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Critiques de Caroline Vermalle (317)
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Une collection de trésors minuscules

Frédéric Solis a tout : un physique plutôt avenant, une carrière en pleine ascension et un appartement somptueux avec vue sr le Tour Eiffel. C'est en tout cas ce que pense Pétronille, son assistante aussi dévouée qu'amoureuse. Pourtant, Frédéric n'est pas pleinement heureux et son bonheur il le cherche en accumulant les peintures impressionnistes. Sa dernière acquisition n'est d'ailleurs pas loin de le mettre sur la paille. C'est donc avec soulagement et joie qu'il apprend qu'un inconnu a fait de lui son héritier. Persuadé que cette succession va faire de lui un homme riche, il déchante très vite en découvrant la teneur de ses nouveaux biens : quelques tickets de transport, des entrées de musée et ce qui semble être une carte au trésor. Frustré, Frédéric hésite à tout jeter dans la première poubelle venue. Mais finalement, il se laisse prendre à cet étrange jeu de piste auquel le convie son donateur anonyme. Happé par l'aventure, il laisse sa vie bien rangée se déliter. Les dettes, le travail,...tout semble s'effondre mais c'est peut-être la chance de prendre un nouveau départ pour une vie plus sereine et plus proche de ce qu'il est au fond de lui.





Une histoire qui commence vraiment très mal : un type beau comme le Ken de Barbie, riche, brillant, collectionneur d'art, qui a tout pour être heureux mais dont on pressent les failles intérieures et son assistante rougissante qui le regarde, quand elle l'ose, avec des yeux de godiche énamourée. De cette guimauve à la chick litt, il n'y a qu'un pas que Caroline VERMALLE évite de justesse. Car là n'est pas son domaine, elle évolue plutôt dans le genre feel good book et nous emmène au bout du compte dans une histoire pleine de suspense qui véhicule des sentiments tendres tels que l'amitié, l'amour, la paternité, la solidarité, la tolérance. Elle mise sur des personnages touchants, intrigants, attachants pour nous entraîner dans son jeu de piste vers le bonheur. Hymne à la bonté, à la famille -celle dans laquelle on naît et celle qu'on se crée-, ce conte moderne et poétique tire aussi sa force de l'évocation toute en finesse des toiles de Monet . Beau, réconfortant, , un livre qui met de bonne humeur et fait rêver à un monde meilleur.Ce n'est pas de la grande littérature, juste une petite parenthèse de douceur à lire en cas de déprime.
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L'île des beaux lendemains

Jacqueline Le Gall est une vieille dame qui porte en elle le regret de sa jeunesse dans une petite vie étriquée. « À cette heure de la soirée, Jacqueline ressemblait encore à toutes ces épouses bourgeoises que le confort d’un mariage sans amour a transformées en papillons épinglés. » (p. 16) Mais voilà, à 73 ans, Jacqueline en a assez de son Marcel de mari et de sa vie manquée. Un train, un bateau et quelques centaines de kilomètres plus tard, elle débarque sur l’île d’Yeu pour retrouver Nane, sa cousine perdue de vue depuis 56 ans. Nane a l’habitude d’accueillir les éclopés de la vie. « Tous ceux qui ne savent pas ce qu’ils cherchent, ils viennent le trouver chez moi. » (p. 135) Dans sa petite maison, elle fait cohabiter sa vieille cousine distinguée avec Arminda et son fils Mathis. Jacqueline ne sait pas vraiment ce qu’elle est venue chercher sur l’île. Peut-être des souvenirs. Peut-être une raison à son départ. Peut-être une énergie pour retrouver celui qu’elle n’a jamais cessé d’aimer.



De son côté, Marcel est bien embêté : que sa femme s’en aille après tant d’années de mariage, il ne s’y attendait pas ! « Des trucs comme ça, ça devrait pas arriver aux vieux comme nous. Parce qu’il ne nous reste plus beaucoup de temps, à nous autres, pour mourir heureux. » (p. 39) Puisque Madame a décidé de vivre sa vie, Monsieur va en faire autant. Et s’il peut la reconquérir par la même occasion, ce sera encore mieux. Marcel décide de se lancer dans le projet qu’il a toujours différé, la descente de la Loire à la nage et à pied. Sauf que Marcel, comme Jacqueline, n’est plus de la première jeunesse. « T’as bien réfléchi et là, quatre heures du mat, tu me donnes les fruits de ta mûre réflexion que c’est une bonne idée à soixante-seize balais de descendre la Loire sur des bouteilles de Badoit ? » (p. 90) Mais faut-il mourir heureux et serein ou faut-il vivre jusqu’à en mourir ? Et si la vieillesse n’était qu’un temps suspendu, une deuxième jeunesse avant la fin ?



Cette histoire sur la vieillesse et les recommencements, c’est un papillon qui nous la raconte. « S’ils savaient combien nous nous réjouissons des vaudevilles qui se jouent dans leurs jardins. » (p. 23) Ainsi portées par les ailes des vents et des lépidoptères, la fugue de Jacqueline et l’épopée ligérienne de Marcel ont des airs très légers. Presque éphémères. J’ai beaucoup aimé cette façon de déléguer la narration à des êtres si fragiles qu’ils vivront encore moins longtemps que les plus vieux des vieux, ce qui leur laisse quand même tout le temps nécessaire pour se passionner également pour Paul, le prêtre défroqué féru d’astronomie et Perpétue, l’enseignante béninoise. Eh oui, rien n’empêche les papillons, ni les rêves d’aller jusqu’aux étoiles ou de revenir d’Afrique !



Dans ce joli roman très bien mené, Caroline Vermalle nous chuchote qu’il n’y a pas d’âge pour être jeune, surtout quand on est vieux : le temps n’est plus aux regrets ou aux remords. Dans son premier roman, L’avant-dernière chance, l’auteure mettait en scène un couple de vieux copains décidés à faire le tour de France en voiture. Dans L’île des beaux lendemains, elle répète que les rêves ne vieillissent pas et que les vieux ne le sont que s’ils renoncent à vouloir plus. Ce roman est touchant et très frais, voire printanier : le troisième âge s’accommode à merveille des floraisons et des regains de sève !

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Une collection de trésors minuscules

Collectionneur invétéré de tableaux impressionnistes, au bord de la faillite depuis la dernière acquisition d'un Sisley, le jour où le notaire fait part au célèbre avocat New-yorkais Frédéric Solis, d'un héritage d'un certain Fabrice Nile qu'il ne connaît ni d'Eve ni d'Adam, convaincu que cet inconnu lui lègue une fortune qui le mettra à l'abri des huissiers, sa surprise est de taille en découvrant qu'il se compose d'une banale carte au trésor et de quatre tickets pour des destinations précises. D'abord interloqué, Frédéric Solis est pourtant convaincu que les indications de cette carte le mèneront à une toile de Maître dont il raffole tant.



Dans ce roman de Caroline Vermalle, l'auteure nous plonge avec une grande maitrise dans l'univers des peintres de renoms tels que Gaugin, Sisley, Pissarro et plus particulièrement de Claude Monet. Tout au long du récit, Frédéric Solis va rencontrer différents personnages ayant tous un rôle à jouer dans cette chasse au trésor. Mais de quel trésor s'agit-il réellement ?



Voila un roman original, émouvant et poétique, doté d'une grande leçon d'humiliité et de sagesse. Si l'amour et les aléas de la vie y tiennent une place prépondérante, dans cet ouvrage, l'auteure rend bel et bien hommage aux artistes peintres. Après la dégustation des choux à la crème de Pétronille, j'ai visité avec ravissement, le magnifique jardin de la demeure de Claude Monet à Giverny. Je me suis laissée surprendre aux détours de L'allée des rosiers, en passant sur Le pont Japonais, en admirant Les saules pleureurs et les nombreux Nymphéas recouvrant les plans d'eau. J'ai aimé ce père amoureux et torturé depuis la fin de l'année 1979 qui lui aura valu des choix terribles avant de disparaître de la vie de sa femme et de son fils Frédéric, alors âgé de sept ans.

Une histoire tout en finesse où le voile se lève doucement sur les révélations d'un père à son fils, animés par la même passion pour les tableaux impressionnistes qui ont eu le mérite d'attiser ma curiosité ( Preuve à l'appui au chapitre suivant :-)



Georges Clemenceau, ami du peintre, aurait insisté pour que le jour de l'enterrement de Monet son corps ne soit pas recouvert d'un linceul noir, en expliquant que cela n'était pas convenable : « Non! Pas de noir pour Monet ! Le noir n’est pas une couleur ! » Il aurait alors arraché les rideaux aux motifs colorés de la fenêtre pour en recouvrir la dépouille du peintre.(Source Wikipédia.)



Dans le cadre de son opération Masse Critique, un grand merci à Babelio et aux Editions Belfond de m'avoir offert l'opportunité de découvrir Une collection de trésors minuscules de Caroline Vermalle. Une multitude de trésors s'y cachent, croyez moi...
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Nouvelles contemporaines : Regards sur le m..



Delphine de Vigan

Comptes de Noël

C’est l’histoire d’une petite fille très intelligente. « Je donnerais tous les livres pour être comme les autres, dans cette innocence, […] je donnerais tous les livres pour croire encore au Père Noël. » (p. 10) Oui, c’est Noël. Mais papa n’est plus là.



Le style de cette nouvelle peut agacer : c’est une enfant qui parle et le trait est parfois un peu forcé. Mais c’est une jolie histoire sur un petit miracle de Noël.



*****



Timothée de Fombelle

Ces chapitres sont si courts qu’ils passent en un souffle, que ce soit l’auteur qui se raconte ou qu’il raconte les autres. Toujours une émotion à portée de ligne et une sagesse très actuelle. « Le don n’est pas un geste du cœur, c’est l’affirmation d’une dignité. » (p. 32)



J’ai été très émue par ces textes, comme devant des esquisses, des promesses qui laissent l’esprit vagabonder vers des horizons infinis.



*****



Caroline Vermalle

Il y a d’abord un manège sous la pluie et deux hommes qui ont une discussion qui semble infinie, éternelle. Le portrait d’une vieillesse émouvante dissimule souvent l’image d’un enfant avide d’amour.



Il y a ensuite ce déménageur si émouvant dans ses maladresses de père, si avide de bien faire. « Pour connaître les goûts de Cindy Kpop, il fallait être son ami. Hélas, il n’était que son père. » (p. 82) Ce père-là, il prend à bras le corps ce qui lui faisait peur et il se donne à fond pour sa fille.



Deux textes d’une grande finesse et d’une profonde justesse qui parlent de familles simples, puissantes et belles dans leurs douleurs.



Un grand merci à Caroline Vermalle qui m’a proposé de recevoir cet ouvrage.





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L'île des beaux lendemains

Grand merci à Babélio et aux éditions Belfond de m’avoir permis de découvrir Caroline Vermalle ; n’est ce pas la un des buts de ce site : la découverte de la littérature au sens large. On l’aura compris, sans ce masse critique exceptionnel, je n’aurais sans doute pas acheté ce livre… Le prix des livres étant ce qu’il est, il n’incite pas aux expériences…



Mais revenons au sujet : « L’île des beaux lendemains ». Un beau titre. Et une prise en main de l’ouvrage très agréable. Je sais, on ne parle pas souvent, dans les critiques de livres de cet aspect tactile, qui contribue grandement au confort de lecture avec quelques autres paramètres comme la police de caractères, sa taille, etc. Bravo à l’éditeur.

« Tout vous est aquilon … »

Quand à l’histoire, ou plutôt les histoires, parce qu’il s’agit de celle de Jacqueline Le Gall, une vieille dame de soixante-treize ans, et de celle de son mari Marcel.

Elle décidera de fuir une vie à la longue pesante pour retrouver Nan, une cousine avec laquelle elle a perdu contact depuis plus de cinquante ans sur l’île d’ Yeu. Besoin de liberté ou recherche d’un passé oublié ? On ne sait…

Quand à Marcel, solide nageur, il profitera de cette escapade de son épouse pour réaliser un vieux rêve : descendre la Loire à la nage , de sa source à son embouchure. Vieux rêve ou tentative de rejoindre la « fugitive » ? On ne sait…

« Tout me semble zéphyr. »

Et puis il y a Paul , ancien prêtre défroqué et astronome amateur, et Arminda et son fils Mathis…

Et les narrateurs successifs pour le moins inattendus : tout d’abord les papillons, mais aussi et surtout Apéliote, zéphyr, Calcias, Borée, Notos ou Sciron, le(s) vent(s). “The answer, my friend, is blowin in the wind” chantait Bob Dylan... C’est le cas ici aussi, dans une moindre mesure.



En conclusion, un bien joli livre (l’objet), mais une lecture même si elle est facilitée par de courts chapitres qui reste inégale. Le style est vif, entraînant ; mais les dialogues… les dialogues… agaçants :

- « La salade d’Abra, tu aimes ça ? demanda Nane.

- La sal… commença Jacqueline.

- Les araignées, là, c’est pas pour faire des guirlandes, c’est pour mettre dans la salade.

- Tu vas bien rester manger ce soir, maintenant que tu est là ?

- Je ne veux pas te dér…

- Mais non, mais non. »

Bref, un peu déçu...

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Les amis du Paradis

Un bon moment de lecture que ce roman là totalement différent de tous les thrillers glauques qui font mon pain quotidien ! Un roman que l'on peut qualifier de "feel good" car la dernière page tournée, un sentiment de bien-être nous envahit tout bêtement face au triomphe des "gentils" contre les "méchants".

Un doux parfum de nostalgie se dégage de cette histoire avec cette petite ville de bord de mer, à quelques encablures de Noirmoutier, si triste en hiver mais qui garde en mémoire tant d'amours de vacances du temps de sa splendeur estivale, avec ce vieux cinéma et ses films des années 50, avec son antiquaire et ses objets poussiéreux. Mais attention, l'auteure ne se réfugie pas dans une nostalgie pleurnicharde (du style c'était mieux avant) car, grâce à Antoine, qui va y devenir projectionniste, un peu contre son gré, à la mort de son vieil ami Camille, l'énergie de ceux qui ne s'avouent pas vaincus et la solidarité entre les habitants vont faire des miracles.

J'y ai retrouvé le charme et l'élégance de l'écriture de Caroline Vermalle, découverte dans "L"île des beaux lendemains". Entre moments drôles et instants d'émotions, l'auteure a réussi son pari, celui de me donner envie de faire aussi partie des "amis du Paradis". Et même si ce n'est pas mon genre de lecture, je suis touchée par la délicatesse du texte et j'accorde un 18/20 à cette rencontre inattendue avec des fantômes.
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L'île des beaux lendemains

Des romans dans lesquels des insectes sont les narrateurs, j'en ai parfois rencontrés, notamment dans les œuvres de Benard Werber. Mais un roman sur la vie des hommes, raconté par des lépidoptères, voilà bien la première fois qu'il m'en tombe entre les mains.

Ainsi donc, un papillon résident de l'île d'Yeu, aidé par les témoignages de ses congénères et des vents qui parcourent le monde se prend à nous narrer le retour à la vie, à la liberté et à l'amour de vieillards. C'est l'histoire de Jacqueline, mariée sans amour à Marcel qui décide de quitter le domicile, pour retrouver sur cette île de l'Atlantique, une cousine perdue de vue depuis l'adolescence, en quête de quelque chose d'indistinct. Cependant que Marcel, sous l'électrochoc du départ de sa femme décide de réaliser un vieux projet de jeunesse : descendre le cours de la Loire. Au fil des pages, chacun suit sa propre thérapie au bord de l'eau. Dans une généreuse maisonnée de femmes — la cousine Nane, une aristocrate gouailleuse au caractère trempé et à la vie bien remplie et Arminda, jeune femme qui atterrit un jour dans cette maison, se prit d'amitié pour Nane et n'en repartit plus — Jacqueline exhume son passé, les regrets, les rancœurs, les amours perdues afin de pouvoir voler librement.

Par le passé, je ne crois pas que je me serais spontanément penché sur un roman tournant autour de personnes âgées. Mais depuis le magnifique "Les yeux des chiens ont toujours soif" de Georges Bonnet j'ai revu mes a priori, car je crois qu'il est des choses qui ne peuvent être dites et des atmosphères développées qu'au travers des anciens. J'ai retrouvé un peu de cette ambiance dans le livre de Caroline Vermalle et aussi quelques touches de poésie, à laquelle les éphémères insectes et les vents éternels y sont pour beaucoup. J'ai pris plaisir à suivre le cheminement intérieur de Jacqueline et les révélations successives sur son passé. Le décor de l'île contribue beaucoup à l’atmosphère du roman : légère comme des vacances, où les soucis n'ont pas d'accroche et s'envolent à la moindre brise.

Merci aux éditions Belfond et Babelio pour cette lecture, d'un roman assez court, frais et léger comme une aile de papillon, sans oublier sa jolie couverture !
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Une collection de trésors minuscules

Frédéric Solis est un self-made-man à la française : avocat brillant en passe de devenir associé dans le cabinet qui l’embauche, il est dans les petits papiers des pontes de la finance et des stars du show-business. Grand amateur d’art, il collectionne les tableaux impressionnistes dans son superbe appartement parisien. Quand il apprend qu’un héritage l’attend, il est convaincu qu’un tableau de maître va enrichir sa collection. Mais l’héritage n’est constitué que de quelques tickets de transport et d’entrées dans des musées. Dès lors, obsédé par cette chasse au trésor, il laisse sa vie partir à vau-l’eau. Heureusement, dans l’ombre, son assistante Pétronille veille. De jeu de piste en rencontre improbable, Frédéric va enfin mettre les pieds sur le chemin qu’il aurait toujours dû suivre.



Le nouveau roman de Caroline Vermalle est frais, tendre et il fait du bien. La plume de l’auteure s’est affinée depuis L’avant-dernière chance et L’île des beaux lendemains. C’est donc un réel plaisir d’embarquer dans ses pages qui nous parlent d’espoir et de bonheur. Et le bonheur, c’est un peu une chasse au trésor dont chacun a le pouvoir de dessiner la carte. « Dans l’atelier Chasse au trésor, chacun dans son coin réfléchit à ce qui le rend heureux. On visualise… la vie idéale, si vous voulez. On colle des images des magazines, des trucs qu’on trouve. […] Je vous raconte pas le nombre de brochures de voyages qui se sont retrouvées en morceaux. Mais finalement, tout le monde finit par creuser un peu plus profond. On arrive à des choses très personnelles. À la fin, y en a pas deux de pareils, des collages. » (p. 69) Les personnages de Caroline Vermalle s’affranchissent de leur passé et apprennent à pardonner à leurs peurs afin de mieux oser le bonheur. Une collection de trésors minuscules ne paye pas de mine, mais il offre un doux moment de lecture et une bouffée d’optimisme.

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Une collection de trésors minuscules

Tout va bien pour Frédéric avocat Parisien un peu bling- bling, spécialisé dans les divorces du showbiz, le confort est là… sauf que, passionné par les œuvres des peintres impressionnistes, il succombe chaque fois et fini par s’y ruiner et se retrouve appartement hypothéqué, compte à découvert, prêt à vendre ses antiquités pour satisfaire sa moindre envie !

Pourtant, pas d’inquiétude, chez maître Solis l’argent rentre toujours…

Et même de manière imprévisible telle cette nouvelle du notaire Fabrice Nile, inconnu parmi ses relations, lui annonçant un héritage…

Mais pas d’argent cette fois, non un étrange colis sous forme d’une boite en carton contenant un billet de train, une entrée pour le jardin de Claude Monet et un billet pour le musée d’Orsay, tous datés. Claude Monnet… Musée d’Orsay … de toute évidence quelqu’un qui le connait et il va succomber une fois de plus à sa passion de l’art.

Le trésor qu’il découvrira cette fois sera une révélation. Une révélation qui ira bien au-delà de la satisfaction de sa passion, la révélation de sa vie cette fois.

Un excellent roman empreint de beaucoup de bons sentiments, peut-être un peu trop mais écrit avec une poésie tellement imprégnée de sensibilité que l’on s’y laisse prendre.

Je ne serai pas du tout surprise de son succès.

Merci à Babelio et aux éditions Belfond qui m’ont permis de faire cette découverte.

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L'île des beaux lendemains

Un roman charmant tout comme ses personnages. Je sais que ce n'est pas un qualificatif que l'on donne souvent à un livre, mais en le finissant juste, je trouve que c'est le terme qui lui va le mieux. Et pourtant, sans Babelio et les Editions Belfond (que je remercie encore une fois), je n'aurais jamais lu "L'île des beaux lendemains". Pour deux raisons toutes simples : la première parce que ce roman est une histoire ordinaire, attention pas dans le mauvais sens du terme, mais il n'y a pas de magie, de fantastique, de frissons... En somme, pas du tout mon genre de lecture. La seconde parce que nos héros ont soixante-dix ans passés ! Et là encore, ce ne sont pas des héros auxquels j'ai souvent affaire. Mais en lisant le résumé, je me suis dit : pourquoi pas ? Il serait dommage de passer à côté de quelque chose de bien. Et si je n'aime pas, eh bien, tant pis, au moins j'aurais essayé.



Caroline Vermalle nous conte donc l'histoire de quatre personnes d'un certain âge que la vie a bien malmené. Ils n'ont pas forcément eu une vie plus dure que certains mais les non-dits, les secrets et les regrets ont fini par les épuiser. Et pourtant, malgré cette noirceur qui se profile, le roman est très doux, mélancolique et aussi plein d'espoirs. On entre dans la vie de Jacqueline et Nane, de Marcel et Paul et on a envie d'en savoir un peu plus. Quel est donc le lourd secret de Jacqueline ? Que vient-elle réellement faire chez sa cousine ? Et Marcel et Paul, comment leurs vies vont être affectées par tout cela ? Il est ainsi très facile de tourner page après page et de garder le sourire tout du long. Car c'est cela qui est assez impressionnant. Ce bien être, cette tranquillité qui se dégage du livre et qui vous gagne peu à peu.



Il faut dire que j'ai été très heureuse de retrouver l'île d'Yeu où j'ai passé des vacances étant enfant. Mes souvenirs ont sûrement dû se mêler à l'histoire, et il n'était pas difficile de se remémorer l'île que nous décrit Nane et l'atmosphère qui y règne. D'autant plus que le choix de certains des narrateurs, en plus d'être très original, donne encore plus de magie à l'histoire.



L'île des beaux lendemains est un parfait exemple que l'âge n'emprisonne pas les gens. Que ce n'est pas parce que vous vous croyez trop jeune ou trop vieux que vous ne pouvez pas réaliser vos rêves, prendre votre vie en main, choisir par vous même ce que vous voulez. En cela, c'est un très joli message que délivre le roman. Un peu d'espoir, car on en a tous un jour besoin.
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Nouvelles contemporaines : Regards sur le m..



Cette lecture, au départ studieuse, en vue des nouveaux programmes de la rentrée,m'a émue et ravie.Ces textes, a priori réservés à de plus jeunes lecteurs, sont pour moi tous publics.



Trois auteurs contemporains ont contribué à ce recueil de nouvelles.Tout d'abord la très connue Delphine de Vigan, pour " Comptes de Noël" où la narratrice, Elsa, en manque de père,a l'obsession des chiffres mais son coeur, comme elle le redoute, ne deviendra pas sec pour autant...



J'ai découvert avec grand plaisir et intérêt les deux autres auteurs:Timothée de Fombelle, qui a été professeur de lettres, dont j'ai beaucoup aimé l'écriture, claire et tout en finesse.Il a l'art de saisir, à travers ses sept textes très courts ,des instants de vie révélateurs, émouvants et témoignant souvent des travers de notre société moderne.J'ai particulièrement aimé " Un peu de lenteur", qui nous fait rêver à cette " slowlife" prônée par certains et " Scène de comptoir" où un SDF retrouve sa dignité en offrant un café à des inconnus. Dans ce cas, " Le don n'est pas un geste du coeur, c'est l' affirmation dune dignité".Quelle juste remarque ! Une autre belle nouvelle aussi, qui exalte la notion de solidarité, c'est " Jardin inconnu"...



Mais la nouvelle que j'ai préférée, c'est la plus longue et la dernière, celle de Caroline Vermalle.Une merveille de délicatesse, de dévoilement de sentiments qui peinent à s'exprimer.Vincent , père maladroit et peu présent, veut accueillir chez lui sa fille Cindy, jeune fille fragile qui vient de faire une tentative de suicide.Les choses ne se dérouleront pas exactement comme prévu mais permettront au père de retrouver le contact avec sa fille.Et ce sera un road-movie tendre vers ( petit clin d'oeil à Rabanne...) la Corée du Sud, dont Cindy est fan.



Je conseille vraiment ce recueil de nouvelles, plein de douceur amère , qui nous présente un regard sensible et lucide sur notre monde actuel.



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L'île des beaux lendemains

Jacqueline est septuagénaire, elle cumule cinquante-six années de mariage avec Marcel, ça déborde subitement. Elle part prendre l'air à l'Ile d'Yeu, notamment pour retrouver sa cousine Nane qu'elle n'a pas vue depuis près de soixante ans. Et si son mari profitait de cette absence pour réaliser un de ses vieux rêves ?



Ile vendéenne, littoral pour se ressourcer - un grand classique -, cagibi à souvenirs, cohabitation de trois femmes (deux âgées et une trentenaire) et d'un petit garçon. Les non-dits règnent dans cette maison, et la curiosité aussi : on épie les conversations, on fouine dans les vieilles photos et les archives à l'insu de leur propriétaire. Pour trouver quoi ? La recette du bonheur ? Les cousines se réapprivoisent lentement. L'aînée, Nane, qui a eu une vie et un mariage épanouissants donne les conseils que Jacqueline attend, ou plus exactement la pousse à prendre enfin elle-même ses décisions.



Le message est simple : chacun est responsable de sa propre vie, ne laissons pas les autres décider à notre place. Et cessons de considérer qu'ils sont à l'origine de nos ratages, de notre immobilisme, de notre frilosité depuis des décennies.



Je n'ai pas aimé les alternances de narration, surtout lorsque vents et lépidoptères s'en mêlent, même si cela rappelle la brièveté de la vie humaine, aussi éphémère que celle des papillons en regard des éléments naturels. Les dialogues simplistes et gentillets m'ont également agacée, ce côté trop réaliste ne m'a pas convaincue, paradoxalement.



Bref, je suis loin de partager l'enthousiasme rencontré jusqu'alors. Les thématiques et la plume m'ont rappelé M-S Roger, B. Constantine, M. Lethielleux et T. de Rosnay - auteurs dont je trouve la plupart des textes trop convenus et/ou pleins de clichés et/ou démagos.



Je remercie Babelio et les Éditions Belfond pour cette offre.
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Nouvelles contemporaines : Regards sur le m..

Recueil de nouvelles qui nous offre le regard d'auteurs contemporains sur le monde d'aujourd'hui. Les récits sont souvent brefs, les thèmes et le ton sont variés. Deux contes de noël décalés, un enseignant ses élèves et leur rapport à l'école, un moment hors du temps, un SDF qui tient absolument à offrir un café à un inconnu, une entraide inattendue, un mensonge mortel, une porte sur les souvenirs. Mais ma préférence va à la dernière nouvelle, intitulé "la fille du déménageur" où un père absent invente un moyen de redonner le goût de vivre à sa fille adolescente qui a tenté de se tuer.



Autant de leçons de dignité et d'espoir, pour nous accompagner et nous amener nous aussi à porter notre regard sur le monde actuel.




Lien : http://0z.fr/Hlo6q
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La fille du déménageur

Alors là, je suis vraiment surprise. Quel décalage entre les deux nouvelles présentées dans ce petit livre de 50 pages !

Dans la première, un père attentif voit le monde s'écrouler après la tentative de suicide de sa fille. Pour tenter de l'aider, il demande des conseils à ses amis. La solidarité, l'amour domine cette nouvelle, mais elle m'a laissée sur ma faim.

Tout le contraire se produit avec la deuxième que j'ai beaucoup aimé. Une belle écriture, beaucoup d'émotion, j’en ai même eu les larmes aux yeux. L'auteure a du talent et cela se voit.

Un moment agréable de lecture que je ne vais pas gâcher en racontant de quoi cela parle. Par contre quelques citations ne feraient de mal à personne.



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Une collection de trésors minuscules

Une collection de trésors minuscules ne m'a pas plu autant que je ne l'espérais. C'est une lecture très agréable, mais j'ai moins aimé que Les amis du Paradis, lu l'année dernière.



Le style de Caroline Vermalle est très vivant et l'histoire de la quête de cet homme est très touchante, mais justement, le roman déborde de bons sentiments, sans doute un peu trop pour me plaire...
Lien : http://lecturesdestephanie.b..
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Sixtine, tome 1

Pas de doute, ce roman jeunesse est à part. C'est un "ovni", il sort du lot black-moon habituel et nous embarque dans une grande aventure policière et mystérieuse. Dans une intrigue, ou plutôt une énigme magistrale. Caroline Vermalle offre aux "jeunes adultes" un livre d'une richesse surprenante, d'une intensité, d'un suspense qui m'a frustrée et tenue en haleine du début à la fin. Un récit très finement tissé, méticuleusement mené pour nous embarquer sans jamais nous laisser une seconde de répit. Bref un livre mature et intelligent, mais surtout prenant.



Le résumé ci-dessus vous en dit déjà beaucoup, je ne saurais comment parler de cette histoire tant elle présente des complexités. C'est une véritable quête ou enquête au coeur d'un pays déchiré par la Révolution, l'Egypte contemporaine. Au centre des corruptions liées au marché d'art et d'antiquités se croisent une foule de personnages, tous plus ambigus les uns que les autres. Des riches, des puissants, des gens simples, des pauvres, des gens ambitieux, avides, désespérés, amoureux, désœuvrés ou simplement passionnés... Des personnages assez charismatiques mais si humains qu'ils ne tombent jamais dans la caricature. On reste toujours un pied dans la réalité et un pied dans une fiction qui dépasse l'entendement.



Revenons à la trame principale. Tout commence le jour d'un grand et fastueux mariage, celui du milliardaire américain Seth Pryce et de la jeune et discrète française, Jessica.

Puis, nous les lâchons pour retrouver d'autres personnages, un conservateur de musée égyptien, son bras droit, un jeune architecte menant des recherches sur la pyramide de Khéops, une équipe de journalistes anglais... tous ont un point commun, ils vont se retrouver liés à une tragique et mystérieuse découverte. Une salle de cette grande pyramide légendaire serait restée jusqu' alors intacte, murée, son existence insoupçonnée. Cette salle va révéler deux corps inanimés. Celui mort de Seth Pryce, et celui plongé dans le coma de sa jeune épouse. Autour des corps des fleurs de lotus en décomposition, mais surtout le masque de Toutenkhamon, censé se trouver au musée du Caire. Que veut révéler cette scène macabre? Comment les corps ont pu accéder à cette salle fermée depuis la nuit de temps? Pour quelles raisons le corps de la jeune Jessica est-il devenu si différent, marqué d'un tatouage mystique?



Ainsi, Caroline Vermalle nous embarque dans une trépidante enquête. Le lecteur suit tour à tour chacun des personnages, chacun poussé par ses propres motivations. Jessica, qui se réveille de son coma et veut comprendre ce qui lui est arrivé voire se venger de ses bourreaux. Max, le jeune architecte persuadé qu'il existe des galeries sous la pyramide et décidé à le prouver. En passant par le détective privé américain Hunter qui veut faire toute la lumière sur le masque de Toutenkhamon persuadé que celui exposé au musée du Caire n'est qu'un faux. Nous suivons aussi Florence, cette jeune et dynamique journaliste de la BBC qui court après les scoops... Ou encore le flic chargé de l'affaire, le criminel arrêté, le marchand d'art, le faussaire, le meilleur ami de la victime... j'en passe et bien d'autres. Tous se retrouvent mêlés à une aventure qui les dépassent et semble retenir encore bien des secrets.



Ainsi le livre se termine sur des questions en suspend, et une fulgurante envie d'avoir des réponses!!! Une fin qui nous laisse sans voix, une sorte de carte d'invitation à lire la suite.



L'auteur joue avec nos nerfs, mais le fait bien, nous ballade d'un bout à l'autre du monde, nous abreuve d'informations croustillantes sur ce milieu secret des antiquités, et des faussaires... Nous transporte dans le contexte douloureux d'un pays en plein chaos plongé dans une révolution. Elle nous amène tour à tour dans de grands palaces suivre de riches personnages, puis dans les plus modestes endroits auprès du "petit peuple". Elle nous promène d'un pays à l'autre, d'un musée à un autre. C'est un véritable dépaysement, un drôle de regard sur la Grande Histoire en passant par des détours surprenants.



De plus, chaque personnage contient pas mal de failles et de charme, si bien qu'on trouvera tous un personnage auquel nous attacher. Moi j'ai eu un petit faible pour Florence avec ses rondeurs et ses cheveux roses. Mais surtout sa personnalité joviale et fonceuse. Les hommes sont aussi très envoûtants, nous avons notre lot de charmeurs, comme le beau Thaddeus, le jeune Max, l'ancien marchand d'art DeBok...



Enfin, il y a Sixtine, difficile de dire qu'il s'agit de l'héroïne car chaque personnage a sa part égale dans le récit. Elle est juste au coeur de l'intrigue. Il m'a été dur de m'attacher à elle tant elle apparaît froide, indifférente, brisée par l'horreur qu'elle a subie et qui a effacé sa mémoire voire sa personnalité. Mais je pense que ce personnage est bien plus que tout cela, sa psychologie se dévoile au fur et à mesure du roman, et nous donne un aperçu d'un personnage très complexe qui cache encore certains secrets.



Pour conclure, un petit mot du style. "Impeccable" c'est mon dernier mot. La plume de l'auteur est fluide, la lecture se fait avec aisance, sans jamais nous proposer des phrases simplistes. Non, tout paraît très maîtrisé. Bien pensé, bien écrit, bien mené... C'est tout l'art d'une belle plume, faire que l'on ne se rende pas compte que c'est bien écrit, tant les mots glissent, s'enchaînent tous seuls harmonieusement.


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L'île des beaux lendemains

Merci à Babelio et aux Editions Belfond de m’avoir proposé cette lecture.

Bien que je trouve à ce roman certaines qualités sympathiques, sa lecture ne m’a pas passionnée. Certes, il y a une histoire, une écriture soignée, pour ne pas dire appliquée. J’ai suivi la narration sans déplaisir, mais souvent au bord de l’ennui.

« Le bonheur, ça s’apprend ». Et, pourrait-on ajouter, concernant Jacqueline, Marcel, et Paul, il leur faut toute une vie, passer par des épreuves un peu grossièrement symboliques (la traversée du miroir, comme celle de l’océan) pour le comprendre. Nane, elle, a tout compris depuis longtemps, bonne fée un peu égoïste, artiste, ayant pris des risques toute sa vie.

Ce roman est beaucoup trop contemplatif et sage pour moi. Les interventions des papillons à l’image du chœur antique m’ont paru d’une naïveté confondante. Les descriptions d’un homme de 76 ans descendant la Loire en canoë m’ont laissée sceptique. Cette sublimation de la nature, candide, simpliste, n’a pas suscité d’empathie auprès de la lectrice que je suis. Heureusement, de temps en temps, le style de l’auteur s’anime d’un beau souffle, d’une jolie musicalité, et l’on s’éloigne de la torpeur de certains paragraphes. Hélas, cela ne dure pas, et le récit retrouve son ronron tranquille. Le ressort dramatique tient sur un secret, secret que l’on devine assez rapidement. Il manque une tension véritable pour nous captiver. Je suis tellement éloignée de la philosophie un peu béate instillée par l’auteur que seul un style percutant aurait pu éveiller davantage mon intérêt. J’aurais aimé être curieuse, me poser des questions au fil du récit, mais ce ne fut pas le cas.

Une lecture bien confortable, pas vraiment désagréable, mais que j’ai bien peur d’oublier assez vite.


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Sixtine, tome 1



Je ressors très déçue de cette lecture. Il faut dire que le pitch fait miroiter un roman fantastique, on s'imagine qu'on va en partie se retrouver dans l'Egypte antique... et finalement, on ressort d'un polar, principalement situé dans l'Egypte moderne. Et encore, à la fin de ce premier tome, nous n'avons pas toutes les réponses.

J'ai trouvé que l'intrigue prenait beaucoup de temps à se mettre en place, le personnage principal n'est pas très consistant et finalement, je n'ai jamais ressenti beaucoup d'intérêt à vouloir comprendre les tenants et les aboutissants. Alors, certains éléments nous font penser qu'on va peut-être bien, par la suite, se retrouver dans une histoire de réincarnation, mais ce n'est même pas certain.



Bref, si je n'avais pas acheté l'intégrale de la trilogie, je pense que je n'aurais pas poursuivi cette série qui aurait pourtant pu être passionnante au vu du sujet qu'elle annonçait traiter.

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Une collection de trésors minuscules

Un trésor ce livre, pourquoi pas ?

Proposé par Babelio dans le cadre d'un masse critique en partenariat avec les éditions Belfond, je me suis hâtée de lire le deuxième roman de Caroline Vermalle. Jeune et brillant avocat, le rêve de Frédéric Solis est de collectionner les plus grandes œuvres impressionnistes. Un beau jour, il reçoit un mystérieux testament qui va bouleverser sa vie...



Jusque là rien d'anodin. C'est l'histoire de tranches de vie où les thèmes principaux sont la solidarité et l'amour. Et oui encore ! On a même parfois l'impression de lire Ensemble, c'est tout d'Anne Gavalda. C'est ce que je me dis au départ... Certes, certains personnages y ressemblent mais la trame de l'histoire m'a beaucoup plu et surtout surprise ! J'ai passé un bon moment alors que demander de plus... Ce n'est pas de la grande littérature mais c'est de la littérature qui fait bon de lire de temps en temps pour se redonner le sourire. Le style de Caroline Vermalle est agréable et facile à lire car elle utilise un vocabulaire simple mais qui reste poétique.

J'ai également apprécié (un détail non négligeable pour moi) le graphisme du livre, c'est-à-dire sa couverture. Elle est très belle et très poétique (oui, encore !). Même si j'ai trouvé étrange que le nom de l'auteur soit plus imposant en terme de taille que le titre du livre...



Pour moi, Une collection de trésors minuscules est un roman agréable et il fait désormais, si je peux dire, de ma collection de livres à relire en cas de mauvaise humeur.

Merci à Babelio et aux éditions Belfond !
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L'île des beaux lendemains

« Cessez donc donc caquetages et demandez plutôt au Grand Paon de Nuit. Lui il a des choses à vous apprendre, si au moins vous êtes assez lépidoptères pour l’écouter. »



Si on s’intéresse de près aux papillons – ces petites bêtes qui nous sont si familières et pourtant si belles – on peut s’apercevoir, comme Caroline Vermalle avant nous, qu’ils ont beaucoup de choses à nous apprendre … Et lorsqu’ils se laissent porter par les doux zéphyrs qui leur apportent les dernières nouvelles, ils se transforment en de merveilleux traducteurs du vent, et en de splendides conteurs.



Dans un texte plein de poésie – due en particulier à la narration faite par des lépidoptères (ou plus familièrement papillons) – l’auteur de L’île des beaux lendemains nous offre une histoire peu banale, et nous laisse croire que la vie n’est pas finie à 70 ans passés, comme le pense l’héroïne Jacqueline qui quitte son mari pour quelques jours et se retrouve plongée dans un passé qui ne l’a jamais quitté depuis ses dix-sept ans.



« La mousse était ratée. Ratée. Comme ses rêves de littérature. Comme ses rêves d’enfants. Comme ces dîners où elle n’avait pas brillé. Comme ces réunions de famille où l’on se taisait. Comme son mariage. Comme le moment où elle avait fui. Comme ce jour de 1953 où elle n’avait pas fui. Comme tant de jours et comme la somme totale des jours. »



J’espère qu’un jour je ne vais pas me réveiller comme Jacqueline et me dire que j’ai tout raté. Mais j’aurais toujours le texte de Madame Vermalle pour me rappeler que même si c’était le cas, il est toujours possible de changer, alors même que tout semble fini.



Mais mieux, il nous apprend à oser, et à faire les choses quand on le peut. « On se dit qu’on a du temps, et qu’on fera tout ça plus tard, quand il y aura les bonnes conditions et tout. Mais les bonnes conditions, elles arrivent jamais. »



Hymne à la vie et à l’amour, ce roman est un texte simple, mais beau, qui m’a touchée en plein cœur – et pas seulement parce qu’on y parle de mes bestioles préférées
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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