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Citations de Charles Dickens (1265)


— C'était audacieux !
— Notre cause est audacieuse. La vérité est toujours audacieuse.
— Certainement. La religion aussi. N'est-elle pas audacieuse, Gashford ?
— La vraie religion, oui, Monseigneur.
— C'est-à-dire, la nôtre, répliqua-t-il. […] Il ne peut y avoir le moindre doute que notre religion soit la vraie.

Chapitre XXXV.
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La misère est un enfer.
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Nous dépensions le plus d'argent que nous pouvions et nous obtenions en échange aussi peu que les gens auxquels nous avions affaire se mettaient dans la tête de nous donner. Nous étions toujours plus ou moins dans la gêne, et la plupart de nos connaissances se trouvaient dans la même condition. Une heureuse fiction nous faisait croire que nous nous amusions constamment, et un squelette de vérité nous faisait voir que nous n'y arrivions jamais. Je ne crois point me tromper en disant que notre cas, sous ce dernier rapport, était assez commun.
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« On démarre, alors ! »
En un instant, sous l'âpre morsure du vent qui le fouettait de côté, il arrivait péniblement à son canot ; en quelques instants il étant à flot, et remontait lentement le fleuve, en suivant la rive où ils se trouvaient.
Eugene s'était soulevé sur un coude pour le suivre des yeux dans les ténèbres. « J'espère que le canot de mon honorable et vaillant collègue », murmura-t-il en s'allongeant de nouveau et en parlant dans son chapeau, « aura assez d'amour de l'humanité pour se retourner la quille en l'air et l'anéantir ! Mortimer.
— Mon honorable collègue.
— Trois cambriolages, deux faux, et un assassinat nocturne. »

Livre I, Chapitre XIII.
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La maison d'un Anglais est son château, et les châteaux ne doivent pas être forcés, excepté en temps de guerre.
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Je ne savais que lui répondre ni comment la consoler. Qu'elle eut fait une chose répréhensible en prenant une enfant impressionnable pour la former dans le moule où son furieux ressentiment, son amour dédaigné et son orgueil blessé trouvaient une vengeance : je le savais parfaitement ; mais qu'en repoussant la lumière du soleil, elle avait repoussé infiniment plus ; que, dans la retraite où elle s'était confinée, elle s'était privée de mille influences naturelles et salutaires ; que son esprit, macérant dans la solitude, fût devenu affecté comme le sont et doivent l'être et le seront tous les esprits qui renversent l'ordre indiqué par leur Créateur : je le savais parfaitement aussi. Et pouvais-je la regarder sans compassion, en voyant son châtiment dans la ruine qu'elle était, dans sa profonde incapacité de vivre sur cette terre où elle était placée, dans la vanité de la douleur qui était devenue chez elle une monomanie, comme la vanité de la pénitence, la vanité du remords, la vanité de l'indignité et tant d'autres monstrueuses vanités qui ont été malédictions en ce monde ?
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Mme Defarge […] était assise derrière le comptoir […]. C'était une grosse femme, […] avec un œil vigilant qui, cependant, avait rarement l'air de regarder quoi que ce fût, de grosses mains chargées de bagues et un visage inflexible aux traits accentués qui exprimaient le plus grand calme. Il y avait en elle un je ne sais quoi qui permettait de prédire qu'elle se trompait rarement à ses dépens dans les comptes qu'elle avait à faire. Comme elle était sensible au froid, Mme Defarge était vêtue de fourrure, et un long turban de couleur vive lui enveloppait la tête sans toutefois cacher ses immenses boucles d'oreilles. Elle avait son tricot près d'elle, l'ayant laissé momentanément pour se curer les dents […], le coude droit soutenu par la main gauche […].

Livre I, Chapitre V : La boutique du marchand de vin.
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Sur l'inépuisable catalogue des miséricordes du Ciel envers l'humanité, la ressource qui nous est donnée de puiser quelques germes de réconfort dans les plus rudes épreuves devra à tout jamais occuper la toute première place ; non seulement parce qu'elle nous aide et nous soutient aux moments où nous avons le plus grand besoin de l'être, mais parce qu'on trouve dans cette source de consolation, nous avons de bonnes raisons de le penser, un peu d'esprit divin, un peu de cette bonté qui sait déceler au milieu de nos propres actions mauvaises une qualité rédemptrice, un peu de ce que nous possédons, malgré notre nature déchue, en commun avec les anges, de ce qui existait à l'époque lointaine où ils vivaient sur terre et y demeure encore aujourd'hui, miséricordieusement.

Chapitre XLVII.
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Et voici la morale de l'histoire (car il y a finalement une morale). La jeune personne dont nous venons de parler, ayant suffisamment tiré profit et rémunération de l'attachement de John Dounce, non seulement refusa de l'accepter pour le meilleur et pour le pire, lorsque la situation parvint à un point crucial, mais elle déclara tout net, pour employer ses propres termes vigoureux, qu'« elle ne voulait de lui à aucun prix » ; et John Dounce, ayant perdu ses vieux amis, s'étant aliéné sa famille, et s'étant rendu ridicule aux yeux de tout le monde, proposa le mariage successivement à une maîtresse d'école, à une logeuse, à une marchande de tabac, et à une intendante de maison ; et, après avoir été immédiatement rejeté par toutes sans exception, il fut accepté par sa cuisinière avec laquelle il vit maintenant, mari dominé par sa femme, triste monument de détresse surannée, et vivant avertissement à tous les vieux beaux à penchants matrimoniaux.

ESQUISSES DE BOZ : Personnages, Chapitre VII.
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Charles Dickens
Il y a une passion pour la chasse qui est profondément implantée dans le cœur de l’homme.

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Il faisait un temps affreux ; pluie et tempête, pluie et tempête ; et la boue, la boue, la boue épaisse dans toutes les rues. Depuis des jours et des jours, un immense voile pesant passait sur Londres en provenance de l'est, et il passait toujours, comme si dans l'est il y avait une Éternité de nuages et de vents. Si furieuses avaient été les bourrasques que les hautes constructions de la ville avaient eu le plomb arraché de leurs toitures. Dans la campagne, des arbres avaient été déracinés et des ailes de moulin emportées. La côte charriait son lot funèbre de naufrages et de morts. De violentes pluies avaient accompagné ces rafales de vent, et le jour qui finissait [...] avait été le plus terrible de tous.

Chapitre XXXIX.
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Mr et Mrs Veneering sont les nouveaux habitants d’une maison neuve, située dans l’un des quartiers neufs de Londres. Tout chez eux est battant neuf : la vaisselle est neuve, l’argenterie, les tableaux, la voiture, les harnais et les chevaux sont neufs. Eux-mêmes sont des gens neufs, et des mariés aussi neufs que le permet la naissance légale d’un bébé tout neuf. S’ils faisaient revenir un de leurs grands-pères, il arriverait du grand bazar bien et dûment emballé, sortirait de l’emballage, reverni des pieds à la tête, et n’aurait pas une éraillure ; car, depuis les chaises du vestibule, aux armoiries toutes neuves, jusqu’au piano à queue, nouveau mouvement, et au pare-étincelles nouveau système, on ne voit pas dans toute la maison un seul objet qui ne soit nouvellement poli ou verni. Et ce que l’on observe dans le mobilier des Veneering se remarque dans leurs personnes, dont la surface, légèrement gluante, rappelle un peu trop la boutique.

L'AMI COMMUN, Première partie, chapitre II.
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Charles Dickens
Les petits livres de conte,
je suis sûr que vous les bénissez
comme moi, de venir rompre
par leurs récits la monotonie
de ce monde prosaïque.

Le grillon du foyer.
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Les vivres les moins chers et les plus grossiers sont entassés dans les boutiques ; les vêtements les plus communs sont suspendus à la porte du brocanteur ou accrochés aux fenêtres. Coudoyé par des ouvriers sans ouvrage du plus bas étage, des porteurs de lest et de charbon, des femmes effrontées, des enfants en guenilles, enfin par le rebut de la population voisine du fleuve, le visiteur ne se fraye un chemin qu’avec peine, rebuté par le spectacle hideux et l’odeur infecte des allées étroites qui se détachent à droite et à gauche de la rue principale, et assourdi par le bruit des chariots lourdement chargés. Arrivé enfin dans des rues plus reculées et moins fréquentées que celles qu’il a traversées jusqu’ici, il s’avance entre des rangées de maisons dont les façades chancelantes surplombent sur le trottoir, des murs lézardés qui semblent prêts à s’écrouler, des cheminées en ruines qui hésitent à tomber tout à fait, des fenêtres garnies de barres de fer rongées par la rouille et par le temps, enfin tout ce qu’on peut imaginer de plus triste et de plus dégradé.
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Charles Dickens
Il y a, je le crains, en ce monde, certaines nature insensibles et impitoyables, qui deviennent bel et bien totalement et incurablement mauvaises.
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Dieu sait que nous ne devrions jamais avoir honte de nos larmes, car ce sont pluies versées sur l'aveuglante poussière de la terre, qui recouvre nos cœurs endurcis.
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— Est-ce pour… pour un beau régiment qu'il recrute? demanda Joe, en jetant un coup d'œil sur un petit miroir rond accroché au mur de la buvette.
— Oui, je crois, répondis l'hôte. Ça revient à peu près au même, quel que soit le régiment pour lequel il recrute. Je me suis laissé dire qu'il n'y aurait pas tellement de différence entre un beau soldat et un autre, quand ils sont criblés de balles.
— Ils ne se font pas tous cribler de balles, dit Joe.
— Non, répondit le Lion, pas tous. Mais ceux qui le sont… à supposer que cela se fasse sans douleur… c'est encore eux qui s'en tirent le mieux à mon avis.
— Oui ! rétorqua Joe, mais c'est que vous ne vous souciez pas de la gloire.
— De quoi ? dit le Lion.
— De la gloire.
— Non, répondit le Lion, d'un air suprêmement indifférent. Je ne m'en soucie pas. Là, vous avez raison, monsieur Willet. Quand la Gloire viendra ici, qu'elle commandera quelque chose à boire et qu'elle fera la monnaie d'une guinée pour régler, je la servirai gratis. Je suis convaincu, Monsieur, qu'à l'enseigne de la Gloire, on ne pas des affaires très florissantes.

Chapitre XXXI.
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Ainsi, dans la vie, c'est généralement pour les gens que nous méprisons le plus que nous nous laissons aller aux pires faiblesses et que nous commettons les pires mesquineries.
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Il n’y a pas de mariage plus mal assorti que celui où il y a si peu de rapports d’idées et de caractère.
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C'était un bâtiment modeste, qui n'était ni très droit, ni très grand, ni très haut ; il n'était pas impudent et n'avait pas de grandes fenêtres pour vous dévisager ; c'était une maison timide, aux yeux clignotants, dont le toit conique montait en pointe au-dessus de sa fenêtre mansardée faite de quatre petits carreaux, comme un bicorne sur la tête d'un monsieur borgne d'un certain âge. Elle n'était pas de brique ni de pierre majestueuse, mais de bois et de plâtre ; le plan n'en était pas conçu avec un morne et fastidieux souci de régularité, car aucune des fenêtres n'était symétrique d'aucune autre, ou ne paraissait se référer le moindrement à quoi que ce fût, hormis elle-même.

Chapitre IV.
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