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Critiques de Cécile Guillot (413)
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La cité automate

Néo se fait écraser par un camion qui grille un stop... Il se retrouve dans un étrange endroit, rempli d'horloges faisant leurs habituels tic-tac, avec une jambe en métal et il retrouve son chat mort il y a quelques temps. Il sauve la vie d'une jeune fille mais ça ne plait pas trop au maitre des lieux... C'est une grande course-poursuite qui s'engage, une confrontation, une jolie histoire pour parler du combat contre la mort, du dévouement, de l'amour. Il m'a juste un peu manque un univers plus solide, plus crédible pour m'immerger complètement dedans. Un roman à faire découvrir aux jeunes (dès 10 ans).
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Tragic Circus

Après la rencontre de l'un des deux auteurs de cette histoire au Salon Fantastique 2017, je brûlais de curiosité de découvrir cette étrange histoire.

Le monde des cirques m'a toujours fasciné et ce "spectacle" horrifico-fantastique m'a subjugué par son originalité et sa justesse de ton, tout morbide soit-il.

Tant dans la mise en page que des les histoires, l'on suit deux aventures bien distinctes.

Catalina, jeune voyante, trouve une place dans l'étrange cirque Andréani.

De l'autre, on suit les débuts artistiques et amoureux de Pierre, violoniste, et Hortense, chanteuse de talent, et leur ascension vers la gloire.

Le crescendo tragique de cette histoire est remarquablement amené par les auteurs et la fin est proprement stupéfiante.

Du grand spectacle dans un très bel écrin littéraire. A lire absolument, amateurs d'étrange et de macabre bienvenue, le Tragic circus vous ouvre grand ses portes !

*****
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Sélène et la roue de l'année

Sélène et la Roue de l’Année est un album pour faire découvrir les fêtes aux enfants.



« La roue de l’année est le nom du cycle annuel des saisons dans la Wicca. Elle comporte treize lunes et huit fêtes, nommés sabbats. Ces fêtes s’inspirent des fêtes celtiques et germaniques pré-chrétiennes. La roue de l’année et ses célébrations seraient inspirées par le rythme de la nature et le cycle solaire.



Les huit sabbats sont divisés en deux catégories : nous trouvons les sabbats majeurs et les sabbats mineurs. Les sabbats majeurs sont des anciennes fêtes celtes qui célébraient des étapes importantes de l’année : il s’agit de Samhain, Imbolc, Beltane et Lughnasadh. Les sabbats mineurs correspondent aux solstices et aux équinoxes : Yule, Ostara, Litha et Mabon. »



La première partie de l’album nous raconte ainsi une histoire autour de ces différents sabbats. Je trouve l’idée très sympathique. J’ai pu apprendre des termes que je ne connaissais pas, c’est bien la preuve que les livres jeunesses sont aussi bons pour les grands enfants !



J’étais déjà fan du travail de Mina M. mais je dois dire que ses illustrations viennent, une fois de plus, sublimer le récit. On voit Sélène s’affairer à différentes activités. C’est mignon, magique mais surtout très tendre.



Quant à Cécile Guillot, j’ai récemment découvert son univers grâce à son roman Thorngrove qui s’adresse à un tout autre public. En réalité, je suis cette autrice depuis très longtemps et possède plusieurs de ses livres dans ma pile-à-lire mais je n’ai pas encore pris le temps de les découvrir… Oups ! On reconnait aisément la plume poétique et envoûtante de Cécile. Elle est tout à fait accessible aux enfants par sa douceur et sa beauté.



Je ne peux que vous recommander de découvrir les travaux de ces deux femmes incroyables. Il existe d’ailleurs un autre ouvrage disponible aux éditions Séma, Cupcakes et Sorcellerie, qui unit de nouveau leurs talents. Je suis très curieuse de le lire à son tour.



Dans la deuxième partie de Sélène et la Roue de l’Année, on trouve un cahier d’activités proposant des recettes ou des idées de décoration. Comme Sélène et sa maman, les enfants peuvent partager de beaux moments avec leurs parents.



Même si cet album est destiné à un public jeune, j’ai grandement apprécié ma lecture en tant qu’adulte. Je vous conseille fortement d’y jeter un oeil pour découvrir ou redécouvrir Cécile Guillot et Mina M. !
Lien : https://alexlovebooks.home.b..
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Nous parlons depuis les ténèbres

Nous parlons depuis les ténèbres est une anthologie dirigée par Estelle Faye et Floriane Soulas, parue aux éditions Goater. Je me suis procuré ce recueil à Ouest Hurlant; c’était, un des bouquins sans lequels je ne voulais pas quitter le festival. J’avais assisté à la table ronde dédiée à l’anthologie, qui m’avait mis encore plus l’eau à la bouche. Malheureusement, je peux dire que la rencontre est loupée.



Je ne vais pas passer en revue les différentes nouvelles ici. Si vous le souhaitez, je vous invite à lire la chronique complète sur le blog, je mets le lien en-dessous.

En revanche, je vais plutôt livrer mon ressenti global et quelques remarques d'ensemble.



La déception vient d'abord de mes attentes, en fait. Cette anthologie promettait du lourd et du sombre. J’attendais un dépassement de l’imagination, des textes sans limites, des prises de risques. Mais finalement, je n’ai rien eu de tout cela.



D'abord, « aucune limite », avait dit Estelle aux autrices. Malheureusement, c’est la sensation que j’ai eue en lisant Nous parlons depuis les ténèbres. Certains textes ne sont pas suffisamment aboutis, d’autres se révèlent assez timides. J’ai senti de la retenue à plonger franchement dans les ténèbres, comme si les autrices avaient souhaité rester sur le seuil. Et j’ai même ressenti une sorte de froideur, de réticence à parler depuis les ténèbres. Comme un manque d’entrain, ou un texte écrit parce qu’il le fallait. Je n’ai pas ressenti le plaisir qu’ont eu les autrices à écrire ces nouvelles.



Ensuite, je n’ai pas vibré dans ces pages. Je n’ai pas frémi, je n’ai pas eu de frissons, rien ne m’a vraiment bousculée, dérangée ou mise mal à l’aise durablement. Et c’est surtout ça que je reproche au recueil. D’être mollasson, de manquer de punch, de volonté, de cœur à l’ouvrage, de fougue, de saut à pieds joints dans la noirceur collante des ténèbres. Il y a quand même la nouvelle de Morgane Stankiewiez, qui se détache très clairement des autres textes. Mais ça ne suffit pas; les nouvelles ne sont pas mauvaises, d'ailleurs j'ai bien aimé quelques textes (celui de Louise Le Bars avec sa prose poétique, celle de Cécile Guillot, très mélancolique...). Mais en termes de coup de poing dans la tronche, le compte n'y est pas. Et ça, c’est vraiment, vraiment dommage.



Est-ce parce que notre conception française de l'horreur est beaucoup plus restrictive que celle anglo-saxonne ? Peut-être, mais dans ce cas, il me semble que le recueil ne se positionne pas très bien, tant dans son projet littéraire que vers son lectorat. Il aurait peut-être fallu, dans la préface, réancrer l'anthologie dans un héritage plus marqué afin que les attentes soient en concordance avec les textes proposés. C'est juste une hypothèse, que je développe davantage dans mon billet, mais je me suis posé la question, en tout cas.



Enfin, quelques remarques sur la forme. J'ai trouvé dommage qu'il n'y ait pas davantage de liens entre les nouvelles. J'ai plus eu la sensation de lire une addition de textes qu'un ensemble harmonieux tissé de bout en bout, avec échos et clins d'œil. Je regrette aussi que la forme finale n'ait pas été plus soignée, avec une relecture performante éliminant les coquilles, oublis de ponctuation et maladresses de langage dans une nouvelle. Ce beau projet aurait mérité à mon avis de mûrir davantage.



Alors voilà, j'espérais un feu d'artifice, un océan de malaise, de frissons et de vertiges, un puits de noirceur sans fin, mais ma lecture a davantage ressemblé à un pétard, une promesse de nuits tranquilles et des nuances de gris. Je suis un peu déçue, il faut bien le dire...
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Dames de rêves, dames d'ombres

Cet essai sur la littérature gothique féminine dirigé par Cécile Guillot est une jolie découverte forte intéressante et utile pour comprendre les origines de ce mouvement littéraire comprenant plusieurs sous-catégories :) plusieurs autrices commeAnn Radcliffe, Susan Hill, Daphné du Maurier ou encore Anne Rice etc... sont présentées et la plupart de leurs oeuvres majeures sont expliquées et mises en parallèle avec les caractéristiques propres à la littérature gothique. Le livre se lit assez rapidement mais permet de mettre en évidence un genre pas aussi démodé qu'il n'y paraît!
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Thorngrove

Ce roman d’horreur m’intrigue depuis le bel avis des Fantasy d’Amanda. Or, lorsque j’ai vu qu’il était dans la sélection des vingt finalistes du PLIB 2020, j’ai décidé de céder à la tentation… J’ai plutôt bien fait, car ce livre possède de nombreux atouts, notamment son ambiance gothique. Toutefois, je m’attendais à plus de frissons, de rebondissements surnaturels, une explication plus poussée sur la malédiction et un dénouement moins précipité… Je recommanderais davantage cette histoire à ceux qui lisent peu dans le genre ou aux lecteurs souhaitant un one-shot horrifique pour la période automnale.



« Thorngrove » va se placer aux côtés de Madeline, une adolescente sanguine et rebelle en pleine crise, et de sa petite sœur Meadow, une jeune fille sensible avec quelques problèmes psychologiques. Les demoiselles vont débarquer avec leur mère dans la ville de Wisconsin où toute la famille espère prendre un nouveau départ. Malheureusement, les choses ne se passeront pas comme prévu, que ce soit au lycée ou à la maison. Évidemment, on n’échappe pas à la thématique de l’intégration avec un décor étudiant où l’on distingue des personnages clichés comme la pimbêche pompom girl, le beau gosse séducteur, le mec solitaire mais sympa, etc. Je regrette que les personnages secondaires soient aussi stéréotypés et creux. Comme souvent, on ne va développer que l’ami de l’héroïne, ce que je trouve peu… J’aurais par exemple espéré que l’on donne un peu plus de consistance à la mère et à la cousine de celle-ci, car les deux adultes n’ont finalement qu’un rôle minime dans le scénario. En revanche, j’ai apprécié le développement des deux narratrices, car elles sont toutes les deux attachantes, imparfaites et mystérieuses. Toutes les deux ont un lien très fort qui oscille entre admiration, affection, rejet et crainte. J’ai eu beaucoup d’intérêt à les voir ensemble ou évoluer au fil de l’intrigue.



Rapidement, le domaine de Thorngrove va intriguer Madeline qui va décider d’en faire l’objet d’un devoir maison. Bravant l’interdit, elle va se rendre dans ce lieu lugubre en compagnie de Blaine, un camarade. Suite à cette visite, des événements inexpliqués et terrifiants vont survenir. Ces derniers vont avoir un terrible impact sur le comportement de la cadette, qui va se mettre à avoir des propos sinistres, voire incohérents, ainsi qu’un curieux rapport avec la mort et les animaux. Le tempérament de l’ainée, déjà colérique et impulsif, va gagner en violence. Hormis une scène se déroulant à Halloween, je n’ai pas trouvé que c’était spécialement gore ou effrayant cependant, j’ai aimé l’atmosphère surnaturelle. Cécile Guillot a mélangé la magie noire aux légendes amérindiennes, ce qui m’a bien plu ! J’ai également apprécié le fait qu’entre deux chapitres, elle intègre des extraits de journaux intimes appartenant aux jumelles maudites. Le contenu gagne progressivement en horreur et, à travers des mots en gras formant un second message, on sent qu’une entité sème le chaos au sein de la fratrie. Or, ce maléfice a qui a touché les jumelles du passé semble de nouveau sévir avec Madeline et Meadow… Très vite, le récit gagne en tension qui va monter crescendo. L’auteure a renforcé ce sentiment d’oppression avec une mise en page originale, puisqu’à la fin de chaque chapitre, on remarque des branches de ronces grandissant petit à petit, jusqu’à devenir un amas végétal étouffant.



« Thorngrove » est donc un roman d’horreur reprenant tous les codes du genre, mais qui saura sans doute vous conquérir grâce à son ambiance glaçante et à une relation fraternelle intéressante ! Certes, on va souvent à l’essentiel et certains passages sont rapides toutefois, ce fut une bonne lecture prenante et efficace.
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Willow Hall

Merveilleux album aux accents gothiques, Willow Hall est composé de lettres, celles d'Emily, gouvernante de Lorena, jolie fillette de 8ans. Mais Lorena ne parle pas, elle semble vivre dans sa bulle, suivant tous les jours le même rituel avec ses poupées.

D'abord déstabilisée par l'attitude de la petite fille et par le cadre autour d'elle, Emily semble peu à peu envoûtée, ses lettres, adressée à son amoureux, changent petit à petit de ton.

Les illustrations de cet album sont à couper le souffle et la mise en scène de l'histoire, par l'intermédiaire des lettres, est bien trouvée.

Finalement, j'aurais aimé que cela dure un peu plus longtemps, pour en savoir plus...
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Willow Hall

Les illustrations de la couverture d’Effroyable porcelaine de Vincent Tassy signées Mina M. m’avaient tapé dans l’oeil, l’année dernière. Aussi, quand j’ai su qu’elle avait fait l’affiche des Grésimaginaires et qu’elle serait également présente au Salon, j’ai sélectionné Willow Hall pour le lui faire dédicacer. Malheureusement, l’illustratrice n’avait pas pu rester le dimanche à cause de la grève des trains. Cécile Guillot, l’auteure des textes, en revanche, était présente et eu la gentillesse de me le signer.



Emily qui vient juste d’être employée en tant que gouvernante au manoir de Willow Hall, entretient une correspondance avec son fiancé Dorian. En effet, il lui tarde de le retrouver pour se marier avec lui d’autant plus qu’elle n’a pas eu un très bon accueil à son arrivée. La maîtresse de maison Adella Andrews n’a pas daigné la recevoir, Willow Hall est lugubre et la petite fille de sept ans dont Emily doit s’occuper, Lorena, est des plus étranges. Cette dernière semble s’être emmurée dans le silence, vivant dans son propre monde sans avoir conscience de la réalité…



L’histoire et les illustrations s’inscrivent d’emblée dans une atmosphère gothique avec les fameux codes traditionnels : l’arrivée d’une jeune femme ingénue dans une bâtisse des plus lugubres avec à la clef des secrets de famille et des tragédies.

La correspondance évolue au fil de l’intrigue : si l’amour transparaît dans les mots d’Emily à l’égard de son fiancé Dorian au début de l’histoire, ses lettres perdent de leur chaleur au fur et à mesure que la gouvernante s’attache à la petite Lorena. Et cette évolution transparaît également dans les illustrations : Emily apparaît lumineuse au début du roman graphique, puis son aura se perd dans les couleurs froides, bleu et vert, au fur et à mesure qu’elle sombre dans la mélancolie.



Les illustrations sont absolument magnifiques et me rappellent un peu le travail de Cris Ortega, notamment à ses débuts. L’atmosphère qui s’en dégage est empreinte d’onirisme, de mélancolie et de merveilleux. Quant au texte, j’ai beaucoup apprécié le style d’écriture qui transmet de nombreuses émotions. Cécile Guillot, avant d’être écrivain, a été diplômée en Psychologie et Psychanalyse auprès de jeunes enfants. Cela transparaît dans le texte car en réalité, Lorena est atteinte d’autisme d’où ses difficultés à communiquer avec le monde extérieur.

En revanche, j’ai juste un petit bémol à signaler : j’aurais voulu quelques pages supplémentaires pour développer l’intrigue. Quant à la fin, elle se termine de manière un peu trop abrupte. Il manquerait par exemple, une réaction de la part du fiancé, Dorian. Bref, je ne peux malheureusement pas vous en dire davantage au risque de vous spoiler.



En conclusion, Willow Hall est tel que je m’y attendais : un roman graphique magnifiquement illustré et teinté de gothisme. Il est un cadeau parfait pour qui apprécie le genre. Dommage, toutefois, qu’il ne soit un peu court car je suis restée un peu sur ma faim.
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Les tribulations d'une gothique amoureuse

Je ne suis pas fan de romance, je ne suis pas gothique, et pourtant, j’ai beaucoup aimé la lecture de ce roman très plaisant.

Pour quelles raisons ? Pour beaucoup de raisons !

Tout d’abord, l’héroïne, Lily, est professeur des écoles et le compte-rendu de son métier est très réaliste, jusque dans les relations entre les collègues. Les préjugés ont la vie dure, la manie qu’ont certains d’user de leurs petits pouvoirs aussi. Quant aux enfants, force est de constater qu’à leurs égards, quelques professeurs préfèrent le « dressage » à la bienveillance, encore un discours déjà entendu.

Ensuite, l’héroïne a une vie à côté de son travail – encore heureux, me direz-vous. Elle est bassiste dans un groupe de métal et, dans les chapitres consacrés à sa passion, elle ne vous racontera pas, extasiée, à quel point tout va toujours bien quand elle joue (j’en passe et des clichés). Non, jouer implique répéter (et se tromper), cela implique aussi des querelles entre les membres du groupe, le stress, la nécessité de gérer maintes choses – comme écrire de nouveaux morceaux ou décider d’une reprise. Bien sûr, le plaisir de jouer est là – mais pas que.

Puis, Lily a une vie sentimentale assez désertique – quand sa meilleure amie ne joue pas les entremetteuses de façon compulsive. Oui, dans ce cas, l’intrigue est plus classique. Cependant, tout n’est pas tout rose dans l’univers de notre gothique amoureuse et s’interroger sur ses choix de vie (ou ses absences de choix) ne peut que lui permettent, finalement d’aller de l’avant. Attention ! Lily n’arrive pas à la conclusion qu’il faut se mettre en couple avec le premier venu, encore moins renoncer à sa personnalité pour ne plus être seule. Il faut être sincère avec soi-même avant de l’être avec les autres, et ce n’est pas toujours facile. Et s’apercevoir que les conseils que l’on donne aux autres, on peut aussi les suivre soi-même (bis).

Enfin, comme une cerise sur le gâteau, les cupcakes et le rituel du mercredi après-midi sont là pour :

– nous montrer la nécessité, en tant qu’enseignant, d’avoir des vrais plages de détente (là, je prêche pour mon compte, mais je peux vous donner mon adresse décompression sur Rouen) ;

– rendre l’héroïne proche de nous ;

– nous donner envie de manger des gâteaux, par la description précise de leur saveur.

Bref, si vous lisez les tribulations d’une gothique amoureuse, vous passerez un très bon moment de lecture !
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Willow Hall

J'ai peur d'être trop négative dans ma critique mais le but est bien d'écrire ce que l'on a ressenti à la lecture du livre, non ? Alors tant pis, je me lance !



J'ai tout d'abord été un peu déçue par l'épaisseur du livre. Je pensais qu'il s'agissait plutôt d'un roman illustré. Ce n'est pas le cas, le livre faisant 5 mm d'épaisseur... Mais bon, peu importe finalement la quantité, seule compte la qualité !



L'intrigue de ce court récit est la suivante : une jeune femme, Emily, arrive comme gouvernante au manoir de Willow Hall pour s'occuper de la jeune Lorena, autiste. Petit à petit Emily découvre le passé tragique de la famille et tente de communiquer avec sa protégée. Mais c'est sans compter sur les éléments fantastiques qui entrent en action.



Ça donne envie hein ? Sauf que ressentir des émotions, s'imprégner d'une atmosphère et s'attacher à des personnages en seulement quinze lettres d'une page chacune seulement (et pas d'une petite écriture), ce n'est guère évident... D'autant que le style adopté par l'auteur dans ses lettres ne sonne pas très naturel (et cela n'a rien à voir avec le style "début du siècle" de l'écriture). Pour ma part ça n'a pas fonctionné, je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire... Et j'en suis d'autant plus déçue que ça aurait pu marcher s'il y avait eu une vingtaine de pages supplémentaires.



Par contre les illustrations sont vraiment magnifiques. Je pourrais feuilleter cet ouvrage rien que pour elles. Elles sont à la fois romantiques, gothiques, mélancoliques, magiques. Un pur régal pour les yeux. Sans compter qu'elles sont une véritable invitation à l'imagination.



Les trois étoiles m'ont permis de couper la poire en deux : j'en aurais mis quatre rien que pour le travail de l'illustratrice mais seulement deux pour l'écriture... Comme dirait notre chère Nastasia (désolée pour le plagia) : ceci n'est bien-sûr que mon avis. A vous de vous faire le vôtre !



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Fille d'Hécate, tome 2 : Le Parfum du Mal

Avec ce deuxième tome – Le Parfum du Mal -, Cécile Guillot nous offre la suite des aventures de Maëlys, l’héroïne que l’on avait découverte précédemment dans La Voie de la Sorcière. Et si ce premier opus possédait quelques faiblesses, il me semble que l’auteure en a tenu compte et a amélioré certains points ici.

J’ai pris plaisir à suivre ce nouveau chapitre dans la vie de la jeune femme et, si l’enquête policière ne me semble pas primordiale et inoubliable, je retiens en revanche bien davantage les questionnements de Maëlys en quête d’elle-même, aussi bien dans sa vie professionnelle que personnelle.

A la fin de La Voie de la sorcière, nous avions laissé notre héroïne parfaitement consciente de ses capacités, entourée de Dorine et Patricia – deux jeunes femmes possédant également des dons -, mais sans nouvelles du bel Alexandre, parti on ne sait où. Le Parfum du Mal s’ouvre quelques mois plus tard. La situation de Maëlys n’a pas vraiment évolué si ce n’est qu’elle doit se lancer dans la vie professionnelle et recherche un premier emploi. En revanche, Marseille est sous le choc de la découverte des corps de jeunes filles mis en scène de façon occulte. Les forces de l’ordre, habituées à faire appel à Patricia la médium, demandent également l’aide de notre héroïne aux pouvoirs empathiques. Maëlys jongle donc entre cette affaire liée à la magie, son tout premier CDD (dans un centre hospitalier en tant que psychologue pour adolescents… et ce n’est pas de tout repos !), le silence d’Alexandre malgré les mails récurrents qu’elle lui envoie et le retour d’un ancien petit-ami, Anthony.

J’apprécie le fait que cette histoire soit vraiment ancrée dans notre monde contemporain. Maëlys connait donc les mêmes soucis que n’importe quelle jeune femme de son âge, la sorcellerie en plus. Elle doit donc faire face au stress du premier emploi, prendre ses marques auprès des nouvelles personnes qu’elle va « traiter » (des adolescents au passé assez marqué), se demande quel comportement adopter face à l’absence d’Alexandre et au retour impromptu d’Anthony, un ancien amour qui lui rappelle sa vie passée. Il est ainsi plutôt facile de s’identifier à Maëlys ou au moins, de s’attacher à elle. J’ai aimé suivre le chemin qu’elle emprunte, les doutes qu’elle peut ressentir et les choix qu’elle doit effectuer.

Les personnages gravitant autour de la jeune sorcière sont plus ou moins nombreux (Dorine, Patricia, Anthony, Alexandre, le personnel et les résidents du centre hospitalier, les policiers, la mère de Dorine…) mais sont finalement assez peu développés pour le moment. On peut peut-être regretter qu’ils n’aient pas droit à plus « d’égards » dans l’ensemble du texte mais on en sait assez sur chacun d’entre eux pour se faire une assez bonne idée de leur personnalité et de leur place dans la vie de l’héroïne.

Je souligne juste l’apparition d’une nouvelle figure, Jihanne, que vous pourrez rencontrer lorsque Maëlys commence son nouveau travail dans un centre hospitalier. Cette très jeune fille, pourtant assez peu croisée lors de ma lecture, m’a marquée et je ne doute pas qu’elle ait du potentiel pour les tomes suivants.

Personnages secondaires nombreux et peut-être trop peu croqués pour le moment ? Peut-être, mais ce qui compte de toute façon, c’est Maëlys.

Ce deuxième tome est vraiment tourné du côté de l’introspection de l’héroïne, l’enquête policière ne prend donc qu’une maigre place ici. Ainsi, Cécile Guillot répare les faiblesses de son premier tome en nous offrant une héroïne que l’on suit de plus près, qui a des réactions plus naturelles (enfin, il m’a semblé) et donc, que l’on comprend mieux.

La rapidité que l’on avait pu regretter dans l’introduction de La Voie de la sorcière n’est ici plus de mise ; en revanche, on la retrouve un petit peu en conclusion. Malgré tout, je n’ai pas été gênée plus que ça par la brièveté du dénouement puisqu’il s’attarde surtout sur la résolution de l’enquête, enquête qui, à mon goût, n’est vraiment pas l’élément principal de l’histoire. L’auteure creuse son héroïne et c’est ce qui est le plus important.

Quelques éléments des dernières pages laissent à penser qu’on en apprendra encore plus sur Maëlys dans le tome suivant, notamment en ce qui concerne son passé et l’histoire de sa mère biologique, mère qu’elle n’a jamais connue.

Cécile Guillot nous sert cette histoire à la fois contemporaine et « magique », rythmée par la quête de Maëlys, grâce à un style simple mais dynamique. La narratrice n’est autre que l’héroïne. Sa façon de s’exprimer est agréable à parcourir, sans tomber dans un langage oral, elle emploie le registre courant. Ajoutez à cela des chapitres et des phrases courts et qui vont à l’essentiel et vous voilà en présence d’un petit texte rythmé et sans temps mort. N’ayez cependant pas peur de l’aspect assez épuré, il me semble que les éléments principaux sont bien présents et je n’ai eu aucun mal à me représenter les différentes scènes.

Et puis, si vous doutez de l’apparence d’un des personnages principaux, n’hésitez pas à feuilleter le carnet de croquis contenu dans les dernières pages. Vous y trouverez les portraits de Maëlys, Dorine, Patricia, Jihanne et Alexandre, tous signés Anna Marine, également à l’origine de la jolie illustration de couverture.

Malgré la brièveté de ce court roman (ou novella ?), j’ai moins senti de manques ou de « c’est allé trop vite » que pour le tome précédent. L’intrigue est mieux dosée et creuse davantage la personnalité de son héroïne. Si vous aviez apprécié Maëlys dans le premier tome, nul doute que vous la suivrez à nouveau avec plaisir. Et si vous aviez quelques réticences avec cette jeune héroïne, je pense que vous pouvez tenter ce Parfum du Mal, qui la rend plus touchante, plus sympathique. Derrière une enquête un peu en retrait, je retiens surtout une héroïne qui s’affirme et trouve sa voie !
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Sélène et la roue de l'année

À travers ce petit conte, vous allez découvrir avec votre enfant les fêtes du passé, telles que Yule, Samhain, Imbolc, Ostara, Beltane, Litha, Lughnasadh ou Mabon ! Une idée fort originale et sympathique.



C'est magnifiquement illustré, des couleurs douces dans des teintes de pastel rend ce petit livre tout simplement sublime. Mina M, l'illustratrice qui est également auteure, fait un travail remarquable. Comme je ne connaissais pas, j'ai été faire une petite recherche rapide et je suis amoureuse de son talent... Jetez un œil par vous-même : https://minamillustration.wixsite.com/mina-m-illustration



Dans ce petit conte, nous retrouvons en alternance des poèmes et les aventures de Sélène et sa maman lorsqu'elles préparent les festivités. La plume de Cécile Guillot est poétique, emplie de douceurs. Nous retrouvons aussi à la fin un livre d'activités, ce qui est parfait pour nos petits curieux. Des activités vraiment adorables et pas compliquées du tout que je ferai assurément avec mes neveux chéris.



Je conclus en remerciant ma petite Myrtille d'amour pour la confiance accordée encore une fois 🥰
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Nous parlons depuis les ténèbres

Vous qui abordez ce recueil, abandonnez tout espoir de retour : le titre est explicite.

Dix nouvelles de dix autrices, "des mauvais genres" , inaugurent la série " Relapse", laquelle aborde les sujets considérés comme hérétiques _ editions Goater _

"Nous parlons depuis les ténèbres, et nous ferons entendre nos voix." (4e de couverture).

Apres une introduction d'Estelle Faye, coordonnatrice de cette anthologie,et autrice, les nouvelles se succèdent ,  tres diverses, tant par leurs thèmes que par le style. Non adepte de ce genre de litterature, j'ai apprécié, sans me lasser, la qualité des proses, du rythme et du style de narrations. Bravo pour ces dix choix.

   _ dans un monde gothique, les salubres urbains (les sournois et les violents)* . capturent des élus pour le " culte de l'homme sain".

dont "la petite soeur des fauves"...Encore une Blandine !

  _. quoi de mieux que le chant "Flowers of Scotland" pour attirer _à jeun _une sirène du loch Ness ?

  _ une EMI (experience de mort imminente) est "étudiée" par un médecin et un prêtre... "... et ne croyez pas que vous serez épargnés ! le Malin est pernicieux, et il aurait  un attrait pour les âmes les plus pures..."

  _ Un voleur d'âmes nous explique qui il est, ce qu'il fait, pour le compte de qui, avant de rencontrer... Depuis, il n'est plus.... il vit !

Et il vous l'expliquera mieux que je ne le fais.

  _ Dans un véhicule interstellaire, en transit depuis 8 ans, 2 membres de l'équipage et une IA (intelligence artificielle) engagent leur avenir...surprenant !

  _Un marchand de sucreries envoute la clientele foraine, et la rend dépendante et violente, pouvoir que va tenter de s'approprier la plus perverse des ado du collège.

_ Un monstre pédophile n'est pas forcement doté de pouvoirs surnaturels, mais il peut être le directeur de l'école de vos enfants, et apprécié pour son humanisme apparent.

_ Enfin, ma préférée , d'Estelle Faye : une communauté de moines, dans une ile quasi inaccessible, survit et s'étiole, ravitaillée par les miserables pêcheurs locaux. L'un d'entre eux, novice accède à la bibliotheque pluriseculaire et peu à peu s'émancipe .

Les ténèbres ne sont donc pas obligatoirement liés à des forces occultes, mais parfois seulement en l'homme lui meme.

J'ai aimé, pas au point d'attendre les publications suivantes ni de faire des cauchemars.... Donc 4/5.

Qu'en pense Gabylarvaire?
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Thorngrove

Petit retour de lecture du mois de mai, un chouïa en retard...⁣

J'ai donc lu "Thorngrove" de Cécile Guillot, édité aux Éditions Lynks.⁣



Tourner les pages de ce roman c'est pousser les portes du manoir de Thorngrove et découvrir la légende urbaine qui entoure cette étrange et lugubre demeure.⁣



Pour rappel, suite à la séparation de leurs parents, Madeline et Meadow emménagent à Oakgrove avec leur maman.⁣

Nouvelle vie, nouvelle école, nouveaux amis.⁣

Les deux sœurs, au caractère très différent, vont rapidement voir leur quotidien bouleversé par des phénomènes étranges.⁣

À quelles forces obscures vont-elles devoir faire face?⁣



Vous le découvrirez en plongeant au coeur de ce roman young adult qui saura vous procurer quelques frissons (parfait pour la période d'Halloween).⁣



J'ai aimé l'alternance des points de vue nous permettant de voir l'histoire évoluer sous le prisme de chacune des deux sœurs.⁣

J'ai aussi apprécié les passages de journal intime, assez énigmatiques, glissés ça et là au fil de l'histoire.⁣



Je tiens particulierement à souligner le travail éditorial avec l'incorporation de lianes (de ronces) sur les pages, qui prennent de plus en plus de place au fur et à mesure de l'histoire.⁣

Elles apportent un vrai plus et ajoutent à l'angoisse qui va crescendo jusqu'au dénouement.⁣



Le seul petit bémol reste, pour moi, la fin un peu trop expéditive et peut-être un peu brutale/violente pour le public cible.⁣



J'ai passé un bon moment avec la plume de Cécile que j'avais eu le plaisir de rencontrer en 2019 à l'occasion des Aventuriales de Ménétrol.⁣

------------------⁣

L'avez-vou lu ? Aimé ?⁣

Aimez-vous vous faire peur avec un livre ou un film, particulièrement pour Halloween ?
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Montres enchantées

Le Chat Noir fait partie de ces maisons d'édition que j'essaye de suivre assez assidument (j'ai malheureusement perdu un peu le fil ces derniers mois, difficile de lire toutes ces sorties plus alléchantes les unes que les autres !).

J'attendais impatiemment la publication de ce recueil sur le thème du steampunk, séduite par le sujet et curieuse de découvrir ce que les nombreux auteurs pouvaient proposer sur celui-ci. J'ai finalement profité de la venue de certains d'entre eux au Salon du Vampire il y a quelques semaines pour me lancer enfin dans la lecture.



Gros morceau que cet ouvrage qui rassemble les textes de 17 auteurs différents. Les grands noms côtoient les novices mais aucune publication ne fait tâche, à mon avis. Toutes ont parfaitement leur place ici et chacun apporte sa pierre à l'édifice. La qualité est au rendez-vous et plusieurs auteurs m'ont surpris par la richesse de leur texte et leur maîtrise des mots malgré la difficulté de l'exercice (difficile de dire assez et bien en peu de pages).

Bien sûr, certaines nouvelles ont fait davantage mouche que d'autres, question d'intérêt et de sensibilité oblige mais aucune, je dis bien aucune ne m'a foncièrement déçue ou ennuyée. J'ai juste été moins marquée par certaines dont les intrigues et personnages me parlaient moins ; mais encore une fois, aucune n'est tombée à plat. Sur un ensemble de 17 textes, c'est plutôt rare et mérite d'être souligné !

Le passage du temps ou encore la conscience des machines, voilà deux grands thèmes que vous pourrez retrouver ici, accompagnés d'intrigues liées à la sorcellerie, aux vampires, aux malédictions et vengeances en tout genre... Le contexte oscille entre l'Angleterre victorienne et le Paris de la fin du XIXe, l'industrialisation des deux pays se prêtant tout particulièrement au sujet !



Comme d'habitude lorsque je présente un recueil, je ne vous parlerai pas de toutes les nouvelles mais seulement de celles qui m'ont le plus plu et le plus marquée. J'en retiens six que je place en haut du panier et quelques autres qui, sans m'avoir chamboulée, ont tout de même retenu mon attention.

Ma préférée d'entre toutes est sans doute Le Toquant de Clémence Godefroy. Première publication de l'auteure (et j'espère la première d'une longue liste !), j'ai été charmée par le thème et son traitement ; j'y ai trouvé une grande sensibilité et une grande intelligence. J'ai été très touchée par les protagonistes, notamment par la relation qui unit l'étudiant à l'automate dont il doit prendre soin pour son examen d'étude. La question de la conscience de la machine est au centre du texte et c'est le sujet qui me parle le plus. Mathieu Guibé m'a appris (j'espère que je ne dévoile pas un grand secret) que cette nouvelle donnerait prochainement naissance à un roman... je serai évidemment au rendez-vous !

Difficile d'être objective avec When time drives you insane de Lucie G. Matteoldi puisque la demoiselle est ma meilleure amie et que je ne peux que la soutenir. Malgré tout, en faisant abstraction de l'amitié qui me lie à l'auteure, difficile de ne pas remarquer l'extrême soin apporté à la langue (certains pourront être désappointés par le style parfois un peu ampoulé avec des tournures presque poétiques... mais creusez un peu plus loin, ça vaut le coup !), la richesse de l'atmosphère et l'originalité du mythe d'Orphée et Eurydice revisité à la sauce steampunk agrémenté d'une touche d'archéologie !

Outre la conscience une nouvelle fois allouée aux automates de Derrière les engrenages, c’est ce qui se cache derrière la scène et la chute proposés par Marie Angel qui m’ont séduite. J’ai aimé l’univers mis en place en quelques pages à peine et j’y ai très vite été plongée, touchée par Sylvine et sa situation.

On repart du côté des fouilles archéologiques avec L’Agonie des aiguilles. La découverte mise à jour par les chercheurs implique un éclaircissement d’un grand évènement du passé… ce qui pourrait avoir de sérieuses répercussions sur le présent. Marine Sivan met en place une petite enquête plutôt bien construite. Le lecteur tourne aisément les pages, curieux d’avoir le fin mot de l’histoire : à quoi a pu servir cette étrange montre ?

Marianne Stern touche à une « légende » moderne en la personne de la Grande Duchesse Anastasia de Russie. Beaucoup se sont intéressés à sa mort mystérieuse et ont été séduits par la possibilité qu’elle ait pu s’enfuir. L’auteure reprend cette idée en la revisitant façon steampunk. Raspoutine et mécanisme d’horloges seront intimement liés dans Da Svidaniya Rossiia !

Enfin, mention spéciale à la toute dernière nouvelle du recueil, Malvina Moonlore de Vincent Tassy qui met en scène une poupée mécanique (basée sur des horloges) qui a une influence particulièrement néfaste sur son nouveau propriétaire. J’ai apprécié l’ambiance de ce texte, presque inquiétant et malsain, recelant une certaine tendresse malgré tout. J’ai donc tourné la dernière page de ce gros recueil sur une impression plus que positive !



Après ces six textes qui ont eu une résonnance en moi, d’autres m’ont intriguée et ont su me charmer sans pour autant me séduire d’un bout à l’autre. Il manque un petit truc pour que ça le fasse complètement.

C’est le cas de Comment meurent les fantômes de Sophie Dabat dont j’ai aimé la mélancolie et la poésie ; de Tourbillon aux Trois Ponts d’or de Fabien Clavel qui met en scène une enquête en huis-clos à la manière d’un Gaston Leroux (cf Le Mystère de la chambre jaune) ou encore de The Pink Tea Time Club de Cécile Guillot qui m’a largement fait sourire avec son ton décalé proche du Protectorat de l’ombrelle de Gail Carriger.

Je pourrais citer chacun des 17 textes du recueil et trouver à chacun originalité et /ou maîtrise de la narration mais je préfère vous inviter à y glisser vous-même votre nez. Ne lisez peut-être pas tout d’une traite, prenez votre temps et savourez à petite dose pour éviter l’overdose de steampunk (bien que ces 400 pages ne m’aient aucunement lassée !).



Fiez-vous à la belle illustration de couverture signée Catherine Nodet, le contenu est aussi bon que l’écrin dans lequel il repose !
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Fille d'Hécate, Tome 1 : La Voie de la Sorcière

J’avais repéré ce titre dès sa sortie mais j’ai attendu la convention Octogônes organisé il y a quelques semaines à Lyon pour l’acquérir. Un roman qui traite de la Wicca… j’étais assez sceptique, je l’avoue. En effet, la dernière chose lue sur le sujet m’ayant profondément déçue et agacée (le premier tome de Wicca de Cate Tiernan) par son côté trop « spectaculaire », trop adolescent, à la limite du ridicule ; j’avais un peu peur de lire autre chose. Mais, comme je ne veux pas rester sur une mauvaise impression, j’étais également curieuse de me faire mon avis et avais envie de découvrir Cécile Guillot à travers un format plus long que celui des nouvelles.

Autant dire que j’attendais cette Voie de la Sorcière au tournant… et figurez-vous que je l’ai dévoré et que si une journée de travail ne m’avait pas attendue le lendemain, j’aurais lu ce premier tome d’une traite… c’est dire s’il m’a fait bonne impression !



Commençons par ce qui m’a chagrinée pour finir sur le très positif ! Si je devais donc reprocher une seule chose à ce premier tome, c’est - comme la plupart des autres lecteurs-blogueurs - la rapidité du lancement de l’intrigue et la crédulité de l’héroïne.

En effet, la demoiselle croise un étudiant en thèse dans le couloir de l’université et, mise devant le fait accompli, elle accepte de participer à une expérience psychique. Les résultats de celle-ci sont étonnants, Alexandre lui annonce qu’elle doit être télépathe/empathe. Deux jours après, elle fait un saut dans une boutique new-age où une jeune vendeuse sent en elle une sorcière… et je vous le donne dans le mille, Maëlys accepte tout sans broncher (ou presque) et ne se pose pas vraiment de questions. Alors oui, je conçois parfaitement qu’elle s’est toujours sentie différente et qu’elle savait depuis longtemps qu’il y avait un truc en elle, mais elle se lance tout de même dans l’aventure de la sorcellerie trop rapidement à mon goût. Elle accepte son sort, change ses habitudes et sa façon de penser/travailler de façon assez radicale en à peine quelques jours… c’est un peu précipité et je n’aurais pas été contre une trentaine de pages de plus pour lancer l’affaire…



A part cette précipitation, je pense que tout a réussi à me convaincre. Le nom du coupable (Maëlys se rend compte que quelqu’un lui en veut…) n’est pas forcément hyper surprenant quand on y réfléchit deux minutes (même si je n’avais pas deviné) mais n’est pas mal amené du tout. J’y ai cru et c’est le principal.

Côté rythme, mise à part la rapidité des débuts, ça fonctionne bien. On suit l’apprentissage de l’héroïne, on fait nos premiers pas dans le monde de la Wicca en même temps qu’elle et c’est aussi à ses côtés qu’on rencontre quelques obstacles. J’ai vraiment beaucoup aimé la façon dont Cécile Guillot amène le sujet de la Wicca : tout en douceur, par étapes, sans faits spectaculaires… en bref, vraisemblablement (si je peux dire ça comme ça). Comme le signale Vanessa Terral dans sa préface (particulièrement intéressante d’ailleurs et qui met bien dans l’ambiance), la Wicca passe par des petits rituels peu éloignés du quotidien de chacun (ah la tisane avant de se coucher… d’ailleurs je vais aller me la préparer pour terminer la rédaction de cette chronique !). C’est mature, sans tralalas ou fioritures. Et ça m’a plu, infiniment.



Enfin, si j’ai autant accroché à cette histoire, je pense que c’est également grâce à l’héroïne que j’ai beaucoup aimée et à laquelle je me suis beaucoup identifiée. Je me suis sentie très proche de Maëlys, cette jeune fille qui pourrait être n’importe laquelle d’entre nous, et je pense que c’est pour cette raison que ce premier tome a si bien fonctionné avec moi. Orpheline, sérieuse, solitaire et déterminée, c’est vraiment une héroïne comme je les aime. Il y a juste certains de ses mails destinés à Alexandre qui m’ont un peu agacée par moment parce que bon, elle le dit elle-même, elle se sent pathétique… mais justement, point trop n’en faut (surtout quand tu es une jeune fille indépendante et forte pratiquant la Wicca, naméoh !).

Les autres personnages (Alexandre, Dorine…) manquent peut-être un peu de profondeur, mais j’imagine qu’ils s’étofferont au fil des tomes suivants, en tout cas je l’espère !



Cécile Guillot choisit de nous raconter son histoire du point de vue interne, dans un langage courant (parfois plus oralisant) ce qui permet de s’identifier encore plus facilement à Maëlys. La demoiselle possède, en plus, un grand sens de l’humour et pas mal d’autodérision… une raison de plus pour l’adopter !

Les chapitres sont à l’image du texte dans son ensemble : courts, ce qui permet un bon rythme de lecture (« allez, encore un petit chapitre et j’éteins… encore un petit et promis j’éteins… »).

Enfin, l’insertion des mails échangés entre l’héroïne et le personnage masculin principal : Alexandre, offre un aspect encore plus « réaliste ». Cette histoire est bien ancrée dans notre vie contemporaine et ce ne sont pas les descriptions des rues et transports en commun d’Aix-en-Provence qui vont dire le contraire. Maëlys pourrait être notre voisine de palier ou n’importe laquelle d’entre nous. Cette proximité géographique et chronologique (ça se passe en France, en 2010), m’a beaucoup plu et est un autre élément qui a permis à ma lecture d’être si immersive.





La Voie de la Sorcière est certes un premier tome introductif mettant en scène les premiers pas de Maëlys et les bases de la Wicca mais un premier tome qui offre également une vraie première intrigue, terminée lorsqu’on referme l’ouvrage. L’héroïne est plus qu’agréable à suivre et je serai très heureuse de la retrouver dans un second tome qui s’annonce plein de dangers et qui, je l’espère, continuera de traiter de la Wicca de façon aussi mature…
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Quintessence hiémale contes d’hiver

En juin dernier, j’ai profité de mon passage aux Imaginales et de la présence des deux auteurs pour prendre (et faire dédicacer) ce tout petit recueil de contes d’hiver. C’était l’occasion de retrouver la plume de Mathieu Guibé (qui avait su me convaincre grâce à son autre recueil de nouvelle, Germinessensce) et de découvrir celle, encore inconnue, de Cécile Guillot.



La Princesse des neiges, A bare tree in love with the winter, La Dernière flamme, Là où s’envolent les rêves. Une princesse amoureuse mais prisonnière de son état, une nymphe incapable de sauver sa sœur, le dernier dragon se liant d’amitié avec une petite orpheline, une princesse amoureuse d’un apprenti bibliothécaire devant faire ses preuves. Quatre contes autour de l’hiver. Quatre mises en scène des quatre éléments : l’eau, la terre, le feu et l’air. Dix, vingt ou trente pages pour installer ces quatre histoires et leur magie. Quatre mains pour se faire : deux contes écrits en solitaire, deux autres rédigés conjointement.



J’ai apprécié la poésie, la magie, la douceur et la mélancolie offertes par ces quatre courts textes.

Mais je reste surtout admirative du premier (rédigé par Mathieu Guibé seul) et du troisième (écrit à quatre mains) respectivement liés à l’eau et au feu. Je retiens la grande poésie se dégageant de La Princesse des neiges (et l’importance de la lune pour la vie des personnages), l’originalité et l’émotion de La Dernière flamme.

Le deuxième conte, écrit par Cécile Guillot, a su me toucher également grâce à ses thèmes et à la voix narrative empruntée à la sœur aimante mais incapable de braver le destin, pour conter cette histoire ; mais je n’ai pas eu le temps de bien m’imprégner de cette aventure. Dix pages, c’est court. Je sais que quelques paragraphes de plus ne sont pas nécessaires car le format de A bare tree in love with winter est parfait pour ce que le texte a à nous apprendre, mais c’est un « besoin » personnel (j’ai toujours du mal à être marquée par un très court texte, il me faut du temps pour apprendre à aimer les personnages et partager pleinement leurs joies, leurs peines…).

Quant au dernier conte du recueil, Là où s’envolent les rêves, écrit à quatre mains, je l’ai aimé mais c’est aussi celui que j’ai trouvé le plus « classique » dans sa construction, ses thèmes (une princesse promise en mariage à un inconnu alors qu’elle en aime un autre et une jolie métaphore de l’écriture) et son dénouement. C’est d’ailleurs le seul des quatre contes qui, bien qu’emprunt d’une certaine mélancolie comme les autres, se finit véritablement bien.





Un recueil émouvant, assez « triste » dans l’ensemble (pour ne pas répéter une énième fois le terme « mélancolique », mais il faut prendre cet aspect de façon positive), offrant des histoires originales et surtout, de belles scènes bien imagées… si vous avez un minimum de sensibilité et d’imagination, évidemment !





Cécile Guillot et Mathieu Guibé seront présents les trois jours de la troisième convention Octogones à Lyon (les 5, 6 et 7 octobre). Vous pourrez acquérir ce recueil, leurs autres ouvrages et échanger avec eux ! Et pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer jusque dans la capitale des Gaules, il vous reste la possibilité du mail direct (avec dédicace en prime) ou le passage par les librairies partenaires…
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Nous parlons depuis les ténèbres

Moi qui ne suis pas tellement fan des nouvelles d’une manière générale, et encore moins d’horreur, j’ai passé un très bon moment avec ce recueil. A tel point que j’en viens à me demander si ma conception de l’horreur n’était pas complètement erronée.



Je suis toujours parti du principe que je ne pouvais pas aimer l’horreur dans la mesure où je déteste me faire peur et où je n’apprécie pas du tout tout ce qui est gore ou sanguinolent. Avec ce recueil, je me rends compte que ces choses qui me rebutent sont loin d’être des pré requis puisqu’aucune des nouvelles ne rentre dans ces catégories (bien que l’une d’entre elles soit extrêmement inconfortable à lire).



Je ne vais pas détailler mon avis sur chacune des nouvelles puisqu’il y en quand même 10, mais je vais vous dire quelques mots sur celles qui m’ont le plus marqué.



J’ai beaucoup aimé 𝐔𝐧 𝐚𝐫𝐫𝐢è𝐫𝐞-𝐠𝐨û𝐭 𝐝’é𝐭𝐞𝐫𝐧𝐢𝐭é, la nouvelle de Morgane Caussarieu, qui revisite le mythe de la sirène et nous propose une autre manière d’aborder l’immortalité. Je pense que j’aurais aimé en avoir un peu plus mais j’ai en tout cas trouvé cette nouvelle très réussie.



𝐀𝐦𝐞𝐬-𝐒𝐨𝐞𝐮𝐫𝐬, la nouvelle de Louise Le Bars fait partie de celles que j’ai préférées. J’ai tout de suite adhéré à la plume et à l’univers proposé par l’autrice. On y retrouve des genre de créatures chasseuses d’âmes (ce qui n’est pas franchement habituel), et l’une d’elles s’adresse à nous pour nous raconter son histoire. Le concept en lui-même m’a beaucoup plu et j’ai trouvé que le petit twist de fin fonctionnait extrêmement bien.



𝐏𝐥𝐚𝐧è𝐭𝐞 𝟗, la nouvelle de Floriane Soulas est pour moi la plus réussie, ne serait-ce que parce qu’on a vraiment l’impression d’avoir une histoire complète, et pas juste un fragment d’histoire comme ça peut être le cas dans d’autres nouvelles. Tout commence de manière assez angoissante, avec le personnage principal qui se réveille entièrement seule dans un genre de station spatiale. A travers différents flashbacks, on va découvrir ce qu’il s’est réellement passé avec une gestion du suspense très efficace.



La nouvelle de Barbara Cordier intitulée 𝐋𝐚 𝐛𝐨𝐮𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 m’a aussi beaucoup plu. On y découvre un confiseur capable de créer des bonbons au potentiel addictif démesuré, et on suit tout ça à travers les yeux d’une jeune fille de 12 ans absolument odieuse et sans scrupules. Le résultat est assez glaçant.



La nouvelle la plus marquante, parce qu’elle est de très loin la plus dérangeante, est 𝐓𝐮 𝐚𝐢𝐦𝐞𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐟𝐚𝐧𝐭𝐬 de Morgane Stankiewiez. Je ne vais pas rentrer dans les détails de la thématique abordée mais vous pouvez je pense la deviner juste à partir de ce titre… Cette nouvelle est particulièrement malaisante à mesure qu’on découvre le personnage principal, ses pensées, ses justifications, et surtout ce qu’il est prêt à faire pour se couvrir. Si la majorité des nouvelles mettent en scènes des créatures, celle-ci est la seule à nous proposer un vrai monstre, pourtant parfaitement humain.



Même si je n’ai pas détaillé chacune des nouvelles, je les ais toutes vraiment appréciées. Les plumes des autrices sont toutes très plaisantes, et chacune développe une esthétique et des concepts très différents mais tous intéressants. Une très bonne découverte pour moi, sublimée par la magnifique couverture signée Anouck Faure.
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Thorngrove

Thorngrove est un manoir, planqué dans la forêt. Une ruine d'un autre temps. Plongée dans ce roman dans une Amérique rurale, dans l'Etat du Winsconsin.

Il se passe d'étranges événements, dans ce coin. Quand Madeline est touchée de près, avec sa sœur au comportement tout aussi étrange, elle se demande si des forces obscures ne sont pas à l'œuvre…



Le livre est un très bel objet, à la maquette soignée, très végétale. La lecture est très agréable, aérée (peut-être un peu trop, mais enfin le roman est à destination d'un public jeune, donc ça s'explique). Il y a un beau travail sur les polices, la mise en page, la typographie.



On est ici sur un roman pleinement YA. Avec tous les codes du genre.

Personnages ados, ambiance high school, avec la pétasse de service, le beau gosse de service, le relou de service, et le langage dans les dialogues qui va avec. Ce n'est pas trop ma tasse de thé…



Mais Thorngrove est un roman de Cécile Guillot. Et cette autrice ne fait jamais dans la simplicité. Ainsi, elle offre un récit percutant, aussi efficace qu’une novella. Et la poésie des mots est toujours là, douce, piquante, dans la narration. C’est très surprenant, car c'est un roman mais qui fonctionne comme du format court : c'est direct, droit au but, sans fioritures, sans délayage. Le récit s'offre brut, un peu écorché, à l'image des personnages.



J’ai aimé la manière dont l'autrice réutilise des codes gothiques (manoir, trou perdu, pluie, cimetière, vieilles histoires…) pour les dépoussiérer et les mélanger à de vieilles légendes amérindiennes. C’est déroutant et cela fonctionne bien, donnant à un imaginaire déjà vu et revu des colorations nouvelles, modernisées. Sur le plan de l'horreur, là aussi j'ai trouvé qu'il y avait quelque chose d'assez neuf, avec une volonté de ne pas trop en faire; on est dans la suggestion, dans la fulgurance d'une scène, comme si c'était croqué sur le vif.



Thorngrove est surtout un récit très humain. C’est le point fort pour moi de ce récit, au-delà de son intrigue qui vous happe et ne vous lâche pas (le roman est assez court, et je l'ai dévoré en deux trois heures).

On a dans Thorngrove une peinture d’une Amérique peu riante. Des personnages ancrés dans une réalité difficile et marqués par la vie et le handicap.

Malgré cela, on sent des liens forts entre les personnages. Une ode à la tolérance et à la bienveillance, avec bcp de sensibilité.



Dans ce roman l’amour fraternel dépasse les époques, dans cette histoire à plusieurs fils temporels… Il fait le lien entre les personnages mais aussi les trames narratives. C’est très fort et vraiment beau.

Jusqu’à ce final… terrifiant, mais poignant. Comme un point d’orgue.



C’était une jolie lecture, courte mais qui se suffit à elle-même, et qui est parvenue à m’émouvoir. Un très joli titre encore de Cécile Guillot.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/c..
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Lullaby

Dans l'Amérique des années 20, il est des sujets et des attitudes qu'il vaut mieux éviter.



La condition de la femme dans la société étant ce qu'elle est, il valait mieux faire profil bas et quelque part, donner raison au système et cantonner les femmes dans des rôles et fonctions de base, généralement assignés au foyer et à la procréation.



Alors quand les parents de la jeune Hazel Bloom découvrent que leur fille passe sont temps à écrire des histoires horrifiques dans un journal intime, et y détaille ses penchants sexuels pour Blanche, une jeune fille française, c'est la frasque de trop.



Elle refuse en effet de se plier à leur volonté de se marier à un bon parti, et pis encore, s'arrange pour que toutes les entrevues ou diners pour la présenter à ses potentiels prétendants tourne au fiasco le plus complet.



Sans le vouloir, elle va alors les convaincre de considérer une option radicale, l'envoyer dans un asile pour lui remettre les esprits au clair.



Un internement indéterminé, où à force de côtoyer les fous, on risque tout simplement de le devenir soi-même, ou qui sait... d'en sortir avec un esprit plus clair et déterminé qu'en y entrant.





Une très belle claque et un livre que j'ai littéralement dévoré d'une traite !



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