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Citations de Chitra Banerjee Divakaruni (175)


Les monstres ne sont pas partis. Je sais qu'ils attendent, sous le lit, dans le placard. Mais je n'ai pas à les affronter avant qu'il fasse sombre, avant que la solitude ne revienne me submerger comme une rivière boueuse
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Si l'on pouvait comparer des gens à des maisons, se dit Uma, alors Cameron était aussi secret que l'ancienne maison de Jiang. Qui habitait dans ses pièces intérieurement fermées à double tour ? Dans la désolation où avait sombré la vie d'Uma, le mystère de Cameron lui donnait quelque chose à quoi se raccrocher, lui offrait une possibilité de découverte. Quant à Ramon, il était une maison japonaise traditionnelle, avec ses cloisons en papier de riz à travers lesquelles la lumière passe et révèle les silhouettes. C’était peut-etre ce qui lui avait plu chez lui, la transparence. Il ne lui avait jamais rien caché, même la force de son amour pour elle.
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Le sari était étonnamment lourd dans mes mains, la soie glissante, un sari dans lequel marcher avec précaution. Un sari qui pouvait bouleverser votre vie. Un instant, je le tins, immobile, et eus envie de pleurer. Je savais que quand je le porterais, il tomberait jusqu'à mes pieds en formant des plis parfaits et miroiterait à la lumière des lampes du soir. Il éblouirait Somesh et ses parents, et ils me choisiraient pour épouse.

Les Vêtements
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Dans le miroir, mon visage est bouffi, mes yeux gonflés. Je me regarde fixement, avec le sentiment d'être une parfaite ratée. J'ai perdu mon mari et trahi mon amie, et maintenant, pour couronner le tout, j'ai souillé l'évier de mon vomi en présence de mon fils. Je pense que j'ai tout fait pour être l'épouse et la mère idéale, comme les héroïnes de la mythologie de mon enfance - Sita patiente, fidèle, Kunti altruiste. Pour la première fois, je pense avec stupeur que Mahesh avait peut-être lui aussi une image semblable en tête. Qu'il a peut-être fui pour ne pas rater une dernière occasion de ressembler à Arjun le viril, Bhim le fort. Et, un instant, je ressens de la tristesse pour lui, parce qu'il va se rendre compte, lui aussi, assez vite - un matin en se réveillant près de Jessica, ou en lui jetant un regard de côté tout en garant habilement la Mazda dans un parking - que la vie parfaite est une illusion.

Rendez-vous avec Mrinal
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C'est le travail des aînés de pardonner aux plus jeunes.
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Pourtant, je pense qu'avant de mourir j'aimerais aller en Inde - ne serait-ce que pour que les fantômes qui dansent dans ma tête comme des feux follets sur l'eau puissent s'apaiser.
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Les Indiens riches allongeant le cou et lèvent haut le menton parce qu'il faut qu'ils soient toujours quelque chose de plus que les autres gens, plus grands, plus beaux, mieux habillés. Ou du moins plus riches. Ils sortent de la boutique en soulevant leurs corps avec effort comme des sacs d'argent et entrent dans leurs voitures de satin, laissant derrière eux une odeur poussiéreuse de vieux billets de banque.
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Les Indiens riches parlent rarement, comme si trop d'argent entravait leur gorge.
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Il aurait aimé lui dire qu'il était désolé. Mais même si l'occasion idéale venait à se présenter, il ne le ferait pas. Excusez-vous auprès d'une femme, et elle en profitera pour prendre le pouvoir. Et ça, pour Mangalam, c’était hors de question.
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Femme riche, je te remercie de me rappeler à l'ordre. Sous l'armure la plus brillante, sous le plaqué or et le diamant, la pulsation de la chair, vulnérable.
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Mais elles reviendront plus tard. Quand le soir sera tombé. Elles cogneront à la porte fermée de la boutique qui conserve l'odeur de leurs désirs, et demanderont.
Je les emmènerai dans la chambre intérieure, celle qui n'a pas de fenêtres, où je range les épices les plus pures, celles que j'ai cueillies sur l'île pour les cas particuliers. J'allumerai la bougie que je garde toujours prête et fouillerai l'obscurité striée de suie à la recherche de la racine de lotus et de methi en poudre, de la pâte de de fenouil et d’assa-fœtida séchée au soleil. Je psalmodierai. J'administrerai. Je prierai pour chasser sa tristesse et la souffrance comme la Vieille me l'a enseigné. Je donnerai des conseils de prudence. Mais elles reviendront plus tard. Quand le soir sera tombé. Elles cogneront à la porte fermée de la boutique qui conserve l'odeur de leurs désirs, et demanderont.
Je les emmènerai dans la chambre intérieure, celle qui n'a pas de fenêtres, où je range les épices les plus pures, celles que j'ai cueillies sur l'île pour les cas particuliers. J'allumerai la bougie que je garde toujours prête et fouillerai l'obscurité striée de suie à la recherche de la racine de lotus et de methi en poudre, de la pâte de de fenouil et d’assa-fœtida séchée au soleil. Je psalmodierai. J'administrerai. Je prierai pour chasser sa tristesse et la souffrance comme la Vieille me l'a enseigné. Je donnerai des conseils de prudence.
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Elle avait découvert depuis longtemps qu’on réservait aux femmes qui avaient des opinions le même sort qu’aux mauvaises odeurs. On les fuyait.
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A quel moment la tolérance cesse-t-elle d'être une vertu pour devenir une faiblesse ?
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Ma mère a déclaré un jour que chacun de nous vivait dans un univers séparé, un univers que nous avons rêvé si fort que nous le faisons exister. Nous aimons les gens quand leur rêve coïncide avec le nôtre, de même que deux dessins découpés se superposent exactement. Mais les rêves ne sont pas aussi statiques que des papiers découpés ; tôt ou tard, ils changent de forme, causant malentendus, solitude et perte de l’amour.
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Voilà des années maintenant qu'il me parle sur ce ton. Ce mélange de réprimande et de leçon... Pourquoi m'a-t-il fallu si longtemps pour que ça me reste en travers de la gorge ?
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Krishna répondit : A cause de la colère et du désir, nos deux ennemis les plus chers. Je les connaissais si bien, mes compagnons de toujours - non, mes maîtres - et leur progéniture, la vengeance ! Ils étaient si fidèles ! Quand j'essayais de m'en détacher, ils s'accrochaient à moi encore plus fort.
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Ce n'est pas à vous de choisir ceux qui méritent votre compassion Ceux qui vous mettent le plus en colère, ce sont ceux.lé qu'il vous faut essayer d'aider plus particulièrement.
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Les indiens riches allongent le cou et lèvent le menton parce qu'il faut toujours qu'ils soient quelque chose de plus que les autres gens, plus grands, plus beaux, mieux habillés. Ils sortent de la boutique en soulevant leur corps avec efforts comme des sacs d'argent et entrent dans leur voiture de satin, laissant derrière eux une odeur poussiéreuse de vieux billets de banque.
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Laisse-le explorer la terre que tu es, montagne, lac et ville. Laisse-le creuser des routes là où personne avant lui ne s'est aventuré. Laisse-le entrer finalement là où tu es la plus profonde et la plus inconnue, vignes touffues, cri du jaguar odeur enivrante de rajanigandha, la tubéreuse sauvage, fleur de nuit de noces. Car l'amour n'est pas illusion que vous voulez totalement ouvrir l'un avec l'autre, ne supportant de garder aucune distance ?
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Je n'aurais pas dû le laisser faire. Mais comment me retirer ...
Toutes ces choses contre lesquelles vous m'avez mise en garde, Première Mère, je les désirais. Ses lèvres reconnaissantes, innocentes et ardentes au creux de ma paume, ses chagrins miroitant comme des lucioles posées sur mes cheveux.
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