Jérémy Chaponneau, chargé de collection au département Philosophie, histoire et sciences humaines, vous propose un programme de lectures autour des voyages d'Henri Cartier-Bresson :
« le Musée du peuple mexicain », Pedro Ramirez Vazquez, Vilo, 1968 https://c.bnf.fr/NKm
« La Nuit de Tlateloco », Elena Poniatowska, Éditions CMDE, 2014 https://c.bnf.fr/NKp
« Autobiographie ou Mes expériences de vérité », Gandhi, PUF, 1982 https://c.bnf.fr/NKs
« Gandhi : la biographie illustrée », Kapoor Pramod, Chêne, 2017 https://c.bnf.fr/NKv
« Gandhi, athlète de la liberté », Catherine Clément, Découvertes Gallimard, 2008 https://c.bnf.fr/NKy
« Mahatma Gandhi », Romain Rolland, Stock, 1924 https://c.bnf.fr/NKB
« Mahatma Gandhi : a biography », Bal Ram Nanda, Oxford India paperbacks, 1959 https://c.bnf.fr/NKE
« Histoire de l'U.R.S.S. », Nicolas Werth, Que sais-je ?, 2020 https://c.bnf.fr/NKH
« Staline », Oleg Khlevniuk, Gallimard, 2018 https://c.bnf.fr/NKK
« U.R.S.S. », Jean Marabini, le Seuil, 1976 https://c.bnf.fr/NKN
En savoir plus sur l'exposition Henri Cartier-Bresson. le Grand Jeu : https://www.bnf.fr/fr/agenda/henri-cartier-bresson
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Imposer une civilisation que l'on croit bonne à des gens dont on estime qu'ils n'en ont pas du tout, cela s'appelle toujours et encore, le colonialisme.
(L'atlas des empires - p 180)
Les soldats ne racontent pas volontiers leurs batailles quand ils sont de retour. René ne parla ni de gémissements ni de sang versé ni de vomissements ni de "cuites" prolongées. Mais il nous régala avec le Chant de l'armée du Rhin, composé par Rouget de Lisle à Marseille…
Elle parlait en souriant. Indira donnait l'impression d'avoir l'éternité devant elle. Pas un regard sur sa montre, pas un geste impatient. Penser que cette toute petite dame gouvernait un milliard d'êtres humains flanquait immédiatement le vertige. (p. 10)
Je ne suis pas de ceux qui veulent interdire aux voitures de rouler le samedi, mais je connais le sens du septième jour.
- Moi aussi. Il faut se reposer, voilà !
- Non, mon petit, reprit-il doucement. Le septième jour est celui du vide. Tu t'arrêtes enfin. Tu ne fais rien. Ensuite seulement tu peux recommencer à faire. Car si tu fais tout le temps, dis-moi, est-ce une vie ? Le septième jour n'est pas le repos, c'est la fête du silence. L'alternance entre le monde et toi. Un creux nécessaire.
Les séparations font toujours souffrir, mon grand. Elles creusent un vide à l'intérieur, et pour en comprendre les bienfaits, il faut du temps.
- Les bienfaits de la souffrance ? Et puis quoi encore ?
- Evidemment, c'est difficile à croire. Tu vas connaitre la tristesse et puis, un beau matin, le calme s'installera. Pour commencer, tu n'auras pas d'appétit, tu ne verras ni les arbres ni les fleurs jusqu'au jour où, sans savoir pourquoi, tu t'éveilleras remis à neuf. Tu regarderas autour de toi et tu t'apercevras que la vie continue et que, après avoir passé l'épreuve, tu es plus fort qu'avant.
Le Grand Homme (Mirabeau) était un corrompu. "Il n'est pas le seul, grondait mon père. Danton en est un autre !" Est-ce la raison pour laquelle Danton fut guillotiné pendant la Grande Terreur ? Allez savoir.
Lus Ojus
Kontami la kunseja
ki si kamina in tus ojus
kuandu lus avris
la manyana
kuandu il sol
entra su aguda di luz
in tus suenyus
Clarisse Nicoïdski
(Extrait de Lus Ojus, las Manus, la Boca, poèmes écrits en judéo-espagnol. La traduction de ce fragment est l'œuvre de Haim Vidal Sephiha: Les Yeux: "Conte moi le conte/qui chemine en tes yeux/Quand tu les ouvres/Le matin/Quand le soleil/Met son aiguille de lumière/Dans tes songes.")
Ses admirables lettres, ses lettres de rêveur éveillé. Si je ne les avais pas reçues, je crois que j'aurais détesté mon père héroïque. Mais il y avait dans ses lettres un envol romantique, une allure d'échassier perché sur une seule patte, une tendresse en attente, de quoi séduire une fille. (p. 52)
Elle (Germaine de Staël) n'est pas belle ! répondit Nicolas, agacé. Elle est grosse, son nez est fort, sa bouche épaisse, elle a une vilaine peau et c'est la femmes la plus adorables de la terre, que veux-u que je te dise, Léonore !
Je me rappelle encore les paroles d'une ritournelle dans laquelle une barque de cannelle vogue sur une mer de lait. Cette chanson que Reyna aurait pu dédier à sa mère si celle-ci avait chanté, s'appelait "La Serena":
Si la mar era de leche
Los barquitos de canela
Yo me mancharia antera
Por salvar la mi bandiera
Si la mar era de leche
Yo ma me haria pexcador
Pexcaria las mis dolores
Con palavricas d'amor