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Citations de Claire Keegan (309)


Il aurait bientôt quarante ans, mais n'avait pas l'impression d'arriver à quoi que ce soit ou de faire le moindre progrès et ne pouvait s'empêcher de se questionner parfois sur l'utilité des jours.
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Elle a marché pendant une demi-heure, ses pieds nus dans le bord écumeux de la mer, puis elle a rebroussé chemin le long du sentier de la falaise et regardé son mari, cinq minutes après l'heure dite, claquer la portière et mettre le contact. A l'instant où il partait, elle a sauté sur la route et arrêté la voiture. Puis elle est montée et a passé le reste de son existence avec un homme qui serrait rentré sans elle.
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Il aurait bientôt quarante ans, mais n'arrivait pas l'impression d'arriver à quoi que ce soit ou de faire le moindre progrès et ne pouvait s'empêcher de se questionner parfois sur l'utilité des jours.
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L'air lui a transpercé les poumons. Les nuages s'entrechoquaient dans le ciel. Elle a renversé la tête en arrière pour les regarder. Elle aurait aimé que le monde prenne une couleur rouge fabuleuse, outrancière, en accord avec son humeur.
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Comment serait-ce, s'interrogea-t-il, s'ils avaient le temps de réfléchir ou de faire une pause ? Leurs vies seraient-elles différentes ou presque identiques - ou alors vogueraient-ils à la dérive ?
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Ce serait la chose la plus facile au monde de tout perdre.
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« Pourquoi n’écrivez-vous pas vos lettres au père Noël maintenant ? »
Toujours c’était la même histoire, pensa Furlong, l’observant : toujours ils continuaient mécaniquement, entreprenaient le travail suivant, sans une seconde de répit. Comment serait-ce, s’interrogea-t-il, s’ils avaient le temps de réfléchir et de faire une pause ? Leurs vies seraient-elles différentes ou presque identiques – ou alors vogueraient-ils à la dérive ? Même pendant qu’il travaillait le beurre et le sucre, son esprit était moins fixé sur l’instant présent, ce dimanche proche de Noël avec sa femme et ses filles, que sur le lendemain et qui devait quoi, et comment et quand il livrerait les commandes et à quel homme il confierait quelle tâche, et comment et où il irait chercher les sommes dues – et avant la fin du lendemain, il savait que son esprit se concentrerait déjà, partiellement, une fois de plus, sur la journée à venir.
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Nous ne parlons ni l'une ni l'autre, comme les gens se taisent parfois quand ils sont heureux. Dès que cette pensée me vient, je m'aperçois que le contraire est vrai aussi.
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A quoi bon être en vie si l’on ne s’entraidait pas ? Était-ce possible de continuer durant toutes les années, les décennies, durant une vie entière, sans avoir une seule fois le courage de s’opposer aux usages établis et pourtant se qualifier de chrétien, et se regarder en face dans le miroir ?
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A quoi tout cela servait-il ? s'interrogeait Furlong. Le travail et l'inquiétude continuelle. Se lever dans l'obscurité et effectuer les livraisons, l'une après l'autre, la journée entière, puis rentrer à la maison longtemps après la tombée de la nuit et se débarrasser du noir qui lui collait au corps et s'attabler pour dîner et sombrer dans le sommeil et, au réveil affronter une énème version de la même chose, encore. Les choses ne changeraient-elles jamais, n'évolueraient-elles jamais vers un lendemain différent, ou nouveau ? Récemment, il s'était mis à se demander ce qui comptait, en dehors des filles. Il aurait bientôt quarante ans, mais n'avait pas l'impression d'arriver à quoi que ce soit ou de faire le moindre progrès et ne pouvait s'empêcher de se questionner parfois sur l'utilité des jours.
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Ned était l'homme qui lui avait ciré ses chaussures et lui avait appris à nouer ses lacets, qui lui avait acheté son premier rasoir. Pourquoi les choses les plus proches étaient-elles souvent les plus difficiles à voir ? (p. 103)
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Etait-ce possible de continuer durant toutes les années, les décennies, durant une vie entière, sans avoir une seule fois le courage de s'opposer aux usages établis et pourtant se qualifier de chrétien, et se regarder en face dans le miroir ?
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"Osez le grand frisson"
"Je serai le gars en chemise bleue, a-t-il dit.
- Dans le monde, un gars sur deux a une chemise bleue : portez un chapeau.
- Ça ne changera rien : dans le Mississippi, un gars sur deux porte un chapeau.
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"L'Antarctique"
Chaque fois que la femme heureuse en ménage partait, elle se demandait comment ce serait de coucher avec un autre homme"
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– Pourquoi ils ne font rien, eux ? je demande à ma mère. […]
– Ce sont des hommes, répond maman, comme si ça expliquait tout. 
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- Ah, les femmes ont presque toujours raison quand même, dit-il. Sais-tu pour quoi les femmes ont un don ?
- Quoi ?
- Les éventualités. Une vraie femme regarde loin dans l'avenir et devine ce qui arrive avant q'un homme flaire quoi que ce soit.
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J'ai l'impression que mon coeur est entre mes mains plus que dans ma poitrine, et que je le transporte à toute vitesse, comme si j'étais devenue la messagère de ce qui se passe à l'intérieur de moi.
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"Nous ne parlons ni l'une ni l'autre, comme les gens qui se taisent parfois quand ils sont heureux. Dès que cette pensée me vient, je m'aperçois que le contraire est vrai aussi."
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Le long de la route, une petite poule dodue marchait d'un air décidée, la tête en avant et ses pattes s'agrippant aux pierres. C'était une très jolie poule, aux plumes bordées de blanc, comme si elle s'était poudrée avant de sortir de la maison. Elle a sautillée sur l'accotement herbu et, sans regarder à droite ni à gauche, a traversé la chaussée en toute hâte, puis s'est immobilisée, a remué ses ailes et s'est dirigée droit vers la falaise.
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"Regarde, il y a trois lumières maintenant à l'endroit où il n'y en avait que deux."
Je porte mes yeux vers le large. Les deux lumières y clignotent comme avant, mais une autre, constante, brille entre elles.
"Tu la vois? demande - t - il?.
- Oui, dis-je. Elle est là."
Et c'est alors qu'il me prend dans ses bras et me serre comme si j'étais à lui.
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