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Critiques de Christelle Colpaert Soufflet (197)
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L'Ogresse

Beaucoup trop de personnages pour moi.

Un style d'écriture qui ne me touche pas.

Une organisation des chapitres que je ne saisis pas. On comprends très rapidement que les enfants ne sont ni des minions ni des Bisounours, alors pourquoi cette organisation, on va de l'avant, puis on revient en arrière ? Peut-être que si j'étais parvenue à poursuivre ma lecture, j'aurais eu une réponse. Mais décidément je ne suis pas du tout happée par le récit. Pardon pardon pardon mais adieu, ce n'est pas pour moi.
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Tu as oublié, Annabelle



La première fois que j'ai rencontré Christelle Colpaert Soufflet dans un salon du livre, j'ai été émerveillé par les livres étalés devant elle, comme autant de précieux bijoux dont l'écrin pourrait être ma bibliothèque.

Imaginez un peu ce qu'on peut ressentir face à une dizaine de couvertures dans les tons noir et blanc et représentant des cimetières, des maisons hantées, des larmes de sang, des crânes ou de gigantesques araignées ?

J'étais tout excité, forcément ! Ebloui, le coeur gonflé d'espoir, les mains tremblantes, mes petits yeux admiratifs n'en croyaient pas leurs oreilles.

L'atrocité transpirait des pages, l'hémoglobine m'éclaboussait déjà d'écarlate, une colonie de spectres décharnés murmurait à mon oreille "Sors ton portefeuille et achète les tous".



- Ce sont bien des romans d'horreur ? demandais-je, reflétant la parfaite image du lecteur pervers et sociopathe, déjà complice des pires infamies avec l'auteure qui me faisait face.

- Non, du tout, il s'agit de livres policiers, de suspense, avec une atmosphère parfois macabre. Elle me parle aussi de romans inspirés de ses propres expériences, puisque passer des nuits dans des cimetières à l'inquiétante réputation lui a inspiré des écrits dans lesquels transparaissait son ressenti. J'ignore ce que valent ces témoignages romancés, j'ignore également ce que vaut Mémoires assassines, le seul roman que j'ai acheté ce jour-là.

Mais je vais pouvoir vous parler de Tu as oublié, Annabelle.

Je me le suis procuré bien plus tard, mais je n'en n'avais jamais oublié la traumatisante illustration.

Parce que je peux aussi bien être attiré par le nom de l'auteur que par la collection, les critiques ou une simple couverture quand je choisis un livre.



Eh bien on a en effet affaire à un polar. Des meurtres, des policiers, une enquête, une sombre machination : Tous les ingrédients d'un thriller avec ses nombreuses énigmes et autant de rebondissements.

Mais on comprend rapidement que ça n'est pas la motivation première de l'auteure. Elle ne s'embarrasse pas avec les procédures, le roman perd vite en crédibilité avec ses raccourcis, ses facilités scénaristiques. Si vous êtes un lecteur exigeant vous allez avoir les poils qui se hérissent à plusieurs reprises devant autant d'improbabilités.



Mais sans ce livre, vous ne sauriez peut-être pas quelle torture infliger à votre pire ennemi.

Aujourd'hui, les supplices sont toujours pratiqués. On arrache des ongles, on prive de sommeil, on électrocute, on suspend au plafond, on rue de coups, on menace de décapiter femme et enfants. Mais quel manque d'imagination ! Et tout ça pour quoi ? Pour connaître la position de l'ennemi en temps de guerre ? Pour que Jack Bauer puisse empêcher une bombe d'exploser ? Pour montrer ce qui arrive aux incroyants dans ces peuplades où l'homme est tellement terrorisé par la femme qu'il doit la museler pour son bien ?

En tout cas, c'était mieux avant.



Dans l'antiquité ou au Moyen-âge au moins on ne faisait pas semblant, et les ébénistes avaient beaucoup plus d'imagination.

Et puis quand on torturait on ne faisait pas semblant. Ca pouvait durer des jours. Et puis on ne faisait pas dans la demi-mesure. On suppliciait pour tuer.

Christelle Colpaert Soufflet nous fait découvrir quelques extraits de ces jouets parfois méconnus.

Vlad Tepes a rendu au quinzième siècle le supplice du pal très connu mais les Egyptiens en étaient déjà friands dans l'antiquité. C'est pas très compliqué à mettre en place et le résultat est plutôt spectaculaire. Vous prenez un épais morceau de bambou, vous taillez une extrémité ( attention, de façon arrondie de préférence sinon le plaisir dure beaucoup moins longtemps ! ), vous l'enfoncez ensuite dans l'anus de votre victime avant de le planter en terre. La tige mettra plusieurs heures pour perforer le corps de l'intérieur, tous les organes finiront par céder sous la pression. L'agonie sera longue et douloureuse mais devrait s'arrêter un peu avant que le bâton ne ressorte par le thorax ou la bouche.



J'ai aussi fait connaissance du berceau de Judas, et surtout du scaphisme.

Il faut dire aussi que j'ai gardé un humour très pipi - caca.

"C'est le supplice le plus long et le plus cruel qui soit."

Imaginez qu'on vous enferme dans une boite, laissant simplement votre tête ou vos mains immobilisées à l'air libre. Et on vous donne beaucoup à manger. Du chou de Bruxelles, des haricots blancs, et autres aliments favorisant le transit.

Dans un vain réflexe de propreté, vous contractez vos intestins, mais à un moment il n'est plus possible de se retenir. Et vos bourreaux continuent à vous donner à manger. Encore et encore.

Simple humiliation ? Oh que non.

Un peu de sucre, de miel ou de lait attirera les mouches coprophages qui auront suffisamment d'espace pour venir se nourrir de vos excréments.

Et pondre.

Comptez environ deux semaines avant que le supplice ne s'achève. La fièvre vous emportera avant avec un peu de chance, sinon vous mourrez dévoré de l'intérieur, les entrailles lentement rongées par les asticots qui vous auront prématurément pris pour un cadavre à nettoyer.



Même si Christelle Colpaert Soufflet ne s'attarde pas sur les descriptions ignobles des cadavres retrouvés, elle ne fait pas non plus dans la dentelle et la cruauté des exécutions des victimes n'est pas la seule touche macabre apportée à Tu as oublié, Annabelle.



Ladite Annabelle, spécialiste des affaires non résolues, qui cache sa véritable apparence sous un style gothique, est totalement fascinée par les araignées. Elle ne se contente pas de les collectionner, ce ne sont pas non plus des animaux domestiquées, mais elle éprouve une véritable affection pour ses pisaurides, son araignée sauteuse, sa mygale ou encore sa veuve noire.

"- Tu n'aimes pas les araignées ?

- Disons que je préfère avoir un chien ou un chat."

Chacune a son petit prénom : Huguette, Kali, Candy, Falabala ... Son espace de vie. De la vermine à chaque repas.

Annabelle possède même quelques phénomènes à la morsure mortelle importés illégalement.

D'où lui vient cette obsession pour les arachnides ?

Pourquoi n'a-t-elle jamais participé à Fort Boyard ?

Le livre ne répondra qu'à une seule de ces deux questions.



Vous je ne sais pas mais moi je déteste ces bestioles.

L'arachnophobie est une peur héréditaire, quasi génétique, et je n'ai pas échappé à la règle. Dès qu'il y en a une un peu trop grosse à l'affût sur un coin de plafond ou courant sur mon plancher, j'ai beau être grand, beau, fort et courageux je suis un instant paralysé avant d''oser prendre ma pantoufle et, dans un élan de bravoure, écrabouiller la bête. Non sans craindre qu'elle ne s'échappe dans un endroit inaccessible pour mieux revenir se promener sur moi pendant mon sommeil, à la recherche de l'endroit parfait où planter ses chélicères.



Le lien d'Annabelle avec nos amies à huit pattes est ancré au point qu'à force de les observer elle en vient à les imiter de façon consciente ou inconsciente.

Elle traque les criminels et relie les indices comme autant de fils autour d'une proie prête à être cueillie dans son cocon. Elle est à classer parmi les prédateurs.

Elle ne couche jamais deux fois avec le même homme et se protège de toute relation humaine affective, ce qu'on peut bien sûr rapprocher des accouplements des araignées. Semblables aux mantes religieuses, les femelles sont prêtes à dévorer le chétif mâle si celui-ci n'a pas eu le réflexe de s'enfuir une fois sa petite affaire accomplie.

Et même la finesse de sa taille peut laisser suggérer une ressemblance : "Svelte et effilée, mystérieuse et inaccessible pour les pauvres êtres que nous sommes ..."



Et puis, comme l'indique le titre, Annabelle a de petits soucis de mémoire.

Alors non, ça n'est pas un début d'Alzheimer, elle ne met pas les clefs de voiture au micro ondes et n'oublie pas de remettre ses tarentules dans leur vivarium lors de ses rares visites.

Par contre tous ces meurtres horribles ont un lien évident avec elle et avec un pan de sa vie qu'elle semble avoir totalement occulté.

"Il fallait trouver ce souvenir qui lui faisait défaut. Elle souffrait, elle se faisait souffrir, et des gens mouraient."



C'est très difficile de donner un avis tranché sur cette lecture.

Alors oui, l'enquête policière ne tient pas la route. Oui, les rebondissements sont parfois téléphonés mais d'autres laissent sans voix et ont au moins le mérite de maintenir un certain suspense du début à la fin. Et quand on veut quand même connaître la suite, c'est toujours bon signe.

Effectivement, Tu as oublié, Annabelle n'est pas un roman d'horreur, mais il s'agit d'un roman noir et dérangeant puisqu'il expose les pires facettes de l'être humain, qu'il explore aussi le désespoir.

"Jusqu'où pouvait aller l'être humain face à sa haine et son désir de vengeance ?"

Quant à la torture ou aux araignées, elles ajoutent une petite touche sinistre mais aussi culturelle dans un livre qui, malgré ses défauts, prend aux tripes à de nombreuses reprises sans exagérer dans l'horreur.

Et si on peut rapidement passer les personnages secondaires, la psychologie de l'héroïne est en revanche très travaillée.



Je dois m'arrêter là, je dois encore trouver un bon menuisier, acheter des bananes et des épinards et trouver un endroit suffisamment à l'écart de toute civilisation pour que les hurlements de ma victime ne soient pas entendues.

Ca gâcherait tout le plaisir.



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L'abattoir



- Bienvenue à tous nos téléspectateurs pour cette première édition de L'abattoir !

J'ai allumé TF1 bien en avance ce soir pour être sûr de ne rien rater de cette nouvelle émission de téléréalité présentée par Denis Brogniart.

En digne successeur de Koh Lanta, dont la dernière saison avait ulcéré le public en raison des fraudes des candidats qui se faisaient nourrir par des autochtones voisins, la première chaîne espère bien retrouver ses parts de marché avec cette version remasterisée du jeu d'aventures qui nous promet de nombreuses surprises.

Pas d'île isolée cette fois, l'action se déroulera dans une propriété privée de l'hexagone, dont l'emplacement est bien sûr tenu secret.

"-C'est isolé, en pleine forêt, à des kilomètres de la route départementale et plus encore du centre-ville."



- A ma droite, je vous présente l'équipe rouge !

Tour à tour la caméra nous présente Foetus, Sade, Beast, Cailloux, Shoot et enfin Zip, la petite touche féminine de cette équipe de déviants pleine de testostérone, sautillante et joyeuse.

Un petit reportage de quelques minutes leur est consacré. Des portraits larmoyants, des enfants souvent maltraités qui ont fait subir à leur mauvaise mère un châtiment adapté avant de grandir enfin dans un foyer aimant, canalisant leurs violences.

- A ma gauche, je vous présente l'équipe jaune devant, marron derrière.

Installé dans mon canapé, pizza quatre fromages et bières à portée de main, je me délecte du calvaire de cette team de losers.

Ils sont sept, enfermés dans des box pour animaux avec pour seul confort un seau afin de satisfaire leurs besoins. Ils sont simplement revêtus d'un sac en toile de jute.

"L'humiliation, la domination, il prenait son pied à les contempler captifs, sales et vulnérables."

Ils ont aussi une mangeoire pour se sustenter s'ils remportent l'épreuve de confort.

"Des asticots bien vivants grouillaient dans leurs dîner."

Ils se prénomment Brandon, Gérard, Thierry, Daniel, Anne-Laure, Pascaline et Caroline.

- Ils sont six contre sept, commenta l'excellent animateur Denis Brogniart avec son sens inné du suspense. Afin d'équilibrer les forces en présence, nous jouerons à l'épreuve des poteaux que les téléspectateurs connaissent bien. Mais avant, une petite page de publicité.

J'en profite quant à moi pour faire une pause pipi.



De retour sur mon divan, je regarde avec attention à qui le dénommé Shoot va donner le totem d'immunité. Il choisit Caroline.

- Franchement, ça serait dommage de l'abîmer trop tôt, j'ai bien envie de me la taper avant. Elle a un de ces culs !" confesse-t-il en privé.

Les six candidats jaune devant et marron derrière restants montent sur le poteau qui leur est attribué. Quatre hyènes affamées leur tournent autour. L'épreuve n'en finit pas, Anne-Laure et Daniel ont failli glisser, mais ont retrouvé leur équilibre à temps.

Je me sens tout excité, je me demande à quelle sort répugnant sera condamné le perdant ! Alexia Laroche Joubert, la productrice, nous a promis du gore et du trash, davantage de larmes encore que lors de l'élimination d'un candidat dans The Voice.

Finalement c'est Gérard qui chute en premier.

"Je te promets que ça fera mal."

Beast lui propose alors l'alternative suivante :

"-Soit tu te coupes les deux oreilles, soit un bras, soit un pied."

Et le tortionnaire attend que sa victime fasse son choix, lui tendant une scie à métaux.

"Incapable de maîtriser son corps, Gérard se déféqua dessus."

Marron derrière, ça y est j'ai compris !

- Alors Gérard ça fait quoi d'être le premier joueur éliminé ? Vous avez eu le vertige apparemment ? Avez-vous choisi le morceau de votre corps que vous alliez découper ?

A la fin de l'épisode, il ne restera que quelques lambeaux de chair du premier joueur éliminé.

Une voix off prend le relais.

- Vous rêvez de venir dans les coulisses de l'émission et assister à un carnage en direct ? De découvrir l'équipe rouge en backstage ? Alors il vous suffit simplement de prendre votre portable et de nous dire quel joueur a été éliminé lors de ce premier épisode.

Si vous pensez qu'il s'agit de Caroline, tapez 1 par SMS au numéro qui s'affiche en bas de votre écran.

Si vous pensez qu'il s'agit de Gérard, tapez 2.

3x 3,99 € par message + coût de l'opérateur.

Je suis quasiment sûr que c'est 2. Je prends mon téléphone et j'envoie "Gérard" une dizaine de fois. J'ai un regret, j'envoie le 1 aussi pour être plus sûr d'être tiré au sort.

Quelle soirée !





La semaine suivante, samedi en prime time, Denis Brogniart interroge les six rescapés pour recueillir leurs impressions.

- Alors Caroline, vous êtes heureuse j'imagine de ne pas être la prochaine sur la liste de ces sauvages grâce à votre totem ?

- Tout à fait, je préfère largement être violée tous les soirs par ces dégénérés qu'être exécutée de la plus cruelle des façons.

"Elle n'était rien d'autre qu'un objet sexuel pour distraire la fratrie la plupart des soirs."

- Et vous Daniel, comment vous vous sentez ? Pas trop peur d'être le prochain cadavre au calvaire infini ? Vous tenez le coup ?

- Mais qu'est ce que j'ai fait pour mériter d'être ici avec ces tarés ? Ils m'ont obligé à ravaler mon vomi hier, après avoir régurgité ma soupe aux cafards ! C'est pas humain !

- Vous aviez remporté l'épreuve de confort en étant celui qui a hurlé "Au secours !" le plus fort, je ne vois pas de quoi vous vous plaignez. Vos camarades ont le ventre vide.



Ce soir-là c'est Pascaline qui quittera l'aventure.

Elle a perdu au jeu de pique-nique douille c'est toi l'andouille.

Fan de Koh Lanta, Sade a créé sa propre canne à pêche pour la martyriser : un fouet avec une amorce à chaque lanière.

"Un de ses globes oculaires sortait de son orbite; elle était dénudée de peau, de chair par endroits, et tous pouvaient admirer l'ossature de son faciès."

Et puis quand Denis s'est approché pour interroger le bourreau du jour, ça a dégénéré. Encore arrosé du sang de sa victime, Sade n'avait aucune envie de s'exprimer et s'est énervé. Il n'avait aucune envie de s'attarder sur ces entretiens voyeuristes.

En voyant sa dernière heure arriver, loin de perdre la face, Denis s'excuse tandis qu'un premier lambeau de joue se détache de son visage.

- Ce sont hélas les inconvénients du direct.

"Des lambeaux de chair arrachés par les hameçons aux globes oculaires harponnés par leurs pointes acérées, aucun détail n'était passé sous silence."

Foetus et Shoot ont de leur côté fait un carnage chez les cameramen et le personnel de TF1, clouant, éviscérant, broyant, mutilant.

Jamais je ne saurais qui sera élu plus grand champion de mise à mort pour ce millésime 2022. Mais j'ai beaucoup aimé la torture de ce soir.



Pour me consoler, j'achète le roman de Christelle Colpaert Soufflet dont l'émission était une libre adaptation.

Je retrouve cette ambiance horrifique où les moments d'atrocités visuelles sont nombreux, quand d'autres rendraient nauséeux toute personne un tant soit peu équilibrée.

Afin de mieux imaginer encore les scènes, il est régulièrelement fait référence à d'autres livres ( et autant films ) comme Dragon rouge, L'exorciste, Hellraiser ou Misery.

Par contre, pour les amateurs de littérature d'horreur, sachez simplement que si on est loin de retrouver le niveau de qualité d'écriture d'un Masterton par exemple, on est également bien au-dessus des livres gore publiés dans les années 1980 chez Fleuve noir.

Les meurtres restent les moments forts du lecteur avide de connaître les noms des proies tirées au sort et les châtiments qui leurs sont réservés. Mais tout n'est pas aussi gratuit qu'il n'y paraît. C'est bien sanglant comme on peut l'attendre d'un tel roman mais il y a bien une histoire et parfois même un soupçon de psychologie et de morale dextérienne.



Je me rends compte aujourd'hui que les tripes et le sang ne sont plus vraiment ma tasse de thé, aussi théâtrales que soient les mises à mort.

D'un autre côté, c'est le roman qui inaugure la série Horreur chez The poetic Shivers Editions et quand on regarde la couverture, il n'y a aucune tromperie sur la marchandise.

Enfin, alors qu'il n'apparaît de prime abord que comme une succession d'abominations, L'abattoir a bien des tours dans son sac et j'avoue avoir été séduit par les différents rebondissements achevant le roman de bien meilleure façon qu'il n'avait commencé.

Les amateurs de ce genre devenu trop rare se régaleront à coup sûr.



Ps : Malgré l'incident ayant écourté la première saison, une saison 2 est d'ores et déjà en préparation et sera présentée par Jean-Luc Reichmann.

Apparemment ce serait moi qui aurait gagné au tirage au sort et je vais pouvoir assister aux coulisses de l'émission et peut-être même que je pourrai couper les doigts de la victime qui sera choisie !

J'ai hâte d'y être :)

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Tu as oublié, Annabelle

Une flic particulièrement perturbée, collectionneuse d’araignées, et un flic presque irréprochable vont enquêter sur des victimes torturées à mort.

J’ai appris quelques petites choses intéressantes sur des arachnides et beaucoup sur les horribles méthodes inhumaines de tortures venues du fond des siècles. Un polar riche en rebondissements et revirements, énormément de souffrance et une bonne dose d’amour.

Globalement bien apprécié mais les révélations finales plutôt surprenantes m’ont laissée un tantinet dubitative.
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Hantée, tome 1 : Les confessions d'un esprit ..

Je vous parle aujourd’hui d’un roman auto-édité, le premier tome d’une saga , qui comme vous pouvez le voir au titre ainsi qu’à la couverture, n’est pas un compte pour enfant.

Après avoir entendu parler de cette auteure sur facebook, j’ai immédiatement eu envie de la découvrir.

Nombreuses sont les tentatives de faire peur par le biais des mots, et rares sont celles qui aboutissent, me concernant en tout cas…

J’ai donc découvert l’univers de Léonie à travers ce premier tome, que j’ai trouvé assez réussi, j’ai eu quelques petites trouilles bien senties, l’envie de lire dès que possible afin de connaître la suite m’a immédiatement saisie. Je me suis donc retrouvée à emmener le livre partout en faisant bien attention de ne traumatiser personne avec cette couverture assez terrifiante.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Corpuscrit

Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de 95 pages sur ma liseuse.

Corpuscrit roman noir horrifique court et lu en quelques heures. Milan Dark auteure doit ecrire une suite de son 1er livre qui a été un succès. Son éditrice l'envoi à l'auberge rouge dans les Ardennes belges pour qu'elle trouve l'inspiration. Et elle se retrouve attachée sur une chaise à moitié dénudée et mila Dark doit trouver les clefs pour pouvoir s'en sortir. Un Fort Boyard puissance 100 mais sans le pere Fouras. Qui peut lui en vouloir autant et pour quelle raison aussi.

Genre de lecture ou la fin est un peu tiré par les cheveux mais bon.....j'ai passé un bon petit moment mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
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L'abattoir

Ils sont 7 passagers d'un bus qui tombe en panne au milieu de nulle part. Ils sont toujours 7 quand ils se réveillent, chacun emprisonné dans le box d'une porcherie. Ils ne se connaissent pas, ne savent pas pourquoi ils sont là ni ce que leur geôlier attend d'eux. Ils sont terrifiés et le seraient encore plus s'ils savaient qu'ils sont aux mains d'une fratrie diabolique qui a décidé d'appliquer les sentences de son crû là où la justice à échoué.



On sait en démarrant le bouquin, rien qu'en jetant un oeil à la couverture, qu'on va plonger dans le glauque et le gore. J'avais lu de bons retours de ce thriller horrifique dans le groupe Facebook "Mordus de thriller" et lors d'une promo, je l'ai acheté bien que ce ne soit pas mon genre de prédilection.

Il faut bien reconnaître que le récit est fidèle à ses promesses. Il y a du sang, des cris, des larmes, des boyaux, de la cervelle... et des hyènes pour ceux qui manqueraient d'imagination.

Pour un roman de cette catégorie, l'intrigue n'est pas mal ficelée et l'imagination de l'autrice semble sans limite. Son mari n'a qu'à bien se tenir !



J'avais deviné la chute en cours de lecture, donc je n'ai pas été surprise mais je dois admettre que c'était bien trouvé et bien amené. L'écriture est plaisante et le suspens est au rendez-vous.



Donc pour les adeptes du genre, c'est un roman intéressant. Pour ceux qui sont sujets aux nausées, passez votre tour car l'autrice n'épargne rien à personne, ni à ses personnages, ni au lecteur !
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L'Ogresse

Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de 247 pages sur ma liseuse.

Après corpuscrit et l'abattoir que j'avais beaucoup aimé voilà que je retrouve cette auteure avec l´ogresse je pensais passer un bon moment et à l'arrivée je suis assez déçu bien sûr il y a des passages violents et durs mais je n'ai vraiment pas accroché à l'histoire j'ai trouve le texte un peu simple. Je n'ai pas retrouvé la plume des 2 précédents livres dommage. Alors est ce que ( pour ma part) j'ai du mal à lire ce genre de sujet alors qu'au ciné j'aime beaucoup car je ne suis jamais rentré dans ma lecture.

Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
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L'abattoir

Bonsoir les babeliophiles petit retour sur L´ABATTOIR . Un roman noir dur,violent,pas de temps morts (excusez moi pour le jeux de mots). On ne s'ennuie pas croyez moi même si cela peut paraître horrible. On se demande bien pourquoi ces sept personnes ont été enlevées mais au fil de notre lecture chaque personne a quelque-chose à se reprocher et la nous avons une fratrie de juges /bourreaux qui vont user d'imagination et de cruauté pour les punir avec les pires atrocités. J'ai beaucoup ma lecture car on ne sennuienpas un seul moment mais comme je dis toujours ceci n'est que mon avis personnel.
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L'abattoir

L’auteure vous propose une histoire d’horreur et c'est encore une tuerie ! Attention, âmes sensibles s'abstenir !



*****

Alors qu'il se rendent à Paris, sept passagers d'un car se retrouvent en panne sur une route déserte. Ils vont aller frapper à la porte d'une maison isolée en plein bois afin d’obtenir l’aide dont ils besoin. Mais ce qu’ils vont y trouver ressemble davantage à l’enfer.



*****

En débutant cette lecture, je pensais lire une histoire du genre « La colline a des yeux », un truc bien trash et dégoulinant de sang mais il n’en est rien. L’auteure vous propose une histoire saignante à souhait mais à l’intrigue bien plus construite que ce à quoi je m’attendais. En même temps, connaissant l'auteure j'aurais dû m'y attendre car elle n'a de cesse de se renouveler et de nous surprendre dans ses écrits. Elle arrive souvent à nous emmener là où on s'y attend le moins.



J'ai aimé la façon dont Christelle Colpaert Soufflet a construit cette intrigue sournoise et pernicieuse afin de nous fournir les explications nécessaires, tendant même parfois à justifier ces actes ignobles. L’auteure arrive à me faire ressentir un peu de compassion envers certains personnages et c'est là toute sa force car les personnages dont je vous parle vont faire preuve d'une perversion sadique.

Les sévices endurés par leurs victimes ne cessent d’augmenter crescendo dans la cruauté, tout comme la teneur des révélations qui prennent alors une tournure inattendue en toute fin du livre et un twist final auquel je ne m'attendais absolument pas .

Comme pour la plupart de ses histoires, l’auteure arrive à rendre les scènes très visuelles, très cinématographiques et je n'ai aucune peine à les imaginer sur grand écran.



Au final, C’est une histoire à la fois violente et sanglante mais qui ne vous laissera pas indemne tant elle pousse à la réflexion.
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Sans nouvelles

La disparition est le thème de ce recueil. Ne pas savoir, qu'y a-t-il de plus terrible quand l'un de nos proches disparaît soudainement. La stupeur, le doute, l'espoir, la quête désespérée, puis peut-être la résignation... mais on est définitivement brisé.

Sauf que là, ce ne sont pas des disparitions ordinaires, bien évidemment, vous vous en doutiez. Ce sont des histoires horrifiques et honnêtement j'ai été scotchée.

Dans la première Graham Masterton nous parle de ce qu'il se passe sous les draps. Qui, étant enfant, n'a pas exploré les "profondeurs" de son lit, s'imaginant dans un tunnel et élaborant des aventures fantastiques qui l'y attendent ? Martin l'a fait, en tout cas... que se passe-t-il sous les draps de Martin après que sa maman l'a bordé ? Est-ce qu'il est possible qu'on ne revienne pas d'un voyage sous les draps ?...

Dans la seconde, Geoffrey Claustriaux nous relate l'histoire de Fred et Jenny, cousins, kidnappés au domicile familial, et se retrouvant enfermés dans la cabine d'un paquebot dont les passagers sont plus qu'étranges. Je n'avais jamais lu cet auteur et j'ai découvert une très belle plume, pour un récit rondement mené, au suspense omniprésent. J'ai hâte de découvrir ses autres livres.

Dans la troisième, Christelle Colpaert Soufflet, que je ne connaissais pas non plus avant de lire ce recueil, nous relate l'histoire d'une mère séparée, dont la fille aînée, d'un caractère aussi difficile qu'on peut l'avoir quand on est ado, disparaît subitement de sa chambre, complètement close. Anne-Sophie n'a pu s'enfuir par la fenêtre fermée, personne n'a pu entrer dans la chambre. Où est passée la gamine ? Une histoire qui fait froid dans le dos.

Dans la quatrième, Hélène Duc, que j'ai découverte également, nous parle d'un détective privé, Franck, ancien flic à la retraite, qui se voit confier l'affaire de sa vie : retrouver la fille d'une femme appartenant à la haute société qui semble avoir fugué. Cette nouvelle se tourne davantage vers le polar que vers le fantastique, contrairement aux précédentes.

Cinquième nouvelle, écrite par Alexys Méan. Nous nous retrouvons dans l'Oural, avec des randonneurs de haut niveau... un seul survivant, Youri Yudin, qui veut découvrir ce qu'il est arrivé à ses compagnons après son propre rapatriement et va pour cela consulter les archives de l'époque. Et la vérité crue va lui apparaître...

Dans la sixième et dernière nouvelle, Marine Stengel nous relate très brillamment ce qu'on peut ressentir quand on se réveille enfermée dans une boîte.

J'ai juste adoré ce recueil. Ne passez pas à côté.
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Hantée, tome 1 : Les confessions d'un esprit ..

✔️Mon ressenti : Ce livre contient les deux premiers tomes, sur les cinq de la série « Hantée ». Il m’attendait sagement dans ma PAL depuis un moment. Je suis une fan de Christelle, notre première rencontre m’a poussée à sortir de ma zone de confort. J’adore les film d’épouvante et d’horreur. Mais de là à en lire, il y avait un fossé. Je me suis toujours dit que ce qui est suggéré et imaginé est encore plus terrifiant. Ce qui me fait le plus peur ce sont les esprits, et avec cette histoire nous sommes dans le vif du sujet.

Léonie entend la voix des morts depuis toute petite. Ayant vu les réactions de ses proches sur ce phénomène, elle a choisi de le taire. Sa fuite,13 ans plus tôt, l’a mise face à ces voix. Elle a vécu 13 années bien différentes de celles qu’elle a raconté à ses proches. Son retour va l’obliger à dire la vérité.

Alors, je vous explique, j’ai commencé ce volume en plein soleil un dimanche après midi. J’ai poursuivi le soir dans mon lit… Mauvaise idée : j’ai dû rallumer la lumière et vérifier sous mon lit. J’ai été terrifiée ! Christelle relate les faits comme si j’y étais et franchement, mon poil s’est hérissé à plusieurs reprises.

Le personnage de Léonie est très fort. Elle a un courage dingue ! Je dois être un peu masochiste parce que, même si j’ai flippé durant le premier tome, je me suis tout de suite plongée dans le second ! Une fois encore l’histoire se renouvelle et Christelle m’a offert de très beaux rebondissements qui m’ont encore plus attachée à Léo. Je ne vous dit rien, je ne veux pas vous gâcher la surprise.

Seul soucis pour moi, je vais devoir attendre de revoir Christelle pour acquérir le second Volume reprenant les 3 derniers tomes. Mais je suis certaine que ma patience sera largement récompensée.

Si vous aimez avoir peur, Christelle est l’auteure que vous devez lire !

🎯Mots Clefs : Voix / Morts / Hantée / Amour / Enquêteurs

🏆Ma note : 20/20
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Cemetery challenge

Aujourd’hui, je vous parle de « Cemetery Challenge » de Christelle Colpaert Soufflet - Écrivaine - et c’est chez The Poetic Shivers Editions dans la collection « mes sombres errances ».

Voici une histoire horrifique qui va vous mettre le trouillomètre à zéro. Je m’attendais à un récit plus léger mais force est de constater que cette auteure continue de me surprendre et ce, pour mon plus grand bonheur.



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Nous sommes à une époque où les challenges fleurissent abondamment sur les réseaux sociaux.

Marion fait partie de ces adolescents avides de sensations fortes alors forcément lorsque l’un de ses contacts l’a met au défi de passer une nuit dans un cimetière, elle va répondre présente. Mais elle va ensuite disparaitre. Sa mère, Corinne, fera appel à son amie Maroussia pour l'aider à retrouver sa fille. Et c’est là que le cauchemar commence.



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Bien que je connaisse son style car je vous ai déjà parlé d’elle à plusieurs reprises avec notamment "Corpuscrit" ou encore la saga "Hantée", Christelle Colpaert Soufflet tape très fort dès le départ de cette intrigue. Elle tape si fort que j’en viens à me demander ce qu'elle va nous proposer pour tenir tout au long de ce livre.

Et elle assure une fois encore. J’avoue que je ne m’attendais pas du tout à cette histoire qui, à un moment donné, m’a rappelé un film bien flippant « La colline a des yeux ». Mais attention, la comparaison avec ce film s’arrête là car nous ne sommes pas que dans une histoire pure et dure d’horreur. L’auteure traite cette histoire sous divers pans psychologiques : la descente aux enfers, le traumatisme de Maroussia, sa lutte pour s’en sortir après un tel choc mais pas que… Vous verrez qu’une fois encore, l’héroïne saura faire preuve de courage et de beaucoup de cran, c’est le moins que l’on puisse dire.

Les scènes décrites dans le cimetière sont très sanglantes et très dures (vous êtes prévenus ! ). Les chapitres courts s’enchainent rapidement et augmentent considérablement le stress et la nervosité de cette l'histoire. J’ai tremblé à plusieurs reprises pour l’héroïne durant cette lecture très prenante.



Enfin, fidèle à elle-même, l'auteure mêle plusieurs thèmes qui lui tiennent à cœur : urbex, respect de nos morts et notamment de leurs tombes. Elle fait également preuve de beaucoup d’humanités et cela se ressent dans ses personnages : Maroussia est une femme forte, combattante à laquelle on s'attache.

Pour conclure, c'est une vrai bonne lecture une fois encore !



Je vous parlerai à nouveau bientôt de Christelle Colpaert Soufflet que je continue de découvrir avec toujours autant de plaisir.
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Mémoires assassines

Eva Lorca est une chroniqueuse à succès qui a subi une violente agression qui à nécessité de longs mois de convalescence.

Elle est complètement brisée, pour se reconstruire elle à besoin de s’isoler, en échange d’une signature pour mettre un terme à leur mariage son futur ex mari lui achète la maison qu’elle veut… une maison qui renferme les secrets d’Henri, l’ancien propriétaire des lieux.



Comment réagiriez-vous si dans votre nouvelle maison, celle dont vous avez rêvé, vous faisiez la découverte de toute une série de journaux intimes d’un véritable psychopathe ? Seriez vous intrigué ou prendriez vous la fuite? Surtout quand, ils regorgent d’actes les plus macabres… Eva ne prendra pas la fuite, au contraire elle va se passionner par l’histoire d’Henri, au point d’en être totalement obsédée.



Personnellement je vous assure que j’aurais pris la fuite, je n’aurais vraiment pas pu rester dans cette maison!



L’ambiance au sein de cette demeure est des plus glauques, d’ailleurs elle est pour moi le personnage principal de ce roman, l’auteure au fil des cahiers d’Henri la rend vivante et emprunte de tous les actes qui s’y sont déroulés.



Eva, complément anéanti par ce qu’elle a vécu est d’abord troublé par l’histoire d’Henri, mais au fur à mesure nous avons l’impression qu’elle y puise sa force, son inspiration qui pourrait lui permettre de revenir sur le devant de la scène, et prendre sa vengeance sur la vie.

Henri est un vrai psychopathe, alors vraiment, certains passages m’ont écœuré!! Comment peut-on être capable de faire des choses aussi horribles !! mes sensibles s’abstenir !!



Je mettrais un petit bémol sur cette lecture, la romance entre Eva et Laurian prend trop de place à mon goût. Pas que je n’aime pas la romance, loin de là, mais ce n’est pas ce à quoi je m’attends en ouvrant ce genre de roman!



La plume de l’auteure est fluide et complètement addictive, j’ai hâte de poursuivre ma découverte de ces romans.



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Mémoires assassines

Je remercie beaucoup, beaucoup, beaucoup Emilie de livr's éditions pour l'envoi de ce livre dans le cadre de notre partenariat. Je l'avais repéré au salon fantastique grâce à sa couverture. Une femme sans yeux d'où coule du sang – oui il faut être un peu timbrée pour aimer ce type de couverture – mais je dois admettre que je sentais des frissons me parcourir le dos et j'adore cela. Donc oui, j'aime beaucoup cette première et le résumé est très tentant.



Eva est une journaliste de 40 ans qui revient de très loin. Agressée à la sortie de son travail, il y a de cela 17 mois, elle sort de l'hôpital direction sa nouvelle maison achetée par son futur ex-mari. Futur ex tout simplement parce qu'ils divorcent pour cause d'infidélité entre autre car ce n'est qu'une fausse excuse. Et nouvelle maison ? Tout simplement parce que Eva n'acceptera de signer les papiers du divorce que si ce dernier lui achète la maison de ces rêves. Cette femme est aigrie, son corps est meurtrie tout autant que sa volonté de s'en sortir. Le traitement est probablement à vie pour qu'elle ne ressente plus les douleurs, mais le miroir est le plus grand de ses malheurs car il lui montre inexorablement ce qu'elle a perdu.



Tout ceci n'est qu'une ébauche. Lorsque Eva découvre un coffre contenant bon nombre de carnets, elle va « vivre par procuration » l'histoire de Henri. Elle-même étant devenue agoraphobe et tout ce que cela implique, elle ne peut sortir sans ressentir bon nombre de contrainte comme des vertiges, peur, évanouissements... Henri est un petit garçon qui semble fasciné par la douleur, la faiblesse, la mort. Il décrit ce qu'il fait, d'années en années, de douleur en supplice. Ses besoins, ses envies, ses désirs, ses peurs parfois surmontées de colères. Eva va apprendre à connaître cet homme, tout comme nous apprenons les deux vies en parallèle. Eva... Henri... Tous les deux sont meurtris par la vie qui ne leur a pas fait de cadeau.



Il n'y a pas de pitié à avoir pour l'un comme pour l'autre. Ils se sont battus pour devenir meilleur dans leur domaine et échapper à cette vie qui leur était contrainte. Eva avec un mari qui n'avait envie d'elle que lorsque l'un de ses articles donnaient de bon chiffre et Henri qui quémandait de l'amour familial, rien de plus. Eva est au bord de la dépression. Elle joue avec les hommes qui sont à ses côtés. Thibaut, son mari va la servir dans son métier. Elle ne compte pas perdre sa place malgré tout, mais il lui faut une super bonne idée pour revenir encore meilleure qu'avant. Stefan qui détient autant de parts, sinon plus que Thibaut et qui est l'amant de la miss – je ne vous dévoile rien de plus que ce qu'il y a dans les toutes premières pages – et donc un précieux atout. Il y a Laurian, le petit frère de Stef qui a un passé plutôt compliqué, mais il est présent pour les travaux dans la maison. Et puis il y a Henri. Cet homme qui a écrit quasiment toute sa vie dans ces nombreux carnets, qui se dévoilent, qui racontent les innombrables atrocités qu'il a pu commettre. Cet homme dont Eva se sent petit à petit de plus en plus proche. Les pensées de l'un sont celles de l'autre. Les compréhensions ou incompréhensions sont devenues communes.



Les personnages semblent réels, trop réels que cela en fait froid dans le dos. Que faudrait-il pour basculer de l'autre côté ? Très peu de choses, surtout si les sentiments se mêlent. J'ai adoré les personnages, ceux qui vivent, ceux qui meurent car ils sont tous très importants. Laurian a beau être le « sale gosse » de l'histoire, il a la tête sur les épaules et n'hésite pas à se mouiller par amour. Certains sont de vrais opportunistes et j'avoue avoir eu envie d'être à la place d'Eva afin de les écraser de la botte, telles des fourmis.



J'ai beaucoup aimé avoir les deux vies qui se mêlaient, les personnages qui sont montrés petit à petit jusqu'à ce que l'on comprennes réellement ce qui se passe. On voit se dessiner à l'horizon des suppositions qui prennent formes. A plusieurs reprises j'ai eu envie de refermer le livre parce qu'Eva allait découvrir une horreur de plus, mais j'ai tenu bon, comme elle. J'ai vécu le livre, je n'ai pas d'autres mots pour expliquer cette lecture. Je l'ai commencé et j'ai eu un mal fou à le lâcher pour dormir. J'avais envie de savoir ce qui allait se passer, à l'un comme à l'autre. Cette Maude mérite ce qui lui arrive. Vous me trouvez affreuse ? Ce n'est qu'un juste retour des choses surtout que l'horreur n'arrive pas forcément pas ceux que l'on pourrait croire. J'ai adoré la fin, je me suis dit que cela ne pouvait pas s'arrêter ainsi. La maison est pleine de souvenirs, elle semble vouloir aspirer la bonne santé mentale des personnes qui y vivent. Cette maison en a tellement vu qu'elle est imbibée du mal régnant entre ses murs. Je pourrais continuer ainsi longtemps, mais sachez juste qu'il vaut mieux ne pas être trop jeune pour le lire, il y a tout de même quelques passages à éviter. Et sinon ? N'hésitez pas à le lire !



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/memoires-assassines-christelle-colpaert-soufflet-a125798872
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Hantée, tome 1 : Les confessions d'un esprit ..

Voilà bien une couverture aux allures Marylin Manson!!! Un peu effrayante et les lecteurs seront prévenus d'avance que " Hantée" vous hantera, vous possédera.



Le paranormal est le thème de prédilection dans ce roman. Léonie revient dans la maison de son ex compagnon Jessy après treize années d'absence. Cette absence l'a profondément marquée et chagrinée si bien qu'elle décide de revoir son entourage qu'elle a tant connu. Mais pourquoi retourne t-elle? Que cherche t-elle?



Léonie a un don; elle ressent et entend les personnes décédées. Elle les réveille mais à force de les appeler, Léonie se retrouve poursuivie par un homme possédé...





Avec les MIP, les maitres des investigations paranormales elle enquête contre les fantômes du Mal.



" Dido avait d'abord demandé à pénétrer dans la maison, seul; il avait beaucoup de ressentis à l'inverse de Léonie, il n'entendait pas, mais percevait des sensations auxquelles s'ajoutait des flashes, des intuitions. Il pria longuement et entra dans la maison seul."



Christelle Colpaert-Soufflet a vraiment bien détaillé l'univers du paranormal. Les scènes ont des allures à la Poltergeist. L'auteure s'est très bien documentée sur le sujet. Quelques passages font références à des cas réels et existants tels que l'affaire d'Amytiville et l'exorcisme d'Emily Rose.



J'ai littéralement dévoré ce livre en une journée car le sujet me passionne et à travers ce roman on sent que l'auteure est séduite par le côté obscure.



Ce que j'ai ressenti à la lecture de ce roman: de la peur, de l'angoisse. Le moindre bruit me faisait sursauter. Le lecteur devient un peu paranoïaque.



Mais l'ambiance dans ce roman est délicieusement obsédante, j'étais projetée dans un autre monde, un monde où les âmes mortes subsistent.





J'ai hâte de suivre les aventures de Léonie avec le second tome qui s'intitule " Le théatre des suppliciés"


Lien : http://delphlabibliovore.blo..
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Asylum

Je vous fais mon retour sur Asylum, le dernier sorti de CCS. C'est une autrice que j'apprécie énormément et j'ai toujours eu des coups de cœur pour ses récits. Mais voilà petite déception pour celui-ci, c'est un bon livre en soi, mais j'ai trouvé l'intrigue moins qualitative que dans les précédents.



Moins approfondie/travaillée et certaines scènes entre nos protagonistes sont vraiment niaises. Le thème de l'asile ou encore de la nonne démoniaque sont des thèmes qui me font frissonner habituellement mais ici malgré des scènes intéressantes pas de frissons, il m'a manqué quelque chose pour adhérer à cette histoire de malédiction familiale.



J'ai trouvé également qu'il y a avait trop de personnages, pas facile pour se souvenir de tout le monde et cela m'a empêché de m'attacher à eux.



Mais comme d'habitude je vous conseille de vous faire votre avis, ce n'était peut être juste pas le bon moment pour le lire ou peut-être suis-je devenue trop exigeante au fil de mes lectures ?! Affaire à suivre...



C'est quand même avec une grande hâte que j'attendrai son prochain livre bien entendu !



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L'abattoir

J’ai découvert ce livre grâce au groupe Facebook « Lecteurs de romans noirs », un groupe magnifique vraiment! je ne l’es remercierai jamais assez de toutes ces belles découvertes ❤❤❤❤



concernant ce livre je l’ai vraiment adoré et dévoré! On y trouve au départ un groupe de 7 passagers d’un bus qui tombe en panne au milieu de nul part et qui se retrouve enfermé dans des cages séparées sans savoir pourquoi. Une famille de 5 frères vont « s’occuper » de leurs cas!

Je peux juste vous dire qu’au départ on est triste pour les prisonniers et plus le livre avance et moins on les plaint malgré le calvaire qu’ils endurent! Une histoire à couper le souffle avec plein de rebondissements, de tortures en tout genre et une fin stupéfiante! vraiment ce livre mérite d’être lu et connu!!!!
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Cemetery challenge

Bonjour amis lecteurs,

Je remercie chaleureusement Christelle Colpaert-Soufflet pour l’envoi de son livre dédicacé. J’ai bien apprécié ce roman horrifique pour public averti qui nous plonge dans une ambiance macabre, glauque et malsaine. L’auteur nous plonge dans un récit captivant qui tient en haleine jusqu’au mot fin. Nous suivons l’héroïne dans son enquête pour retrouver une adolescente. La psychologie du personnage principal est parfaitement dépeinte, on ressent ses peurs, ses angoisses et on participe à sa descente aux enfers. Usant d’une plume dynamique et visuelle, l’auteure nous emmène avec dextérité dans le monde de l’horreur.

Un moment de lecture glaçant qui ravira les amateurs du genre !

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Corpuscrit

Mila Dark alias Janelle fait une grave dépression suite à une fausse couche. En plus de perdre son bébé elle perd également son mari qui, n’arrivant pas à la sortir de sa dépression, préfère la quitter pour refaire sa vie.



Elle réussira à trouver la force de se relever en se servant de sa douleur : elle va alors écrire un livre sur un tueur impitoyable et sanguinaire qui deviendra un best-seller.

Une façon pour elle d’exorciser sa douleur.



Pour pouvoir écrire un deuxième livre, Mila part quelques jours au vert, dans une charmante auberge.

Ce séjour va être l’occasion pour elle de retrouver l’inspiration, de faire de belles rencontres.

Mais cela va surtout être l’occasion pour elle de connaitre un véritable calvaire.



Entre horreurs et humiliations, sera-t-elle suffisamment forte cette fois pour s’en sortir ?



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Comment réagiriez-vous si vous étiez prisonnier, quelque part, sans vous rappeler le pourquoi du comment ? Succomberiez-vous à l’angoisse, inerte dans un coin ; ou feriez-vous tout pour vous en sortir ?

Dès les premières pages, Christelle Colpaert Soufflet nous propose de plonger dans cette histoire efficace où la terreur est à son comble.



La narration se fait à la première personne. C’est Mila qui vous raconte son histoire, son calvaire !

J’espère que vous avez le cœur bien accroché.

L’atmosphère est angoissante, sordide.

C'est une histoire dans laquelle, pour survivre, Mila devra faire des choix qui vont à l’encontre de ses convictions, qui mettent en péril sa dignité.



L’auteur maîtrise très bien le dosage de la terreur. L’écriture est efficace, précise.

Là où certains lecteurs verront des longueurs, moi j’ai y vu une façon astucieuse pour l’auteur de nous impliquer pleinement dans le calvaire de Mila, de nous immerger dans cette folie sans nom. J’ai eu le sentiment de vivre cette horreur au même rythme que Mila. Cela donne une dimension plus réelle à cette histoire qui est très intense psychologiquement.



Moi qui suis fan des films d’horreur, j’ai eu l’impression de visionner un de ces films dans lequel votre corps reste crispé durant tout le récit car votre niveau de stress est incontrôlable. D’ailleurs, ce livre n’est pas sans me rappeler les films « Saw ».

Vous êtes dans la même galère sans possibilité dans sortir !



Bien que j'ai deviné en partie la fin, cela reste pour moi un très bon moment de lecture.



Cette auteur a déjà plusieurs livres d’horreur, de fantastiques, de maisons hantées à son actif, je vais m’atteler à les découvrir avec beaucoup de plaisir et d’intérêt.
Lien : https://www.facebook.com/per..
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