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Critiques de Claudia Piñeiro (104)
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Les Veuves du jeudi

Altos de La Cascada : une réserve dans les années 1990-2000. Pas une réserve d’Indiens, non, une réserve de gens nantis, riches, privilégiés, en Argentine. A l’abri des risques et dangers de la vie dans un immense quartier clos, sécurisé par des codes et des vigiles, de jour comme de nuit. Dans ce cadre paysagé idyllique, de grandes maisons modernes, fonctionnelles et luxueuses, des cours de tennis, un golf de dix-huit trous. Des habitants vivant entre eux, se recevant, participant à des associations oeuvrant pour la résidence, se connaissant tous. Coulés dans le même moule économique et social.



Dès les premières pages, on apprend que trois hommes de la résidence viennent de mourir noyés dans une piscine. Et puis on n’entend plus parler de ce drame jusqu’aux dernières pages : l’auteur raconte longuement ce qu’est la vie à La Cascada, comment elle a évolué avec les années, les normes, explicites ou sous-entendues, qui doivent y être respectées, les relations et les affinités qui se sont créées.



« Il y a des gens qui se méprennent, qui croient que, parce que nous vivons dans ce type d’endroit, nous finissons toutes par nous ressembler ».



Mais de chapitre en chapitre, on retrouve différentes familles, l’histoire de chacune, les circonstances de son arrivée à La Cascada, son intégration dans ce milieu qu’elle a imaginé de rêve. Chacune a apporté avec elle ce qui la rend unique. Unique et tristement banale souvent. Le décor aseptisé ne protège pas du chômage, de l’alcoolisme, de la violence maritale, du snobisme ou de la bêtise. Il ne guérit pas des névroses incrustées, des ambitions déçues, des préjugés imbéciles.



L’auteur décrit avec finesse, juste en les illustrant de détails au jour le jour, les failles, les défaillances, les faiblesses, plus ou moins graves, de chacun des personnages. Deux seulement sauvent la pureté et l’exigence. Deux adolescents magnifiques, insensibles à la perversion des valeurs que leur milieu, trop favorisé, a suscitée chez leurs parents sans même qu’ils en prennent conscience.

Deux adolescents qui rachètent, par leur soif d’absolu et de vérité, les accommodements frauduleux que les adultes prennent avec la réalité.



La structure du livre est surprenante au début de la lecture. Certains chapitres sont d’un narrateur omniscient, d’autres donnent la parole à une femme qui vit à la Cascada depuis longtemps. Ils changent aussi de temporalité, sur une trentaine d’années. Mais comme un puzzle, l’ensemble construit peu à peu la fatalité révélée dès les premières pages. Une construction longue mais fouillée et parfaitement convaincante.



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Une chance minuscule

Si bien le début m'a un peu désarçonnée, j'ai été progressivement séduite par ce roman, petit mais intense. La maternité e tal culpabilité y sont traités avec sensibilité, mais j'ai été particulièrement touchée par la notion des blessures accumulées au long d'une vie et qui nous endommagent jusqu'à ce qu'arrive celle de trop.

Sans aucun doute une ecrivaine que je vais suivre de près.
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Catedrales

Cathédrales reçut le prix Dashiell Hammet du polar en 2021, il est déjà le seixième livre de C. Piñeiro.



C’est un roman noir et choral, gore et cru avec 7 narrateurs différents qui vont donner, chacun, un point de vue à propos d’un fait criminel ayant touché la famille Sardá, une famille argentine de clase moyenne avec 3 filles, toutes très différentes : Carmen l’ainée, suivie de Lia et d’Ana.



Ana la plus jeune aura une mort atroce (au début du roman, ce n ‘est donc pas un divulgâchis) dans la petite ville de résidence de la famille. Le foyer va littéralement exploser révélant des traits inconnus et particuliers de chacune des voix narratives. Le tout exprimé sur le mode flux de conscience.



Les sept narrateurs sont Lia, la fille du milieu qui va rompre avec la famille pour s’installer en Espagne où elle va ouvrir une librairie. Un autre narrateur est Mateo, le fils unique de Carmen et Julian. Lui aussi il rompra avec la famille et partira en Europe rejoindre sa tante Lia car il a perdu confiance dans la famille et se sent très seul.

La troisième narratrice est Marcela, la meilleure amie d’Ana, détentrice de ses secrets, mais amnésique depuis qu’elle a reçu un coup sur la tête le jour du décès d’Ana. Le suivant est Elmer, le médecin légiste qui commençait sa carrière au moment des faits; il sera contacté par le père d’Ana trente années après, afin qu’il apporte quelques lumières sur le cas, que ce père continue d’investiguer.

Il y a aussi Julian, le mari assez pleutre de Carmen et finalement Carmen, la soeur ainée qui a toujours voulu dominer ses soeurs et qui pratique la religion catholique comme un dogme.



Le père des soeurs Sardá, Alfredo, a un cancer, et au bord de la mort il écrira une lettre adressée à Lia et à Mateo où il leur donne les résultats de ses 30 années de recherches. Mais c’est un personnage faible, et il n’a pas pu (ou voulu) aller jusqu’au bout des choses.



Ce roman effrayant nous invite à réfléchir sur plusieurs points : 1) le sens du mot sororité au sein d’une famille; 2) l’avortement comme solution thérapeutique au sein d’une famille catholique; 3) l’hypocrisie qui peut se cacher derrière une famille pratiquante; 4) les liens familiaux qui ne servent pas à entourer un membre de la famille en difficulté et 5) l’importance de paraitre plus que d’être en Amérique du Sud, un legs très hispanique.



La famille et la religion sont les piliers de ce roman.

C’est un conte de Raymond Carver qui a inspiré l’autrice.



Une lecture peu agréable car dérangeante et sordide. Il y a pour moi deux personnages « solaires » dans le récit: celui de Marcela, la meilleure amie d’Ana et d’Elmer, le médecin légiste avec ses digressions intéressantes.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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A toi

Oh là ! Un livre fort réjouissant. Les "desperate housewifes" argentines se révèlent bien dangereuses, une certaine Inès en particulier...



Atypique, décalé, d'un cynisme savoureux, ce roman m'a emmenée à Buenos Aires, dans les rues où déambule Inès, cherchant d'abord à aider son mari, Ernesto, qu'elle a vu tuer accidentellement celle qui semblerait être sa maîtresse. Il va lui revenir, c'est sûr, et une famille doit rester soudée.



Mais tout va déraper, les pensées comme les actions. Pendant ce temps, la fille du couple , Lali, vit un moment très difficile, et ses parents , trop occupés à s'inventer des alibis, à échafauder des hypothèses, à déjouer les diableries de l'autre, ne devinent rien.



On adore entrer dans l'esprit tortueux et logique à sa façon d'Inès, suivre ses manigances, observer ses déconvenues, et la colère qui monte, qui monte...



Merci aux lecteurs, en particulier à Idil, de m'avoir orientée vers ce roman , qui mérite vraiment le detour!

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A toi

La vie d'Inès , mariée depuis vingt ans , femme au foyer, de la bonne bourgeoisie Argentine, à Buenos Aires, est parfaite en apparence,: oisive , futile, se préoccupant de son cours de yoga, vêtements, apparence …Ernesto et Inès s'aiment …….enfin….



Elle croit bien connaître son mari, ses besoins, ses désirs lorsqu'un jour en cherchant un stylo , elle ouvre sa serviette : tombe sur un coeur , dessiné au rouge à lèvres , traversé d'un «  Je t'aime » et signé «  À toi » , une trouvaille vulgaire qui lui fait très mal.



L'auteure nous offre alors une comédie vive , maligne ,entraînante , lue d'une traite, sorte de thriller tragi- comique ,noir, féroce , où Inès, drapée , dans sa dignité , singeant les apparences , rusée , exerce alors une surveillance active, mais assiste , impuissante à un meurtre ….



N'en disons pas plus.

Surtout que dans cette société à mâles dominants , plutôt machiste ,elle a vu sa propre mère abandonnée par son père, qui se fait appeler «  La veuve de Lamas » …

Un suspense pétri de rebondissements , de cynisme éhonté , de manipulations , de retournements de situation.

Inès est prête à tout pour sauver son couple , à la fois naïve et déterminée , conformiste , ne supportant pas sa fille , crée une situation ubuesque , jouant au jeu du chat et de la souris , faux semblants , substitution de preuves , espionnage, jusqu'à la fin ……surprise …





Humour caustique, immoralité , drôlerie , inventivité , ce court roman en forme de piège nous livre un très beau portrait de femme pourvue d'un mari vraiment léger, volage …



N'oublions pas l'histoire de Lali , la fille d'Ernesto et Inès, très drôle , elle aussi , dans de beaux draps, en courts chapitres alternés .



Même si l'histoire est vraiment banale , elle est bien troussée, l'écriture est fluide, addictive : on ne lâche pas ce petit bijou littéraire, on le lit à toute vitesse, une amie de Babelio m'a incité à le commander à mon libraire .



Merci à elle, ce fut un plaisir !

Un livre que je vais prêter à mon entourage !
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Une chance minuscule

Grosse déception avec cette lecture ! Le point de départ était intéressant, mais le style de l'autrice m'a agacé avec une volonté de nous dérouler la moindre scène comme dans un film, en précisant le moindre détail pour que nous puissions tout visualiser et à l'inverse de ménager un flou bien peu subtil pour garder en haleine. Les effets de répétition pour faire monter la tension sont efficaces, mais lourds. Quelques bons twists dans le récit m'ont permis d'aller au bout du roman, mais j'ai trouvé invraisemblable la raison pour laquelle Mary/Marilé avait quitté l'Argentine (il y avait des solutions alternatives moins radicales, comme s'installer dans une autre ville voire simplement un autre quartier) mais aussi la fin, trop facile à mon goût. Bref, je trouve que ce roman ressemble plus à un scénario romancé, avec de grosses ficelles et un point de vue qui n'était sans doute pas le plus judicieux : un narrateur extérieur aurait sans doute été plus indiqué ici, pour instaurer plus de mystère en étant plus objectif et alléger le propos très introspectif mais sans véritable profondeur.
Lien : https://des-romans-mais-pas-..
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Une chance minuscule

Un récit sans enthousiasme d'une vie sans étincelle. Accompagner cette dame en déplacement comme on croise des gens au visage morne et partir en périple de banalité en avalant des détails pour dire de tourner les pages sans trop d'attente. Et puis se dire astucieux de ne pas avoir lu la quatrième de couverture parce qu'on entre dans une vie que résumer serait offense.

Et puis trouver que cette emprise du texte penche très fort vers l'empreinte prenant le lecteur au coeur.

Et puis avoir envie d'en parler avec ceux qui l'ont lu.



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Elena et le roi détrôné

Argentine, ce pays d'Amérique du Sud qui nous a engendrés tant d'excellents auteurs aux registres très divers : Eduardo Mallea(❤️) Selva Almada (❤️) , Borges, Eugenia Almedia , Adolfo Bio Casares,Lucia Puenzo,Elsa Osorio, Julio Cortazar , Cesar Aria, Ricardo Romero (❤️), Carlos Bernatek (❤️), Eduardo Fernando Varela (❤️)…….et Claudia Pinero dont je viens de lire le troisième livre. Les coeurs veulent juste dire que j'ai lu l'ensemble de leurs livres traduits et les ai adorés 😊.



Ce faux polar met en scène Elena, une femme de 63 ans souffrant de la maladie de Parkinson, qui à elle-même, est un personnage du roman que Pineiro appelle « Elle ». La connotation polar vient du cadavre de Rita la fille d'Elena retrouvée pendue au clocher de l'église par un jour de pluie. L'affaire se présente comme un suicide or Elena pour divers raison étant sûr que c'est un meurtre décide de mener sa propre enquête. Mais vu son état physique ravagé par « Elle », une tâche difficile régit par les pilules de Dopamine, carburants de son corps malade.

En faites l'intrigue policière ici chez Pineiro considérée comme la madame Hitchcock del Rio de la Plata , est un prétexte pour aborder une réflexion subtile sur l'extension de notre liberté de choisir le cours de nos existences en ignorant ou surmontant les contraintes et préjugés imposés par la société et la religion. Trois femmes, trois vies . Mère-Fille choisiront les leurs comme elles peuvent , bien que dans des directions contraires , la troisième elle , elle le subira. Et leur rencontre sera d'un malentendu abyssal.



Pineiro emploie un style indirecte qui donne un texte fluide, qui saisie les personnages dans le vif. Un récit intéressant où à nouveau, elle joue avec le temps ici régie par l'intervalle des prises de comprimés de Dopamine et questionne sur le rôle de notre propre libre arbitre et responsabilité sur nos destins. Un troisième livre tout aussi subtil et réjouissant que les deux premiers lus.









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Elena et le roi détrôné

Troisième roman de Claudia Pineiro que je découvre et c’est sans doute celui que j’ai le moins aimé.



On fait la connaissance d’Elena dont la fille vient de mourir. Tout semble a croire que Rita se soit suicidée mais la mère est persuadée que sa fille a été assassinée. On va donc la suivre durant 24h, qui vont la mener à Isabel.



C’est un bref roman (143 pages) pourtant j’ai trouvé certains passages très longs. Il faut dire qu’il n’y a aucune ponctuation et chaque chapitre est juste un gros bloc de texte ou les dialogues sont insérés. Ce qui ne rend pas toujours la lecture facile.



C’est un roman féministe ou trois destins de femmes sont prisonnières, non libres de leur choix, de leur corps ou juger. Les thèmes abordés sont difficiles : la vieillesse et la maladie, le suicide et le poids de la religion, l’avortement et les violences conjugales. Claudia Pineiro écrit ici une vraie critique de la société argentine, il est bon de rappeler que l’avortement n’est légal là-bas que depuis 2020…. Elle expose plusieurs points de vue, les confronte mais laisse au lecteur le choix de ses opinions.



C’est un très bon roman mais je m’attendais à quelque chose de plus léger, un roman policier avec une vraie enquête. Bref, je pense être passée à côté de cette lecture.


Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Les Veuves du jeudi

D'abord la mauvaise nouvelle :

Les trois morts

Trois décès surviennent au début du livre, mais dans le reste du livre il ne sera pratiquement plus question de ces décès. Aucun indice ne se dégage non plus. Et lorsque le dénouement arrive vers la fin du livre, il n'est malheureusement ni crédible ni original. Il n'a fait l'objet d'aucun travail. On dirait que Pineiro n'a pas osé publier un livre sans morts, que c'était juste un geste commercial, alors qu'elle voulait en réalité écrire sur quelque chose de complètement différent.





Les bonnes nouvelles :

La description de la vie dans un country club

Un country club, c'est un endroit isolé où vivent des familles aisées. Nous apprenons à connaitre certaines familles de cette communauté, à savoir comment elles s'organisent, comment les gens pensent, nous sommes absorbés par la vue des terrains de golf, du tennis et des belles plantes.

Pourtant, nous apprenons à connaitre tant de coutumes dans cette communauté que cela devient un peu trop, presque encyclopédique. Comme si Claudia Pineiro avait ajouté des chapitres chaque fois qu'elle avait pensé à un aspect qu'elle n'avait pas encore décrit en détail. Alors, cela devient un peu ennuyeux. Pour donner une image complète, il ne faut pas tout dire.





La crise économique

Lorsqu'on vit dans une communauté où l'argent doit rentrer et rouler, et qu'on ne fait pas partie des super-riches de ce monde, mais des "juste très riches" (oh, les pauvres !), l'argent doit continuer à rentrer, sinon la fête est finie. Et il y en a, des crises économiques. En Argentine, les PDG ne retrouvent pas de travail (sinon peut-être dans des métiers qu'ils méprisent) lorsqu'ils sont licenciés pour raisons économiques. Pour ces riches, qui ont toujours vécu dans leurs communautés retirées, une telle faillite est une catastrophe.

Je me suis parfois demandé si c'était crédible. Ces gens riches n'ont-ils pas mis beaucoup d'argent de côté ? N'ont-ils pas d'autres biens couteux qu'ils peuvent vendre ? Se pourrait-il, comme dans le livre, que quelqu'un dise "tout mon argent était en obligations d'État et elles ne valent presque plus rien" - se pourrait-il qu'ils aient été assez idiots pour placer tout leur argent en obligations d'État ?

D'un autre côté, dans une telle communauté, l'argent doit vraiment rentrer, et il sort également. Une bouteille de vin coute trois cents euros. Un sac à main au moins six cents (à l'époque où le livre a été écrit, maintenant c'est au moins le double sans doute). L'épargne ne figurait peut-être pas dans les dictionnaires de tous ces riches de l'époque. Maintenant, nous sommes avertis. Maintenant, chacun fera attention à ce qu'il fait de son argent, non ? Ou est-ce un raisonnement de pas riche ? En tout cas, dans les années 1990, non, apparemment, ils ne faisaient pas attention.





Les petits côtés des grandes fortunes

En général, les riches sont conservateurs, et ceux qui s'enferment dans une telle communauté, et tentent de se fermer au monde, le sont d'autant plus. Racisme, abus non signalés, corruption, commérages, vie pour les apparences, peur du qu'en-dira-t-on, respect pour les plus riches, pas pour les plus éthiques... tout cela est résumé dans ce livre. C'est écrit de façon tellement réaliste que nous nous rendons compte que les conservateurs ici autour de nous, eux aussi, sont comme ça. Il n'est certainement pas nécessaire de vivre dans un country club. Et non plus pas dans l'Argentine des années 1990. Cela se passe ici, autour de nous, et tout le monde sait bien que ça devient pire tous les jours.





Un style magnifique

Pineiro vous emmène dans le monde de ses personnages : je ne sais pas comment elle fait, mais les enfants, les adolescents, les hommes et les femmes, tous sont représentés de manière très réaliste. Même si on n'apprécie pas (ou déteste) ces personnages, on rentre complètement dans le personnage, c'est un bonheur de les lire. Et aussi l'ensemble de la communauté, le paysage, les coutumes.

Poétique : une très belle utilisation de la langue, souvent avec des descriptions poétiques de la nature - dans un country club, il y a suffisamment de nature à décrire, les plantes, et puis le soleil et la lune sont là pour eux aussi.

Humour fin : relativisant, juste, se moquant d'eux parfois, mais le plus souvent juste un rebondissement drôle quelque part dans un chapitre, ou une situation amusante. Cela augmente le plaisir de lire.





Conclusion : un livre d'été agréable

Se plonger tranquillement et fraichement dans la vie agréablement luxueuse (en apparence) de ces gens riches, apprendre à connaitre tous leurs malheurs, et pendant ce temps continuer à profiter des magnolias, du jasmin, du vin, des grenouilles et des arbres, des blagues... Un peu ennuyeux par moments, et une fin qui n'a pas été travaillée, mais si on lit ce livre en été, dans le hamac, on est soi-même dans le luxe, sans connaitre les malheurs de ces riches et sans devoir devenir raciste, sans avoir cet état d'esprit tordu pour autant.
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Les Veuves du jeudi

Sortir de sa zone de confort peut parfois être une bonne surprise, parfois être une deception. En lisant ce roman argentin, je m'attendais à une histoire avec un peu de suspens, j'y ai trouvé une histoire brouillonne, avec de bonnes choses , certes, mais racontées d'une façon qui ne m'a pas plue.



Pour ce qui est du plan, on était "bien".

Dans une banlieue privilégiée de Buenos Aires, un quartier où il faut montrer patte blanche au gardien pour qu'il vous laisse franchir les hautes grilles, vivent quelques couples , avec ou sans enfants, qui partagent le même état d'esprit : ils sont riches, ils se fréquentent entre eux , ils jouent au tennis entre eux, ils ont presque oublié leur ancienne vie, leurs anciens amis.

Tous les jeudi, quelques spécimens masculins se retrouvent pour jouer aux cartes, refaire le monde , picoler un peu. Et tout ça , sans leurs bonnes femmes, qui se sont (humoristiquement ) baptisées " Les Veuves du jeudi " ( d'où le titre...).

Jusqu'au jour, où, trois d'entre eux meurent électrocutés dans la piscine du plus gros poisson...

Et là, l'auteure, repart vers le passé, pour raconter de façon non linéaire, non chronologique, comment tout ce petit monde privilégié s'est rencontré, apprécié, ou pas, fréquenté etc...

Ces hommes , pour certains, étaient en train de perdre toute leur fortune dans la crise financière qui a touché leur pays, l"Argentine.

Suicide collectif, suicide assisté, ou meurtres ? Là est la question dont on connaitra l'issue, dans la troisième partie.



Entre temps, l'auteure nous aura brossé le portrait d'un pays et d'une caste sociale: ceux qui ont tout et qui ont peur de tout perdre. C'est intéressant sur le plan social, mais sur le plan "plaisir de lire", je m'y suis ennuyée. Trop brouillon, l'auteure passant d'une anecdote à l'autre, comme au hasard..., d'un personnage à l'autre sans le signaler. Une multitude de personnages (mari et femmes) sont à retenir et leurs liens (à part pour trois couples) difficiles à relier... Cette profusion de personnages fait qu'on ne s'attache à aucun, ce qui est un comble quand on connait dés le début, l'issue tragique.



Claudia Pineiro aurait pu traiter ça de façon humoristique, cynique, pince sans rire, non...

L'auteure aurait pu traiter cette histoire façon roman à suspens, mais non.

Il y a ce début, cette fin explicative (c'est déjà ça, me direz-vous...) et au milieu un gros gloubi boulga.

S'il n'y avait pas eu pour moi, au travers ce roman, la découverte d'un pays que je ne connais pas, je crois que j'aurai laissé tomber mais, vaille que vaille, je me suis accrochée.



♫ Don't cry for me, Argentina♫, je reviendrais, à travers des auteurs visiter ton beau pays...
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Les malédictions

Les mots se déversent tel un torrent furieux sur le lecteur qui en est assommé. Pour cette fiction sur la politique en Argentine, la logorrhée verbale employée pour une intrigue qui tient en deux phrases ne m'a absolument pas intéressé et m'a prodigieusement ennuyé. (simple opinion de simple lecteur)
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Les Veuves du jeudi

Les veuves du jeudi, ce sont les Desperate housewives de Wisteria Lane version Buenos Aires. Bienvenue dans une banlieue chic américanisée et ultra-protégée d'Argentine, où le paraître est plus important que tout, où tout le monde soigne ses façades et ravale ses problèmes, où chacun cache ses petits secrets et grands mensonges, où les époux mentent à leurs femmes pour les protéger, où les couples se croient à l'abri derrière leurs haies, où les scandales éclatent en silence dans cette bulle hors du temps et des problèmes d'argent du reste du pays. Dans cette bulle, pourtant, les différences peinent à trouver leur place et fissurent ce microcosme, où les cancans ruissèlent de bouche de buveuse de thé à oreille de joueurs de golf ; Ici les enfants étouffent et se cherchent, voient les adultes comme des hamster tournant inlassablement et sans but sur la roue inarrêtable du temps, boivent un peu, se droguent parfois. Et observent. Tout. Tous. Ce monde tel qu'il est vraiment, sans fard sous leurs paupières grandes ouvertes qui découvrent l'envers du décors que leurs parents peignent à grand coup de poing, de larmes et de vin.





« Raconter et vivre, ce sont deux choses différentes. Raconter, c'est plus difficile. Vivre, c'est vivre, c'est tout. Pour raconter, il faut mettre en ordre, et c'est cela qu'elle a du mal à faire, mettre en ordre, dans sa tête, ses idées, tout ce qui lui arrive. Sa chambre, heureusement, c'est Antonia qui y met de l'ordre. Mais dans le reste de sa vie, elle sent que tout est confus. Elle a l'impression d'être assise sur une bombe à retardement. Et une bombe à retardement, ça finit toujours par exploser. ».





Les gens d'ici sont « parvenus » à être riches, mais que sont-ils prêts à faire pour le rester ? Ils semblent heureux, mais le sont-ils vraiment ? Ils semblent unis, mais des listes circulent… Ils semblent bienveillants mais, ce jeudi, trois hommes, trois voisins, trois amis sont morts en même temps dans la piscine des Scaglia. Des gentlemen qui avaient l'habitude de se retrouver tous les jeudis soirs pour boire, fumer, jouer aux cartes et deviser entre hommes des problèmes qu'ils n'avaient pas officiellement, tandis que leurs épouses vaquaient à leurs occupations superficielles…





« Dis donc, j'ai du boulot, moi ! rit Gustavo. Et de la dignité, tu en as ? demande Tano. Paire ! Paire ! Pourquoi dis-tu cela ? vingt-neuf. Je joue. Je dis ça comme ça. Qu'est-ce que tu en sais ? Qu'est-ce que je sais de toi ? Ce qui compte, c'est ce que chacun de nous sait de lui-même. Je me couche. Et ce que chacun de nous fait quand personne ne le voit. Truco. Ou quand il croit que personne ne le voit. Je contre. »





Mais ces épouses, aujourd'hui, sont veuves : « Cette nuit-là, la nuit en question, Ronie dinait chez Tano Scaglia. Comme tous les jeudis. Même si ce n'était pas un jeudi comme les autres. Un jeudi du mois de septembre 2001. le 27 septembre 2001. »





Accident de piscine, soirée qui a mal tourné ou règlement de compte prémédité ? Mauvais sort jeté ? Pour le savoir, je me suis fondue avec délice dans les mystères de chaque demeure, dont les murs et les murmures recèlent. Dans cette lecture agréable, Claudia Pineiro nous permet habilement de jeter un oeil indiscret aux petites vies de chacun et aux miroirs aux alouettes qui se brisent, annonçant les années de malheur. En repartant depuis 1991, elle fait monter la tension au fil des années et on assiste à la pression sociale monstrueuse que se mettent ces familles, pour conserver le standing de vie américain qui donne une impression sécurisante de réussite, échappant à la misère des autres, bien protégés dans des tours d'ivoire ; Mais on sait tous que ce modèle américain s'est effondré, et ses tours avec, en ce septembre 2001…





« Certains faits - ils sont peu nombreux, moins nombreux qu'on ne le pense - auraient changé nos vies s'ils n'étaient pas arrivés. Et la vente de ce terrain aux Scaglia, en ce mois de mars 1991, est de ceux-là. »
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Elena et le roi détrôné

Autant j’avais été enthousiaste de découvrir une auteure nouvelle pour moi,

en lisant « Une chance minuscule « que j’avais trouvé original et plein de finesse, d’où ma précipitation à en lire un second.

Autant je n’ai pas du tout aimé ce roman mortifère où l’auteure nous raconte avec force de détails peu ragoûtants la vie d’une pauvre femme atteinte de la maladie de Parkinson dans sa forme la plus virulente et qui perd sa seule fille, son seul soutien indispensable dans sa vie de tous les jours, malgré leurs rapports houleux et grossiers. C’est vrai que j’ai beaucoup appris sur cette maladie et j’ai une compassion infinie pour cette femme qui est persuadée que sa fille a été assassinée mais franchement c’est une lecture presque insoutenable et je n’avais pas envie d’être plongée dans cette misère.
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Une chance minuscule

Quel plaisir de découvrir une auteure dont je n’avais jamais entendue parler

et dont le roman m’a enveloppée. Ce n’est pas un page-Turner, on sait dès le début qu’il y a une énigme que l’on imagine dramatique.

En effet, il y a 20 ans une femme a fui son pays natal, l’Argentine et plus particulièrement une petite ville Temperley et le collège local.

Elle a pu se construire une nouvelle vie dès son arrivée aux USA , grâce à

Une rencontre bienveillante qui va lui permettre de se reconstruire.

Pour dès raisons professionnelles, elles doit retourner en Argentine, dans cette petite ville et justement dans ce collège. Elle est terrorisée, malgré des changements physiques qui devraient lui permettre de n’être jamais reconnue et c’est pendant ce court séjour qu’elle va tenir un « journal de bord » nous permettant de remonter le temps et de découvrir l’origine de son traumatisme. Je n’en dirais pas plus mais cette fois, ce n’est pas une « 

Chance minuscule » qui va l’attendre, c’est autre chose…..

J’ai été très touchée par cette histoire originale que l’auteure nous raconte avec beaucoup de talent. Je recommande vraiment cette lecture. Je viens d’ailleurs de réserver un autre de ses romans à la bibliothèque.
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Les malédictions

Les malédictions c’est une lecture qui m’a plu moyennement avec la partie politique argentine que je ne domine pas du tout, mais la partie fictionnelle avec le politicien ripou (il peut aller jusqu’à commanditer un assassinat !) prêt à tout pour arriver à ses fins, est intéressante.

La description fine et détaillée, sans concessions d’une « nouvelle politique », m’a paru d’un réalisme terrifiant, probablement universel. Et ce que nous appelons encore une démocratie semble en bout de course par l’excès d’abus et de mésusages.

Ce livre est un thriller politique, avec cette nouvelle politique basée sur le pragmatisme et le marketing. C’est aussi un roman choral avec plusieurs personnages et aussi le protagonisme de la ville de La Plata en Argentine.



L’un des protagonistes est Roman Sabaté, un jeune qui va travailler pour le politicien Fernando Rovira, le leader du parti Pragma, qu’il a fondé. Cette fois Rovira se présente comme candidat à gouverneur de la Province de Buenos Aires qu’il souhaiterait scinder en deux parties, en s’octroyant la meilleure et en se défaisant de La Plata car il existe une malédiction pour tous les gouverneurs de La Plata : ils ne seront jamais présidents de la République. Or Rovira vise la présidence…

Le jeune Román Sabaté travaille comme personal trainer pour Rovira et ainsi il a accès à l’intimité du candidat. Très vite Sabaté va connaître la véritable raison pour laquelle il a été engagé. C’est le noeud du roman qui aide à comprendre que la politique n’a pas comme objectif d’améliorer la vie du peuple, mais elle est faite malheureusement de vils instincts tendant à des buts strictement personnels.

Il y a un seul personnage décent dans le récit, c’est l’oncle Alfredo de Román Sabaté, un politicien d’un autre temps, grand admirateur du président Alfonsin (premier président après la dictature de 1976). Cet oncle incarne le politicien avec des idéaux et des principes moraux.

Le livre aborde aussi un point qui me paraît intéressant, c’est la relation forte entre la politique et les superstitions, voire l’ésotérisme. Comme si la solitude de l’exercice du pouvoir, l’incertitude qui rôde souvent, font qu’il y a une nécessité de tout cela. C’est pathétique.


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Une chance minuscule

Mary Lohan, la cinquantaine, rousse aux yeux foncés, embarque sur un vol New York – Buenos Aires. Elle retourne dans son pays natal vingt ans après l'avoir quitté, après avoir fui un drame qui, faute d'une chance minuscule, n'a pas pu être évité, et dont elle est responsable.



A l'époque, Mary s'appelait Marilé Lauría, était blonde aux yeux bleus et vivait dans une banlieue huppée de Buenos Aires, fréquentant des familles dont les enfants sont inscrits à St-Peter, collège chic et privé.



Aujourd'hui, c'est précisément à St-Peter que Mary est envoyée, pour une mission professionnelle qu'elle n'a pas vraiment cherchée, mais pas vraiment évitée non plus. Chance ou malchance minuscule, elle l'ignore encore. Ce qu'elle sait, c'est qu'elle est anxieuse, désirant et redoutant à la fois d'être reconnue malgré sa nouvelle apparence et ses lentilles de contact colorées. Elle craint, en même temps qu'elle souhaite, de croiser un homme en particulier, d'être obligée ou d'avoir envie de lui rendre des comptes.



Peu à peu, Mary/Marilé raconte son histoire, sa jeunesse, son mariage, sa vie paisible et vaguement ennuyeuse, jusqu'à la tragédie qu'elle a provoquée involontairement. Victimes et "coupable" vivant dans le même microcosme, l'atmosphère devient rapidement irrespirable pour Marilé, ostracisée par son entourage et son mari, tous odieux et hypocrites. Elle ne reçoit aucun appui, elle est seule au monde, ou presque. Mais s'il n'y avait que ça, elle pourrait le supporter. Mais sa seule présence risque de causer la souffrance de quelqu'un d'autre, alors elle part, brisée. Et si elle ne rompt pas tout à fait et revient à Buenos Aires aujourd'hui, c'est parce que dans sa fuite à l'époque, elle a pu compter sur la gentillesse d'un inconnu, rencontré par la grâce d'une chance minuscule.



Et si elle ne s'était pas mariée, et si elle avait acheté une nouvelle voiture, et si le collège, et si la récompense, et si quelques minutes de retard, et si, et si...



Les causes, les conséquences, leur enchaînement sans fin: avec des si, l'éventail des vies à vivre et des histoires à raconter est infini. Mais il y a toujours un choix à faire ou ne pas faire, qui condamne les autres possibilités, pour le meilleur ou le pire, mieux vaut peut-être ne pas savoir. Se retourner sur le passé ne le changera pas, mais il n'est peut-être jamais trop tard pour essayer de (se) réparer. C'est ce que Mary va tenter de faire, et au final peu importe qu'elle agisse consciemment ou poussée dans le dos par le destin.



Le hasard, la chance, la culpabilité et la résilience sont les thèmes de ce roman, avec en creux une critique de la riche bourgeoisie de Buenos Aires, comme dans "A toi" et "Les veuves du jeudi", précédents romans de C. Piñeiro. Mais ce roman-ci n'a rien de joyeux, il n'est que drame et douleur, n'empêche qu'il est magnifiquement écrit, sa construction chronologique parfaitement maîtrisée, et l'anecdote récurrente du train, chaque fois plus complète, est une trouvaille ingénieuse, qui installe un suspense de mauvais augure.



Il se dégage beaucoup d'émotion et de sensibilité de ce roman majuscule, quelle chance (pas minuscule) de l'avoir lu.
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Elena et le roi détrôné

Elena, c'est cette femme sexagénaire, qui vient de perdre Rita, sa fille, qui se serait suicidée et le roi détrôné, c'est ce cerveau qui ne parvient plus à se faire obéir par les membres - bras, jambes - et qui ne peut lutter contre Parkinson...Elena est persuadée que Rita a été assassinée, elle doit se rendre à l'autre bout de Buenos Aires pour y enquêter, interroger Isobel  une femme qu'elle et sa fille ont aidée vingt ans plus tôt, afin de faire la lumière sur cette mort - la police ayant classé l'affaire - et Elena refusant l'idée du suicide de sa fille. le chemin pour retrouver Isobel est un long chemin de croix entre rues à traverser, trottoirs à ne pas rater, marches à descendre, à remonter, métro à emprunter, place à trouver, bousculade à éviter, avec des jambes qui ne répondent que maladroitement et tête penchée car le muscle du cou ne répond plus. Et puis la rencontre avec Isobel qui lui fera affronter une autre réalité, une situation trop douloureuse pour Elena, une vérité cruelle.



Avec Elena et le roi détrôné, Claudia Pinéiro propose un roman dur, lent, un texte qui décrit dans les moindres détails les difficultés et la dégradation du corps de cette femme atteinte de Parkinson. Claudia Pineiro dissèque les moments et les efforts surhumains que déploie Elena...On sent la colère, le ressentiment, la violence et la frustration, à la fois pour ce corps qui se dégrade et qui n'obéit plus et le refus de la mort tragique de sa fille, sa conviction qu'elle a été assassinée, qu'elle n'a pas pu se suicider.

Un texte âpre, répétitif qui peut lasser mais qui, si l'on persévère, dévoile un coup de théâtre à la fois surprenant et cruel.

Encore un moment fort et réussi, proposé par Claudia Pineiro.
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A toi

Alors ce n'était pas extraordinaire mais je ne me suis pas ennuyée une seconde ! J'ai trouvé ce court roman plutôt original et bien écrit. J'ai beaucoup aimé les alternances de points de vue, et la répétition de l'histoire de génération en génération. Je ne suis pas sûre de m'en souvenir à long terme mais j'ai quand même passé un bon moment !!
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Les malédictions

Roman Sabate est le coach/homme à tout faire de Fernando Rovira, leader charismatique de Pragma. Il semble être son ombre et son confident. Pourtant, un jour, le voilà dans une gare routière avec Joaquin, le fils de Rovira...

C'est la première fois que je lis Claudia Piñeiro et j'avoue être un chouïa déçue. La faute aux références à la vraie vie politique argentine, peu ou pas contextualisée, et qui auraient bien mérité quelques notes de bas de page. La faute aussi aux changements de points de vue non signalés qui m'ont souvent fait recommencer mon chapitre. Même si au fil du récit, on comprend le ton des points de vue, cela rend plus difficile l'entrée dans le récit. Pourtant, le récit est dense, intelligent et nuancé. L'on y retrouve raison et superstition, affect et calcul, hasard et enjeu...
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