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Critiques de Charles Bukowski (627)
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Le Postier

Dès que j'ai découvert Buckowski j'ai tout de suite adoré, alors j'entame la suite de ses aventures, et j'ai bien aimé ce roman. A la fois gras et dérangeant, nous sommes bien dans le style de Buko.

Évidemment ça ne plaît pas à tous le monde, c'est un style, vraiment dégueulasse à certains points.

Mais à choisir entre Buko et Gainsbarre, je préfère Buko
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Contes de la folie ordinaire

Je découvre Bukowski avec ces contes .

Alcool, sexe, débauche totale, violence, certes. Mais malgré tout Buko est un personnage qui laisse filtrer de la sympathie! Je ne sais pas comment au vu des horreurs qu'il débite....les mystères de la littérature.

Les nouvelles sont inégales, certaines franchement bien tournées (Le petit ramoneur), d'autres à la limite du compréhensible ou de l'intérêt.

C'est à lire, à découvrir....
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Pulp

J'ai bien aimé première rencontre Bukowskienne !



Pulp est un récit cohérent dans le loufoque, surprenant par sa fluidité de son histoire, il rappelle à bien des égard un délire psychotique organisé.



J'ai beaucoup ri en côtoyant Belane, un détective privé alcoolique et fruste, qui gère ses finances comme s'il jouait au Monopoly. A côté de ça, c'est aussi un mec normal, alternant entre l'espoir de gagner aux jeux et la lassitude face à la banalité du mal. Sinon, il est aussi plutôt sympa... Si on met de côté son aptitude à éprouver du désir pour tout et n'importe quoi qui ressemble vaguement à une femme.



Et puis, autre élément drolatique : il s'agit d'un type de 55 ans, qui a de la bouteille dans son métier. Pourtant, il consent quand même à se laisser embarquer dans des filatures totalement ubuesques en toute décontraction.

Les péripéties sont tellement imprévisibles que ça peut rappeler par moment Le Maître et Marguerite : on est constamment surpris, sans jamais pour autant être perdu dans l'histoire.



De toute façon, on est si fréquemment confronté à la saoulerie de Belane, que ça finit par devenir pour nous aussi le seul truc tangible dans cet univers.
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Contes de la folie ordinaire

Lu en 2016. Je découvrais enfin l'auteur sulfureux et controversé. Je n'avais eu aucune difficulté à aborder sa plume, dotée d'une véritable construction narrative.

Bukowski, tel un poète "maudit", ne peut laisser le lecteur indifférent ; son oeuvre reflète la folie douce du persécuté, la colère du pacifique, la révolte de l'insoumis. Quant à ces Contes de la folie ordinaire, parfois même "à dormir debout", je ne les avais pas tous appréciés...
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Contes de la folie ordinaire

Buk, cet éternel rebelle à l'aube de ses cinquante ans, a vécu une vie pleine de frasques et d'aventures : entre beuveries, aventures d'un soir, soirées arrosées, récitations poétiques au creux de l'ivresse, incarcérations, querelles et amitiés tumultueuses, il a tout connu. Ce parcours de vie, riche en excès et en créativité littéraire, lui fait dire qu'il ne lui reste peut-être que trois ans à vivre, un pronostic que le temps se chargera de contester.



Bukowski, homme fataliste ou éternel optimiste, continue d'écrire, poussé par un amour-propre qu'il dissimule mal. Il excelle dans l'art de l'autofiction, mélangeant habilement les péripéties de son existence truculente avec les fruits de son imagination débridée. Sa capacité à brouiller les lignes entre réalité et fiction confère à son œuvre un charme unique, rendant ses récits captivants et imprévisibles.



Dans ses histoires, la frontière entre le vécu et l'imaginaire s'estompe souvent, donnant naissance à des contes modernes empreints d'une verve salace qui ne saurait trouver place dans les fables pour enfants. Bukowski, avec son humour noir et sa propension à l'autodérision, transforme le tragique de la condition humaine en une série d'anecdotes hilarantes, évitant ainsi l'écueil de la complaisance.



"Contes de la folie ordinaire" se révèle être plus qu'une simple compilation de nouvelles. C'est un reflet de l'Amérique des années soixante, vue à travers les yeux des délaissés et des marginaux, bien loin de l'idéal du rêve américain. Bukowski se fait le porte-voix de ceux ignorés par la société, exposant sans filtre la réalité brute de ceux qui échappent au regard des bien-pensants, partageant leurs luttes quotidiennes et leurs échappatoires dans l'oubli éthylique.
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Le Postier

Une participation désabusée et contrainte au bon fonctionnement du courrier postal régi par règles strictes qui font grincer des dents le narrateur ! Il faut bien avoir un peu de fric pour la picole , alors il ronge son frein, avale son chapeau, mais ne renie pas son idéal libertaire. Beaucoup d’humour accompagne ses déambulations postales et ses réflexions sur l’organisation tatillonne et peu respectueuse des agents. Un très bon moment de lecture !
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Sur les chats

Poursuivant la publication des poèmes de l’auteur américain, Le Diable nous offre cette fois les réflexions de Buck sur les chats. L’animal qu’il appréciait plus que tout, plus que ses semblables même puisqu’il admirait chez eux leur capacité à se détacher de ce qui les entoure, de cette façon d’observer le monde tel qu’il est, de finalement réduire leur vie à l’essentiel, manger, dormir, chasser. Bukowski les considérait non seulement comme une source inépuisable d’inspiration, mais également comme des professeurs en matière d’existence et comme une incroyable source de bien-être. Sa maison, c’était un peu l’arche de Noé des chats. Chaque félin battu par la vie savait d’instinct pouvoir y trouver refuge. Ce qui suscite chez l’auteur une remarque à propos des incessants allers-retours au supermarché pour acheter des boites de thon, mais également les dégâts que peuvent occasionner ses compagnons à quatre pattes à qui il autorise toutes les fantaisies, jusqu’à aller pisser sur l’ordinateur et le court-circuiter. Mais même ivre, Bukowski trouve l’inspiration. Beaucoup de textes sont d’une grande beauté, émouvants, surtout ceux se rapportant à Manx, son chat blanc blessé de très nombreuses fois, la colonne vertébrale deux fois brisée, et qui, comme il le déclare, est un survivant comme lui.

L’ouvrage est parsemé de photographies de Charles et de son épouse avec leurs chats. La traduction est assurée par Romain Monnery qui donne une véritable nouvelle vie à ces textes, dont beaucoup sont soit posthumes soit inédits, et on mesurera une nouvelle fois le soin particulier du Diable à transcrire le caractère unique de l’auteur. Traduire sans dénaturer. Le Diable est AUSSI dans les détails.

Je remercie une nouvelle fois les Editions Au Diable Vauvert pour leur confiance à mon égard.

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Women

J'avais en tête la prestation de Bukowski complètement cuité chez Pivot, et je me disais de temps en temps : "il faut que je le lise". C'est fait. Mais je ne sais pas si je l'ai pris par le bon bout.

Henry Chinaski (c'est l'auteur, bien sûr), écrivain et poète, passe son temps à picoler, à draguer les minettes et à faire l'amour. Je résume la chose : ce livre est une succession de cuites et de coïts.

Je n'ai compté ni les uns ni les autres, mais ça galope ! Disons le : il y a quelques bons moments et quelques lignes touchantes, même si les termes sont crus. Mais tenir plus de 420 pages comme ça relève de la gageure. L'auteur s'essouffle et le lecteur se lasse.

Et les femmes ? Elles sont jeunes et belles. Mais elles se résument à leurs corps. Le reste n'intéresse guère Henry. Certaines sont même hystériques, ou nymphomanes capables de traverser l'Amérique pour que monsieur plante son "poireau" et lui titille le "bouton", vite fait bien fait. Car s'il n'est pas violent et si elles sont consentantes, l'affaire se résume à cela, entre deux cuites, et il n'y a guère de tendresse.

Livre porno ou pas ? Qu'importe la réponse, à chacun d'en juger. J'aurais tendance à dire que non en pensant à quelques beaux paragraphes.

Garderai-je ce livre dans ma bibliothèque qui déborde ? Non, je ne pense pas. Il va rejoindre une boîte à livres du voisinage. J'hésite cependant. Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne action.
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Contes de la folie ordinaire

Et donc, retrouver Bukowski quelque quarante années plus tard, ça le fait toujours?



Ces "Contes de la folie ordinaire", j'ai décidé de les écouter et de les lire. Et c'est donc Denis Lavant qui s'y colle.

Évidemment aurais-je envie de dire.

Si ce n'avait pas été lui, j'aurais bien vu un Philippe Léotard ou éventuellement Richard Bohringer. Des gueules quoi! Ravagés par la vie. Et j'ai aimé sa voix magnétique, rocailleuse de trop de tabac et d'alcool.



Moi qui apprécie la finesse et l'élégance d'un Stefan Zweig, est-ce que j'allais encore trouver un quelconque intérêt à lire le sulfureux Buk?



Et bien là réponse est oui. Je trouve qu'il y a du Gainsbourg chez Bukowski (ou inversement). Ce n'est pas tant la provocation que j'apprécie chez ces deux là mais plutôt leurs failles et leur hypersensibilité qui transpire dans leur art.

Pardon par avance pour la psychologie à deux balles qui va suivre.

Je perçois chez ces deux là un besoin de se protéger des agressions du monde extérieur.

Bukowski se réfugie dans l'alcool et s'anesthésie afin de vaguement tenter de rendre ce monde qu'il n'aime pas et qui, du moins le croit-il, ne l'aime pas non plus, supportable. Et il écrit pour déranger, secouer.

Il en devient une caricature de lui-même, joue ce personnage dégueulasse et puant comme le faisait Gainsbourg. Ils donnent à manger à leur public qui en demande toujours plus.



Donc oui, Bukowski est grossier, vulgaire, excessif, de mauvais goût, parfois grotesque, parfois très mauvais... et aussi sublime dans la déchéance et sa souffrance.

Il aime les fesses, la bière et surtout la littérature. Comme il l'écrit dans la nouvelle "La vie dans un bordel au Texas", "Je ne bois pas, je me soûle."



Lors de ma première rencontre avec Bukowski, j'avais dix-huit ans, je découvrais une forme d'écriture totalement insoupçonnée et invraisemblable. Un ton d'une absolue liberté sans interdit.



Un langage cru, c'est donc permis en littérature? Ainsi que des histoires salaces?



Il est vrai que je sortais à peine des lectures scolaires imposées ; je pense à Hervé Bazin, Gilbert Cesbron, Kessel, Frison Roche, Michel Tournier, Alain Fournier et j'en passe.



Ce furent aussi pour moi les années où arrivait le "Moins que zéro" de Bret Easton Ellis et la découverte des "Chants de Maldoror" De Lautréamont auquel je n'avais rien compris mais qu'on se prêtait discrètement sous le manteau "pour faire genre". C'était tellement subversif et qu'est-ce que c'est bon parfois de regarder un peu dans le rétroviseur.







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Souvenirs d'un pas grand-chose

Un récit rafraîchissant, qui se lit avec autant de plaisir que les ouvrages autobiographiques de François Cavanna ! A consommer sans modération :)

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Romans

Chaque nouvelle année, je me donne comme objectif littéraire de découvrir l'oeuvre d'un grand auteur.

Charles Bukowski est "mon élu" de l'année 2024.



J'avais prévu de commencer en douceur, plutôt avec une sélection de ses poèmes les plus connus, histoire de me familiariser avec la plume de ce monstre sacré.

Mais heureusement la vie d'un lecteur n'est pas si prévisible que cela et voilà qu'en rentrant à la Médiathèque je trébuche sur un recueil de cinq livres de Bukowski en tête de gondole.



Le serial lecteur voit des signes de partout ;)



Je m'empare alors avec ferveur de ce sésame! J'y vais fort pour une néophyte, je le reconnais.

Arrivée à la maison, passée l'excitation de la découverte, je me mets dans l'ambiance en parcourant certains de ses plus beaux poèmes.

Et le choc est de taille!

Des envolées poétiques ensorcelantes, d'une sensibilité exacerbée qui dégoulinent en grosses gouttes de son âme, me frappent de plein fouet.



Et je découvre enfin pourquoi l'on parle autant de cet auteur, de son style unique et de son habilité particulière à scanner les âmes humaines.



Au fil de la lecture, je l'imagine, jeune homme paumé, partageant son temps entre les bars et les bibliothèques, passionné de musique classique, collectionnant les tournée des bars et écrivant frénétiquement.

Entre deux bouffées d'alcool et des réveils dans le cirage, Hank, Buk ou encore Henry Chinaski met son âme à nu dans des poèmes magiques tels Blue bird.



Dans les livres qui composent ce recueil c'est son alter ego qui prend le relais, dans une sorte de confession intime autobiographique appuyée surtout sur le chaos de sa vie sentimentale et de son rapport aux femmes.



L'ivrogne, obsédé sexuel, instable et menant une vie chaotique, considéré comme le poète des marginaux, qui a passé la moitié de sa vie à téter une canette, n'a certes pas un langage politiquement correct et les féministes de nos temps crieraient au scandale en lisant notamment Women.



J'aime penser qu'avec Charles Bukowski il faut essayer de lire entre les lignes, car si l'on y parvient à faire fi d'une certaine vulgarité qui peut choquer les âmes sensibles, on retrouve des mots tellement justes qui laissent entrevoir son être intérieur, celui qui est souvent mort de peur, faussement coriace, avec l'ivresse comme seule façon de fuir ce monde qu'il ne comprend pas et qui ne le comprend pas.



« Seuls les fous et les solitaires peuvent se permettre d'être eux-mêmes.

Les solitaires n'ont personne à qui plaire et les fous s'en foutent complètement de plaire ou pas »



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Factotum

Dans ce roman de Bukowski, nous suivons toujours son double, Henry Chinaski, alcoolique notoire et coureur de jupons. Dans ce roman, Bukowski ne s'attarde pas sur les femmes ou sur la picole. Le thème majeur de ce livre est les petits boulots minables. On en voit passer une dizaine, plus merdiques les uns que les autres, avec à chaque fois, aucune réussite, aucun espoir.
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Nouveaux contes de la folie ordinaire

Je l'avais déjà lu il y a plusieurs années. Je l'ai relu avec le plaisir de retrouver Hank, ses putes, ses packs de bière, ses courses en compagnie de tous les paumés de Los Angeles. J'aime retrouver sa vie d'anarchiste, envoyant tout bouler, désabusé de tout. Il décrit avec brio son rejet du conformisme. La vie n'a pas de sens, je suis d'accord avec toi, Hank. Mais il faut bien vivre, malgré tout.
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Contes de la folie ordinaire

Même s'il était encore en vie Charles Bukowski n'aurait pas fait le Dry January, c'est certain. Car la devise du vieux dégueulasse, qui revendique son alcoolisme, est plutôt l'excès de tout, sexe, alcool, drogue.

C'est avant tout un provocateur qui est quand même assez fort dans son domaine et ses "Contes de la folie ordinaire" ont même réussi à me faire rire quand il met ses tripes sur la table voire d'autres organes.

D'ailleurs, il y a un côté fellinien dans ses parties de pattes en l'air que l’on retrouve dans les vingt nouvelles de ce recueil et si ses partenaires ont du tempérament, Bukowski semble avoir un désir sans limite de sexe mais aussi d'amour et de tendresse.



La légende de Bukowski grandit avec la Beat Generation des années 1970 et il n'oublie pas de croiser Ginsberg entre autres compagnons de bitures. Parce que la littérature a une place importante dans ce livre, l'écriture faisant partie des obsessions de l'auteur.

Et puis derrière le récit de ses aventures excentriques il y a le refus des normes sociales et politiques et l'expression d'un mal de vivre parfois brutale mais qui peut aussi être touchante vu son éclairage libre et original.





Challenge Cœur d'artichaut 2024

Challenge Multi-défis 2024

Challenge XXème siècle 2024

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Souvenirs d'un pas grand-chose

“Souvenir d’un pas grand chose” est un roman autobiographique de Bukowski paru en 1982. Dans ce roman nous allons suivre les jeunes de années de Henry Chinaski (pseudo de Bukowski) de son premier souvenir de d’enfance au début de sa vie d’homme. C’est dans le contexte de la grande dépression qu’évolue Chinaski entre pauvreté, violence domestique, rixes et alcool.



Voici ma première prise de contact avec Bukowski et quoi de mieux de que de commencer avec son roman le plus autobiographique. Dans celui ci on retrouve une écrite dure et crue, on évite les belles phrases et les figures de styles, ici on parle vrai. Le récit de ses vingts premières années nous offre le quotidien d’un enfant d’une autre époque, quand on est pauvre, on est différent des autres, voila le constat et alors tout devient compliqué : les filles, les potes, trouver un travail… Dans ce contexte il faut être fort, l’objectif ultime devenir un vrai dur, un mec qui se fait respecter.

Mais derrière son allure de dur, on se rend compte que Chinaski/Bukowski est un coeur tendre, un gars qui n’aime pas la méchanceté humaine et qui ne l’a comprend pas.

Je me suis rapidement plongé dans ce roman, l’écriture est fluide et on s’attache rapidement au personnage, la lecture est confortable on a l’impression de parler avec un amis de temps en temps. Sacré façon de prendre de la hauteur sur notre époque.
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Tempête pour les morts et les vivants

Avec ce recueil jouissif, on comprend tout de suite que la poésie reste la forme littéraire la plus iconoclaste et transgressive, brisant tous les codes de la bienséance, du politiquement correct ou de l'empathie. L'auteur une légende de l'écriture underground et nihiliste, taille des croupières à tout le monde, aucunes strates de la société Américaine n'est oubliées. Accompagné de sa meilleure amie, une bonne bouteille d'alcool, Bukowski étrille avec un humour féroce et désinvolte, les femmes, les hommes, les minorités raciales ou sexuelles, les pauvres et les riches, les éditeurs sans oublier de se moquer de lui-même avec une causticité croustillante. En lisant ce recueil d'anthologie, on peut légitimement se poser la question, s'il sortait aujourd'hui, ce livre passerait-il la censure médiatique et celle de certains groupes de pression sociétaux ? A mon humble avis : non, quand on voit le nombre d'artistes revisités par une idéologie wokiste réactionnaire, avec un puritanisme d'opérette à deux vitesses, visant souvent les personnes selon une arrière-pensée politique radicale. Mais ne boudons pas notre plaisir, nous pouvons toujours lire Bukowski, n'en déplaise aux grincheux extrémistes, à qui l'auteur aurait surement dédié ce livre avec un délice satirique, caricaturant avec extase leurs intolérances dangereuses.
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Contes de la folie ordinaire

Je ne pourrais pas dire que c’est une lecture que j’ai aimé. C’est assez instructif de se plonger dans l’univers de la psychose et à la fois très dérangeant. Il s’agit beaucoup de sexe, de trash et de violence. J’étais prévenue, pour autant, la répétition de la chose en devient vomitif..
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Contes de la folie ordinaire

La culture du cul, c'est de la culture ou c'est du cul ? C'est con comme question, non ?



Et pourtant, on peut se la poser ma question lorsqu'en visitant un musée, on tombe sur un espace, délimité par des rideaux de velours verts, strictement réservé aux femmes , strictement interdit aux hommes car c'est un espace consacré au mystère féminin voyez-vous ... Je ne vous décrirai pas ce que j'ai vu dans cette salle car toute description pourrait être surprise par un homme (oulala sacrilège !) Attention, une gardienne s'assure qu'aucun homme ne pénètre dans cet espace préservé.



Par contre, lorsqu'on se promène dans les couloirs du musée, on tombe sans problème sur des dizaines voire des centaines de moules de cons (en français, ça fait sens de faire des moules de moules me direz-vous), on se demande s'il est pertinent d'en faire, ailleurs , tout un mystère, du mystère féminin, alors que dans les couloirs du musée, les moules sont exposé.e.s à la vue de tous comme si c'était de la pornographie ... de la pornographie disponible comme sur internet ...



Alors que dans le musée, une gardienne s'assurait de l'impénétrabilité du mystère féminin (oulala c'est tabou), aucune gardienne ne faisait la sécurité à l'entrée d'une salle avec du contenu pour adultes (oulala là c'est pas tabou) , seul un panneau prévenait les familles, les dissuadant d'entrer avec leurs enfants ... mais des familles qui ne savaient visiblement pas lire ne se sont pas abstenues d'entrer avec leur progéniture et je me suis retrouvée dans cette salle un peu malsaine ou étaient exposés des dessins, des cartoons, des peintures, des photographies pornographiques, zooophiles, nécrophiles, pédophiles et cie ... en compagnie d'enfants, et j'en reste traumatisée d'avoir contemplé ça en présence d'enfants ... Et je me souviendrai pendant longtemps de cet enfant de 8-9 ans qui courait dans cette salle en criant à ses parents -Mais pourquoi vous m'avez amené ici ??! - et de la réaction de ses parents qui riaient sous cape tout en continuant de parcourir la salle avec leur gosse qui courait derrière... Et je me souviendrai aussi de cette petite fille fascinée par un flipper alors qu'il y avait dessus des photographies de femmes et de petites filles nues dans le style des photos de Lewis Carroll et la petite fille demandait à l'adulte qui l'accompagnait s'il avait déjà fait ça (question flippante mais je crois qu'elle parlait du flipper).



Bref, c'est plus choquant d'aller au musée que de lire Bukowski.

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Souvenirs d'un pas grand-chose

J’en m’en vais un peu à rebours de toutes les critiques que j’ai pu lire. Je vais commencer, moi aussi, par le début. Attention, voyez venir le paradoxe. J’ai acheté ce livre après avoir lu celui de Panayotis Pascot que je n’ai pas aimé au sens littéraire mais qui m’a créé un je-ne-sais-quoi humain. Quel rapport donc avec Bukowski ? J’ai vu une interview Konbini de Panayotis où il parlait des livres qui l’avait touché et j’ai été curieuse (encore une fois… !) de savoir quels étaient ses ouvrages d’influence. Bref, je les regarde tous sur Babelio, je lis quelques critiques et je me décide pour Souvenirs d’un pas grand-chose.



J’ai donc commencé ce bouquin et, pour être honnête, j’ai re-re-re-recommencé ce bouquin à plusieurs reprises. Je n’y arrivais pas, je m’en suis voulue d’être trop déconcentrée, je perdais le fil, les personnages. Donc un après-midi, j’ai tout re-re-re-repris du début et je me suis accrochée. J’ai voulu faire les choses bien au regard des critiques que j’avais lues et aussi parce que je me suis dit que ce gamin bien lucide pour son âge avait sûrement des choses intéressantes à me raconter. Puis, au départ, sa famille un peu loufoque m’a un peu fait penser à celle d’En attendant Bojangles. Mon intérêt était donc grand.



Mais voilà, mon intérêt n’a pas mûri. Trop décousu, trop violent, trop vulgaire peut-être pour moi. Souvenirs d’un pas grand-chose c’est le récit difficile d’enfance de l’auteur : celui d’une famille allemande exilée en Amérique, pendant la crise et à l’aube des guerres. Il fait l’état de souvenirs douloureux, une enfance marquée par la violence et la pauvreté. Il est écorché à vif, jusque physiquement par l’acné. Il est cinglant. Son seul refuge, ce sont les livres qu’ils dévorent. Enfin, les livres et l’alcool…



Bref, je ne me suis pas ennuyée et j’ai finalement terminé le bouquin sans difficulté mais j’ai l’impression d’être passée à côté de cet auteur et j’en garderai malheureusement le souvenir d’un pas grand-chose…
Lien : https://littecritiques.wordp..
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Le Postier

Drôlement noir



Je me souviens ne pas avoir été tellement emballé autrefois par Les Contes de la folie ordinaire. Pour quelles raisons ? Je ne m’en souviens pas. Toujours est-il que j’ai laissé tombé Bukowski, rangé dans les rayons de ma mémoire quelque part entre John Fante et Hubert Selby JR.



Ce doit être encore un coup de Babelio, un commentaire, une recension qui l’a remis sur ma route.

Tant mieux.



Premier roman inspiré de ses expériences de postier et de sa vie de pochtron, Charles Bukowski se dédouble en Henry Chinanski, le narrateur, qui porte pendant onze ans la croix de son boulot.



La poste, l’US Postal, tel un enfer, une géhenne à laquelle le personnage paraît condamné, par facilité, par habitude, jamais viré malgré les rapports des surveillants. Condamné à ce boulot parce que la Poste est un exemple, une métaphore du monde du travail et du monde social en général.



« Onze ans de foutus, tués d’une balle dans la tête. J’avais vu le job bouffer les mecs. On aurait dit qu’ils fondaient. […] Ils fondaient ou alors ils prenaient du lard et devenaient énormes, surtout le cul et le ventre. […] Je dormais toute la journée pour pouvoir aller au boulot. Le week-end fallait que je boive pour oublier tout ça. »



En réalité, Henry n’a pas besoin de la Poste pour boire. Il a besoin de boire pour vivre. Dans ce monde insupportable, il a deux réconforts, tous deux comme des formes d’abrutissement, de régression fœtale : la bibine et la baise, rarement par plaisir, plutôt pour tuer le temps et dormir d’un sommeil sans rêve.



« Désolé, baby, j'ai fait. Après ça j'ai roulé sur le côté. Et j'ai roupillé. »



Le rapprochement physique, régressif, est cependant un refuge dans une sorte de tendresse primitive. « Je me suis collé tout contre sa croupe chaude et je me suis endormi en quarante-cinq secondes. »

Henry Chinanski n’a rien d’une brute, c’est plutôt un tendre, un généreux dans ce contexte où on ne peut rien espérer de mieux d’une relation interpersonnelle, la rencontre avec autrui étant impossible.



« Il a une grosse bite, a dit Fay. Il était ici l’autre soir et il m’a demandé : "Ça te plairait de te faire tringler par une grosse bite ?" et je lui ai dit : "J’aimerais mieux me faire tringler avec amour !"

- Ça a l’air d’être un homme du monde, je lui ai dit comme ça. »



Comme la vie, le roman n’a pas de sens, c’est une errance immobile, un effondrement, jusqu’à la porte ouverte par l’excipit qui, à défaut de sens, donne au moins une forme à la valeur du néant : « Le matin on était le matin et j'étais toujours vivant. Peut-être que je vais écrire un roman, j'ai pensé. Et c'est ce que j'ai fait. »



Il a bien fait, je trouve. C’est très facile à lire, plaisant — oserais-je dire. C’est cru, c’est dur, mais raconté avec finesse et humour, avec la distance, le détachement éprouvé devant l’absurde, l’absurdité de la bureaucratie postale comme de la succession des jours.

Et somme toute, la vie est tellement absurde qu’elle ne saurait être tout à fait désespérée.
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