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4.01/5 (sur 41 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 28/07/1951
Biographie :

Christophe Charle, né en 1951 à Paris, est un historien français.

Ancien élève de l'École normale supérieure, Christophe Charle a été chercheur au CNRS de 1978 à 1991 puis professeur à l'Université Lyon III. Il est professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne depuis 1993 et a été professeur associé à l'Institut d'études politiques de Paris de 1992 à 2001. Il est spécialiste d'histoire sociale, d'histoire culturelle et d'histoire comparée européenne et a eu pour maîtres Pierre Bourdieu et Maurice Agulhon.

Depuis 2003, il est membre senior de l'Institut universitaire de France (chaire d'histoire comparée des sociétés d'Europe occidentale) et, depuis 2000, directeur de l'Institut d'histoire moderne et contemporaine (IHMC - CNRS/ENS).

Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence et président de l'ARESER (Association de réflexion sur les enseignements supérieurs et la recherche), association qu'il a fondée avec Pierre Bourdieu en 1992.
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? L?EUROPE. ENCYCLOPÉDIE HISTORIQUE ? EN LIBRAIRIE LE 10 OCTOBRE 2018 Sous la direction de Christophe Charle et Daniel Roche En collaboration avec Paul Boulland, Christophe Duhamelle, Bruno Dumézil, Antoine Lilti, Brigitte Marin, Stéphane van Damme et Blaise Wilfert-Portal ????? L?ouvrage propose : ? un portrait multiforme et en mouvement, mais raisonné et critique, d?une civilisation européenne ; ? un guide d?exploration transversale à l?image du regard historique de notre temps ; ? une organisation des savoirs à la fois chronologique et thématique ; ? 630 articles rédigés par 438 auteurs ; ? un index nominum ; ? un index toponymique ; ? des milliers de références bibliographiques ; ? 30 cartes. ????? L?Europe, Encyclopédie historique met en valeur ce qui, dans l?ensemble des cultures présentes en Europe depuis la fin de l?Antiquité jusqu?à nos jours, a durablement marqué l?histoire du continent hors du berceau local, régional ou national de son apparition. Les thèmes traités englobent tous les types de réalités historiques présentes au long de ces quinze siècles. Cette encyclopédie propose une organisation des savoirs (par un plan à la fois chronologique et thématique) et une hiérarchie relative entre eux (par des articles de longueur différente en fonction de ce que le comité éditorial a jugé central ou plus secondaire). Les recoupements possibles entre les notions, les époques, les réalités évoquées permettent des éclairages réciproques au sein d?un même chapitre ou d?une même partie, comme à travers les liens offerts par les index des personnes et des lieux. L?Europe, Encyclopédie historique tente d?explorer tous les aspects que cet espace historique et géographique, mouvant, multiple, uni et divisé peut recouvrir : des plus matériels aux plus philosophiques, des plus ancrés dans la longue durée à ceux plus typiques des tournants historiques, en évitant toutefois les articles les plus courants déjà présents dans des dictionnaires classiques. Sont convoqués au fil des notices les événements mémorables mais à portée transnationale, les notions juridiques ou les institutions, certains personnages réels ou imaginaires à large rayonnement, des oeuvres littéraires ou artistiques de référence au-delà d?un pays, les inventions, les découvertes, les idées philosophiques ou politiques, les courants scientifiques, certains objets de la vie quotidienne, des transformations économiques spécifiques à l?Europe, les styles esthétiques qui dépassent les frontières, des villes-clés ou symboles d?un moment ou d?une idée, les mouvements sociaux de vaste portée. Ces textes visent à permettre au lecteur d?aujourd?hui de comprendre la multiplicité des strates, des conflits ou des échanges qui ont construit ou remodelé, de siècle en siècle, cette civilisation si particulière, thème lui-même enjeu de luttes symboliques ou violentes entre les peuples de l?Europe, ainsi qu?entre les Européens et les autres mondes qu?ils ont envahis et parfois durement dominés ou, à l?inverse, ressentis comme des menaces imaginaires ou bien réelles. À l?heure où l?Union européenne rassemble presque tous les peuples et nations de ce kaléidoscope, mais où ces peuples et leurs dirigeants eux-mêmes s?interrogent sur le sens de l?aventure, à l?heure, aussi, où des conflits qu?on croyait du passé refont surface, cette encyclopédie propose l?image multiple, mais raisonnée et critique, de cette civilisation une et plurielle, comme toutes les civilisations, peut-être plus unie qu?elle ne le croit malgré son pluralisme et ses querelles souvent tragiques.

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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
(50%) L’idée compte moins que l’émotion transmise au téléspectateur. L’intellectuel n’est pas là pour montrer, démontrer, analyser mais pour communiquer. Sa soumission aux normes médiatiques est devenue totale.
La télévision, lieu de hiérarchisation des intellectuels ? Peut-on en douter ? En janvier 1996, l’institut CSA réalise pour L’Événement du jeudi un sondage avec cette question : « Parmi les intellectuels suivants, quels sont ceux que vous préférez ? » Seize noms sont proposés. Les personnes interrogées ont droit à trois réponses. Le choix n’est cependant pas fermé : des noms peuvent être ajoutés. Mais seule une personne sur cent en suggère d’autres. Au bout du compte, le classement est le suivant : 1er Alain Peyrefitte (24 %) ; 2e Bernard-Henri Lévy (17 %) ; 3e Élisabeth Badinter (16 %) ; 4e Pierre-Gilles de Gennes (14 %) ; 5e Claude Lévi-Strauss (11 %), etc. En bas de la liste figurent Bourdieu, Crozier, Morin, Ricœur, Baudrillard. La notoriété de l’intellectuel est au moins médiatique, sinon audiovisuelle, comme en témoigne la présence de Pierre-Gilles de Gennes, familier du petit écran depuis son prix Nobel de physique, en 1991. L’Université n’est plus maîtresse du jeu, comme l’atteste le triomphe inattendu d’Alain Peyrefitte ancien ministre et auteur de plusieurs best-sellers.

Quatorze ans plus tard, en juin 2010, l’institut CSA renouvelle l’expérience pour Marianne. Une liste de 22 noms est soumise aux personnes interrogées. L’intellectuel le plus connu est maintenant Bernard-Henri Lévy (82 %), devant Élisabeth Badinter (70 %), Luc Ferry (69 %) et Jacques Attali (68 %). Seuls 20 % connaissent Alain Badiou, 13 % Benjamin Stora, 12 % Pierre Nora, 7 % Jacques Rancière. Dans les quatre années et demie qui ont précédé (2005-mai 2010), Bernard-Henri Lévy est passé 110 fois à la télévision, Jacques Attali 107, Luc Ferry 48, Élisabeth Badinter 22, et Jacques Rancière seulement 5 fois. De toutes les personnalités citées, Bernard-Henri Lévy est la seule que le public a pu voir dans la plus grande diversité d’émissions (journal télévisé, émissions culturelles, d’information, de divertissement). Bien sûr, la télévision ne fait pas tout. Le même sondage montre une hiérarchie légèrement différente s’agissant de l’influence qu’ont pu avoir sur la personne interrogée les intellectuels dont les noms sont proposés. Bernard-Henri Lévy ne se retrouve plus qu’en 10e position, loin derrière Albert Jacquard, Élisabeth Badinter et Jacques Attali (Jacques Rancière restant en dernière position). Cependant, au moment de lancer des invitations, les journalistes et les animateurs d’émission privilégieront les intellectuels que le public est censé connaître, renforçant de facto leur exposition médiatique, consolidant le club des clercs « télégéniques », c’est-à-dire ceux qui, avant de plaire au plus grand nombre, séduisent d’abord, par leur discours et leur comportement, les intervieweurs. Du coup, jamais sans doute les journalistes n’ont-ils joué un rôle aussi capital dans la configuration des idées et la visibilité de ceux qui les portent. L’intellectuel qui rejette le jeu de la médiatisation reste aux marges du mouvement des idées et une poignée de journalistes en vue agissent comme des filtres, choisissant, écartant, encourageant et décidant, au bout du compte, ce qui est digne et opportun de faire connaître au public.
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L'image sociale des instituteurs et des institutrices est contradictoire. Fierté du régime, incarnation de sa philosophie sociale, les maîtres d'école sont devenus rétrospectivement le centre de la mythologie élaborée au moment où l'école de la Troisième République perdait sa substance dans le courant du XXè siècle.
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(19%) Grottes ornées mises à part, les sites de la Dordogne sont aussi le terrain d’étude privilégié du paléolithicien François Bordes. Bordes est de ceux qui ont su donner une impulsion aux études préhistoriques au sein d’institutions nouvelles, dont l’Institut de préhistoire (devenu du Quaternaire) à Bordeaux, et le Service des antiquités préhistoriques d’Aquitaine. Outre leur apport stratigraphique, les fouilles qu’il entreprend au Pech de l’Azé et à Combe-Grenal donnent matière à des études novatrices des « industries » lithiques. Les assemblages de l’époque moustérienne ne se caractérisent désormais plus par un outil type supposé représentatif, mais s’étudient dans leur totalité, d’un point de vue quantitatif, décomptes et statistiques à l’appui. Avec ses indices technologiques et typologiques, la « méthode Bordes » gagne en popularité – ce qui met en question l’interprétation, souvent éludée, de la variabilité constatée. Selon Bordes, ces industries correspondent à des groupes ou des « traditions culturelles » distinctes, qui occupent successivement le territoire en y laissant leurs assemblages typiques. Tout autre est l’opinion de Lewis Binford, qui se rend en Dordogne dans les années 1960. Pour ce fondateur de la New Archaeology américaine d’inspiration anthropologique et processuelle, cette variabilité s’interprète en termes fonctionnels et adaptatifs, en rapport avec différentes activités de subsistance nécessitant chacune leur outillage spécialisé – chasse, découpe du gibier, traitement des peaux, travail du bois… D’autres facteurs (mobilité, matières premières) seront à prendre en compte dans la résolution de cette controverse spécifique, mais ses apports méthodologiques et interprétatifs ont contribué considérablement au développement de la discipline à l’échelle mondiale.
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(48%) Le cas des sciences humaines est caractéristique à cet égard. Selon François Gèze, en 1980, un ouvrage de ce domaine atteignait un chiffre moyen de vente de 2 200 exemplaires. À la fin de la décennie, il était tombé à 1 200. Dix ans plus tard, le chiffre plafonne à 600 ou 700. Cherchant les raisons de ce recul qui conduit en deçà du seuil de faisabilité économique, le PDG des Éditions La Découverte fournit cette interprétation, en 1999 :

La première raison, structurelle, est l’évolution même des idées véhiculées dans les livres de sciences humaines : à la fin des années soixante-dix, l’épuisement du paradigme structuralo-marxiste jusqu’alors dominant a brisé les passerelles entre les différentes disciplines. N’ayant plus de paradigme commun, chaque discipline ou sous-discipline s’est trouvée éclatée en écoles, avec chacune ses propres paradigmes, ses propres concepts qui devenaient du coup inintelligibles aux autres. Alors s’est perdu l’intérêt d’en prendre connaissance et de les lire : les chercheurs, les étudiants n’ont plus lu que des ouvrages dans leur strict domaine de compétences.

Et François Gèze d’invoquer le repli disciplinaire et l’hyperspécialisation de la recherche, à l’instar des sciences exactes. Dans ce cadre, deux mondes s’éloignent l’un de l’autre depuis les années 1980 : d’un côté celui des essayistes qui parlent au grand public et ont la confiance des éditeurs, de l’autre celui des chercheurs aux spécialités étroites qui ne peuvent espérer toucher qu’un lectorat restreint.
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par le fait que chacun ait le droit d’accéder librement au savoir et que la recherche ne soit pas asservie aux impératifs de la production marchande, comme le proposent la plupart des politiques mises en œuvre par imitation de « modèles » déjà en crise là où ils existent depuis plus de trente ans.
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Le nom de ce mouvement fut proposé par le poète Jean Moréas.

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