AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Carol Rifka Brunt (118)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Dites aux loups que je suis chez moi

On entre très facilement dans ce récit parce que les sentiments décris par June sont universels. Très vite, on comprend la peur que provoquait cette maladie dont on ne connaissait pas grand chose et qu’il était impératif de cacher tant elle était connotée et faisait honte.

Je n’irai pas jusqu’à dire que j’ai été totalement happée par ce roman au cours de ma lecture, mais la fin m’a terriblement émue (avec K, comme Kleenex). Toby et June sont touchants dans leur maladresse et leur volonté de sans cesse faire un pas l’un vers l’autre. Toby est le personnage clef de ce roman, il est présent dès le début du récit et bien après avoir refermé le livre, il vous hante encore.



Il est évident que, compte tenu le sujet traité par Dites aux loups que je suis chez moi, on n’éclate pas de rire à toutes les pages. Néanmoins, on est très loin d’un mélodrame larmoyant, sa fin n’est pas démoralisante et je vous recommande vivement ce livre tant ses personnages sont attachants.
Lien : https://lespagesdesam.wordpr..
Commenter  J’apprécie          50
Dites aux loups que je suis chez moi

Une merveille de la littérature, un coup de coeur comme on en a peu. Une écriture si belle, une sensibilité exacerbée et des sujets graves et importants qui font de ce roman un chef d’oeuvre. Le Sida, le passage de l’enfance à l’âge adulte, l’amour, la famille, tout cela est évoqué avec justesse et lorsque l’on se plonge dans ce roman, on ne veut tout simplement plus jamais le quitter.


Lien : https://myprettybooks.wordpr..
Commenter  J’apprécie          50
Dites aux loups que je suis chez moi

June a 14 ans quand tout s'entrechoque dans sa vie.



L'amour, la solitude, le sentiment de perte, les secrets.



Son oncle et ami, sa sœur, ses parents, Toby et tous les autres.



Tout se mélange. Elle qui ne s'est jamais vraiment sentie à la bonne époque, jamais vraiment sentie comprise à part par son oncle Finn, le voila qu'il l'abandonne lui aussi. Il s'est accroché pourtant, dimanche après dimanche, lorsque les deux sœurs venaient poser chez lui pour le portait qu'il peignait d'elles. Mais le sida était trop fort. Les loups, trop affamés.



Alors on essaie de récolter les quelques étincelles qui restent de celui qui s'est éteint. On essaie de les ranimer en soufflant sur les vieux souvenirs, le requiem, la théière, autant de fragments de bons moments passés. Et puis finalement, on décide d'aller là où on ne s'est jamais aventuré. De parler à cet autre, celui qui partageait le cœur de cet oncle qu'on aimait tant. Malgré la jalousie de ne pas avoir eu Finn rien que pour soi. Malgré le doute de savoir si cet autre est coupable, ou simplement, une autre victime.

On aime le tableau où cette sœur est bien plus proche que dans la réalité. On tisse nos relations dans l'absence, et dans les espaces négatifs ...



Et puis on réalise qu'autour de nous, les gens sont là.
Commenter  J’apprécie          50
Dites aux loups que je suis chez moi

Tout d'abord, merci à Babelio grâce à qui j'ai découvert ce livre.

J’ai été complètement bouleversée par Dites aux loups que je suis chez moi. C’est un roman puissant, d’une densité magistrale.



Il traite de thèmes qui me sont chers comme l’homosexualité, le Sida, l’art ou encore la solitude.



Nous suivons tout au long de l’histoire, June, une jeune fille passionnée de l’époque médiévale qui se perd à penser qu’elle vit des aventures chevaleresques à la place de sa vie monotone. Elle est très attachante, mature pour son âge et j’ai eu tout durant tout le récit envie de venir à son aide.



En effet, entre sa sœur Greta qui la maltraite moralement et ses parents qui ne sont pratiquement jamais présents, June est enfermé dans une bulle de solitude qu’elle se plait à remplir de son imagination. L’histoire débute par la mort de son oncle, Finn, à cause du sida qu’il avait contracté.



Au fur et à mesure de l’histoire, on apprend à découvrir Finn à travers les souvenirs et les sentiments que June éprouvent à son égard. On est mal à l’aise en premier lieu puisque l’on comprend dès les premières pages que les sentiments de la jeune fille envers son oncle sont plus qu’ambigus. L’amour qu’elle ressent à son égard sera un des fils conducteurs du récit.



Ajouté à cela, nous découvrons également Toby, « l’ami particulier » de Finn. C’est un personnage extrêmement émouvant, qui m’a complètement émue. Quand on découvre tout ce qu’il a du endurer, on se sent immédiatement rempli de frustration et d’un énorme sentiment d’injustice. J’ai rarement eu autant d’empathie envers un personnage de roman. Il représente à lui seul toute une génération de personnes homosexuelles atteints du sida et rejetées par le reste du monde. June est son seul espoir et c’est à travers l’évolution de leur relation que nous apprendrons à découvrir l’un et l’autre.



La relation que June entretient avec sa sœur Greta est également un point essentiel du récit. L’ambivalence de cette dernière démontre immédiatement un profond mal être. Je pense que le personnage de Greta représente une immense part du mystère qui règne sur ce roman.



En bref, Dites aux loups que je suis chez moi est une fiction, certes, mais empreinte d’un tel réalisme qu’elle ne peut laisser indifférent. Ce roman n’est pas banal, il traite de sujets extrêmement intéressants, parfois tabous. Il est assez déroutant, vis-à-vis des mœurs actuelles. Vous rugirez certainement d’impuissance à sa lecture, vous vous sentirez peut être investis d’une mission de transmission de tolérance à la fin tant l’injustice vous aura assaillis. Une chose est certaine, un tourbillon d’émotions se dégage de cette histoire de manière à ce qu’il est impossible de s’en sortir indifférent.
Lien : http://www.casscrouton.fr/di..
Commenter  J’apprécie          50
Dites aux loups que je suis chez moi

J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce roman d'une rare sensibilité. Jeune, la narratrice, est une adolescente renfermée, mal dans sa peau, qui vit dans l'ombre de sa grande soeur. Le décès de son oncle Finn, un peintre de grand renom, va précipiter les choses pour la jeune fille. Ce roman d'initiation abordé quantité de thèmes: la relation entre soeurs et les rapports mère-fille, le mal-être adolescent ou encore, de façon très subtile, l'homosexualité. C'est avec une finesse de cristal que la romancière nous conte cette histoire.
Commenter  J’apprécie          40
Dites aux loups que je suis chez moi

Ma lecture date du mois d'août. Oui, je suis en retard, mais croyez-moi, il fallait bien ce temps de digestion pour ce livre. Vous savez, ce sentiment, quand un truc vous a bouleversé et que vous savez que vous n'arriverez pas à transmettre votre enthousiasme ? Ben voilà, c'est ça.



Alors d'avance, pardon à l'autrice, à la traductrice, à la maison d'édition parce que cette chronique ne va clairement pas être à la hauteur. Je menacerais bien de mort tout un chacun pour qu'on lise ce livre, qu'on en parle, qu'on le partage, mais paraît que c'est illégal.



On est dans les années 80. Un artiste meurt des suites du SIDA, qui est encore le "cancer gay" à cette douce (non) époque. Sa nièce, une gosse un peu marginale, est dévastée. On va suivre son deuil, sa rencontre avec l'homme qui partageait la vie de son oncle, mais aussi ses relations avec sa mère et sa sœur, qui changent, mutent.

C'est touchant, émouvant, bouleversant. J'ai plus de synonymes. C'est un message d'amour et de tolérance. C'est beau, c'est triste, mais c'est vraiment beau.

J'ai eu les larmes aux yeux bien souvent.



Une amitié un peu interdite, l'adolescence, les liens familiaux, la mise en danger volontaire, les premiers émois... Tous ces thèmes sont aussi abordés, et quand on mélange tout ça, ça donne une jolie claque comme je les aime (en littérature, hein) grâce surtout à ces personnages loin d'être parfaits mais tellement humains et attachants.

Parce que June, l'héroïne, est tellement touchante... En cherchant à remonter le temps pour redécouvrir son oncle disparu, elle va découvrir Finn, celui qui était caché, mais qu'elle connaissait un peu, sans le savoir. Ses joies, ses peurs, ses déceptions, sa peine, ses émois, tout se mêle harmonieusement et la rend bien réelle, comme une amie.



Mais c'est aussi une histoire puissante, une histoire aux accents de vérité, qui balaie les vie des protagonistes. On va avoir l'art qui se pose au milieu, comme une catharsis et comme un bel hommage au disparu. On va parler d'intégration, de rejet, de peur, de marginalité.

Je voudrais en dire plus, mais c'est difficile sans dévoiler l'intrigue dont la beauté naît aussi de la surprise.



Je finirai sur un simple : lisez-le ! C'est triste, oui, mais c'est surtout un beau message d'amour et de tolérance. L'autrice n'a a priori rien publié depuis, mais il est clair que je suivrai sa carrière de près !
Lien : https://delaplumeauclic.blog..
Commenter  J’apprécie          40
Dites aux loups que je suis chez moi

Je ne vais pas tourner autour du pot, j’ai A-D-O-R-E !



Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu un coup de cœur.



Dites aux loups que je suis chez moi est un magnifique roman d’apprentissage. On y trouve mensonges, trahison, non-dits, regrets, secrets …..



Bizarrement il m’est difficile d’écrire quelque chose sur ce roman, tout ce que je peux dire c’est que j’ai pleuré à la fin (et un peu tout le long du livre selon les passages).
Lien : http://le-club-des-incorrigi..
Commenter  J’apprécie          40
Dites aux loups que je suis chez moi

Etat de New-York dans les années 1980. June , 14 ans se sent différente , le regard de son oncle Finn l’aide à se sentir bien, à grandir mais le sida va tout bouleverser.



Carol Rifka Brunt a écrit un roman qui traduit bien les émois d’une adolescente de 14 ans mal dans sa peau. Un regard tout en sensibilité et en tendresse sur le parcours de June et de sa sœur Greta. Une belle histoire d’amour et de famille, de la découverte de la part inaliénable de l’autre et de soi.



A travers ce roman, l’auteur nous fait découvrir l’impact du Sida dans les années 80 alors même que l’on découvrait cette maladie.



Dès les premières pages, l’accroche est très forte, je me suis sentie liée à June, la narratrice et je n’ai plus décroché ; les 493 pages ont été très vite lues.



Un superbe roman, d’un auteur dont je guetterai le nom à présent.

Un livre dont je garderai longtemps l’empreinte.

Commenter  J’apprécie          40
Dites aux loups que je suis chez moi

Dites aux loups que je suis chez moi se place dans les rangs des chefs-d’œuvre de la littérature contemporaine. En traitant un sujet fort, le SIDA, l’auteure n’en a pas oublié la lumière apportée par l’amour et l’amitié. Les personnages nous touchent en plein cœur et nous vivons cette histoire en vibrant sur chaque émotion. Un récit poignant et magnifique.

Chronique complète sur mon blog
Lien : https://bettierosebooks.word..
Commenter  J’apprécie          40
Dites aux loups que je suis chez moi

June a 14 ans, est timide et se sent différente des gens de son âge, en particulier de sa sœur, appréciée de tous et comédienne née. Sa personne préférée au monde, son oncle et parrain Finn, est en train de mourir du Sida. Au milieu des années 1980, à New York, c’est une maladie dont on commence à peine à entendre parler, dont on dit qu’elle ne concerne que les homosexuels. Sa sexualité, Finn ne s’en est jamais caché, mais pourtant June ne l’a jamais vu avec personne. Alors qui est cet homme, aperçu à l’enterrement, et que sa famille juge responsable de la maladie de Finn ? Pourquoi ce dernier, qu’elle voyait le plus souvent possible, qu’elle considérait comme son meilleur ami et son âme sœur, ne lui en a jamais parlé ? Alors, quand le fameux Toby la contacte, elle accepte de le rencontrer une fois, rien qu’une fois, pour comprendre, pour essayer de trouver un apaisement impossible.



Roman de l’adolescence, des liens familiaux complexes et de l’amitié hors-normes, c’est une lecture qui accroche, remue, fait réfléchir.

L’auteur a parfaitement su capter ce moment au sortir de l’enfance, où l’on est à la fois perdu et révolté. June est exactement à cet instant charnière et doit s’adapter à la perte des deux personnes à qui elle tenait le plus, son oncle et sa sœur, qui s’éloigne d’elle à mesure qu’elle vieillit. Tout au long du roman, on a envie de lui donner des conseils, de la gronder, de la prendre en main. Puis on se souvient qu’elle a 14 ans, et ses raisonnements n’ont plus l’air si absurdes.



Malgré quelques longueurs et des passages que j’ai trouvés carrément bizarres et peu plausibles (le comportement de sa sœur est beaucoup trop exagéré à mon goût), j’ai beaucoup aimé ce roman, qui sort des sentiers battus tout en parlant de sujets universels avec justesse et douceur.
Commenter  J’apprécie          40
Dites aux loups que je suis chez moi

Voilà, je viens de prendre une petite claque avec une forte émotion et le coeur qui tressaille... Je viens juste de terminer ma lecture de DITES AU LOUP QUE JE SUIS CHEZ MOI de Carol RIFKA BRUNT et je suis encore toute bouleversée par cette histoire tragique mais tellement vivante ....



June, adolescente taciturne et singulière vit dans sa banlieue triste du NEW JERSEY avec sa soeur histrionique et des parents accaparés par leur métier. Nous sommes dans les années 1980, le sida commence tout doucement ses ravages et inquiète la population. June voue un amour sans borne à son oncle, qui est aussi son parrain, Finn. Celui-ci est un peintre new yorkais doué et réputé, il est atteint du sida et partage avec sa filleule des moments de complicité tendres et précieux emprunts de culture et d'érudition. Malheureusement, dans les années 80, le sida est tabou; Finn décède et avec lui toute la polémique autour de cette maladie, sa transmission et son association au milieu homosexuel rejaillissent sur Finn et son amour pour Toby, compagnon resté dans l'ombre.Pour June, la perte de Finn est insurmontable, elle n'arrive pas à réprimer son chagrin, elle plonge vers la dépression... Malgré la haine que lui vouent les parents de June qui le rendent responsable de la mort du frère chéri, Toby décide de se manifester et prend contact avec l'adolescente en souvenir de Finn. Ces deux âmes esseulées vont contre vents et marées apprendre à se connaître, se lier et entretenir une relation secrète aussi riche que sincère ....



Evidemment, il s'agit d'un livre sur la perte, le deuil et la maladie mais compte tenu du contexte, les années 80, et du milieu dans lequel évolue les personnages, il serait dommage de réduire ce roman à une simple tragédie. Dans ce livre, riche de ces relations particulières qu'entretiennent les protagonistes, il y a de l'amour, beaucoup, de l'hypocrisie encore plus et de la compassion teintée d'une pointe de répulsion due au sida méconnu à l'époque. L'art a une place prédominante dans la relation entretenue entre le parrain Finn et sa filleule June. C'est à travers lui qu'ils se comprennent et partagent leur représentation personnelle du monde qui les entoure. Enfin, la vision innnocente et authentique que June a sur l'homosexualité de son parrain, sur les liens qui l'unissaient à Toby fait tomber les barrières familiales et recentre les personnages sur la vérité des sentiments qui les animent.



Dans ce magnifique roman, j'ai aimé la complexité des personnages, les situations non convenues, la loufoquerie de June et la délicatesse de Toby... Je me suis émue de la solitude affective de cette adolescente perturbée, j'ai été attendrie par cette soeur aînée si parfaite ,qui pourtant défaille, et j'ai voulu serrer dans mes bras Toby si fragile et si fort à la fois... Je me suis insurgée devant la bêtise des parents et j'ai été révoltée par l'ignorance de certains qui, faute de savoir, refusent de comprendre !



Bref, vous l'aurez compris ce roman est un merveilleux moment de lecture qui nous plonge dans une époque si proche qui paraît pourtant si lointaine et la plume de Carol RIFKA BRUNT est un accélérateur de fièvre émotionnelle qui ne vous laissera pas indemne...





MYMY



http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2016/02/22/33314651.html
Lien : http://cousineslectures.cana..
Commenter  J’apprécie          40
Dites aux loups que je suis chez moi

Un énorme coup de cœur pour moi. Livre émouvant, et tellement vrai... je crois que je le garderai longtemps en tête
Commenter  J’apprécie          40
Dites aux loups que je suis chez moi

Greta et June sont chez leur oncle qui peint leur portrait. Il est atteint du sida et a peu de temps à vivre. Lors de son enterrement, un jeune homme reste en retrait. June se pose beaucoup de questions. Arrive un paquet où elle découvre la théière de son oncle et un petit mot. Va-t-elle vouloir rencontrer Toby ?



Un très beau et bon premier roman sur l’amour, les sentiments filiaux, la jalousie, la culpabilité mais aussi l’arrivée du sida et ce que cela peut entraîner au sein d’une famille qui n’accepte pas les relations homosexuelles.



Le sujet est complexe, dur, mais l’auteur n’y a mis aucun mélodrame mais pour nous décrire la vie de cette jeune adolescente, June, qui se retrouve à se rappeler les bons et les mauvais moments passés avec son oncle, Finn, mort du sida, mais aussi des moments familiaux, l’absence de complicité qu’elle ressent avec sa soeur et ses parents et aussi l’amitié qu’elle va éprouver pour le petit ami de son oncle, chez qui elle cherche des informations. Car, June, n’est pratiquement au courant de rien de ce qui s’est tramé, de ce qui se passe.



Je ne voudrais pas trop en dévoiler sur ce roman, c’est bien dommage. June est une jeune adolescente seule qui a perdu sa complicité avec sa soeur. Elle rêve de Moyen-Age et de vivre à une autre époque. Elle se lit très peu. Seul son oncle Finn trouve grâce à ses yeux car il est le seul à prendre en compte ses désirs, à partager des moments avec elles, à l’instruire. Mais au fil des pages, de ce qu’elle découvre, June va prendre conscience qu’elle peut avoir mal agi. Elle s’est laissée enfermer dans cette relation au détriment des autres. D’ailleurs, pourquoi ferait-elle des efforts, elle qui se considère différente, sans amis. Des efforts, elle en fera, lorsqu’elle découvrira, Toby, l’amant de son oncle. Un amant dont elle se sert pour en apprendre plus, dont elle découvrira le passé. Un homme qui sera là, malgré tout, pour elle et ceux de sa famille qui l’ont rejeté. Personnellement, je la trouve un peu trop dure quand elle fait le point sur elle. Elle est jeune, elle n’a que 13 ans, et à son âge, avoir l’attention d’un adulte, d’un membre de la famille, c’est tout de même important. Cela permet aussi de se construire, surtout que ses parents sont plutôt penchés sur leur quotidien de comptables, laissant souvent leurs filles seules. June en voudra également à sa mère pour avoir rejeté son jeune frère. Mais elle apprendra également pourquoi car il y a, également, un tableau en jeu. Un tableau peint par Finn représentant ses deux nièces. Un tableau qui sera également un lien entre elles deux, mais aussi entre la mère et June. June est très secrète. Sachant que ces rencontres ne plairont pas, elle agit seule, sans dire quoi que ce soit à sa famille. De toutes façons, elle se sent libre. Elle sait que ce qu’elle fait ne sera pas bien perçu, mais elle veut que son oncle revive avec les souvenirs, avec les échanges, car elle n’arrive pas à tourner la page. De toutes façons c’est trop frais.



Seules, c’est le cas également de Greta. Au fil des pages, j’ai appris à la connaître. A première vue, elle n’attire pas la sympathie. Mais c’est une jeune fille chez qui ses parents, en particulier sa mère, ont placé tous leurs espoirs. Difficile à gérer pour cette jeune adolescente qui ne reconnait plus sa soeur, qui se défend comme elle peut. Mais malgré tout, elle a une belle âme.



Nous sommes en 1986. J’avais, pour ma part, 18 ans. Et le sida fait son apparition. A cette époque là et même après, j’en ai beaucoup entendu. Ce que j’ai lu dans ce roman n’est pas nouveau pour moi c’est ce que j’ai pu lire, écouter. Les gens jugent sans savoir. Ils s’improvisent médecins, justice. Ceux qui ont le sida sont des dépravés, ils sont artistes et homosexuels. Ceux qui en meurent ont été tués par leur compagnon. Alors, oui, toutes ces réactions sont choquantes. Mais c’est l’être humain. Malgré les engagements d’artistes, les fonds récoltés, pour que la société change son regard sur les drogués et les homosexuels, il en faudra encore beaucoup d’années. Surtout que de nos jours, avec les applications et sites de rencontres, les jeunes ne se protègent pratiquement plus. Les MST et le VIH augmente. Cela a donc servi à quoi, tout ça. Par contre, dans le roman, même si l’opprobre est dans la famille, les gens qui vont savoir que Finn est mort du sida ne jugent pas. C’est comme si c’était un évènement qu’il fallait raconter. « Je connais quelqu’un dont l’oncle, le frère est mort du sida ». Il semblerait qu’ils veulent en savoir plus.



Nous avons également une explication sur le nom du tableau qui est donc celui du roman. Je ne donnerai pas celle de l’auteur mais la mienne. Elle vaut, bien entendu, ce qu’elle voit. Mais c’est mon ressenti à la lecture de ce roman, sur un sujet difficile mais dont j’ai tourné les pages sans m’ennuyer. Dites aux loups que je suis chez moi s’adresserait-il à tous ceux qui sont contre les homosexuels atteints du sida, qui ne savent rien concernant cette maladie, qui renient, qui ne veulent pas comprendre ?



Même avec les nombreux thèmes développés, le roman finit sur une belle note d’espoir. Tout le monde peut changer et une famille, qui semble, se disloquer, peut se retrouver. Une très belle leçon d’humanité.
Lien : https://jelistulisillit.word..
Commenter  J’apprécie          40
Dites aux loups que je suis chez moi

Si j’ai été aussi facilement et rapidement happée par ce roman, c’est indubitablement grâce à ses personnages. Des personnages si réalistes, si vivants, si prégnants que j’aurais voulu passer plus de temps avec eux. Des protagonistes aux émotions, aux désirs, aux secrets pas toujours avouables, mais tellement humains. L’envie, la jalousie, la honte, l’hypocrisie, le mensonge… et surnageant au-dessus de tout cela, l’amour. Un amour souvent bouleversant tant il est puissant. L’amour de June pour Finn, de Finn et Toby, de June et de sa sœur Greta, de sa mère pour son petit frère indomptable… Mais un amour si fort qu’il en devient destructeur, qui est parfois si absolu qu’il réduit en cendres toute autre relation.

June, au fil des jours, alors que grandira son amitié secrète envers Toby, découvrira les secrets de la vie de son oncle, les amours qu’il suscitait, les jalousies qu’il engendrait. Auxquelles elle-même était loin d’être insensible. Dès le début, j’ai été tout aussi désireuse d’en savoir plus sur Finn : sa mort annoncée m’était frustrante tant j’avais envie de passer un peu de temps avec cet homme que nous ne côtoierons finalement qu’à travers les mots fascinés de June qui nous communiquent le charme tranquille de cet oncle fantastique, qu’à ses souvenirs idéalisés, fantasmés et ressassés.

Chaque personnage se révèle attendrissant à sa manière. Même celles et ceux que l’on n’apprécie pas toujours – je pense particulièrement à la mère et à la sœur de June – deviennent touchantes car leurs errances sont provoquées par des sentiments parfaitement imaginables. Leurs erreurs deviennent humainement compréhensibles sans les excuser pour autant.

Je les ai tous aimés, ces héros et héroïnes d’une histoire. Avec leurs qualités, leurs défauts, leurs contradictions. June, sincère, brute, intelligente, encore enfantine parfois, marginale, exigeante. Toby, doux, tranquille, décalé, maladroit, si triste. Greta, emplie d’un mal-être tu, caché sous une assurance jouée.



Je me suis parfois tellement reconnue dans certaines émotions, peurs ou désirs qu’il m’était impossible de ne pas me sentir émotionnellement impliquée dans ce roman. Certains passages, parfois tous simples, m’ont bouleversée – comme Greta laissant enfin sortir ses angoisses. L’autrice met en mots des pensées, des émotions que l’on aura tous et toutes plus ou moins expérimentées. En dépit d’un cadre temporel bien précis, c’est un roman qui est en cela universel.



Quant à l’intrigue, si elle est essentiellement basée sur les relations mouvantes entre les protagonistes et les sentiments qui tournoient dans le cœur de chacun d’entre eux, est aussi une plongée émouvante et révoltante dans ces « années sida » où la maladie était à la fois méconnue et crainte, source de peurs, de rejet et de honte.



L’histoire en elle-même est simple, mais les mots de Carol Rifka Brunt prennent aux tripes. C’est un tourbillon de sentiments humains, de réalisme sensible, d’émotions qui ne tombent jamais dans le pathos, dans le niais ou dans le too much. Un roman qui, tristement, se dévore alors qu’il se révèle se difficile de quitter tant il est poignant et subjugue par ses personnages.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
Commenter  J’apprécie          30
Dites aux loups que je suis chez moi

... Un récit touchant, à travers les yeux d’une jeune fille, nous découvrons la dure réalité de la vie, l'hypocrisie des adultes et l’apparition du sida face au grand public dans les années 1980 et comment ces personnages vivent avec la menace de tomber malade et d’en mourir, sans remède connu… J’ai beaucoup aimé l’écriture de l’autrice, l’univers de notre héroïne et la singularité de chaque personnage. Un roman qui se lit très facilement, qui donne à réfléchir et qui restera marqué dans mon esprit. Je ne peux que vous le recommander chaudement car il mérite amplement d’être découvert et surtout, de faire la connaissance de June qui deviendra immédiatement votre meilleure amie.
Lien : https://booksetboom.blogspot..
Commenter  J’apprécie          30
Dites aux loups que je suis chez moi

le theme du sida en toile de fonds du fait que l'oncle en est décédé, l'adolescente se lie avec l'ami survivant donc également thème de l'homosexualité effleuré, sinon factuel et facile à lire. Recit fait par une ado. Je pense qu'il s'agit plus d'un livre pour adolescents. Je me suis fort ennuyé car il s'agissait en somme d'un journal.! Absolument à éviter pour lecteurs adultes exigeants...
Commenter  J’apprécie          30
Dites aux loups que je suis chez moi

Au départ, j’étais assez mitigée face à ce roman : je trouvais que les choses prenaient beaucoup de temps à se mettre en place, j’avais beaucoup de mal à me motiver lorsqu’il fallait le lire et surtout, je n’accrochais pas au personnage de June que je trouvais beaucoup trop “gamine” pour une adolescente de 14 ans. Puis, petit à petit, je me suis laissée embarquée dans cette histoire et, surtout, bercée par la poésie de l’écriture de l’autrice.



Dans ce roman, June doit notamment faire face au deuil de son oncle mais aussi, celui de leur relation toute particulière et de l’image qu’elle s’était faite de lui. Car, en le redécouvrant par l’intermédiaire de Toby, elle se rend compte que Finn lui cachait des pans entiers de sa vie [à commencer par le fait qu’il partageait la vie de Toby depuis 8 ans] et qu’elle ne le connaissait finalement pas aussi bien qu’elle le pensait. Elle considère cette découverte comme une petite trahison.



Le titre du livre provient du titre d’un tableau que Finn a réalisé juste avant sa mort et sur lequel il avait décidé de faire poser June et sa sœur aînée, Greta, avec, sans doute, l’envie de réconcilier les deux adolescentes qui connaissent une relation assez compliquée depuis quelques années. Ce roman, qui était fort axé jeunesse, chose à laquelle je ne m’attendait pas, aborde longuement ces querelles entre les jeunes filles. Greta est lumineuse, populaire et très intelligente, bref tout ce que June pense ne pas être. Pourtant, elle ressent la jalousie que lui voue sa sœur aînée et ne comprend pas pourquoi celle-ci semble la détester autant. Et c’est justement tout cette relation à laquelle j’ai eu beaucoup de mal à adhérer car je ne comprenais pas vraiment leurs comportements [une bonne discussion et tout aurait été réglé pour moi !].



Le dernier point plus négatif que je voudrais aborder, c’est la manière dont on parle du SIDA dans ce roman. Tout d’abord, je tiens à préciser que je salue l’intention de l’autrice, car il est assez rare de trouver ce sujet traité en littérature, d’autant plus, ciblant un public jeune. Cependant, je trouve qu’elle n’a pas été suffisamment loin dans son initiative. En effet, tout au loin du roman, les personnages parlent de la maladie mais toujours un peu du bout des lèvres et de manière très négative. On sent une certaine ignorance, ce qui était largement le cas à l’époque, mais je regrette que cela ne soit pas davantage explicité. Si le roman cible un public jeune, celui-ci n’a sans doute pas conscience de l’espèce d’omerta qu’il y avait autour de cette maladie et des personnes qui en étaient touchées, dans les années 80. J’imagine qu’il doit alors être relativement choqué par les discours qui sont tenus dans cet ouvrage et ne doit pas toujours comprendre les réactions des personnages.



Malgré ces quelques défauts, j’ai finalement apprécié ma lecture, en grande partie grâce à la plume de l’autrice. J’ai également beaucoup aimé la relation qui se noue entre June et Toby ainsi que le message de tolérance qui ressort finalement de ce récit.
Lien : https://www.maghily.be/2018/..
Commenter  J’apprécie          30
Dites aux loups que je suis chez moi

Je pourrais vous dire que c’est le genre de livre où dès les premières pages lues, je me sens comme chez moi, je sais que ça va bien se passer, presque quelque soit l’intrigue et l’évolution de l’histoire et des personnages.

Je pourrais vous dire que c’est le genre de livre par lequel on se fait happer sans l’avoir vu venir. Ce fut mon cas, alors j’ai savouré cette histoire, j’ai pris le temps nécessaire à lui consacrer.

June, l’héroïne de ce roman, du haut de ses 14 ans m’a embarqué avec elle dans cette histoire de famille. Elle se livre, bien qu’elle soit une adolescente secrète, réservée, solitaire, sauvage pourrait-on dire, passant beaucoup de temps en forêt seule à imaginer des histoires et à vivre dans un monde imaginaire. Je me suis retrouvée en elle.

C’est donc l’histoire d’une famille dans laquelle un deuil va venir faire tomber les masques des uns et des autres, petit à petit.

C’est l’histoire de Finn, artiste peintre, qui vient de mourir du sida, et qui laisse derrière lui en héritage, le magnifique portrait de deux sœurs, ses deux nièces, mais pas que…

C’est l’histoire de deux sœurs, Gretta & June, qui s’aiment tant qu’elles se cherchent, se trouvent, se font du mal, se repoussent, s’observent, s’inquiètent l’une pour l’autre, se jalousent, se croisent, s’ignorent, s’appellent au secours en silence.

C’est l’histoire d’une femme, qui en a tellement voulu à son frère de l’avoir écartée de sa vie pour y laisser une place à l’Amour, qu’elle décide de lui en faire payer le prix à lui, mais aussi à tout leur entourage.

C’est l’histoire d’un homme qui a fait une promesse au seul Amour de sa vie, et qui compte bien l’honorer envers et contre tout, au prix de sa vie si besoin est.

Ce très beau roman parle d’amour sous toutes ses formes, de ce qu’il vous pousse à faire de bien ou de mal, pour l’Autre ou pour les autres, par envie ou par jalousie. Il nous montre aussi combien l’amour que l’on porte à une même personne peut finalement nous rapprocher et créer un lien très fort.

Et bien entendu, puisqu’il parle d’amour, ce roman parle aussi du sida, car c’est une variable incontournable, dont d’ailleurs on ne parle plus assez. L’auteur y décrit non seulement la maladie, mais surtout la façon dont le sida est toujours traité de façon stéréotypée par les médias et l’ignorance de bien des individus les amenant à avoir un comportement stupide.

Voilà ce fut pour moi une très belle lecture que j’ai savourée et que je vous recommande vraiment. Je pense que June va me suivre pendant un certain temps, n’est ce pas à ça qu’on reconnait un bon roman ?
Lien : https://lesperluette.blog/20..
Commenter  J’apprécie          30
Dites aux loups que je suis chez moi

June, adolescente de 13 ans, est très proche de son oncle Finn, non sans conséquence sur sa relation précédemment fusionnelle avec sa soeur Greta. Lorsque Finn décède du sida, June découvre alors Toby, l'ami "particulier" de son oncle dont sa mère voulait cacher l'existence. Une relation particulière et clandestine va naître entre eux.

Un joli roman. On devrait plus souvent écouter nos adolescents et retenir les leçons de leur innocence, leur vision du monde et des gens dénuée de préjugés.
Commenter  J’apprécie          30
Dites aux loups que je suis chez moi

Dans ce récit, nous atterrissons en plein coeur des années 80, une période où le sida est encore méconnu et qui est considéré alors comme une maladie honteuse et tabou.



On fait la connaissance de June, une adolescente ordinaire,qui à travers son point de vue, va nous relater la mort de son oncle Finn atteint du sida. Elle nous raconte sa relation avec celui-ci et sa rencontre avec son petit-ami, Toby, lui aussi touché par la maladie.



L'héroïne de ce livre est attachante, curieuse, mais aussi fragile car elle se sent seule avec des parents peu présents. Malgré tout, elle fait preuve de beaucoup de maturité et de force. J'ai partagé ainsi ses doutes, ses peurs mais aussi son chagrin qui m'a émue.



Carol Rifka Brunt dresse ici un tableau juste de la société par le biais notamment de la famille de June qui rejette le petit-ami de Finn.



Un premier roman doté d'une magnifique plume parfaitement maîtrisée et pleine de sensibilité.



Un récit d'apprentissage écrit par une auteur très prometteuse et qui nous donne une belle leçon de tolérance.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Carol Rifka Brunt (423)Voir plus

Quiz Voir plus

Brel : chansons pêle-mêle

je t'inventerai des mots insensés que tu comprendras je te parlerai de ces amants là, qui ont vu deux fois leurs coeurs s'embraser. je te raconterai l'histoire de ce roi, mort de n'avoir pas pu te rencontrer...

chanson sans paroles
les vieux
l'ivrogne
ne me quitte pas

10 questions
32 lecteurs ont répondu
Thème : Jacques BrelCréer un quiz sur cet auteur

{* *}