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Critiques de Chantal Pelletier (107)
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Nos derniers festins

Coup d’état contre coup de fourchette !

Nous sommes en 2044 et les mangeurs de graines et de tofu ont pris le pouvoir. Un régime politique qui impose un régime alimentaire. L’enfer diététique. La Sécu ne rembourse plus les éleveurs de cholestérol. La chasse aux bons vivants avec des permis de table est ouverte et malheur à celui qui cornaque une deuxième part de chapon. Il se fait aspartamer le permis. C’est l’aile ou la cuisse. Le camembert est devenu une denrée protégée comme à peu près tous aliments qui ont l’impudence d’avoir du goût. La bidoche, je n’en parle même pas. Il est devenu aussi choquant de manger un lapin qu’un chat ou un chien. Le gibier est devenu animal de compagnie. Le sanglier dort sur le canapé et Bambi ne voit plus sa trombine accrochée sur la cheminée mais lappe l’eau de la piscine. Légumes et fruits garnissent les assiettes mais ils doivent avoir été cueillis à un jet d’urine bio de la cuisine. La proximité, y’à que ça de vrai. Rien de mieux que le brocolis du potager et le homard de la mare au canard. Seuls les pigeons ont le droit de continuer à voyager.

La résistance des amateurs de gueuletons s’est organisée et il est venu le temps… de la Prohibition. Des filières clandestines alimentent le marché noir en foie gras, fromages et autres douceurs du palais.

Le meurtre d’un jeune cuisinier va donner l’occasion à deux contrôleurs alimentaires de sortir des petits trafics de produits du terroir. Anna Janvier n’a rien d’Eliott FitNess et elle est très complaisante vis-à-vis des amateurs de bonne chère. Ferdinand, parisien formé à la nourriture lyophilisée de cosmonaute est plus tatillon. En parallèle, la gérante d’un restaurant gastronomique tente de sauver son affaire. Des petits vieux incrédules face à l’hygiénisme ambiant participent également à la ripaille. En toile cirée de fond, des attentats alimentaires surviennent dans tout le pays.

Le roman de Chantal Pelletier avait tout pour ravir mes papilles et pourtant je suis resté sur ma faim. Les bonnes idées ne suffisent pas. L’assaisonnement de formules non plus. La pauvreté de l’intrigue et les sauts de puce d’un personnage à l’autre ne m’ont pas permis de me passionner pour l’histoire alors que la thématique était intéressante.

Je vais quand même lire le second opus « Sens Interdits » en espérant une meilleure tambouille.









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Cinq femmes chinoises

Portrait de 5 femmes chinoises, de leur parcours de vie. Leurs vies s'entrecroisent.

Dans ce livre, l'auteur ne nous raconte pas 5 histoires, mais 5 portraits de femmes, à des périodes allant du 20ème au 21ème siècle. Leur destin se croise plus ou moins. 5 femmes différentes les unes des autres, liées les unes aux autres par le sang, la famille, l'amitié ou l'amour. 5 femmes chinoises qui veulent sortir du moule dans lequel elles sont nées. 5 femmes chinoises battantes. Ici, pas de pitié, pas d'apitoiements. Rien ne semble les arrêter. L'amour filial semble dur, voire absent parfois, que ce soit envers les parents ou envers les enfants.

Ce sont 5 histoires de batailles, réussies ou non. Avec à chaque fois, cette volonté de faire différemment, et surtout de faire mieux que la génération précédente. Un besoin urgent et impératif de s'échapper et de s'en sortir, coûte que coûte…

En tant que lectrice, j'avoue ne pas avoir aimé ces 5 femmes. Aucune ne m'a touché émotionnellement. Est-ce du à une culture complètement différente de la nôtre ? Est-ce du à l'écriture de Chantal Pelletier, que je découvre ici pour la 1ère fois ?

Ce que je retiens de ces 5 femmes chinoises : des parcours de vie difficiles, une ambition vitale, une volonté de faire toujours mieux ; mais point d'amour, de tendresse, de joie, ni de bonheur.

Un livre intéressant par cette différence. Mais pas une lecture plaisir !

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Nos derniers festins

DRÔLE, CHARNEL ET EFFRAYANT 🍽️



Bienvenue en 2044, dans une Provence caniculaire. L'État pour limiter ses dépenses pénalise tout invidivu qui mange trop gras, trop salé, trop sucré. Les locavores, vegans et autres adeptes de régimes alimentaires se déchirent. Dans un contexte de prohibition, où les trafics de camembert et autres denrées interdites sont légion, Anna Janvier et Ferdinand Pierraud, contrôleurs alimentaires, vont devoir élucider le meurtre d'un jeune cuisinier.



A travers les aventures d'un controleur alimentaire et de sa cheffe qui tentent d'élucider le meurtre d'un jeune cuisinier dans un restaurant clandestin. Le langage est fleuri, l'univers imaginé unique mais pas si délirant vu la nette tendance à l hygiénisme de notre société.



💪💪Les supers pouvoirs de Nos derniers festins 💪💪



🍽️ :Camper un duo pour le moins contrasté, lui rigide et se nourrissant de doses de protéines toutes prêtes, elle décomplexée et hédoniste



🍽️ Saupoudrer de dialogues cocasses

🍽️ Inventer un monde qui n'est peut être pas si éloigné du nôtre posant au passage des questions sur la légitimité du contrôle social par l'Etat (paradoxalement celui ci s'accompagne d'un désengagement croissant) et sur notre rapport à la nourriture

🍽️ Nous mettre l'eau à la bouche en parlant cuisine et plaisir de manger



Si l'intrigue policière me paraît assez secondaire, le roman d:anticipation lui est réussi !



Pour qui ? Les épicuriens et amateur(trice)s de bonne chair !
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Sens interdits

J'abandonne après la moitié du livre. L'autrice m'a perdu (et pourtant j'avais tellement ri et adoré "Tirez pas sur le caviste"). A son actif quand même, cette dystopie culinaire (en 2046) recèle de belles idées, toute cette société connectée et donc hyper contrôlée sur tout, mais l'écriture n'est pas fluide du tout, trop confuse ou mélangée. On dirait un reste de pudding. Déçu quand même, je m'attendais à rire, comme avant.
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Paradis andalous

« Dans son palais de l’Alhambra, accoudé aux arcades rousses, devant les exclamations de cyprès, les flaques d’orangers, les frémissements d’oliviers, le prince s’abandonne aux caresses des voiles de coton, au brouillard des hammams, aux étreintes des femmes. »



Une femme, brune, le sourire épicé. Elle est belle, elle est en robe. Elle ne porte rien dessous.

Lui, c’est un type normal, quelques bourrelets avec l’âge.

Nul doute qu’ils s’aiment et vivent heureux dans cette grande maison de la côte Est des Etats-Unis. Pas de doute, non. Cela se sent à leurs jeux amoureux, à la façon dont elle a de regarder la bedaine de son homme, cet homme qui tout au long du roman restera silencieux. Et pour cause… Cet homme qui glisse la main sur ses cuisses chauffées par le soleil andalou jusqu’à caresser le duvet soyeux d’une femme aussi belle que bandante.



Elle partage ses moments d’intimité sous les draps, le regard de son homme pour sa chatte, sa façon de quémander une fellation, les plaisirs divins d’une relation dans un lit. Mais au milieu de cette sensualité d’un couple, un ouragan se prépare, et de ces vents violents, le drame, la perte, le deuil.



Chantal Pelletier vit entre la Drôme et Paris. Loin donc de la côte Est des States ou de ce paradis andalou qui m'a fait tant rêver, fantasmer. Et pourtant, je m’y vois devant ces couleurs ocre, que le soleil fait virer de l’orange au rouge, de l’Alhambra. Ce palais maure où un prince fornique avec de jeunes naïades. L’andalouse callipyge se la joue danse du ventre quand moi, je sirote un verre de sangria maison en regardant ce sourire éblouir mon horizon. Je me crois prince en Andalousie, prince léchant le parfum de jasmin d’un paradis andalous.



Dès lors, le drame joué, le paysage dévasté, les vents atténués, une nouvelle tempête dans sa tête. Se retrouver seule mais continuer à vivre. Pas simplement survivre, mais vivre. Et pour cela, elle a un rêve, celui de l’Andalousie, celui des princes maures et des danseuses de flamenco. L’Andalousie est un paradis, charnel et sensuel, une toison noire d’or et de jasmin bercée par une musique, amour et jouissance.



« Des musiciens jouent l’andalous. Les voiles de mousseline tracent de grandes arabesques. Les ventres charnus des femmes gigotent. Colliers, bracelets, parures frontales cliquettent. L’andalous. La plaine chaloupée de la jouissance. »
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Tirez sur le caviste

Ça commence par une salade de céleri, qui trop acide, tourné au vinaigre !

Un vigneron quinquagénaire bourguignon tue sa femme parce que la salade de céleri rémoulade faite maison ne convient pas au palais délicat de ce despote domestique. Dès qu'il s'est débarrassé du corps de sa chère et tendre, il fera croire à son entourage qu'elle est partie en Afrique pour s'accomplir dans quelque oeuvre humanitaire. (Le mensonge opère si bien qu'il commence à y croire lui-même d'ailleurs). Privé de repas-à-mettre-pieds-sous-table, il va prendre ses habitudes de gourmet dans les restos des alentours, mais bien vite il s'en lasse...ses papilles gustatives se souvenant de la cuisine familiale...

Il réfléchit à une solution qui pourra satisfaire son égoïsme de fine gueule, quand il rencontre Aline...une sauvageonne de 24 ans...

Ah, la merveilleuse Aline...tout, sauf gourgandine !





Un tout petit polar, aux goûts de terroir, à l'humour noir et au langage parfois bien cru, qu'on avale en se léchant les doigts (pour tourner les pages plus vite ; vile habitude !) parce qu'on se doute bien que l'auteur va contenter notre (!) gourmandise (livresque)...à savoir...le sort qu'elle réserve à ce bonhomme odieux.
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I love Lyon

Bof, bof, là, franchement, déçue. Ce n'est pas le genre de nouvelle à laquelle je collerais de moi-même l'étiquette de polar si elle ne rentrait pas dans cette fameuse collection "Les petits polars" qui voit le jour pour la quatrième fois, partenariat entre Le Monde et SNCF. Série noire, je veux bien mais polar, c'est plaisant à lire mais avec trop de personnages qui prennent systématiquement la parole, le lecteur finit un peu par s'y perdre. Trois couples dont l'un qui comprend un chien, voisins qui s'entendent bien, se voient régulièrement et qui ont plus leur particularité : un couple de femmes, un couple comportant JH, le premier narrateur à intervenir ici qui est avec une femme de 38 ans son aînée et qui est atteinte, même si l'auteure ne le dit pas clairement, de la maladie d'Alzheimer, et un troisième qui comporte dons ce fameux chien. Ajoutez à cela un septième personnage, Taïkan, un japonnais hébergé par le couple JH et Dominique et vous aurez votre panoplie complète de personnages qui interviennent à tour de rôle dans cette nouvelle (à l'exception du dernier qui est bel et bien présent mais n'intervient jamais en tant que narrateur) et du chien. Alors, moi, je dis, même sans ces deux-là, cela fait tout de même cinq personnages qui interviennent régulièrement dans un ouvrage de même pas 100 pages et moi je dis Non, cela fait beaucoup trop ! L'intrigue est un petit peu difficile à saisir à tel point que l'on se concentre plus sur le fait d'essayer de retenir qui est avec qui que sur le fonds de l'histoire en lui-même.



Bon, parlons quand même du côté positif : un roman de gare rapidement lu avec des illustrations assez sympathiques et un mini-guide culturel plutôt plaisant à découvrir en fin d'ouvrage et agrémenté de quelques bonnes adresses à retenir. Là encore cependant, petit bémol, l'auteur de cette virée touristique n'a pas parlé de La Fête des Lumières...Il y a un hic là, non, vous ne trouvez pas ? C'est peut-être moi alors qui n'ai pas compris l'esprit. Au final, un petit ouvrage à découvrir par vous-même afin de me faire part de vos retours !
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Sens interdits

En 2046, la vie quotidienne de chaque citoyen est controlée à tout moment, et notamment en ce qui concerne leur régime alimentaire, où l'on surveille ce que chacun mange...



Dans cette société hyper contrôlée, un controleur alimentaire et sa cheffe qui tentent d'élucider le meurtre d'un jeune cuisinier dans un restaurant clandestin



On les connait ce duo d’enquêteurs culinaires car dans le précédent roman de Chantal Pelletier, Nos derniers festins («Série noire», 2019), ils enquetaient sur la mort d’un cuisinier ébouillanté dans sa blanquette de veau.



SENS INTERDITS se déroule en 2046, mais ce pour autant un roman d'anticipation... ou un livre de cuisine ?



Sens interdits, est en tout cas un conte dystopique terrifiant et drôle à la fois par la lyonnaise Chantal Pelletier poset au passage des questions sur la légitimité du contrôle social par l'Etat et sur notre rapport à la nourriture.



SENS INTERDITS c'est surtout un livre écrit avec gourmandise et humour dans une langue à la fois piquante, élégante et sensuelle. et Madame Pelletier manie avec truculence le langage gastronomique avec humour et distance réussit aussi son défi, celui de nous mettre l'eau à la bouche en parlant cuisine et plaisir de manger.
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Nos derniers festins

Imaginez : on est en 2044 (ne faites pas la grimace, je vous y vois comme je m'y vois et vous pétez toujours la forme!), le lobby des végétariens, végétaliens, locavores, accros aux protéines, à la macrobiotique et en guerre contre le sucre, le gluten, la graisse a finalement eu gain de cause.

Le fois gras circule en contrebande et « les dealers de camembert sont plus nombreux que les trafiquants d'héroïne. »

Quant au veau en daube, n'y songez plus et même pas en rêve comme dirait l'autre : on ne mange plus les bébés animaux... Adieu les plats de grenouilles à l'ail, d'escargots de Bourgogne, de raies aux câpres noyées de beurre, les risottos à la truffe baignés de sauces onctueuses : trop gras, trop riches, trop dangereux pour les artères et le coeur… Et toutes ces bonnes choses sont remplacées par une « bouffe sans goût, hygiénique, écologique, morale et consensuelle, en pots, en gélules ou en poudres. » Ah, vous rêvez de vous empiffrer au restau ? Il faudra au préalable vérifier le nombre de points dont vous disposez sur votre permis de table ! Vous avez du diabète ? Votre taux de cholestérol ou de glycémie à jeun laisse à désirer ? Oubliez le baba au champagne ou le pot-au-feu de canard à la citronnelle et autant dire que vous n'aurez PLUS JAMAIS le droit de toucher à la tarte aux trois chocolats. Le restaurateur se chargera de vérifier scrupuleusement les points dont vous disposez encore sur votre permis que vous devrez obligatoirement lui soumettre pour être servi. Vous êtes en bonne santé ? Parfait ! Il vous faudra tout de même jeter un œil aux points qui figurent devant chaque plat sur le menu que l'on vous a proposé. Un bœuf forestier ? Quatre points. En disposez-vous encore ? Une mousse au chocolat : six points.

S'il vous venait à l'esprit de dilapider d'un seul coup toutes vos réserves, vous diriez alors adieu au restaurant pour un bon bout de temps ! Et si vous abusiez des bonnes choses et tombiez malade, la Sécurité Sociale ne viendrait pas soulager vos finances: vous l'avez voulu, tant pis pour vous ! Terminées les prestations sociales pour les désobéissants !

Au menu : salade verte, radis, feuilles de chou, brocolis et poireaux. Je vous entends : « ben quoi, c'est bon, les brocolis ! » Hypocrite que vous êtes ! Allez, et le poulet mafé, les pommes de terre farcies en mille-feuilles, la panna cotta, le welsh rarebit, hein, c'est pas mal non plus ?

Concrètement, pour assurer le bon fonctionnement de tout ce système, il faut des contrôleurs alimentaires. Eh bien, en voici deux, en la personne d'Anna Janvier, une jouisseuse « athée et omnivore », « végétarienne non pratiquante », bonne vivante décomplexée avec « des formes d'ours en peluche et des appétits de boulimique », qui a bien l'intention de profiter de la vie et ce, dans tous les domaines, notamment celui de la bouffe !,,, et son acolyte, Ferdinand Pierraud, un brin coincé mais qui a lui aussi en mémoire les bons petits plats que lui faisait sa grand-mère autrefois pendant ses vacances en Bourgogne. Alors quand on lui dit que ce qui mijote doucement et discrètement dans cette arrière-cuisine de restaurant n'est pas du veau, son esprit s'échappe quelques secondes et il repense aux effluves de blanquette qui s'échappaient de la cuisine de sa grand-mère. « Il se délectait de la viande fondante exhalant tous ses sucs, des champignons encore alertes sous la dent, des carottes saoulées de sauce, puis, avec un quignon de baguette croustillante à la mie très blanche, il sauçait son assiette jusqu'à la dernière goutte… Saucer !! Mot chavirant pour un geste scandaleux qui évoquait le péché et le stupre, sonnait salace et cochon, laissait imaginer mouillures, bruits de bouche et grognements de jouissance, transbahutait surplus de cholestérol et embouteillage des artères… Mots et parfums le prenaient, le comblaient, lui en foutaient plein la bouche, le mettaient au bord d'un orgasme de premier choix. »

Alors ces deux-là vont débarquer dans le restaurant de Lou, ils vont bien sentir que quelque chose ne tourne pas rond et que les règles, Lou s'en arrange… Elle refuse notamment de contrôler permis de table et cartes de sécu. Hors de question de mesurer l'apport calorique de ses plats. Et puis quoi encore ! Elle risque gros : de perdre son restau par exemple. Mais on fait avec ce qu'on est, hein ? Va s'ajouter à cela le meurtre d'un cuisinier dans un petit restau clandestin.

Bref, les contrôleurs vont avoir du pain sur la planche ! Surtout que les enlèvements de cuisiniers récalcitrants organisés par quelques intégristes « pour protester contre le massacre des animaux, le gaspillage de la nourriture, la dilapidation des ressources, l'usage encore trop répandu de produits chimiques dans l'agriculture et l'industrie alimentaire, le non-respect des règles diététiques » sont de plus en plus nombreux. Il va donc falloir agir vite !

J'ai adoré ce polar dystopique (pas pour son intrigue - on ne le lit pas pour ça) mais pour l'évocation sensuelle, poétique et tellement réjouissante des plaisirs de la table… Et c'est si bien écrit qu'on en a l'eau à la bouche… Quant à la société qui se profile où tout est interdit, contrôlé, standardisé, bien formaté, franchement, elle est effrayante et triste, si triste… faite de privation, de contrôle de soi, de morale, de frustration, de renoncement aux plaisirs de la chair, des chairs… C'est vrai qu'on se dit alors, « à quoi bon ?». Ce roman est un appel au plaisir, à la volupté, au bonheur, à un art de vivre tout simplement...

J'aimerais seulement que vous lisiez les dernières lignes (pas de panique, elles ne dévoilent rien de l'intrigue!), les voici… Qu'elles vous convainquent de vous régaler de ce texte délicieux et roboratif :

« Quatre-vingt-dix-sept ans, ça passe tellement vite ! Jusqu'à sept ans, ça ne compte pas vraiment, tu n'apprécies pas pareil. Donc mettons quatre-vingt-dix ans. Quatre-vingt dix occasions de manger pour la première fois une pêche, une blanche, mûre à point, bien juteuse, qui a mûri sur l'arbre ! Ça te coule sur les doigts, tu t'en fous partout, t'es le roi du monde pendant deux minutes et demie, tu mâches, tu fais durer, t'es éternel, tu manges ta première pêche de l'année !



Seulement quatre-vingt-dix premières pêches avec le parfum de la chair mouillée qui te jute dans la bouche ! Y en a qui boulottent ça sans y penser, les pauvres ! Ils auraient dû rester morts ! Parce que c'est pas plus compliqué que ça : avant de vivre, t'es mort, et à la fin, tu re-meurs. En attendant, tu fais gaffe à toutes les premières fois où tu manges une pêche. »
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Tirez sur le caviste

Le court roman de Chantal Pelletier par son style alerte, irrévérencieux mais juste et pertinent, n'est pas sans rappeler la faconde de Virginie Brac dont je disais dans ma chronique de Coeur Caillou https://www.babelio.com/livres/Brac-Coeur-caillou/509095

Mais où va-t-)elle chercher pout ça ?

Dans Tirez sur le Caviste, le héros est un maniaque du vin et de l'assemblage Mets/Vins, digne héritier de la Maison Ledoux, producteur de vin blanc de la région de Mâcon, apprécié aux USA et au Japon,

Il regrette chaque jour les faibles talents culinaires de sa légitime et un soir où elle loupe complètement son Céleri Rémoulade, il pète les plombs.

Il est vrai que dans le paysage gastronomique français, le fameux PGF, des plats comme le céleri rémoulade, la tête de veau sauce ravigote ou gribiche, les harengs pomme à l'huile ou encore les oeufs mimosa ont complètement disparus de la circulation, remplacés le plus souvent par le tomates/Mozza.

Le roman est bâti en grande partie sur cette vérité incontournable.

Aussi, lorsqu'il rencontre Aline qui décrit avec brio sa façon de faire un bon céleri rémoulade en faisant blanchir la tubéreuse une minute dans l'eau bouillante, il craque.

Exit sa femme Viviane et bonjour Aline la SDF reconvertie en cuisinière à demeure.

Tomates farcies, omelette baveuse et rattes rissolées dans une "grande poêle en cuivre tapissée de beurre bouillonnant (...) elles retombaient dans leur miel en roulant comme des billes (...)", les recettes parcourent le récit.

Le caviste est un psychopathe, Aline comme Viviane lui fait péter les plombs, à croire qu'il n'a pas été suffisamment dorloté par sa maman...

Fin de la première partie.

Dans la deuxième partie, l'histoire est présentée du point de vue d'Aline et tourne à son avantage.

Recette de l'escalope de foie gras de canard poêlée, quartiers d'artichauts et échalotes acidulées.

Fin de l'histoire.

On en redemande !

Merci Chantal !
Lien : https://camalonga.wordpress...
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Les petits polars du Monde

Retrouvé dans un improbable arrière rayon de ma bibliothèque, un exemplaire de cette collection dont jai dû un moment posséder l'intégralité. Mais comme le dit si bien Michele Mari, nous sommes des "dilapideurs". J'essaye de me remémorer la façon dont les autres opuscules ont disparus. Un déménageur peu scrupuleux ? Des emprunteurs indélicats ? La poubelle jaune ? Que sais-je encore ?

Je me plonge dans la lecture des Négatifs de la Canebière de Didier Daeninckx avec d'autant plus de plaisir.

Une lecture complète jusqu'aux indications relatives à l'impression , en Italie, chez Grafica Veneta en juillet 2012.

"Ce livre est imprimé grâce au soleil, par la première société au monde à zéro émission carbone."

On ne plaisante pas avec ces choses dans mon quotidien favori du soir.



L'histoire se lit comme on mange une truffe en chocolat de mère-grand. On retrouve tous les ingrédients au fur et à mesure de la mastication.

Un exercice de style réalisé sans difficulté et avec plaisir.

La période trouble de l'occupation dans le sud de la France. Des collabos passant leur temps à dépouiller des familles juives. Une milice qui en fait plus que la Gestapo. Des personnages sur mesure à peine plus caricaturaux que la réalité des exécutants de l'époque.

Emile Galande un critique littéraire au journal l'Emancipation, un intellectuel (?) matiné cochon d'Inde. Sa Bugatti Atlantic équipée de pneus à flancs blancs. Chloé Valmiérini, sa maîtresse, la soeur de Charles alias Rossignol pour ses talents de siffleur.

Bagaluti, le garde du corps analphabète. Bilhartz, l'Allemand aux paluches de catcheur qui joue du piano. Les frères Scoumoune, des Corses versés dans l'exploitation d'hôtels haut de gamme de la station de ski de Chamonix -putes et came à discrétion-

Accident ou un crime crapuleux ? La mort de Chloé, mobilise le commissaire Plisnar qui n'hésite pas à se mettre à dos, Rossignol chef du Groupe Action du parti Populaire Français, qui traite les suspects dans la prison privée de sa villa Conchita boulevard Carnot.

Un récit mené à la hussarde sur fond de débarquement allié, l'opération Dragoon entre Toulon et Cannes le 15 août 1944.

Malgré le nombre réduit de pages, Daeninckx nous livre une somme considérable d'informations sur la période de la fin de la guerre. Il joue à merveille des volte faces des résistants de la dernière heure, des libérations de prison par la résistance où la confusion entre droits communs et politiques est une aubaine pour certains.

Le suspect du meurtre est-il coupable ? le procés en appel se tient malgré la pression des événements.

Un retournement de situation intervient dans les dernières lignes, qui fait de ce récit court et concentré l'équivalent d'un roman qui n'aurait pas été à son terme.

Du pur Daeninckx, avec tous les ingrédients, justement salé et poivré, épicé comme il se doit pour notre plus grand bonheur.





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Cinq femmes chinoises

Tout d’abord, il ne s’agit pas ici d’un regroupement de récits de femmes chinoises, comme les livres de Xinran, Baguettes chinoises ou Messages de mères inconnues, mais bien d’un roman, d’un réalisme tout à fait saisissant. On rentre dans l’intimité de femmes chinoises, de générations et de milieux différents, cinq femmes dont les chemins se croisent, qu’elles soient mère et fille, belle-soeur, voisines ou amies. Une petite gymnaste part à quatre ans et demi subir un entraînement intense, une jeune fille rêve de devenir architecte, une veuve se retrouve à la tête d’un grand groupe immobilier, une autre sombre dans la dépression, un couple de femmes se forme…

Aucune de ces femmes n’est vraiment attachante, soit que la vie soit trop dure pour qu’elle-même ait le temps d’éprouver des sentiments, soit que son seul moteur soit l’argent, la réussite, l’ascenseur social. Leur destin raconté de façon sèche, relativement accéléré, n’aide pas non plus à s’attacher à ces personnages, mais en savoir plus sur l’émancipation de la chinoise moderne, les moyens de parvenir à une certaine autonomie, les contreparties à accepter, tout cela est vraiment passionnant, et pour cela il ne faut pas rater ce livre si on s’intéresse à la Chine.
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Crise de nerfs

Pour l'instant, sur les treize livres de la collection "Les petits polars du Monde", cet ouvrage est celui que j'ai le moins apprécié. L'histoire se déroule juste après la mort de Marilyn Monroe à l'âge de 36 ans dans des conditions assez mystérieuses. Ceci dit, ce fait-divers ne sert que de prélude à l'histoire qui n'a rien à voir avec la célèbre actrice.



Charles et Elisabeth dans un modeste immeuble au sixième étage de ce que l'on suppose être une grande ville (Paris ?) avec leurs deux enfants Bernard, 18 ans et Catherine, 15 ans. Comme chaque année , ils s'apprêtent à partir en vacances (en camping plus exactement à Saint-Laurent-du-Var) avec leurs voisins et amis, Françoise et Charles qui ont également deux enfant mais beaucoup plus jeunes. Leur deuxième enfant, une fille, Claudia, n'était pas désirée. Elle n'a été qu'un prétexte pour faire sortir Charles de prison après son retour d'Algérie.

Catherine non plus n'était pas une enfant voulue et attendue avec impatience. Voilà probablement la raison pour laquelle ces deux filles, malgré leur différence d'âge s'entendent si bien.



Voici pour la mise en place du décor ainsi que des personnages. Cependant, cette année, rien ne va se dérouler comme prévu.

Ce qui était sensé être des vacances va en réalité tourner au cauchemar. Mauvaises rencontres au mauvais moment ? Une guerre qui laisse des traces indélébiles ? Tout cela fait que le lecteur se retrouve au bout du compte dans une ambiance noire et morbide.



Un livre assez bien écrit où l'auteur fait intervenir ses personnages à tout de rôle mais une histoire sans réel intérêt, du moins pou moi, que j'ai trouvé trop plate sans dans les dernières pages (mais sur un livre d'une cinquantaine de pages, cela n'en fait pas pas beaucoup) et avec lequel je n'ai pas particulièrement accroché !
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Cinq femmes chinoises

Xiu, Daxia, Mei, Fang et Baoying sont au cœur de ce roman choral magnifique et bouleversant. Cinq portraits de femmes, de mères ou d’épouses, qui luttent pour briser leurs chaînes et changer leur destin. Cinq femmes qui ont connu le pire et qui combattent pour leur émancipation dans une Chine en pleine mutation, victime du clivage entre les traditions de l’ancien temps et la métamorphose de la « Grande Chine » où tout devient possible. De 1957 aux années 2000, Chantal Pelletier dépeint, à travers ces différents destins liés les uns aux autres, l’histoire d’un peuple et d’un pays fragilisés par des luttes intestines et par une évolution trop rapide. Elle nous émeut à travers les portraits de ces rescapées, ces femmes qui ont survécu aux drames de leur vie, qui se sont endurcies et qui pourtant souffrent de solitude en dépit de leur réussite. La Chine apparaît comme un monde impitoyable, archaïque et hostile aux femmes, peu propice à leur épanouissement. Un gros coup de cœur pour ce roman d’une extrême sensibilité, qui alterne les portraits avec intelligence, dévoilant les différentes femmes par petits bouts, à travers le regard des unes et des autres. Une écriture délicate et percutante qui touchera toute femme (qu’elle soit chinoise ou non !^^) A découvrir !
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Tirez sur le caviste

Petit livre mais grand travail d'écriture. J'ai adoré. Absolument incorrect : j'ai dégusté, savouré, le rire sur les lèvres. Une gourmandise superbement assaisonnée de cynisme et d'humour. le meurtrier est un amateur de bons plats et de bons vins, et l'écrivaine nous émoustille les papilles. Inoubliable, ce roman noir.
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Nos derniers festins

une vraie déception! j'avais été séduit par la critique et me réjouissait à l'avance à la lecture de ce livre basé sur une projection cauchemardesque des réglementations sur l'alimentation et la santé. Hélas, ce qui aurait pu être traité avec humour et dérision a été ( pour moi) saboté au profit d'une intrigue creuse et incompréhensible ....je suis allé au bout en ne me rappelant plus qui était qui dans la défilé de personnages de ce bien pauvre livre.
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Et elles croyaient en Jean-Luc Godard

J'avais lu quelques romans de la discrète et talentueuse Chantal Pelletier ( dont la visite et le dernier, 5 femmes chinoises), et ici avec ce roman générationnel qui prend sa source dans les années 60 ( pour une seconde partie de 1969 à nos jours), on sent que l'auteur y a mis pas mal d'éléments autobiographique.



Roman d'une génération qui devrait toucher pas mal de lecteurs qui ont vécu cette époque, ces années 60 où une génération découvrait la liberté grâce aux livres, aux films ou au théâtre.



Ici c'est grace à une Maison des jeunes qui est le refuge de l'héroine, mais aussi "son oasis, sa cour de récréation, son centre de formation et d'apprentissage, son église", elle va découvrir tous les films de l'époque au ciné-club. Antonioni, Bergman, Visconti, Bunuel, Welles , et bien sur les films de JLG. Anne va donc s'émanciper grâce aux films de Godard, tant ces films sont plein de folie, de la liberté, de l’amour, de la joie…



D’un seul coup, grâce aux films et aux livres, la vie lui paraît bien plus vaste, riche et passionnante, que l’existence qu’elle mène avec ses parents dans leur petit appartement.



Un livre optimiste et juste, parfois un peu trop court pour ce genre de saga d'une vie, faite de rencontres, d’aventures, de découvertes et de passion, mais un message sur le pouvoir libérateur et formateur de la culture qui ne peut évidemment me laisser indifférent.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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I love Lyon

J'aime bien le concept de la collection, offrir des romans de gare (ou plutôt nouvelles de gare) à petits prix, qui se lisent le temps d'un trajet en TGV, se situant chaque fois dans une ville différente, et avec un mini-guide façon texte libre pour conclure. Mais j'ai été moins séduite par le contenu.



Le ton un peu cru/vulgaire ne m'a pas beaucoup plus. Les phrases sont peu recherchées et pas très belles, mais le style varie d'un personage à un autre et ça c'est plutôt chouette. Les personages sont variés. Ils sont rassemblés parce qu'il sont amis et voisins, à la vie à la mort. L'histoire est très moyenne, on survole tout très vite, c'est du roman noir pas très original. On passe très vite sur tous les éléments, parfois d'intérets un peu douteux.



Un autre aspect m'a également déçue : le décors lyonnais ne joue pas un rôle super important, l'histoire se transpose sans problème à d'autres lieux malgré l'évocation des différents quartiers, et pour la collection je trouve ça dommage.



Les illustrations ne m'ont pas trop plu non plus, c'est pas moche mais un peu sommaire, je trouve qu'elles apportent peu à la nouvelle.



Le mini guide est très bof, on croule sous une énumération de lieux - bien que la ballade qui commence par la gare et raconte aussi "ce que c'est d'être lyonnais" était plutôt une bonne idée, le tout est très indigeste et perd finalement son âme. Dommage, un choix plus séléctif aurait pu donner un ensemble nettement plus sympa.



En bref le tout me donne une vague impression de baclé, donc bofbof mais en cas de désarroi dans le train pourquoi pas...
Lien : http://lemoulinacritiques.bl..
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Nos derniers festins

Derrière ce titre qui fait saliver se cache une dystopie polardeuse ou un polar dystopique, c’est comme vous voulez et avec la sauce de votre choix.

Un cuisinier est assassiné, noyé dans la marmite de blanquette qu’il mitonnait en toute illégalité. Nous sommes en 2044 et manger est devenu compliqué car tout est sous contrôle. Chaque citoyen est muni d’un permis de table à points, des points qu’il peut perdre en avalant une nourriture trop grasse, trop sucrée ou en dégustant une viande interdite comme le veau, les cuisses de grenouille ou le lapin consacré animal de compagnie. Les contrevenants peuvent se voir privés de protection sociale.

C’est dans ce contexte, par 40°, que débarquent nos deux contrôleurs alimentaires que tout sépare : La Janvier, qui est la cheffe, est une gourmande aux formes appétissantes tandis que Pierraud son acolyte, allergique aux fruits, préfère la nourriture de cosmonaute vite avalée.

Dans un futur proche, les partisans du bien manger s’affrontent avec les intégristes de l’alimentation saine et politiquement correcte et nos deux héros vont faire la chasse aux dealers de camembert, trafiquants de foie gras et adeptes de banquets clandestins. Leur route va croiser celle de Lou, cheffe cuisinier à la tête d’un restaurant et qui tente de conserver une vraie gastronomie malgré les dictats.

Il est aussi question de l’avenir de nos vieux avec cette crèche novatrice pour vieillards abandonnés, une idée de Lou et de sa compagne.



Avec une intrigue sans grande envergure, nous suivons une enquête aux péripéties gastronomiques et gustatives où les recettes s’enchaînent à un train d’enfer.

Bien dialogué, le style est alerte. C’est drôle et bien enlevé. J’ai bien aimé la succession de recettes incroyables comme la tourte de sanglier au foie gras, servie tiède avec une salade de pourpier aux échalotes ou les cheveux d’ange à la rose constitués de vermicelles craquants enrobés de miel et fourrés de crème parfumée à l’eau de rose.

D’une lecture agréable, ce roman qui s’avale vite n’est pas très long en bouche. L’enquête sert de prétexte pour décrire une prohibition alimentaire et la guerre acharnée entre les tenants d’une gastronomie sans complexe et les intégristes du bien manger. Si le monde de la gastronomie vous fait saliver et si vous appréciez l’humour culinaire, ce roman vous réjouira, mais si vous êtes amateur de polars aux intrigues complexes et au dénouement surprenant, passez votre chemin.

Je remercie les éditions Série Noire Gallimard et Explorateurs du Polar avec Lecteurs. Com pour m’avoir fait découvrir ce roman





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Tirez sur le caviste

Le narrateur tire sur sa femme et la tue. « le céleri était dégueulasse ». Il dissimule son corps et fait croire qu'elle est partie sur un coup de tête au Rwanda. Mais notre viticulteur gourmet et gourmand, trop occupé par son exploitation, a besoin d'une cuisinière et engage pour le seconder une jeune femme paumée. Ces deux êtres que tout oppose vont devoir apprendre à cohabiter. Avec ce récit ou alterne à un rythme enlevé point de vue et ambiance bien léchée, Chantal Pelletier enrichit la collection « suite noire » avec un titre où son humour caustique fait merveille.

ça ce déguste comme un grand cru
Lien : https://collectifpolar.com/
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