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Citations de Christian Jacq (1608)


Distinguons la vérité du mensonge et protégeons les faibles pour les sauver des puissants, déclara le vizir, utilisant la formule rituelle dont chaque juge, du plus petit au plus grand, devait faire sa règle de vie. D’ordinaire, quarante scribes formaient une haie de chaque côté de l’allée centrale par où passaient accusés, plaignants et témoins qu’introduisaient des policiers. Cette fois, le vizir se contenta de s’asseoir sur une chaise à dossier bas et de fixer longuement les quarante bâtons de commandement disposés devant lui.
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D’ordinaire, les hyènes nettoyaient le désert en dévorant les charognes et ne s’approchaient pas des agglomérations. Dérogeant à leurs habitudes, une dizaine de fauves s’étaient aventurés dans les faubourgs de Memphis et avaient tué un ex-greffier, Iarrot, un ivrogne que ses voisins détestaient. Armés de bâtons, les habitants du quartier avaient mis en fuite les prédateurs, mais chacun interpréta le drame comme un mauvais présage pour l’avenir de Ramsès dont personne, jusqu’à présent, n’avait contesté l’autorité. Au port de Memphis, dans les arsenaux, sur les docks, dans les casernes, dans les quartiers du Sycomore, du Mur du crocodile, du Collège de médecine, sur les marchés, dans les échoppes d’artisans, les mêmes mots couraient sur les lèvres : « l’année des hyènes » !
Le pays s’affaiblirait, la crue serait mauvaise, la terre stérile, les vergers dépériraient, on manquerait de fruits, de légumes, de vêtements et d’onguents ; les bédouins attaqueraient les exploitations du Delta, le trône de Pharaon vacillerait. L’année des hyènes, la rupture de l’harmonie, la brèche dans laquelle s’engouffreraient les forces du mal !
On murmura que Ramsès le grand avait été incapable d’empêcher ce désastre. Certes, dans neuf mois aurait lieu la fête de régénération qui redonnerait au monarque la puissance nécessaire pour affronter l’adversité et la vaincre. Mais cette célébration ne viendrait-elle pas trop tard ? Pazair, le nouveau vizir, était jeune et inexpérimenté. Entrer en fonctions pendant l’année des hyènes le conduirait à l’échec.
Si le roi ne protégeait plus son peuple, ils périraient l’un et l’autre dans la gueule vorace des ténèbres.
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La trahison rapportait gros. Joufflu, rougeaud, avachi, Iarrot but une troisième coupe de vin blanc, se félicitant de son choix. Lorsqu’il était greffier du juge Pazair, devenu vizir de Ramsès le grand, il travaillait trop et gagnait peu. Depuis qu’il s’était mis au service de Bel-Tran, le pire ennemi du vizir, son existence s’embellissait. En échange de chaque renseignement sur les habitudes de Pazair, il recevait une rétribution. Avec l’appui de Bel-Tran et le faux témoignage d’un de ses sbires, Iarrot espérait obtenir le divorce aux torts de son épouse et la garde de sa fille, future danseuse.
Affligé d’une migraine, l’ex-greffier s’était levé avant l’aube, alors que la nuit régnait encore sur Memphis, la capitale économique de l’Égypte, située à la jonction du Delta et de la vallée du Nil.
Dans la ruelle, d’ordinaire si calme, des chuchotements.
Iarrot posa sa coupe. Depuis qu’il trahissait Pazair, il buvait de plus en plus, non par remords, mais parce qu’il pouvait enfin s’acheter de grands crus et de la bière de première qualité. Une soif inextinguible lui brûlait sans cesse la gorge.
Il poussa le volet en bois et jeta un oeil à l’extérieur.
Personne.
Bougonnant, il songea à la magnifique journée qui s’annonçait. Grâce à Bel-Tran, il quittait ce faubourg pour résider dans un meilleur quartier, proche du centre de la ville. Dès ce soir, il s’installerait dans une maison de cinq pièces, pourvue d’un jardinet ; le lendemain, il serait titulaire d’un poste d’inspecteur du fisc, dépendant du ministère que dirigeait Bel-Tran.
Une seule contrariété : malgré la qualité des indications fournies à Bel-Tran, Pazair n’avait pas encore été éliminé, comme si les dieux le protégeaient. La chance finirait bien par tourner.
Dehors, on ricanait.
Troublé, Iarrot colla l’oreille à la porte donnant sur la ruelle. Soudain, il comprit : de nouveau cette bande de gamins qui s’amusait à maculer la façade des maisons avec une pierre ocre !
Furieux, il ouvrit sa porte à la volée.
Face à lui, la gueule ouverte d’une hyène. Une énorme femelle, la bave aux lèvres, les yeux rouges. Elle poussa un cri, semblable à un rire d’outre-tombe, et lui sauta à la gorge.
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La chaleur était si écrasante que seul un scorpion noir s’aventurait sur le sable de la cour du bagne. Perdu entre la vallée du Nil et l’oasis de Khargeh, plus de deux cents kilomètres à l’ouest de la cité sainte de Karnak, il accueillait des récidivistes qui purgeaient de lourdes peines de travaux forcés. Quand la température le permettait, ils entretenaient la piste reliant la vallée à l’oasis, sur laquelle circulaient les caravanes d’ânes porteurs de marchandises.
Pour la dixième fois, le juge Pazair présenta sa requête au chef du camp, un colosse prompt à frapper les indisciplinés.
— Je ne supporte pas le régime de faveur dont je bénéficie. Je veux travailler comme les autres.
Mince, assez grand, les cheveux châtains, le front large et haut, les yeux verts teintés de marron, Pazair, dont la jeunesse avait disparu sous l’épreuve, gardait une noblesse imposant le respect.
— Vous n’êtes pas comme les autres.
— Je suis prisonnier.
— Vous n’avez pas été condamné, vous êtes au secret. Pour moi, vous n’existez même pas. Pas de nom sur le registre, pas de numéro d’identification.
— Ça ne m’empêche pas de casser des roches.
— Retournez vous asseoir.
Le chef du camp se méfiait de ce juge. N’avait-il pas étonné l’Égypte en organisant le procès du fameux général Asher, accusé par le meilleur ami de Pazair, le lieutenant Souti, d’avoir torturé et assassiné un éclaireur égyptien, et de collaborer avec les ennemis héréditaires, les bédouins et les Libyens ?
Le cadavre du malheureux n’avait pas été retrouvé à l’endroit qu’avait indiqué Souti. Aussi les jurés, ne pouvant condamner le général, s’étaient-ils contentés de réclamer un supplément d’enquête. Investigation vite avortée, puisque Pazair, tombant dans un traquenard, avait lui-même été accusé de meurtre sur la personne de son père spirituel, le sage Branir, futur grand prêtre de Karnak. Interpellé en flagrant délit, il avait été arrêté et déporté, au mépris de la loi.
Le juge s’assit en scribe dans le sable brûlant. Sans cesse, il songeait à son épouse, Néféret. Longtemps, il avait cru qu’elle ne l’aimerait jamais ; puis le bonheur était advenu, violent comme un soleil d’été. Un bonheur brutalement brisé, un paradis dont il avait été expulsé, sans espoir d’y revenir.
Un vent chaud se leva. Il fit tourbillonner des grains de sable qui fouettèrent la peau. La tête couverte d’une étoffe blanche, Pazair n’y prêta pas attention ; il revivait les épisodes de son enquête.
Petit magistrat venu de province, égaré dans la grande cité de Memphis, il avait eu le tort de se montrer trop consciencieux en étudiant de près un étrange dossier. Il avait découvert l’assassinat de cinq vétérans formant la garde d’honneur du grand sphinx de Guizeh, massacre maquillé en accident ; le vol d’une importante quantité de fer céleste réservé aux temples ; un complot mêlant de hautes personnalités.
Mais il n’était pas parvenu à prouver, de manière définitive, la culpabilité du général Asher, et son intention de renverser Ramsès le grand.
Alors que le juge avait obtenu les pleins pouvoirs afin de relier entre eux ces éléments épars, le malheur avait frappé.
Pazair se souvenait de chaque instant de cette horrible nuit. Le message anonyme lui annonçant que son maître Branir était en danger, sa course éperdue dans les rues de la ville, la découverte du cadavre du sage Branir, une aiguille en nacre plantée dans le cou, l’arrivée du chef de la police qui n’avait pas hésité un instant à considérer le juge comme un meurtrier, la sordide complicité du Doyen du porche, le plus haut magistrat de Memphis, la mise au secret, le bagne et, au bout de la route, une mort solitaire, sans que la vérité fût connue.
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Je suis heureux, dans mon village; j’y suis né, j’y ai grandi, j’y travaille. Le quitter serait une trop grande épreuve. — J’ai appuyé ta nomination, car je crois que l’Égypte a besoin de toi. Tu n’es pas homme à préférer ton égoïsme. — Décision irrévocable ? — Tu peux refuser. — J’ai besoin de réfléchir.
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L’animal de Thot t’a choisi, décréta de sa voix rocailleuse le berger Pépi, allongé dans les roseaux. Tu n’as pas le choix. Agé de soixante-dix ans, Pépi était bougon et n’aimait pas se lier. Être seul avec les animaux lui paraissait le comble de la félicité. Refusant d’obéir aux ordres de quiconque, il maniait son bâton noueux avec dextérité et savait se cacher dans les forêts de papyrus lorsque les agents du fisc, telle une volée de moineaux, s’abattaient sur le village. Pazair avait renoncé à le convoquer devant le tribunal. Le vieillard n’admettait pas que l’on maltraitât une vache ou un chien, et se chargeait de corriger le tortionnaire; à ce titre, le juge le considérait comme un auxiliaire de police
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PROLOGUE

Une nuit sans lune enveloppait la grande pyramide d’un manteau de ténèbres. Furtif, un renard des sables se faufila dans le cimetière des nobles qui, dans l’au-delà, continuaient à vénérer Pharaon. Des gardes veillaient sur le prestigieux monument où seul Ramsès le Grand entrait, une fois l’an, afin de rendre hommage à Khéops, son glorieux ancêtre ; la rumeur prétendait que la momie du père de la plus haute des pyramides était protégée par un sarcophage en or, lui-même recouvert d’incroyables richesses. Mais qui aurait osé s’attaquer à un trésor aussi bien défendu ? Personne, à l’exception du souverain régnant, ne pouvait franchir le seuil de pierre et se repérer dans le labyrinthe du gigantesque monument. Le corps d’élite affecté à sa protection tirait à l’arc sans sommation ; plusieurs flèches auraient transpercé l’imprudent ou le curieux.
Le règne de Ramsès était heureux ; riche et paisible, l’Égypte rayonnait sur le monde. Pharaon apparaissait comme le messager de la lumière, les courtisans le servaient avec respect, le peuple glorifiait son nom.
Les cinq conjurés sortirent ensemble d’une cabane d’ouvriers où ils s’étaient cachés durant le jour ; cent fois, ils avaient répété leur plan avec la certitude de ne rien laisser au hasard. S’ils réussissaient, ils deviendraient, tôt ou tard, les maîtres du pays, et lui imprimeraient leur marque.
Vêtus d’une tunique de lin grossier, ils longèrent le plateau de Guizeh, non sans jeter des regards fiévreux vers la grande pyramide.
Attaquer la garde serait une folie ; si d’autres, avant eux, avaient songé à s’emparer du trésor, nul n’y était parvenu.
Un mois auparavant, le grand sphinx avait été dégagé d’une gangue de sable accumulée par plusieurs tempêtes. Le géant, aux yeux levés vers le ciel, ne bénéficiait que d’une faible protection. Son nom de « statue vivante » et la terreur qu’il inspirait suffisaient à écarter les profanes. Pharaon à corps de lion taillé dans le calcaire en des temps immémoriaux, le sphinx faisait se lever le soleil et connaissait les secrets de l’univers. Cinq vétérans formaient sa garde d’honneur. Deux d’entre eux, adossés à l’extérieur du mur d’enceinte, face aux pyramides, dormaient à poings fermés. Ils ne verraient ni n’entendraient rien.
Le plus svelte des conjurés escalada le mur d’enceinte ; vif et silencieux, il étrangla le soldat qui dormait près du flanc droit du fauve de pierre, puis supprima son collègue, posté près de l’épaule gauche.
Les autres conjurés le rejoignirent. Éliminer le troisième vétéran serait moins aisé. Le gardien-chef se tenait devant la stèle de Thoutmosis IV{1}, dressée entre les pattes avant du sphinx, pour rappeler que ce pharaon lui devait son règne. Armé d’une lance et d’un poignard, le soldat se défendrait.
L’un des conjurés ôta sa tunique.
Nue, elle s’avança vers le garde.
Ébahi, il fixa l’apparition. Cette femme n’était-elle pas l’un des démons de la nuit qui rôdaient autour des pyramides pour voler les âmes ? Souriante, elle approchait. Affolé, le vétéran se leva et brandit sa lance ; son bras tremblait. Elle s’arrêta.
— Recule, fantôme, éloigne-toi !
— Je ne te ferai aucun mal. Laisse-moi te prodiguer mes caresses.
Le regard du gardien-chef demeura rivé sur le corps nu, tache blanche dans les ténèbres. Hypnotisé, il fit un pas vers lui.
Quand la corde s’enroula autour de son cou, le vétéran lâcha sa lance, tomba à genoux, tenta vainement de hurler, et s’effondra.
— La voie est libre.
— Je prépare les lampes.
Les cinq conjurés, face à la stèle, consultèrent une dernière fois leur plan, et s’encouragèrent à continuer, malgré la peur qui les tenaillait. Ils déplacèrent la stèle et contemplèrent le vase scellé marquant l’emplacement de la bouche d’enfer, porte des entrailles de la Terre.
— Ce n’était pas une légende !
— Voyons s’il existe bien un accès.
Sous le vase, une dalle munie d’un anneau. Ils ne furent pas trop de quatre pour la soulever.
Un couloir étroit, très bas, en forte pente, s’enfonçait dans les profondeurs.
— Vite, les lampes !
Dans des coupes en dolérite{2}, ils versèrent de l’huile de pierre, très grasse, facile à enflammer. Pharaon interdisait son usage et son commerce, car la fumée noire qui se dégageait de sa combustion rendait malades les artisans chargés de décorer temples et tombes, et salissait plafonds et parois. Les sages affirmaient que ce « pétrole{3} », comme le nommaient les barbares, était une substance nocive et dangereuse, une exsudation maligne des roches, chargée de miasmes. Les conjurés n’en avaient cure.
Pliés en deux, le crâne heurtant souvent le plafond de calcaire, ils progressèrent à marche forcée dans le boyau, vers la partie souterraine de la grande pyramide. Personne ne parlait ; chacun avait en tête la sinistre fable selon laquelle un esprit brisait la nuque de quiconque essayait de violer le tombeau de Khéops. Comment savoir si ce souterrain ne les écartait pas de leur but ? De faux plans avaient circulé, afin d’égarer d’éventuels voleurs ; celui qu’ils détenaient était-il le bon ?
Ils se heurtèrent à un mur de pierre qu’ils attaquèrent au ciseau ; par bonheur, les blocs, peu épais, pivotèrent sur eux-mêmes. Les conjurés se glissèrent à l’intérieur d’une vaste chambre au sol de terre battue, haute de trois mètres cinquante, longue de quatorze, et large de huit. Au centre, un puits.
— La chambre basse... Nous sommes dans la grande pyramide !
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Ce n’est pas facile de parler de soi-même et de son passé…
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Les jeunes d’aujourd’hui ne savent même plus se battre. De mon temps, on cognait rude ; pas question de lâcher un pouce de terrain. Il en restait sur le carreau. Les jeunes d’aujourd’hui, tous des gaullistes ! Ils ne songent qu’à pactiser avec l’ennemi.
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Les Anglais, on ne savait pas toujours de quel côté ils se trouvaient hein ? Faut dire qu’une île, c’est entouré d’eau. Pour les directions, on peut se perdre ! Ça dépend d’où souffle le vent…
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C’est en se dirigeant vers le maître-autel, devant lequel avait été dressé le catafalque de Lady Ann, que Higgins comprit la raison de son trouble. La chapelle de Saint-Pierre ad vincula était un cimetière de suppliciés. Là avaient été enterrés les cadavres décapités des reines Anne et Catherine, des ducs de Somerset et de Northumberland, de Lady Jeanne Grey, de Lord Guildford Dudley, du duc de Monmouth, des Lords écossais Kilmarnock, Balmerino et Lovat. Peut-être leurs âmes errantes, protestant contre d’injustes condamnations, continuaient-elles à hanter les lieux.
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Le chef des gardiens du musée fixait la jambe gauche d’Anubis.
- C’est bizarre.
- Quoi donc ? interrogea Marlow.
- Cette couleur rouge, sur le noir… Plutôt moche, à mon avis. Il faudrait songer à la nettoyer.
Le superintendant observa à son tour.
- Bizarre en effet. Vous avez un escabeau ?
- Je vous l’apporte. Mais est-ce bien à vous de…
- Je prends mes responsabilités ; je diagnostique, et vous alertez qui de droit si nécessaire.
Le chef des gardiens approuva.
Refusant de céder aux diktats des régimes et de la cuisine allégée, Scott Marlow était assez corpulent ; vêtu d’un costume froissé que ne rehaussait pas une cravate mal assortie, il n’hésita pas à grimper les barreaux d’une échelle métallique, solidement calée contre la cuisse du Dieu.
Une cuisse maculée de sang.
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Face au nouveau péril qu’engendraient les forces obscures, le roi résisterait-il ?
Abattu, le maire contemplait le désert.
Le désert… La terre de feu née de la foudre de Seth, un territoire aride, le domaine des scorpions et des serpents, le futur probable de l’Égypte que détruiraient des brûlures démoniaques !
Cet ennemi-là, aucune armée ne parviendrait à le combattre.
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À proximité se dressait le temple de l’épouse de Ptah, la déesse-Lionne Sekhmet, patronne des thérapeutes, que les ritualistes devaient apaiser chaque jour, de manière à éviter son feu destructeur et à s’attirer ses bonnes grâces. Ne détenait-elle pas le secret de la guérison et de la maîtrise des éléments ?
Ce soir-là, l’ensemble des prêtres et des prêtresses était convoqué afin de préparer les rituels visant à conjurer les dangers de l’année finissante et à favoriser la naissance de l’an nouveau. Pendant cinq jours, les émissaires de Sekhmet tenteraient de déferler sur les Deux Terres, et d’y semer malheurs et maladies. Aux ritualistes de les repousser et d’empêcher un cataclysme.
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Dès son enfance, Sékhet s’était intéressée à l’art de guérir et à la magie qui permettait de modifier le cours du destin en percevant les forces invisibles, à l’origine de toute vie. Aussi était-elle devenue servante de la redoutable déesse Sekhmet à tête de lionne, laquelle envoyait contre l’humanité ses messagers, chargés de répandre la mort et la maladie, châtiments de cette race dévoyée, hostile à la lumière ; mais la déesse offrait également à ses adeptes les secrets de la guérison.
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Setna, quel étrange garçon… Beau, solide, le regard profond, séduisant, surdoué selon ses professeurs, promis à tous les succès ! Comment ne pas le jalouser ? Ramésou était à la fois fasciné et envieux. Et il avait un mince espoir : que Setna devînt un érudit cloîtré dans sa bibliothèque. Hélas, l’épisode nubien avait mis au jour une autre qualité de son cadet, le courage face à l’adversité. Révélé ainsi à lui-même, tirerait-il les conséquences de son exploit ?
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D'expérience, Higgins savait que le chat est l'animal qui permet à son collaborateur - et non à son maître, car jamais chat ne fut disciple de quiconque - de mettre au jour ses intuitions profondes.
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En amour, les arguments raisonnables sont inutiles.

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l'amitié est le plus doux des remèdes aux faiblesses humaines
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Les Égyptiens considéraient que la femelle vautour était une mère exemplaire ; mais elle remplissait aussi une fonction de charognard et, véritable alchimiste, se nourrissait de chairs mortes qui lui permettaient pourtant de vivre. Ce n’est pas un hasard si le mot Mout est synonyme d’un autre terme signifiant la « mort ».
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