en tant que chanteuse de comédie musicale, et ses parents, comptables, qui laissent chaque année leurs filles orphelines pendant la saison des impôts. Et June s’ennuie. Peu sociable, passionnée par l’art et le Moyen-âge, elle n’a pas vraiment d’amis, et ne trouve du réconfort que dans les dimanches passés chez son oncle Finn, peintre qui vit à New York et qui réalise un portrait de Greta et d’elle-même. Elle est très attachée à cette figure qui seule la comprend, peut-être même trop ; et lorsqu’il meurt du sida, maladie dont on ne sait encore rien et dont le seul nom fait frissonner, son univers s’effondre. Jusqu’au jour où elle est contactée par Toby, l’ami particulier de Finn, comme l’appelle sa mère, qui souhaite la rencontrer et dont elle ignorait jusque-là l’existence…



Cette rencontre va bouleverser les certitudes de la jeune fille, qui se retrouve soudain propulsée dans le monde des adultes en découvrant qu’on lui a caché une multitude de choses. Pour la protéger ? L’existence des non-dits la terrifie plus encore que ce qu’ils révèlent…



Et puis il y a le portrait, la dernière trace laissée par Finn en ce monde. C’est lui qui donne son titre au roman. Dites aux loups que je suis chez moi. Un portrait mystérieux de deux jeunes filles qui ne se reconnaissent plus.



La première chose qui m’a frappée en lisant ce roman, malheureusement, fut la traduction maladroite. Des maladresses d’expression, des phrases qui manquent de sens… Je ne peux qu’espérer que le texte ait été mieux rédigé à l’origine.



Mis à part cela, la trame globale est intéressante. Les années sida vues au travers des yeux d’une jeune fille de 14 ans, ce n’est pas fréquent et cela montre un point de vue original sur cette partie étrange de l’histoire new-yorkaise. Les personnages sont assez bien travaillés, notamment la sœur de June, Greta, affublée d’un caractère bien trempé mais très inégal. June, quant à elle, se laisse balloter par les évènements, déteste tour à tour Toby, Greta, sa mère, se met à fumer et à boire du cognac…



Malgré tout, je reste sur une impression assez mitigée à la fin de ma lecture. La sensation que parfois tout est trop simple, ou plutôt s’arrange trop facilement. Les personnages, qui campaient sur leur position depuis une bonne centaine de pages, soudain changent radicalement d’avis sans autre raison apparente que de faire progresser l’intrigue… L’artificialité de ces retournements reste pour moi assez gênante. J’ajouterai que certains passages décrivant l’attachement profond de June pour son oncle créent une atmosphère relativement malsaine tant on est parfois dans l’exagération. Enfin, alors que tout le roman se déroule sur un tempo assez lent, la conclusion est amenée rapidement, comme si l’auteur avait envie de l’expédier, de s’en débarrasser pour en finir. J’aurais apprécié davantage de travail sur les dernières pages, qui me laissent un peu sur ma faim.



En conclusion, nous avons donc un roman qui se lit assez facilement, bien qu’au début on ne sache pas trop où l’auteur veut en venir, mais qui est entaché de quelques maladresses peut-être dues à l’inexpérience de l’auteur. A corriger peut-être dans un prochain ouvrage ?

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Dites aux loups que je suis chez moi

Un livre qui ne m'a pas complètement convaincu, à la différence d'un grand nombre de lecteurs et de lectrices de Babelio.

L'histoire est touchante et émouvante mais certains passages et certaines situations ne sont pas convaincantes même si les Etats-Unis est le pays de tout les possibles !

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Dites aux loups que je suis chez moi

June est une adolescente de 13 ans, pas tout à fait comme les autres : excentrique, passionnée par le Moyen-Age, elle n’a pas d’amis de son âge, à part sa soeur Greta dont elle s’éloigne peu à peu, et son oncle Finn, jeune et beau peintre qui lui fait découvrir des endroits merveilleux. Quand ce dernier meurt du sida, alors que cette maladie mystérieuse commence à faire des ravages dans l’Amérique de 1987, la jeune fille est ravagée : ce deuil va définitivement la faire passer à l’âge adulte, dans la douleur. D’autant que les secrets familiaux menacent de faire surface autour de cet oncle fantasque et de son « ami » dont personne ne parle …



Je viens de terminer ce roman d’apprentissage d’une grande beauté. Tout en douceur, en non-dits mais aussi avec parfois des explosions de colère, June traverse les étapes nécessaires pour faire son deuil. En cette période troublée de l’adolescence, tout se mélange : ses sentiments pour Finn, sa relation avec sa sœur qui semble sombrer dans une mélancolie alcoolique dangereuse, ses parents qui ne comprennent rien, sur fond de sida. Tout ça explose autour d’un tableau des deux sœurs que Finn a peint juste avant de mourir, qui en fait un personnage presque à part entière : les sœurs communiquent à travers lui, tout comme le peintre ou encore la mère qui n’a pas fait son deuil de ce frère tant aimé mais dont elle désapprouvait la relation avec son « ami » Toby. Ce dernier prend de l’ampleur au fur et à mesure du texte, June se rapprochant de lui, étant le dernier à avoir connu et aimer son oncle.



Roman d’apprentissage donc, roman de la maladie aussi puisque l’ombre du sida complique tout et exacerbe l’atmosphère de secret qui règne. En filigrane, l’autrice nous peint à son tour un portrait : celui d’un pays paralysé par la peur, les non-dits, la méconnaissance de cette maladie qui déstabilise la société toute entière, symbolisé par les appels au calme de Reagan, mais aussi par les prémices de l’espoir d’un médicament « miracle ».



C’est aussi et surtout le roman de l’amitié et de la famille, des liens qui peuvent se créer entre les personnes et qui sont magnifiquement rendus par quelques scènes bien écrites, qui m’ont touché en plein cœur. Les petites choses qui ont lié Finn et June, qui lieront June et Toby pour enfin relier de nouveau June et sa soeur.



Enfin c’est le roman d’une jeune fille qui se retrouve malgré elle dans un monde d’adultes qu’elle ne comprend pas, qu’elle questionne tout en ayant peur.



« Je me demandais vraiment pourquoi les gens faisaient toujours des choses qui ne leur plaisaient pas. J’avais l’impression que la vie était comme un tunnel de plus en plus étroit. A la naissance, le tunnel était immense. Toutes les possibilités vous étaient offertes. Puis, la seconde d’après, la taille du tunnel était réduite de moitié. On voyait que vous étiez un garçon et il était alors certain que vous ne seriez pas mère, et probable que vous ne deviendrez pas manucure ni institutrice de maternelle. Puis vous commenciez à grandir et chacune de vos actions rétrécissait le tunnel. Vous vous cassiez le bras en grimpant aux arbres et vous pouviez renoncer à être joueur de base-ball. Vous ratiez tous vos contrôles de mathématiques et vous abandonniez tout espoir d’être un jour un scientifique de renom. Ainsi de suite année après année jusqu’à ce que vous soyez coincé. Vous deviendriez boulanger, bibliothécaire ou barman. Ou comptable. Et voilà. Je me disais que le jour de votre mort, le tunnel était si étroit, après avoir été rétréci par tant de choix, que vous finissiez écrasé. »



J’ai donc eu un vrai coup de cœur pour cette jeune fille attachante qui veut devenir fauconnière, comme moi quand j’étais jeune !



« Si avant je pensais que ce serait peut-être bien d’être fauconnière, j’en suis aujourd’hui convaincue, parce que je dois percer le secret de la profession. Je dois apprendre à faire revenir les choses vers moi, au lieu de toujours les voir s’envoler au loin. »



Un premier roman très prometteur : apparemment l’autrice est en train d’écrire le second, je l’attends avec impatience !
Lien : https://missbouquinaix.com/2..
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Dites aux loups que je suis chez moi

Ce livre m'a offert un dernier coup de coeur fin 2016 ! Ce livre est une réussite à tous les niveaux. J'ai trouvé l'histoire très touchante et même s'il ne se passe pas forcément beaucoup de choses tout au long du roman, j'ai eu beaucoup de mal à décrocher de ma lecture.



J'ai aimé suivre le personnage de June et son évolution tout au long de l'histoire. J'ai trouvé que les relations qu'elle entretient avec tous les personnages de son entourage (mais plus particulièrement avec sa soeur et Toby) sonnaient toutes très justes. L'auteure a un réel talent pour décrire toute la palette d'émotions ressenties par June tout au long du roman sans jamais tomber dans les clichés ou le pathos.



Outre cet aspect émotionnel j'ai apprécié lire un livre sur la thématique du SIDA dans les années 80, de voir comment était perçue cette maladie pendant cette période et la méconnaissance dont elle était l'objet...



J'ai été épatée de voir que ce livre est le premier de l'auteure, et je me jetterais sans hésiter sur ses prochains romans.
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Dites aux loups que je suis chez moi

Récit d'amour tendre porté par un style poignant, témoignage bouleversant sur la réalité d'une maladie vécue comme honteuse, le sida.
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