Citations de Cécile Guillot (107)
_ il faut porter les habits qui te plaisent, peu importe ce qu'en disent les gens. De toute façon, les autres n'aiment pas la différence, alors je préfère mettre ce qui me plait, quitte à être regardée de travers plutôt que de jouer les moutons.
Elle hocha la tête, les yeux plissés derrière ses verres, comme si j'avais prononcé des paroles hautement philosophiques.
_ l'important, c'est de se sentir bien dans ses pompes. De se sentir soi.
Même sur cette île protégée du reste du monde, les femmes de la communauté chrétienne d’Avalon devaient travailler comme trois hommes pour mériter un peu de pain. On tolérait à peine leur existence ; qu’une femme mette au monde une fille, et tout le village criait à la malédiction.
"-Tu sais, la Déesse est partout, peu importe le nom qu'on lui donne, peu importe le visage qu'elle prend: Diane, Brigit, Artémis, Isis, Hécate, ...
-Hécate ? N'est-elle pas une mauvaise Déesse ?!"
-Quelle peur vous m’avez causé! Vous auriez pu vous rompre le cou, s’écria Elijah.
-C’est pire encore. Ma robe est complètement ruinée! de la soie importé des Indes! Quel gâchis!
Comme j’avais un peu de temps devant moi, je jetai un œil aux nouveautés fantastiques du rayon jeunesse – bien mieux achalandé que celui dédié aux adultes, à croire que l’imaginaire est un genre pour les enfants. À moins que, sans m’en rendre compte, je demeurais une grande ado attardée.
J’aurais dû vivre au siècle dernier. Celui où un galant vous courtisait pendant des mois avant de demander votre main à votre père, où les demoiselles portaient des grandes robes et des corsets…
Il faut porter les habits qui te plaisent, peu importe ce qu’en disent les gens. De toute façon, les autres n’aiment pas la différence, alors je préfère mettre ce qui me plaît, quitte à être regardée de travers plutôt que de jouer les moutons.
La nuit descend sur Willow Hall, étendant son manteau de noirceur sur la sombre demeure...
Quelle âme innocente ose donc s'aventurer en ces lieux ?
Quel funeste destin attend, tapi dans l'ombre ?
Car le sort n'a de cesse de s'abattre sur les habitants du manoir au saule pleureur.
Oyez les paroles des sorcières:
notre secret caché dans la nuit
Lorsque le chemin était sombre
nous le révélons en ce jour d’hui.
Doreen Valiente
Pour une fois, il avait vraiment besoin de l'aide des demoiselles, les montres à remonter n'étant qu'un subterfuge pour être tranquille – il leur confiait les portails qui ne présentaient plus aucun danger. »
Le voyage en fiacre fut des plus chaotique. Elijah s'était résolu à ce mode de transport pour ne pas avoir à subir les jérémiades des jeunes filles, peu habituées à la marche, surtout sous la pluie. Mais même ainsi, il avait dû souffrir les plaintes de Lottie dont les cheveux frisottaient à l'humidité de l'air. Vraiment, il ne comprenait pas cette femme qui par moments pouvait se montrer si ouverte et si intrépide, et à d'autres, se conduire comme une enfant gâtée et superficielle.
_ Ne t'en fais pas, lui répondit Vivian. […]. Il est bien évident que toute cette affaire ne nous concerne aucunement et que nous ne pouvons nous autoriser à aller nous compromettre de la sorte.
Elle finit sa phrase en roulant des yeux en direction de sa sœur. Lottie hocha la tête pour être tranquille, mais déjà mille idées fourmillaient dans son esprit. Elle se voyait, telle une grande enquêtrice, interroger l'écrivain, traquer le criminel dans des milieux douteux – pour la bonne cause bien sûr ! – et pourquoi pas, franchir un portail pour découvrir les Hautes Terres, cet univers sombre et périlleux.
_ Merci, Emily. Voici donc le livre dont nous parlerons aujourd'hui : Tess d'Uberville de Thomas Hardy, ajouta-t-elle pour faire illusion devant la gouvernante.
Sitôt que cette dernière fut partie, Lottie reposa l'ouvrage sur un guéridon. […]
_ Nous ne sommes pas ici pour causer littérature ou porcelaine, alors, s'il te plait, viens-en aux faits. Si aucune mission ne nous attend, je préfère rentrer m'occuper de la réception de ce soir, la coupa sa sœur, excédée de tout le temps jouer les nounous.
_ Eh bien, nous avons justement reçu un colis de Monsieur Rabbit.
Dans la vie, la gravité d'une situation est diminuée de moitié après une bonne tasse de thé !
[Proverbe anglais]
Sauf si ce thé est bu en compagnie de Miss Carlotta James, auquel cas, la gravité de cette situation sera doublée.
[Elijah Rabbit)]
De nos jours, une sorte de religion appelée » wicca » vénérait la Déesse, mais elle n’était qu’une résurgence des temps anciens, durant lesquels la divinité était féminine, symbole de fertilité.
Les rêves d'enfant ont la particularité qu'ils peuvent s'effacer avec le temps et disparaitre aux profits des désirs d'adulte.
- Je ne pense pas qu’elle était humaine, lâcha Jihanne dans un chuchotement impressionné.
– Ce n’était pas un fantôme en tout cas… Rien à voir avec l’esprit de Linchamps. Je pense qu’elle est juste un peu folle sur les bords. C’est toujours troublant et un peu bizarre de croiser un malade mental. Que voudrais-tu que cela soit d’autre ? répliqua Patricia
– Je ne sais pas… Une dame blanche comme dans les légendes ?
– Ce n’est pas censé être des fantômes ça ?
– Si, sans doute… Peut-être était-ce la biche… Elles avaient la même couleur !
– Une biche-garou, ironisais-je.
Une fragance écoeurante et poisseuse. Le parfum du mal et
du désespoir.
On dit qu'Hécate est la Déesse de la Lune noire, pourtant je la sentais en moi à chaque phase et en cet instant plus que jamais. Déesse des Carrefours, elle avait conduit mon existence sur un chemin inhabituel et surprenant. D'une jeune fille timide et solitaire, j'étais devenue une femme qui apprenait peu à peu à avoir confiance en elle et, surtout, qui s'était trouvé une nouvelle famille.
Je ricanai un peu bêtement, gênée de passer pour un plat de nouilles.
« - Je suis fière de toi ! Je sais que tu as résolu le problème qui te taraudait. Je suis désolée de ne pas avoir pu t’aider davantage, mais ça devait venir de toi, ton choix… … Après je suppose que tu as conscience que ce sacrifice te demandera un effort permanent, à chaque instant tu pourrais changer d’avis et te servir de ton pouvoir comme il te chante. Basculer du mauvais coté.
- Je sais, mais ça ce n’est pas moi. »