AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Cédric Bannel (375)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Baad

Deuxième enquête du Qomaandaan Kandar, après celle de « L’homme de Kaboul », Cédric Bannel m’a, à nouveau, totalement scotchée tout au long de son récit. Plusieurs raisons à cela : sa connaissance du pays qu’est l’Afghanistan, la justesse de sa plume dans les descriptions aussi bien des paysages que des personnages, le suspens qu’il instille tout du long.



J’avais déjà adoré « L’homme de Kaboul » (vous pouvez d’ailleurs retrouver sur mon blog, la chronique de ce premier volume) tant l’auteur avait su me plonger dans un pays que je connaissais peu et dans ses travées (une guerre sans fin, un régime politique si fragile,…). Encore dans cette histoire, j’ai retrouvé l’attachant Qomaandaan Kandar et son équipe qui partent ici à la traque d’un tueur de petites filles et d’un réseau de drogue impitoyable.



En parallèle avec l’enquête qui se poursuit en Afghanistan, on fait également la rencontre dans ce deuxième opus, de Nicole Laguna, ancienne agent des services secrets de la DGSE qui devra mener une enquête de tous les risques afin de retrouver son mari et ses enfants, enlevés par la plus importante des organisations criminelles mafieuses d’Italie.



Bien entendu, les enquêtes vont se télescoper mais l’auteur sait rondement régenter l’histoire pour que cela tienne la route et que le lecteur y soit complètement plongé.



En 2017, ce livre a reçu le Grand Prix du Meilleur Polar des lecteurs des Editions Points (prix auquel je participe cette année en tant que juré) et je trouve que c’est amplement mérité.



Maintenant, il me reste à découvrir dans cette lignée des aventures du Qomaandaan Kandar, la troisième enquête : « Kaboul Express ». Pour la petite histoire, on y retrouve également l’héroïne féminine du deuxième tome, Nicole Laguna. Je suis sûre que je passerai encore un très bon moment autour de la plume de cet auteur que j’affectionne dorénavant particulièrement.
Lien : http://musemaniasbooks.blogs..
Commenter  J’apprécie          82
Baad

je ne suis pas rentrée dans l'histoire

http://pausepolars.canalblog.com/archives/2016/05/03/33757915.html
Lien : http://pausepolars.canalblog..
Commenter  J’apprécie          00
Baad

Baad, une enquête à Kaboul ( 2016) ( chez Points Policier )est un roman policier de

l’écrivain français aux plusieurs romans sur l’Afghanistan actuelle,

Cédric Bonnel.

Pas d’introduction, dès les premières lignes, le lecteur arrive tout de suite

dans le vif du sujet : une série de meurtres sexuels dans les quartiers pauvres

de Kaboul que doit résoudre le Qomaandant Oussama Kadar, ancien

sniper/ partisan du général Massoud. Le temps est compté car le meurtrier ,

qualifié de « baad » / « méchant » par ses lieutenants, tue tous les dix jours

des jeunes filles de dix ans, de façon rituelle. Un pervers sado/maso.

Dans le même temps, une deuxième enquête a lieu. Cette fois-ci, en France

: Nicole Laguna, patron de la brigade criminelle, blessée de guerre, voit toute

sa famille kidnappée par la plus puissante mafia, la Cupola, pour retrouver un

concurrent, le tueur en série, qui pourrait seul régner sur le marché de la drogue.

Les deux policiers se rejoindront pour terminer leur enquête.

Chacun perdra une partie de son âme pour que la Justice des Hommes

triomphe une fois de plus sur Terre.

Ce que j’ai aimé dans ce livre, c’est que les crimes sont un motif pour faire un

portrait actuel de ce pays : pris entre ses traditions religieuses et l’Occident.

En effet, en Afghanistan, les traditions machistes font risquer leur vie à des femmes adultères

ayant une relation avec un homme de leur âge, mariées à des vieillards. Les commerçants

corrompus ont deux femmes et les mollahs violent leurs fidèles. Les parents vendent leur

très jeune fille pour de l’argent et de la drogue.

Ici, l’Etat est un « narco-Etat », après avoir été un régime islamiste des

talibans et menacé maintenant par Daesh.

Ce polar a donc un très bon rythme d’écriture efficace où chaque chapitre est un compte

à rebours entre chaque victime et le portrait d’un pays meurtri complètement oublié

par l’Occident.

Commenter  J’apprécie          00
Baad





Plusieurs petites filles viennent d'être retrouvées mortes à Kaboul. Le qomaandaan Kandar, ancien mojahid, compagnon d'arme de Massoud, se bat pour que justice soit faite à ses enfants. Justice en Afghanistan... il faut toute la force morale de Kandar et l'intelligence de son équipe pour passer au travers des différents réseaux de corruption qui cimentent le tissu social afghan.



Mais quelques hommes, dont le qomaandaan, cherchent à rester aussi justes et probes , que le permet le pays. Avec des moyens dérisoires, une volonté de fer, l'équipe de Kandar traque le criminel.



En France, Nicole Laguna, ex flic, est enlevée par la mafia. Elle a charge de retrouver un chimiste très brillant, capable de produire de la cocaïne de très haute teneur, sous peine de voir sa famille exécutée par ses kidnappeurs.



Les deux enquêtes alternent et nous tiennent en haleine tout au long des pages!



Ma préférence va à la partie afghane pour m'avoir permis de visiter ce pays si complexe....



Un roman, pour moi, de grande qualité et qui me donne très envie de retrouver Oussama Kandar pour une prochaine enquête
Lien : http://theetlivres.eklablog...
Commenter  J’apprécie          32
Baad





Présent le week end dernier à Quais du Polar, Cédric Bannel, écrivain aux multiples vies né en 1966, est un écrivain qui n'aime rien de plus que se froter aux contrées lointaines et peu connues de la littérature, que ce soit les banlieues poussiéreuses de Kaboul aux montagnes impénétrables du Badakhchan.



Avec BAAD, un de ses derniers polars, sorti très récemment en poche chez POINTS, il situe son intrigue criminelle à Kaboul , loin de nos repères habituels d'occidentaux, comme il l'avait déjà fait avec « l’homme de Kaboul » paru en 2011 et qui a connu un grand succès en France ainsi que dans plusieurs pays européens.



Dans BAAD, l'intrigue commence avec la découverte d’un corps d’une petite fille. Oussama Kandar, flic intègre et chef de la brigade criminelle de Kaboul, déjà héros de l'homme de Kaboul, s'aperçoit que deux corps de fillettes ont été découvert. avant celle ci dans 3 bidonvilles différents et qu’une 4ème va mourir dans 10 jours s’il ne trouve pas le meurtrier.



Dans le même temps, Nicole Laguna est enlevée à Paris par la Mafia. L’ancienne de la DGSE qu’elle est, ex-spécialiste de la traque de criminels doit retrouver un chimiste, inventeur d’une drogue parfaite. Si elle échoue, sa famille sera assassinée…



Les deux intrigues, a priori totalement éloignées l'une de l'autre, vont finalement se rejoindre progressivement grace à l'habileté narrative de Cédric BANNEL ..



Le lecteur est tenu en haleine autour de cette double enquête, qui multiplie les rebondissements et les surprises, avec en toile de fond un coté très documenté sur le pays dont Bannel semble parfaitement maitriser les us et coutumes et un contexte politique et économique particulièrement complexe et explosif, pays tiraillé entre la modernité et le poids des traditions et gangréné par la corruption et la guerre



Cédric Bannel nous livre ici un roman de fort belle facture profondément addictif, rempli de personnages particulièrement charismatiques avec lesquels on vibre totalement dans leurs combats respectifs contre l'honneur et la survie .



Un page turner de très bonne qualité littéraire- assez journalistique mais cela n'est en rien génant- et surtout d'une efficacité redoutable...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          190
Baad

L’ Afghanistan est décidément un pays qui se prête aux romans noirs. Cédric Bannel semble bien le connaître. Et même s’il écrit dans son avant -propos « Etrange contrée où le courage et l’espoir sont incarnés, au jour le jour, par des femmes et des hommes venus d’horizons divers et de toutes les ethnies, chacun déterminé à faire de sa patrie un pays « normal », son roman montre un pays ravagé par les guerres successives : Russes, talibans, américains et leurs alliés européens et afghans, Al Quaida et Daech… sans compter les rivalités tribales ancestrales….

Son personnage principal le Qomaandaan Kandar, est cependant attachant: flic incorruptible, soucieux de découvrir la vérité quelque soient les personnes impliquées: gouvernement, religieux, trafiquants divers… Et pourtant même-lui peut utiliser la torture pour faire avancer une enquête, pour soutirer des informations . Peu de personnages semblent préservés de cet univers de corruption où la fin justifie les moyens … On voit bien quelques femmes (dont celles du chef de la police Oussama Kandar) tenter de résister à l’imposition du voile ou de la burka, à la montée de Daesh après avoir subi les talibans. Mais tout cela semble de peu de poids face à la permanence de la violence, la corruption généralisée, dans un pays où on peut vendre des fillettes de 10 ans pour survivre.

En France, la situation ne semble pas beaucoup plus reluisante: la commissaire Laguna se retrouve elle aussi, amenée à commettre des actes qu’elle n’approuve pas forcément; là encore, pour elle, la fin justifie les moyens et son enquête la conduira à Kaboul où elle rencontrera Oussama.

C’est avec un sentiment mitigé que je referme ce livre; les intrigues sont bien menées, crédibles (hélas!) , les personnages intéressants ; l’Afghanistan est décrit comme un pays sauvage où les traditions, les cultures ancestrales comptent plus que tout, où la tradition de l’hospitalité peut passer avant les haines actuelles. Mais c’est peut être l’hyperréalisme des situations , l’impression que le mal règne partout même chez ceux qui veulent le combattre qui me laisse ce sentiment de malaise.
Commenter  J’apprécie          20
Baad

Qui se préoccupe actuellement du devenir de l'Afghanistan ? malheureusement, un conflit ou une guerre chasse l'autre ...



Il reste gravé dans ma mémoire , le portrait du Commandant Massoud, ce héros au sourire franc et aux yeux pétillants dont l'assassinat a marqué la fin de l'époque d'une relative insouciance pour le monde occidental , car en ce qui concerne l'Afghanistan, cela n'a été que la poursuite de combats et d'invasions.



Cédric Bannel nous plonge dans la réalité crue d'un pays toujours tourmenté, où les talibans sont à l'affut partout , où les conflits tribaux sont toujours présents et où la société des hommes de pouvoir est gangrenée par la corruption , tout cela sur fond de commerce lucratif du pavot que ce soient les paysans qui le cultivent ou ceux qui en font commerce, cartels de la drogue sur laquelle louchent également les différentes mafias du monde entier !



Mais des hommes intègres, il en reste heureusement : Oussama Kandar , le chef de la police criminelle et son équipe de policiers bravent leurs nombreux ennemis , ceux qu'ils se sont mis à dos parce que ne rentrant pas dans leurs combines pour effectuer leur difficiles missions et lorsqu'il s'agit de traquer un assassin de petites filles , ils affrontent tous les dangers n'hésitant pas à aller au devant des talibans .



De son coté , Nicole Laguna, une ex flic lutte pour sauver sa famille des griffes de la mafia italienne en cherchant un chimiste hors pair .



Çà va vite, c'est prenant à souhait , un excellent policier !



Baad , un mot afghan qui va marquer les lecteurs longtemps .
Commenter  J’apprécie          233
Baad

Je remercie Babelio pour l'envoi de ce livre, c'est toujours intéressant de découvrir de nouveaux auteurs et de nouvelles lectures. Ca permet de lire des livres hors de nos petites habitudes.

Un livre très complexe, l'action se déroule Kaboul mais aussi à Paris, deux enquêtes se chevauchent dans ce livre ! Beaucoup de personnages : en France et à Kaboul, on passe du côté des gentils puis des méchants de chapitre en chapitre. Une histoire difficile à suivre à mon goût. Je n'ai pas retenu le nom de tous les protagonistes et j'avais toujours un mal fou à comprendre de qui on parlait dans le nouveau chapitre !

On parle de la mafia italienne, des trafiquants de drogues, du djihad mais aussi des snipers de la guerre de Yougoslavie, de toutes les différentes peuplades qui forment ce pays... de la religion, des différentes castes...

Bref je me suis perdue !

J'ai pourtant appris beaucoup de choses intéressantes.
Commenter  J’apprécie          10
Baad

J'avais aimé l'homme de Kaboul, j'ai encore plus apprécié la suite des aventures du qomaandaan Oussama. Il y a toujours une double histoire, une partie en Afghanistan et une partie en Europe, mais cette fois ce sont les mafieux italiens qui sont à l’œuvre.

Il faut supporter l'hémoglobine pour lire Baad, car avec les talibans d'un côté et la mafia de l'autre, les notions de pitié, d'humanité et de compassion sont un peu mises de côté. Elles sont remplacées par celles de corruption, de sadisme et de recherche du pouvoir à tout prix. Heureusement il y a le qomaandaan Oussama et son équipe pour remettre un peu de justice dans ce monde de brutes, mais la vie n'est pas simple pour eux. Comment peuvent-ils arrêter un suspect en sachant que leurs supérieurs hiérarchiques le feront relâcher aussitôt ? La solution est parfois d'employer des méthodes expéditives qui empêcheront toute récidive.

Encore une fois la qualité première de ce livre est de nous faire découvrir les us et coutumes de l'Afghanistan, et l'auteur nous le fait connaître de Kaboul aux régions les plus reculées, et des cercles du pouvoir aux oubliés de la rue.
Commenter  J’apprécie          50
Baad

Très bon bouquin, même s'il est un peu difficile sur la première moitié du livre de se plonger dans la complexité géopolitique de l'Afghanistan. Au final, j'ai appris plein de choses intéressantes sur ce pays. De plus, l'auteur nous entraîne au fur et à mesure dans une intrigue policière plutôt bien ficelée. Je recommande !
Commenter  J’apprécie          170
Baad

[...] Dix jours avant Badria.



On avait beaucoup beaucoup apprécié L'homme de Kaboul, aussi, lorsque Babelio et Laffont nous ont proposé Baad le dernier roman de Cédric Bannel, on a dit oui sans hésiter à Oussama, le qomaandaan de police kabouli, un héros qui est revenu de deux guerres et plus étrange encore à Kaboul, un flic qui est resté honnête.



[...] Il avait traversé l'histoire mouvementée de l'Afghanistan des dernières décennies pour en ressortir deux fois victorieux, et surtout vivant. Peu d'anciens combattants avaient eu la chance de survivre à la guerre contre les Russes puis à celle contre les talibans.



On retrouve donc avec grand plaisir (mais un peu d'appréhension, c'est quand même Kaboul) le qomaandaan, son épouse gynécologue, ses adjoints, le mollah Bakir, ...

Et ça démarre sur les chapeaux de roue de 4x4 avec la découverte d'un troisième cadavre de fillette : l'œuvre manifeste d'un tueur en série, sans doute un occidental.



[...] - C'est bizarre qu'elle soit dénudée, dit Gulbudin.

Les deux autres cadavres portaient des robes d'apparat, de celles que les fillettes revêtent lorsqu'elles se rendent à un mariage ou une fête de famille.

[...] Les deux autres fillettes avaient également été étranglées puis poignardées au moyen d'une lame longue et fine. Une signature qui laissait Oussama perplexe depuis le début de cette affaire : personne ne tuait de cette manière en Afghanistan, où l'on goûtait plutôt l'égorgement au moyen de poignards traditionnels à large lame.



Un tueur en série qui semble opérer avec une régularité et une ponctualité très professionnelles : tous les dix jours visiblement. le compte à rebours est lancé avant la prochaine petite victime dont on connait déjà le prénom : Badria.

Tout comme dans le précédent bouquin, un volet 'européen' est également présent : Nicole Laguna, ex-agent de la DSE, spécialiste de la traque des criminels de guerre, qui voit ses enfants enlevés et retenus en otage (décidément les mères et les enfants ne sont pas à la fête ...) et la mafia lui confier une mission très spéciale ...



[...] À notre grand regret, Nicole, la consommation d'héroïne et celle de cocaïne n'augmentent plus en Occident. [...] Au contraire, elles baissent régulièrement. Celle de la cocaïne est aujourd'hui inférieure de dix-huit pour cent à ce qu'elle était il y a dix ans. Celle de l'héroïne s'est effondrée de cinquante pour cent.



Visiblement c'est la crise pour tout le monde, même pour la mafia ... et quand l'auteur nous rappelle que l'Afghanistan est le premier pays producteur de pavot, on se doute bien que les deux histoires vont se rejoindre autour d'une cargaison d'héroïne quelque part entre Kaboul et les montagnes afghanes.

Cette fois le qomaandaan Kandar nous emmènera visiter la province centrale de l'Hazarajat dont les habitants, hasard de l'actualité, ont tout récemment fait parler d'eux [clic], celle aussi rendue célèbre par la destruction des bouddhas de Bâmiyân.

Comme dans le premier épisode, le volet européen nous a semblé le moins travaillé et le moins crédible (peut-être tout bonnement parce qu'on ne connait pas l'Afghanistan) mais sans pour autant nous gâter le spectacle. L'auteur n'est jamais aussi bon que lorsqu'il monte une expédition punitive pour aller zigouiller les méchants au fin fond des montagnes afghanes, après s'être assuré de tous les appuis indispensables en ce pays gangrené et corrompu : religieux et mafieux, ethniques et politiques. C'est diablement passionnant ... et efficace !

On se surprend même à jubiler lors du feu d'artifice final, résultat d'une inadmissible ingérence de l'armée américaine !

Ce thriller nous a semblé plus formaté, plus 'cinéma', que le précédent : l'emballage est très professionnel, presque trop, et Bannel dans son précédent ouvrage, nous avait paru plus libre, plus personnel (et même parfois trop - comment ça, on n'est jamais content ?!).

Mais peut-être est-ce tout simplement l'effet de découverte qui ne joue plus et la lecture n'en est évidemment que plus facile.

Incidemment, on apprend encore mille choses sur cet Afghanistan dont on nous a tant parlé tant mais que l'on connait finalement si mal. Bannel nous distille sa profonde connaissance de ce pays au fil des pages, souvent de manière très subtile, parfois sur un ton un peu trop didactique.

Comme on n'est pas près d'aller faire du tourisme aux pieds des bouddhas de Bâmiyân (l'Afghanistan c'est bien dans les livres), il nous reste à attendre les prochaines aventures du qomaandaan Oussama Kandar, encore probablement accompagné par sa nouvelle connaissance Nicole Laguna : ces deux-là semblent bien taillés pour nettoyer ensemble la planète de ses baad guys.

Pour celles et ceux qui aiment le dessous des cartes.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/s..
Commenter  J’apprécie          10
Baad

Polar d’Afghanistan et d’organisations criminelles internationales.



Deux intrigues en parallèle, celle d’abord du policier afghan Ossama qui tente d’élucider le meurtre sordide de petites filles et d’autre part, la Française Nicole, ex-spécialiste de la recherche de grands criminels, dont la famille a été enlevée.



Un polar plutôt brutal, où il sera question de trafic de drogue, mais aussi de la déplorable situation de l’Afghanistan, rongée par la corruption et les guerres entre factions rivales, et avec une population souvent privée de tout.



Malgré ces difficultés, on y trouve aussi des gens déterminés à faire progresser la justice, des gens qui aiment leur pays :

« Il s’arrêta pour humer l’air froid du matin. Un air sublime, sec et vivifiant, qui sentait bon les herbes des montagnes. Il habitait un si beau pays, pourquoi fallait-il qu’il soit pourri de la sorte par la violence, la rapacité et la haine? »

Commenter  J’apprécie          290
Baad

Conseillé par un libraire quand je lui ai dit que le "Je suis Pilgrim" qu'il encensé n'était pas le meilleur livre que j'ai lu, je n'ai pas été déçu, intéressante plongée dans le trafic et la vie Afghan, dépaysant et à la fois prenant, ce roman policier est tout à fait réaliste, et particulièrement bien construit.
Commenter  J’apprécie          30
Baad

J’ai été très étonnée par la lecture de ce roman. Je me suis lancée dans l’aventure par curiosité tout en sachant que l’histoire de passerait en Afghanistan. j’avais que ce point me laissait plus ou moins mitigé ne m’ensablant plus que ça. Toutefois, le côté enquête policière m’a intriguée.



Chose très rare, avant de commencer le roman en lui-même, j’ai lu les propos de l’auteur. Celui-ci explique qu’il souhaite faire découvrir aux lecteurs l’Afghanistan ce pays que l’on croit tous connaître mais pas comme lui le connaît. Il nous point un pays avec sa beauté et sa réalité avec la cruauté qu’il s’y déroule certes, mais un pays différent de ce qu‘on pourrait penser. Je peux dire qu’après ma lecture, j’ai un regard légèrement différents sur le pays et j’ai compris ce que voulais faire passer l’auteur. Il ouvre les yeux au lecture sur l’Afghanistan.





Baad est un roman très sombre basé sur le déroulement d’une enquête policière. On découvre l’histoire à travers les yeux du qomaandaan Oussama Kander, chef de la brigade criminelle à Kaboul mais aussi en parallèle avec Nicole, ex agent des services secrets. On commence le récit par la découverte du corps d’une petite fille assassinée. Autant vous dire que cela marque l’ambiance de tout le roman. Le qomaandaan Kandar est à la recherche du tueur. C’est le deuxième corps qu’il découvre, tuée de la même manière que la précédente. Cette enquête va vite devenir son obsession. Il pourra compter sur le soutiens de ses amis et de ses collègues de brigade. On plonge au coeur d’une enquête effrayante et vraiment Baad !



Les personnages sont soit cruels, soit justes ou juste des personnes qui se battent pour leur vies ou pour leur convictions. Les hommes sont baad et m’ont vraiment dégoutés. On parle de l’islam dans le roman et les personnages prient mais à aucun moment l’auteur n’a mis la « relgion » au milieu de son roman et j’ai énormément apprécié. Les hommes sont pour la plupart des personnes malhonnêtes, cruelles, violentes, corrompus et m’ont dégoutés. Comme le dirait si bien le titre, ils sont Baad.

Si jamais vous vous sentez perdus avec les différents personnages de part leur nombre ou leurs noms afghans, l’auteur a pensé à faire un lexique dont ne fuyez pas! :)

Oussama Kandar est un personnage auquel on s’attache qu’importe ses origines. Il est droit et se bat pour ses valeurs. Ce n’est pas un homme corrompus, il croit encore en de nombreuses choses. On a tout de suite du respect pour lui comme pour ses plus proches amis.



Les personnages ont de la profondeur et sont travaillés jusque dans les moindre détails. Grace à eux, on a l’impression d‘être projetés là bas, étant à la fois proche d’eux et pourtant à des milliers de kilomètres d’eux et de ce qu’ils vivent. On a le pire et le meilleur mais surtout une idée réelle de la qualité de vie de la population afghane. Pour accrocher le lecteur à l’histoire, l’auteur place en son centre un personnage qui est autre qu’Oussama, un pilier, plein de respect, un roc.





C’est la deuxième fois que je lis un roman policier, ayant un double intrigue. J’aime beaucoup le piquant que ce genre littéraire amène. On est à tous moment déstabilisé, passant de l’une à l’autre parfois pour des moments très court. L’auteur est un voyageur et résident de certaines régions d’Afghanistan et ça se ressent. On sent la précision des descriptions et du récit, ce qui rend la lecture attrayante. On plonge au coeur de deux intrigues dont la principale se trouve dans ce pays assez énigmatique. Sans tomber dans un roman descriptif ou explicatif parce que bien documenté, on suit les péripéties de nos personnages avec un décor bien travaillé et recherché.

J’ai eu peur de ne pas comprendre l’historie étant donné que les personnages (le qomaandaan Kandar notamment) intervenaient dans un roman ultérieur. Ce roman est à part et n’est pas une suite ce qui m’a soulagée.



Le roman est très bien écrit, sans chichi, relate des faits sans pour autant rentrer dans des débats sur la religion. L’auteur arrive à faire comprendre au lecteur ce qu’il ressent pour ce pays et à le faire découvrir sous un nouveau jour. Je n’aurais pas cru cela possible et pourtant c’est un fait. Le ton pesant et noir de l’histoire nous plonge complètement dans l’ambiance de l’enquête. On ne rit pas dans ce roman, on angoisse, on stress et on s’inquiète pour nos personnages. La plume est fluide et travaillé dans les moindre détails. L’intrigue est rodé et bien ficelé. Le récit ne manque pas d’action, et de suspens. Les rebondissements, très nombreux, amène du piquant et maintien l’attention du lecteur.



Contrairement à ce que j’aurais pu penser, j’ai lu le roman assez vite. J’avoue avoir du m’arpenter au moins une fois pour « digérer » ce que je venais de lire. Il y a des scènes violente parfois glauque et certaines mettant mal à l’aise. La scène que je venais de lire était à peine supportable me rendant nauséeuse. Il faut s’accrocher au récit parce qu’il n’est pas simple dans sa lecture. Les faits son relatés de manière crues presque réaliste par moment. Face à la violence, et à un sentiment « d’oppression » face à certains faits, il peut se révéler difficile de lire ce livre en peu de temps.



Ce roman est très addictif, et l’intrigue du roman prend le lecteur aux tripes. Plus qu’un voyage au coeur de l’Afghanistan, c’est un enquête angoissante, une course contre le temps qui plongera le lecteur dans état second et angoissant.



Je tiens tout particulièrement à remercier Babelio et les éditions Robert Laffont pour ce roman. Grâce à eux, j’ai découvert un roman vers lequel je n’aurais pas été de moi même et qui a été un très belle découverte.
Commenter  J’apprécie          20
Baad

Ce roman est très bien écrit. J'ai pris plaisir à tourner les pages sans m'en rendre compte. Je l'ai lu en deux fois sans avoir envi de lâcher mon livre a chaque fois. J'ai appris beaucoup sur l'Afghanistan, les talibans, Massoud, la vie locale, la corruption, l'organisation de la mafia, la pauvreté dans ce pays. J'ai aimé la torture psychologique de Oussama qui pour parvenir à ses fins emploie les mêmes méthodes que les voyous a contrecoeur. Cela change des polars ordinaires. C'est le premier livre de cet auteur je suis enchanté. Je vais essayer de trouver d'autres livres de lui. J'ai adoré !!!
Commenter  J’apprécie          50
Baad

Fabuleux roman policier sur fond de drogue, de mafia, de pedophilie, de corruptions et d'intégrisme islamique que ce nouveau roman de Cédric Bannel, que j'ai dévoré en deux jours dans la cadre de Masse Critique. Deux enquêtes qui se rejoignent : celle de Nicole, ex-agent des services secret dont la famille est retenu en otage par un chef de mafia et qui doit retrouver un fabricant de drogue et celledu policier Kandar en prise avec des meurtres de petite filles.On découvre à travers le regard de Bannel la réalité de l'Afghanistan d'aujourd'hui, entre ceux qui la corrompent ou veulent la mettre sous la coupe des islamistes et ceux qui veulent lui redonner sa grandeur et sa liberté. Ceux qui profitent ou ceux qui luttent. Réaliste, humain, profond, sans vision utopiste mais sans désespoir, au fil d'une enquête extrêmement bien construite, Bannel, grand connaisseur de ce pays, dresse le portrait d'une société en crise qui cherche à sortir de ses drames.

C'est passionnant, c'est riche, c'est magnifique. Et c'est instructif ! Un grand merci à Babelio et aux éditions Laffont qui m'ont permis cette lecture.
Commenter  J’apprécie          150
Baad

Bonne enquête policière bien écrite dans laquelle on ne s'ennuie à aucun moment. Le lecteur passe de l'Afghanistan à la France dans la traque d'un tueur d'enfants.

Le livre peut se lire indépendamment des autres enquêtes (l'homme de Kaboul - pas d'ordre de lecture obligatoire).
Commenter  J’apprécie          30
Baad

Kandar doit enquêter sur un tueur en série qui s'en prend à des fillettes à Kaboul. Cela le mène sur un vaste trafic de drogue. En parallèle, Nicole, en France, est contactée par la mafia italienne. Son mari et ses enfants ayant été enlevés, elle est obligée de répondre à leur demande : retrouver un certain Franck, scientifique qui a mis au point une drogue pure. Celle-ci pourrait mettre en danger le commerce de la mafia italienne... Mais quel est le point commun entre ses deux enquêtes ? On va devoir attendre un certain temps avant de le savoir.

Une enquête passionnante qui nous permet de découvrir l'Afghanistan, ses habitants, sa corruption, l'emprise de la drogue sur le pays et la folie de certains sous couvert de la religion.

Merci Babelio !
Commenter  J’apprécie          90
Baad

Tout d’abord je tiens à remercier Babelio et sa Masse Critique spéciale et les Éditions Robert Laffont avec sa collection La bête noire, sans qui je serais peut-être passée à côté de la découverte de cet auteur!



Le qomaandaan Kandar, chef de la police criminelle, est chargé d’élucider le viol, la torture et le meurtre de petites filles d’une dizaine d’années retrouvées dans une étrange tenue d’apparat dans des bidonvilles de Kaboul…

Kandar a beau être un ancien soldat, tireur d’élite aguerri, pour lui, ces assassinats sont insoutenables et intolérables… on ne touche pas aux enfants… surtout lorsqu’un schéma se détache rapidement de ces morts et qu’il sait que dans dix jours exactement, il y aura une autre petite victime…



Si nous, lecteurs, connaissons dès le départ le nom de cette petite fille, Badria, Kandar ne le sait pas encore…



Et Kandar, aussi animé de droiture et de justice qu’il soit, n’a pas que des alliés autour de lui et ses ennemis n’attendent qu’une maladresse ou une inattention de sa part pour saboter son enquête, sa carrière et surtout sa vie…



A Paris, Nicole Laguna, ancien cadre de la DGSE, est enlevée, ainsi que Martin, son mari, Christopher et Garance, ses enfants. Le chef suprême de la mafia, Alfredo Vipere, lui ordonne de retrouver LE chimiste qui offrira les clefs du monopole mondial de la drogue. Il sait que Nicole est une pointure en matière de recherche de grands criminels. Sa retraite n’y change rien, elle doit mettre la main sur ce Franck X, un fantôme. Sinon, sa famille disparaîtra…



Mais qu’est-ce qui relie ses deux affaires éloignées géographiquement? Quel rapport entre le monopole de la drogue et un assassinat d’enfants?



Le roman est rythmé par des chapitres égrenant le funeste compte à rebours qui doit marquer la mort de Badria, alimentant l’angoisse et le suspens de l’issue de cette enquête qui va entraîner Kandar bien au-delà du drame humain et du simple petit pervers solitaire qui en est responsable. Il va devoir démêler les enjeux des luttes de pouvoirs financiers, ethniques, religieux, politiques et diplomatiques d’un pays dévasté et du monopole d’un trafic de drogue à l’échelle mondiale…



L’Islam et son cortège de terrorisme, de pays en guerre, d’a priori, d’intolérance et de racisme se retrouve bien trop souvent à la une des médias pour que ce soit un thème que j’affectionne… et pourtant…



J’ai grandement apprécié cette incursion dans ce pays islamique, l’Afghanistan, si souvent stigmatisé.

L’auteur n’a pas versé dans le voyeurisme, dans le pathos ou le discours partisan. Au contraire, il nous plonge dans une situation qui semble inextricable mais où l’espoir n’est pas mort, il émaille les détails historiques réels et actuels d’une touche de cynisme et d’ironie, d’une pointe d’humour, parfois, qui allège la chape qui pourrait nous écraser, tant ce lieu ressemble à un nœud de vipères et concentre tous les combats. C’est un tour d’horizon d’une société gangrenée, un portrait pudique et véritable d’un pays blessé et fragile, un portrait très bien documenté, loin des clichés médiatiques et politiciens.



De la géo-politique, un narco-état, des guerres intestines, des interventions internationales, de la corruption, de la religion, de la violence, des trafics, de la fragilité de la condition féminine… et des combats, toujours des combats… Et malgré tout, de l’espoir et de la beauté…



Le qomaandaan Oussama Kandar n’a pas perdu espoir, il a été de toutes les guerres, il combat le crime en se soumettant à certaines entorses incontournables, en se jouant du système autant que faire se peut, en priant son Dieu et en aimant sa femme… Un homme simple qui s’entoure d’une équipe soudée, une bulle d’oxygène dans ce brouillard d’hypocrisie, de violence et de manigances politiques et de corruption.

C’est un personnage droit dans ses bottes, discret, volontaire, tenace, attentif et qui ne se laisse pas troubler par les menaces qu’il attire. Un personnage attachant et lucide que j’ai eu plaisir à suivre. Un personnage récurrent qui m’a d’ailleurs donné envie de découvrir les autres romans de Cédric Bannel.



L’auteur laisse la part belle aux éléments secondaires qui sont loin d’être passifs, nous faisons connaissance avec les adjoints de Kandar, leurs vie, passé et tempérament. Ils sont partie intégrante de l’enquête et pas seulement les faire-valoir de leur chef.

Entre Gulbudin, l’ancien mojahid auprès de Massoud, et Babour, le geek, le mélange des générations, des ethnies et des genres au sein même d’une équipe illustre finement le tissu social de ce que l’Afghanistan offre aujourd’hui.



Malalai, l’épouse de Kandar, est une militante des droits de la femme qui permet d’aborder la condition féminine, entre traditions ancestrales, excès sectaires, radicalisation religieuse et modernité à l’occidentale.

« Baad »: se dit d’un homme mauvais, violent, cruel envers les femmes (dixit les Éditions R. Laffont).

Il est bien évident que mettre les pieds en Afghanistan ne prédispose pas la gente féminine à entrer dans un pur paradis… Nous sommes prévenus d’emblée…



Le Mollah Bakir synthétise à lui seul toutes les contradictions des différents courants religieux, des plus modérés ou plus radicaux, toutes les alliances opportunistes entre anciens ennemis et nouveaux concurrents, toutes les magouilles et pressions politiques et politiciennes. Il a des contacts partout, des espions partout et nage très bien au milieu des requins avec une complaisance élastique lui conférant une autorité incontournable.



Même les ennemis de Kandar occupent une place importante dans l’intrigue, pour ce qu’ils sont, entre désirs et actions, pour leur rôle qui ne se limite pas à Kaboul ou une banale vengeance personnelle.



Nahid, jeune afghane, est touchante dans sa fragilité d’épouse rejetée et de mère. Obligée de survivre dans un état islamique qui ne lui laisse que peu de libertés et de champs d’action, elle refuse toutefois son sort et celui qui attend une de ses filles, Badria. Elle va se battre pour son enfant… Nicole aussi va se battre, elle est mère aussi et forte. En pure occidentale, avec toutes ses armes, beaucoup plus solides que celles auxquelles Nahid peut prétendre.

Tout sépare ces deux mères et pourtant elles sont unies pour la force animale et viscérale de défendre leurs petits. La confrontation des deux cultures et des deux expériences de ces femmes est subtile, les comparaisons n’apparaissent pas, elles sont suggérées… Qu’importe la couleur, la culture et la religion, les bonnes mères sont toutes animées par la même force: leurs enfants. Et elles ne reculent devant rien pour les protéger…



L’environnement humain et social est donc riche, entre héritage russe, interventionnisme des français et des américains, conflits entre les seigneurs de guerre et chef de clans, entre les mouvements religieux, talibans, djihadistes, entre hommes et femmes…



Mais si l’essentiel de l’action se situe en Afghanistan, l’enquête en parallèle de Nicole Laguna, française, ancien agent des Services Secrets, spécialisée dans la poursuite des fugitifs, va nous entraîner dans la mafia italienne qui n’est pas de tout repos également!



Le trafic de drogue est une hydre aux multiples ramifications internationales et on ressort de cette lecture avec un éclairage plus lumineux sur les diverses mafias du monde, de leurs affrontements dans la conquête d’un monopole véreux. De la Cupola italienne chapeautant la Cammora, la Casa nostra et j’en passe… aux champs de pavots afghans, il n’y a qu’un pas que Nicole va franchir pour rejoindre Kandar dans son enquête…



Ce roman est un grand coup de coeur pour moi car j’ai trouvé une plume talentueuse qui jongle habilement avec la connaissance précise et documentée d’un pays et d’un contexte complexes et une intrigue policière trépidante. J’ai appris et je me suis divertie… un régal. C’est un roman riche de divers thèmes habilement dosés autour de l’émotion, de la violence, de la beauté, de la réflexion… Une aventure sur les chapeaux de roue, tout en rebondissements, suspens et angoisse qui ne vous laissera aucun répit! Un page-turner magistral!



Et si vous tentiez vous aussi un petit voyage en Afghanistan?
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
Commenter  J’apprécie          110
Baad

Nous aimons les policiers atypiques ou exotiques. Le Sicilien Montalbano (A.Camilleri), le Vénitien Brunetti (D.Leon), le Flamand Van In (P.Aspe), le Californien Bosch (M.Connelly), le Sud-Africain Griessel (D.Meyer), le Norvégien Hole (J.Nesbo), le Londonien Strike (R.Galbraith), le Suédois Wallander (H.Mankell), l’Israélien Nahoun (L.Shoham), le Palestinien Youssef (M.Rees), le Grec Charitos (P.Markaris)… et bien d’autres encore. Ils nous ravissent par leurs qualités et défauts d’homme. Ils ne sont pas des super-héros et ils ont pour la plupart une vie de famille simple ou… compliquée. Mais le talent de leur père de plume est immense en imagination et en qualité d’écriture.

Nous en avons trouvé un autre avec le qomaandaan Ousssama Kandar, le policier afghan créé par Cédric Bannel. Après l’homme de Kaboul qui nous avait déjà emballé, Bannel récidive dans un pays rongé par les castes, les Talibans, la guerre civile et gangréné par le trafic de drogue. Ancien compagnon de Massoud, grand gaillard de près de 2 mètres. Oussama Kandar ne passe pas inaperçu. Il est de plus une cible de choix pour les Talibans et ripoux du pouvoir politique. Cette fois, il est confronté à des viols suivis de meurtres de gamines de 10 ans. Il doit enquêter contre toutes les mafias et leurs alliés avec la seule aide de ses propres hommes et l’assurance que le violeur-assassin est un étranger probablement américain. Intègre, il ira jusqu’au bout contre vents et marées mais avec un soutien venant de France en la personne de Nicole Laguna, une ancienne commissaire de la DGSE. Elle aussi est aux prises avec « la pieuvre, » la mafia italienne. Celle-ci détient son mari et ses deux enfants. Et Nicole doit réussir une mission pour les sauver.

Remarquable dans sa conception, dans son scenario, Bannel nous apprend également beaucoup de choses sur l’Afghanistan. Un pays attachant qui mériterait mieux que la vie que les extrémistes musulmans, les chefs talibans et fabriquants et vendeurs d’héroïne lui font endurer depuis une vingtaine d’années.

Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs de Cédric Bannel (1396)Voir plus

Quiz Voir plus

Les couples célèbres

Qui étaient "les amants du Flore" ?

Anaïs Nin et Henri Miller
Elsa Triolet et Aragon
Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre
Paul Verlaine et Arthur Rimbaud

9 questions
9453 lecteurs ont répondu
Thèmes : couple , roman d'amourCréer un quiz sur cet auteur

{* *}