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Critiques de Carole Trébor (843)
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La bataille du rail : Cheminots en grève, écriv..

36 auteurs pour autant de nouvelles, illustrés par les dessins de Mako.

36 auteurs engagés, car cet ouvrage polyphonique n'a qu'une seule ligne éditoriale : celle de défendre les services publics, un certain « idéal de solidarité »

concrétisé ici par le train dans la tourmente de cette nouvelle « bataille du rail ».



36 pierres apportées à l'édifice d'une lutte, puisque les droits d'auteurs sont entièrement reversées aux caisses des grévistes contre cette réforme ferroviaire 2018.

À chacun d'en juger la nécessité bien sûr, mais il fallait le préciser, car il ne s'agit pas ici d'un don seulement caritatif, mais profondément politique.



Bien sûr, ces nouvelles sont très différentes, et parfois inégales, mais toutes réussissent la gageure de parler à nous tous, qui avons en commun cet « imaginaire du rail».

Comme Didier Daenincks dont « le sang noir du monde ferroviaire coule dans [s]es veines. »



Lu en juillet 2018.
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Lumière

Un mélange d'histoire, de mythologie slave et de culture dépaysante.



Nous sommes au siècle des lumières à Paris et Svetlana, vient de perdre sa mère adoptive. Son père adoptif quand à lui, se noie dans la dépression. Elle trouve le carnet de voyage de sa mère qui l'incite à retrouver sa vraie mère en Russie et va se lancer dans une aventure qui va l'amener devant des dangers dont elle ne pouvait pas douter. Grâce à une lettre de Diderot, elle espère pouvoir convaincre la Tsarine, Catherine II de soutenir le travail de son père.

Mais son arrivée dans ce pays inconnu, va devenir une réelle catastrophe...



Carole Trébor, nous fait part de sa grande culture sur la Russie et mêle aussi les grandes figures du siècle des lumières comme Diderot ou Falconnet. J'ai bien aimé son écriture qui se lit facilement mais je n'ai pas vraiment adhéré à l'histoire.

Svetlana qui, a 15 ans décide de partir en Russie en traîneau avec que quelques maigres explications prises sur un carnet de voyages me paraît un peu tiré par les cheveux. Je n'ai pas réussi à être touché par son personnage car trop fantastique à mon goût.

Cependant j'ai beaucoup aimé le personnage d'Aliocha. En opposition à Svetlana qui vit de la culture philosophique, Aliocha, lui vit de la culture de la nature. Il se fit à ce qu'il voit, à ce qu'il entend et ressent. La nature est sa seule source de vie et j’ai adoré le suivre.

Pour les autres personnages je ne m'y suis pas vraiment attachée même si Carole Trébor, nous fait un bon résumé de la vie en Russie sous le règne de Catherine Il.



Au niveau historique le livre était intéressant car nous en apprenons beaucoup sur la Russie et ses coups d'état mais au niveau histoire même du livre je n'ai pas été conquise. J'aurai aimé que l'on approfondisse plus le côté mythologie slave qui était intéressant.
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U4 : Jules

U4 est le nom d'un virus (U pour Utrecht qui est la ville des Pays-Bas dans laquelle il est apparu, et 4 pour "4ème génération"). Ce virus a décimé plus de 90% de la population mondiale et quasiment la totalité des survivants sont des adolescents âgés de 15 à 18 ans.

WOT est un MMORPG (jeu vidéo en ligne), avant que ses serveurs ne se déconnectent, le maître du jeu, Khronos, dit connaître le moyen de remontrer le temps, il a envoyé un message à ses joueurs, ils doivent se retrouver sous la plus vieille horloge de Paris le 24 décembre à minuit pour retourner dans le passé et empêcher cette catastrophe.



Dans ce tome-ci, le troisième pour moi, on peut suivre les péripéties de Jules, jeune parisien issu d'une famille aisée qui, avant la catastrophe, passait toute sa vie sur son ordinateur, et plus particulièrement sur WOT.



De sa famille, il ne reste que son frère, Pierre, un adolescent de 17-18 ans drogué du matin au soir et complètement perdu. Jules est également accompagné de son petit chaton Lego. Au début de son histoire, Jules va rencontrer Alicia, une petite fille de 7 ans qui a survécu au virus. Son grand-père, médecin, avait son cabinet et habitait dans le même immeuble que Jules et sa famille. Afin de protéger Alicia, qui devient sa nouvelle raison de vivre, Jules va se démener et son chemin va l'amener sur celui d'un groupe d'adolescents parmi lequel il retrouve d'anciens camarades de classe. Entre lutte pour la survie face aux gangs et à l'armée, et solidarité au sein d'un groupe soudé, Jules va être mis à rude épreuve. Son chemin va, par la force des choses, croiser ceux de nos trois autres protagonistes : Koridwen dans un premier temps, puis Yannis et Stéphane.



A l'instar du tome de Yannis, j'ai vraiment beaucoup aimé ce tome sur Jules. C'est un personnage qui m'avait beaucoup intriguée et pour lequel j'avais de la curiosité. Je trouve que Carole Trébor a très bien su amener l'histoire de Jules et les événements qui entourent sa vie d'après la catastrophe. C'est un personnage qui m'a beaucoup touchée et que j'ai trouvé vraiment très réaliste. C'est un ado comme on en trouve de nos jours, mais qui se retrouve emporter par le tourbillon de la catastrophe, dans un état semi-léthargique au départ, il retrouve une raison de vivre et de se battre grâce à Alicia, mais il reste malgré tout fragile, apeuré, et soumis aux crises d'angoisse fréquemment provoquées par ce nouveau monde impitoyable. La seule chose qui a commencé à me déranger, mais qui n'a pas particulièrement à voir avec le tome en lui-même, c'est de revoir encore une fois certains épisodes déjà vus, même si le point de vue change, cela reste quand même redondant au bout du 3ème tome lu. J'avoue que j'appréhende un peu la lecture du tome de Stéphane, étant donné que de tous les quatre, c'est le personnage qui m'intéresse le moins et que j'ai lu les trois autres donc je connais déjà une grosse partie de l'histoire.



Pour moi ce sera 5 étoiles pour ce tome que j'ai vraiment apprécié. Toujours pour l'originalité de la saga et pour la qualité d'écriture de l'auteur.
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U4 : Contagion

Ce n'est que le début de l'année universitaire et je commence déjà à trouver certaines journées trop courtes pour faire tout ce que je voudrais. La rédaction chronophage de notes de bas de pages complètes et lisibles ne m'avait notamment pas manqué.



Tout cela pour dire que je n'ai réussi qu'à lire que ce dernier livre de la saga U4 la semaine dernière. Un drôle de titre de saga que celui-ci, une lettre accompagnée d'un chiffre accompagné pour chaque tome d'un sous-titre : Koridwen, Stephen, Jules, Yannis et Contagion.



4 personnages principaux, 4 auteurs français différents, une même histoire post apocalyptique se déroulant en France dans laquelle un virus a décimé près de 90% de la population mondiale. Voilà le concept superbe de cette merveilleuse saga young adultes. Découvert en seconde dans les rayonnages du CDI de mon lycée j'avais dévoré presque d'affilée avec beaucoup de plaisir les 4 tomes Yannis, Stephen, Koridwen et Jules. 4 romans que l'on peut lire dans l'ordre que l'on souhaite et qui s'imbrique tous d'une remarquable manière. C'est un formidable travail d'équipe qu'ont réalisé Carole Trébor, Florence Hinckel, Yves Grevet et Vincent Villeminot nous proposant une histoire rondement bien ficelée avec des personnages très différents les uns des autres mais aussi très touchants. Une saga puzzle ambitieuse où chaque tome réserve son lot de surprises, d'action et d'éclaircissement sur des événements lu dans les autres romans. J'avais tant aimé que j'ai fini par acheter ces 4 tomes pour pouvoir les relire à ma guise.



Sorti plus d'un an et demi plus tard après les 4 autres tomes, Contagion est un livre de la série un peu à part vu qu'il ne s'agit pas d'un roman mais cette fois d'un recueil de nouvelles. La forme et la lecture de quelques critiques guère enthousiastes ne m'avaient pas incité à lire ce dernier. Voilà qui est désormais chose faite et je dois dire que je ne regrette pas d'avoir emprunté ce dernier en médiathèque et de ne pas être passé à la caisse pour posséder ce tome chez moi car il y a peu de chances que je relise ce dernier.



Si j'ai dans l'ensemble passé un bon moment de lecture, il faut bien reconnaître que les nouvelles sont assez inégales et j'ai trouvé certaines d'entre elles peu intéressantes voire sans très grand intérêt. Cela se lit vite et bien mais il est difficile en seulement quelques pages de susciter une émotion ou de s'attacher à quelques personnages. Seuls les nouvelles relatives à Yannis, Stéphane et Koridwen m'ont véritablement intéressé, j'ai ainsi particulièrement apprécié notamment les deux dernières nouvelles du recueil. D'autres personnages secondaires de l'histoire sont mis au premier plan dans quelques nouvelles comme celui d'Isa mais ma dernière lecture des tomes précédents datant de plusieurs années, je gardais bien peu de souvenir de ces derniers. Par ailleurs il faut bien dire aussi que ce tome ne rajoute guère d'élément à l'histoire en ne nous révélant finalement pas grand chose de plus sur ce que les 4 romans nous révélaient déjà, c'est sur ce point un peu décevant. Enfin les deux courts passages sous forme de BD ne m'ont pas convaincue non plus n'ayant pas aimé les dessins de ces dernières. J'ai en revanche trouvé plutôt intéressantes les 4 fanfictions disponibles à la fin que j'ai trouvés vraiment très réussies.



Cette lecture fut donc quelque peu en demi-teinte, loin d'être désagréable mais décevante en comparaison des autres livres de la saga. J'ai cependant pris plaisir à replonger dans cette ambiance particulière qui se dégage de cette histoire et retrouver même pour seulement quelques pages sous forme de nouvelles les personnages principaux de la saga que j'ai apprécié découvrir dans les précédents romans. C'est sans doute ça ce qu'il me faut retenir de ce livre que je rendrais bientôt sans regret particulier à la médiathèque.

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Combien de pas jusqu'à la lune

Voici mon avant-dernière lecture de l'année 2019, avec la révision des examens du premier semestre puis le passage de ceux-ci en plein mouvement de grève mon université ayant refusé de les retardés mettant ainsi bon nombre d'étudiants en difficulté (mais ça il faut pas le dire) je n'ai pas pris le temps de rédiger mon avis sur ce roman qui pourtant mérite amplement les quelques minutes que je prends à présent pour écrire ses quelques lignes.



J'avais repéré ce dernier lors de la masse critique du mois de novembre, je l'ai acheté peu après et ce dernier n'aura pas trainé trop longtemps dans ma pal curieux d'en apprendre plus sur la femme extraordinaire qu'est Katherine Johnson grâce à cette biographie romancée que nous propose avec talent Carole Trébor.



J'ai vu le très bon film Les figures de l'ombre plusieurs fois et ainsi découvert entre autres le parcours hors normes et incroyable de cette femme, je trouve que ce roman en constitue un excellent complément, on découvre ici l'enfance de cette génie des mathématiques jusqu'à son ascension fulgurante au sein de la NASA contribuant à permettre aux premiers hommes d'aller sur la lune. le parcours de cette femme est incroyable mais aussi semé d'embuche entre racisme et misogyne car oui Katherine Johnson et une femme, une femme noire. Ce roman décrit la bien triste réalité d'une époque pas si lointaine et qu'il ne faut pas oublier, voici une des notes du livre que je trouvais particulièrement parlante « en 1940, 2% des femmes noires sont titulaires d'un diplôme universitaire et 60% de ces femmes deviennent enseignantes ».



Combien de pas jusqu'à la lune est un excellent roman à lire et à faire lire aussi bien pour découvrir la femme extraordinaire qu'est Katherine Johnson que pour le contexte qu'il décrit.
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Lumière

Ce que j’ai ressenti:…Un dépaysement glacial…



J’ai apprécié ce petit voyage dans le temps et vers des contrées froides: de Paris à la Russie…Rencontrer Diderot et l’impératrice Catherine II dans un même livre, vous montre à quel point, vous allez voyager avec cette Lumière, et tout ça, sur un traîneau…Dépaysement garanti, mais aussi, force de pensés contraires qui vont se confronter par delà les frontières…Science et traditions qui s’opposent, à moins que, pour une fois, elles ne s’allient ; tel est l’intérêt de ce voyage lumineux…



Ce fut une lecture très plaisante, un bon petit moment. J’ai adoré le côté « roman historique », mais c’est aussi un « roman fantastique », et là, j’aurai préféré qu’il soit un peu plus développé. Je pense que pour un « Jeunesse », l’aspect historique avec l’index de fin qui liste les personnalités importantes est un bon tremplin pour pousser plus loin la curiosité de la tranche d’âge, sur l’Histoire. Je pense que l’aspect mythologie slave aura de bonnes bases pour faire rêver les adolescents en quête de magie . Suivre Svetlana, c’est découvrir une nouvelle forme de pouvoir, et la suivre dans sa quête d’identité, tout autant que le chemin de son cœur, va en passionner plus d’un!



Pour ma part, j’ai juste regretté le fatal triangle amoureux qui apparaît comme toujours dans ce genre de littérature. Ca m’énerve à un point….Mais bon, heureusement il ne prend pas une place prépondérante dans l’histoire, donc ça passe…



Le petit plus à mon sens, en plus, de trouver un index très documenté et explicatif, ce sont les illustrations de Sébastien Pelon qui jalonnent la lecture. J’ai adoré son style entre flou et ombres, tout en monochrome.



En bref, une belle petite histoire à mettre dans le traîneau d’un certain bonhomme rouge, pour illuminer la jeune génération….



Remerciements:



Je tiens à remercier chaleureusement Babelio et sa masse critique, ainsi que les éditions Rageot pour l’envoi de ce livre! Ce fut une lecture dépaysante!


Lien : https://fairystelphique.word..
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U4 : Jules

Un monde apocalyptique, un virus foudroyant qui a décimé la population mondiale, de la survie... Le concept U4 ne pouvait que piquer ma curiosité, surtout quand on sait qu'il se compose de quatre ouvrages. Chaque ouvrage, écrit par un auteur différent, s'attache à un personnage que l'on va obligatoirement croiser dans les autres volumes. Sacré défi pour ces auteurs !



Me voilà donc plongée dans celui qui suit Jules, un adolescent comme les autres avant la tragédie. Complexé par son surpoids, passionné par les jeux vidéos, il préfère qu'on l'oublie plutôt que de recueillir les regards, hormis quand il est devant son écran. Un autre univers s'ouvre alors à lui, c'est un guerrier, un maître, quelqu'un de respecté dans cet univers virtuel.



Sauf que l'univers virtuel est devenu réalité. Tout a basculé. Le virus a frappé, et ne reste que des adolescents qui survivent comme ils le peuvent. La vie n'est plus un jeu, elle est cruelle, brutale, sanglante... Elle fait ressortir le pire de l'être humain, ce qu'il y a de plus sombre en nous. Elle fait grandir, beaucoup trop vite. Les responsabilités tombent, on s'organise. Comme on peut. Tout n'est qu'une question de survie... et de garder son humanité.



C'est une bonne surprise que cet ouvrage. L'idée du virus est tout bonnement géniale, elle s'éloigne des traditionnels zombies et autres morts-vivants (même si j'adore les zombies!) qui évoluent dans ce genre de littérature. Les monstres sont bien réels, ce sont peut-être nos voisins, nos cousins. Celui qui presse la gachette est peut-être notre ami d'enfance, notre frère. La tragédie bouleverse, transforme. Pour survivre, il faut faire des choix.



L'évolution de Jules, sorte de anti-héros dans une littérature où les bons sont toujours beaux, forts et intelligents, a été rafraîchissante et a teinté de réalité ce monde irréel. Sa rencontre avec la Minuscule, son attachement pour cette petite fille, l'envie furieuse de survivre, mais pas à n'importe quel prix, les rencontres sont autant de points que j'ai appréciés.



Au fil des pages, le monde se met en place, les interrogations pleuvent, certaines trouvent leur réponse, d'autres non, et là se trouve peut-être le seul bémol que je pourrai faire. La plume de Carole Trébor est vraiment agréable, elle mène son récit tambour battant vers une fin... qui m'a laissée perplexe. Une de ces questions qui restent sans réponse.



Je vais devoir lire les trois autres à la recherche ces réponses qui me manquent, en espérant les trouver, parce qu'écrire une histoire à huit mains est loin d'être une tâche aisée.


Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Combien de pas jusqu'à la lune

Katherine Johnson a longtemps évolué dans l’ombre, mais son destin extraordinaire a été mis en lumière avec le film Les Figures de l’ombre, sorti en 2016. Rien ne prédestinait cette femme noire, née en 1918 dans l'État ségrégationniste de Virginie occidentale d’un père bûcheron et d’une mère enseignante, à devenir mathématicienne à la NASA. On pourrait même dire que tous les déterminismes sociaux, raciaux et de genre s’y opposaient.



Mais l’histoire de Katherine est tout à la fois celle d’une femme douée, passionnée et tenace, indéfectiblement soutenue par un entourage aimant, et celle d’un siècle d’avancées progressivement durement acquises face au racisme, à la ségrégation et à la misogynie. Je recommande chaudement à ceux qui ne l’auraient pas fait de lire la trilogie du siècle, de Ken Follett, qui est particulièrement instructive sur l’histoire du mouvement des droits civiques aux États-Unis. Ce n’est qu’en 1954 que la ségrégation scolaire est interdite, l’accès à l’université restant fermé aux Afro-Américains dans les États ségrégationnistes. C’est grâce à un arrêt de la Cour suprême que Katherine qu’elle deviendra, au terme d’un parcours scolaire exceptionnel, la première femme noire de son État à étudier à l’université. Après des années de travail comme enseignante, elle saisit l’opportunité d’entrer à la NASA comme calculatrice et parvient à grimper les échelons, toujours grâce à ses capacités hors du commun doublées d’une volonté sans faille face aux barrières de genre et de race. C’est ainsi qu’elle jouera un rôle-clé dans la préparation de la mission Apollo 11, au cours de laquelle les premiers humains marcheront sur la lune…



C’est cette histoire incroyable que retrace cette biographie romancée (qui s’inscrit dans la collection DESTINS qui rend hommage à des personnalités marquantes comme Simone Veil, Mohamed Ali ou Marilyn Monroe). Passionnée à la fois par l’histoire des États-Unis, la cause des Afro-Américains, les recherches aérospatiales, les sciences et les difficultés qui persistent pour les femmes à s’y faire une place (je suis bien placée pour m’en rendre compte, en tant que chercheuse au CNRS), je ne pouvais pas passer à côté de cette lecture.



Au regard des attentes très fortes que j’avais à l’égard de ce livre, j’ai été un peu déçue. La destinée de Katherine Johnson gagne certes sans aucun doute à être connue. Mais j’ai perçu la façon dont elle est restituée ici comme trop linéaire, ne laissant pas suffisamment de place aux doutes, aux détours forcés de la vie de Katherine. L’issue heureuse de l’histoire est connue dès la lecture de la quatrième de couverture. J'aurais aimé trembler plus pour la jeune femme, mais je n'ai pas douté un seul instant qu’elle tracerait sa route. Les signes d’un destin exceptionnel sont présents dès ses premiers jours de bébé, et même avant, au travers de la curiosité et des capacités surprenantes de ses parents. Et j’ai eu l’impression que le personnage de Katherine manquait d’épaisseur, de failles qui la rendraient plus humaines, étant peut-être trop ramenée à ses capacités intellectuelles. L’exercice de la biographie romancée est difficile, à cet égard. Carole Trebor s’est attachée à rester près des faits, même si elle explique dans le prologue avoir projeté sa propre sensibilité sur le personnage de Katherine. Cette flamme qui vous touche, vous prend à la gorge même dans certains romans, m’a manqué, me donnant l’impression d’un propos parfois trop pédagogique. Le travail de documentation réalisé par l’autrice est impressionnant, mais j’ai trouvé que d’une certaine manière, on le sentait trop à la lecture (et c’est un détail, mais la multiplication des notes de bas de page était-elle vraiment indispensable ?).



Malgré ces réserves, j’ai passé un bon moment avec ce livre et je suis ravie d’avoir découvert la vie de Katherine Johnson. Je regarderai à la prochaine occasion Les Figures de l’ombre, curieuse de voir comment cette vie hors des sentiers battus a été transcrite au cinéma !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Gromislav

Toutes les bonnes choses savent se faire attendre...



Ce fur le cas pour ce magnifique album jeunesse que j'ai reçu grâce à la Masse critique spéciale jeunesse. A ce propos, je tenais à remercier chaleureusement l'équipe de Babelio et les éditions aleph.



Gromislav est une fable écologique de toute beauté. On y côtoie des dieux qui façonnent des planètes, des démons - malintentionnés on s'en doute- des géants qui beuglent, qui tempêtent, qui détruisent tout et Gromislav.

Gromislav est un géant tranquille et très gentil qui a pour ami les arbres et les oiseaux. " Le chant des flots magiques colorait son sommeil. Et celui des oiseaux faisait danser ses rêves."



Comme vous le constatez, l'écriture est poétique et le message qui découle de ce texte est simple. C'est bien un hymne à la nature, un éloge en faveur de notre belle planète, une jolie façon de dire aux enfants et aux plus grands : "Faites bien attention à ce joyau qui vous a été donné."



Si le texte est particulièrement soigné, avec quelques mots difficiles qu'il conviendra d'expliquer aux enfants à qui on en fait la lecture, les illustrations ne sont pas en reste. Les lignes simples, nombreuses et sinueuses se courbent, s'étendent, se multiplient à l'infini donnant à l'ensemble un mouvement perpétuel. Les couleurs chatoyantes s'harmonisent à merveille dans une variation de nuances de bleu, de rouge, de marron et de gris. C'est vraiment très beau !



Alors encore merci pour ce bel album !
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Nina Volkovitch, tome 1 : La lignée

Moscou 1948, Nina Volkovitch a quinze ans quand sa mère est arrêtée. Elle est envoyée à l'orphelinat où sa petite taille étonne, on lui donnerait facilement cinq ans de moins. Quand un professeur l'informe que sa mère lui a laissé un message et qu'elle doit s'évader de l'orphelinat, elle sait qu'elle doit faire le plus vite possible.

J'ai beaucoup aimé ce roman jeunesse, l'action se situe juste après la fin de la seconde guerre mondiale, pendant la guerre froide. Les ennemis de la patrie sont nombreux et la mère de Nina en fait partie. Après une première partie centrée sur Nina et son entourage et le destin d'enfants de traitres, Carole Trébor se focalise sur les particularités fantastiques des Volkovitch. Des accessoires avec des pouvoirs, mais qui sont donc les Volkovitch ?

Il se lit vraiment tout seul, même si on peut lui reprocher quelques ressassements sur l'âge et la taille de Nina. Je suis curieuse d'en savoir un peu plus sur cette famille. Je sens que les autres tomes de la trilogie vont aussi passer entre mes mains !



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U4 : Jules

Une fois encore je succombe à la contagion de cette série addictive. C'est le 3ème tome que je lis après Yannis et Stéphane.



Cette série a pour concept original d'être écrite à 8 mains et de pouvoir se lire dans l'ordre que l'on veut. Si d'un côté j'avais un peu peur de me lasser de revivre la même histoire, j'avais tout de même très envie de découvrir Jules que je n'avais qu'entraperçu dans les deux autres tomes.



Je dois dire que j'ai bien fait de persister car j'ai presque eu l'impression de lire une nouvelle histoire même s'il y a des recoupements, quelques redites. Une fois encore le virus u4 a détruit quasiment toute la population en dehors des ado de 15/18 ans.



Jules est un personnage tout de suite très attachant. La quinzaine. Jules est plutôt costaud voir grassouillet. Un peu timide fan de jeu video. Il vit à Paris. S'il ne succombe pas à la folie et au désespoir c'est parce que dans son bâtiment il découvre une petite fille, Alicia, fan de Dora l'exploratrice qui a survécu 3 semaines auprès du cadavre de son grand père. Un lien très fort se tissent entre eux 2 voir eux 3 car le chat Lego réussit à sortir la petite de son isolement.



Jules pour Alicia se transforme en Xmen, se met en mode survivant, guerrier même. Il retrouve un groupe de copains du collège, Jérôme, Vincent, Maïa ,Katia... Ils devront s'unir pour survivre. Car une fois la contagion et la mort semée, il faut encore résister aux gangs, à la drogue, à la violence, au désespoir, à la folie. Certains passages sont très difficiles.



J'ai aimé l'écriture de l'auteur et j'ai eu beaucoup de mal à lâcher mon bouquin. j'ai bien aimé ce tome car Jules est moins seul que Yanis a pu l'être et puis il y a cette petite fille qu'il s'est juré de protéger à tout prix. C'est très beau.
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U4 : Contagion

Encore une fois, les auteurs de la série U4 ont réussi à me surprendre. Ma bibliothécaire m a proposé la lecture de ce préquel sachant que je venais d achever la lecture des 4 tomes.

Curieuse de savoir pourquoi il y avait eu la propagation de ce virus ou de savoir ce qu' étaient devenus jules Stéphane koridwen et yannis, paf je commence à lire. Et là grosse surprise c est un recueil de nouvelles écrit à 8 mains bien sûr mais aussi avec 2 bd et 3 fans fictions. Si l idée de la bd est plutôt bonne, je n ai pas trop adhéré au graphisme surtout celui des filles. J ai apprécié la qualité d écriture des fans fictions, de retrouver aussi certains personnages secondaires comme François ou Cédric et Séverine. Certaines nouvelles présentent le début de la maladie avec des gens qui meurent, Marco qui perd ses petites soeurs.

En fait rien de nouveau ou d approfondi. Je reste sur ma faim.
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U4 : Jules

Quatre auteurs différents ont eu pour défi de raconter la vie de quatre jeunes après une pandémie qui a décimé la plus grande partie de l'humanité (enfin, de la France car il n'est question que de Français), les seuls survivants étant la classe d'âge des 15-17 ans (on découvrira pour quoi vers la fin de ce roman).

Bien qu'ayant plus que largement dépassé cet âge, j'ai apprécié ce récit, au point d'avoir hâte de lire un autre tome.

Evidemment, les ados sont bien ciblés, avec le rôle important d'un jeu vidéo et de ses "experts" qui leur permet de garder un peu d'espoir. D'ailleurs, ce livre est addictif comme le sont les jeux vidéo, non dénué de violence malheureusement aussi.

Mais j'aime les histoires de survivants, alors...
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La revanche des princesses

Être une princesse, c'est loin d'être la panacée !

Garder un teint de pêche et une peau diaphane, avoir les cheveux bien brossés et savamment tressés, être douce et polie, exécuter avec talent des pas de danse et une sonate pour piano, s'envelopper de mille jupons en taffetas virevoltants, et sourire en toutes circonstances...

Et quand bien même elle parvient à être si parfaite, la princesse doit se montrer patiente, obéissante, un tantinet capricieuse mais pas trop tout de même, et surtout faire plaisir à ses parents royaux !

Et croyez-moi quand on a des parents roi et reine, c'est encore pire que des parents tout court.

Il faut se montrer digne de leurs ambitions majestueuses, digne de leurs désirs souverains et digne de leurs volontés impérieuses !



Bref...le temps de la revanche pour les princesses a sonné et ces six histoires sont ravissantes. Euh non, charmantes. Encore moins. Merveilleuses alors ?

Non, rien tout de ça !

Ces six histoires sont un beau pied de nez à l'ordre établi et une jolie façon de tordre le cou aux idées reçues.



Ici, c'est certain, les filles s'affirment et osent le dire ! Et il faudra bien que Papa et Maman arrêtent de nous vouloir parfaites ! Parce que ce qu'ils prennent pour défauts pourrait bien se révéler qualités...



Six histoires de princesses marrantes, détonnantes, émouvantes, innovantes et particulièrement inspirantes !



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U4 : Contagion

U4 dans cette série ou Covid-19 d'aujourd'hui !



Je vous arrête tout de suite, je n’ai pas fait exprès de lire ce lire en même temps que cette période que nous traversons… mais restez bien chez vous et portez-vous bien (vous l’avez suffisamment entendu ^^ )



_______________________________________________________



W-a-w !



Je dois dire que je suis content d’avoir fini cette lecture. Ce concept est unique, malheureusement, car il est génial (si y’a des auteurs dans mes lecteurs, prenez note ^^ ) et je dois avouer que je l’ai adoré !!  :-)



Contagion a été écrit par les quatre auteurs réunis, soit Yves Grevet, Florence Hinckel, Vincent Villeminot et Carole Trébor. Il regroupe tous les personnages secondaires de la série comme Happy, François, Séverine, Alicia … mais à des moments différents de l’histoire, avant l’arrivée du filovirus, après, et tout cela en développant richement les émotions des personnages ; qui ont tous une façon différente pour réagir à cette période.

Intéressant donc !



De plus, ce qui est franchement cool dans Contagion, c’est les différents points de vue entre tous les personnages sous différentes formes. Je m’explique. Dans Contagion, il y a du récit, des nouvelles, mais aussi des parties BD et fanfictions, ce qui est honnêtement amusant et intéressant d’avoir plusieurs formats de lecture dans le même livre.



L’ordre de mes préférences entre les 4 héros de la série (ordre décroissant) : Koridwen, Stéphane, et Yannis & Jules ! (mesdames, vous avez mieux réussi à m’intéresser que ces messieurs!)



J’avoue aussi avoir étonnamment pris beaucoup de temps à finir ce livre, tout simplement car j’ai eu moins de temps pour le lire (étrange, pendant un confinement…)



Bref, tout ça pour dire que je suis quand même déçu d’avoir fini car ce concept a tout simplement été incroyable (et j’attends d’ailleurs une autre série !!) ! Les personnages sont attachants, les auteurs ont fait un boulot juste ….. waw ! Je ne trouve pas les mots ! C’est franchement super de faire ça !



Re bref, j’ai adoré et j’ai passé un super bon moment grâce aux quatre superbes auteurs de cette série !



Alors MERCI Yves, Florence, Carole et Vincent, vous êtes incroyables !  :-)



Bonnes lectures durant cette période perturbée, portez-vous bien et 166 critiques ! :-)



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U4 : Jules

J'avais tellement apprécié « Koridwen » de la même série, que j'ai été un peu déçue par ce livre. Le personnage de Jules est malgré tout attachant, il évolue tout au long du récit. D'abord hésitant, il devient plus mûr et solide. On découvre l'histoire de son point de vue, et c'est parfois surprenant, par exemple la façon dont il voit Koridwen est bien différente de ce que l'on perçoit quand on lit le tome qui lui est consacré. On voit aussi comment ont pu se passer les choses dans Paris au début de l'épidémie, et comment les jeunes ont pu s'organiser.
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U4 : Jules

Après avoir lu le récit de Koridwen, j’ai voulu poursuivre par la version de Jules car il est le premier qu’elle rencontre. Peut-être celui qui m’a le moins convaincue.



Ce volume-ci commence violemment et dans toute l’horreur de la situation : un garçon face à une multitude de cadavres déjà en décomposition si ce n’est dévoré par des chiens errants ou des rats. La violence demeure présente au fil des pages, incessante, avec des situations cauchemardesques et les personnages n’ont que de très rares moments de répit ! Je les trouve pour le coup très résistants mais ils n’ont guère le choix s’ils veulent survivre.

Ici nous rencontrons avant tout des citadins et les réflexes et conditions de survies sont très différents de ce qu’a pu vivre Koridwen. De plus Jules a tout de suite prêté de l’intérêt au message de Khronos, c’est ce à quoi il s’accroche car il était encore en plein dans le jeu au moment de la coupure d’électricité et des communications. C’est un personnage assez fragile dont le monde s’est écroulé et qui cherche de nouveaux repères. Il n’a pas le caractère déterminé et combattif de Koridwen, il est moins indépendant. Avec lui on apprend à connaître le groupe avec lequel il survit. Le lecteur reçoit de nouvelles informations car les personnages ne s’attachent pas aux mêmes détails et ne vivent pas tous les mêmes expériences. C’est ainsi que nous avons une perception toute autre de Stéphane, par exemple, qui bien qu’encore très énigmatique, apparait avec des fêlures et une humanité touchante.



L’écriture est tout autant magnétique que dans le volume précédent. L’auteure a fait un choix différent : le récit qui débute le 4 novembre (après le préambule du 1er novembre commun aux autres volumes) n’est pas journalier mais elliptique, ce que je déplore. En revanche les journées évoquées sont découpées en différents temps rendant le roman plus haletant. Le récit de Jules est éprouvant car on perçoit ses douleurs, ses incompréhensions, ses terreurs et ils nous les communiquent.



J’ai stoppé ma lecture au 23 décembre, voulant d’abord lire les versions de Yannis et Stéphane avant de lire le dénouement.

J’ai fini la série par cette fin-là… imprévue. J’apprécie que l’auteure donne la parole à Alicia quand bien même le ressenti de Jules me manque.



Bilan sur la série entière : Je suis surprise de constater combien les écritures des quatre auteurs s’harmonisent au point que je ne distinguais pas vraiment de différence de style d’un roman à l’autre. Bravo aux quatre et merci pour ce beau cadeau à lire !
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U4 : Contagion

il s'agit du dernier tome de la saga écrite par quatre écrivains de SF jeunesse. Ceux-ci prennent tour à tour la plume, pas (forcément) pour relater la suite ou le début des aventures de leurs personnages respectifs.

C'est l'histoire de différentes personnes, avant (les adultes qui vont mourir), pendant (nos héros et d'autres que nous ne connaissions qu'à peine dont un auteur ou une autrice approfondit le caractère) et après (avec ceux que l'on connaît) l'épidémie.

La BD 14 Décembre ne m'a pas emballée (filles mal dessinées, manque d'originalité dans le texte).

J'ai trouvé, en revanche, les fan-fictions, résultats bien choisis d'un concours, impeccables.

Les conseils de survie en fin de volume sont bien utiles par les temps qui courent !

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Gromislav

Lorsque j'ai vu ce livre pour la première fois en librairie, j'ai tout de suite été attirée par cette superbe couverture et aussi ce résumé qui promettait une fable écologique.



Gromislav est un géant doux et gentil, loin des clichés de la brute méchante, souvent présente dans les contes. Durant cette histoire (et comme nous pouvions nous en douter au vu du titre), il va être amené à couver la Terre.



Carole Trebor s'est inspirée de la mythologie slave pour écrire son texte, et a ainsi construit une belle histoire qui, au bout du compte, évoque avant tout la protection de la planète. Une incitation, sans pour autant être moralisateur, à faire plus attention à la Terre.



Le tout est bien sûr couronné par les illustrations de Tristan Gion, dont le style me rappelle un peu Amélie Fléchais dans les bandes dessinées Bergères guerrières. Les dessins sont empreints d'une douceur, tout à fait en accord avec le texte et le personnage de Gromislav.



Je remercie chaleureusement les éditions Aleph et Babelio pour l'envoi de ce petit bijou, à mettre entre toutes les mains.
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La revanche des princesses

La revanche des princesses est un vrai recueil engagé réalisé par six des autrices à succès, les plus lues actuellement et engagées en littérature jeunesse : un engagement marquant viseble à l’occasion du salon du livre « Livre Paris 2019 » et relayé par Poulpe édition. Autant dire que s'il y a des ouvrages qui font date, celui-là marque déjà un acte fort par rapport à la littérature genrée et la construction de l'identité féminine.

Les six « contes détournés » ou « contes moderne » sont autant de choix des possibles pour princesses modernes ! Le discours est superbement porté par la richesse de la variété des illustrations de Kim Consigny. Elles permettent de développer son sens critique, d'affirmer des possibles et de lever des préjugés. Hâte de voir comment les lectrices et les lecteurs vont s'emparer de ce superbe recueil rempli de finesse et de liberté. Poulpe édition indique en tout cas que ce recueil est un premier tome : de nouvelles autrices devraient poursuivre ce panorama des identités humaines.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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