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Citations de Colette Nys-Mazure (204)


Dans la maison vide
mes gestes allumés le soir
se dédoublent aux vitres .
Il n'y a pas de bruit
mais des signes mouvants
dans les portes reflétés.
Tu es là peut-être
au-delà du carreau
de l'autre côté du mur
de l'autre côté de la vie.

Marie-Claire d'Orbaix
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Modigliani se passionne pour la lecture, les spectacles de danse, de cirque, les débuts du cinéma. Il fredonne, il chante. Il dit les poètes. Le comédien en lui. Doué pour tout ou presque. Et il écrit. En témoigne ce poème publié par Paul Guillaume dans sa revue Les Arts de Paris

Du haut de la montagne noire, le Roi
Celui qui, élu pour régner, pour commander,
Pleure les larmes de ceux qui n’ont pu rejoindre
Les étoiles.
Et de la sombre couronne des nuages
Tombent des gouttes et des perles
Sur la chaleur excessive de la nuit.
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Enfance fracassée

Un deux trois j’ai vu !, Cache-cache approche, Au mouchoir, Balle au chasseur, Mots de passe, Marelle entre enfer et paradis. Rondes entraînantes des petits, ravis par le jeu, au fort du plaisir. On s’amuse à se faire peur en évoquant fantômes et brigands pour mieux les exorciser. Intrépidité de l’enfance. Son audace fait fi des dangers. Son inconscience même la défend et s’avère souvent plus efficace que la prudence frileuse. Une autre sphère.

Pourquoi nous en éloigner à l’âge adulte ?
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Comment alors célébrer le quotidien ? Présence à soi, à l’acte le plus modeste, celui de se dresser, conscient d’être en vie, de laver son visage, de préparer une tasse de café, de choisir la couleur du vêtement qu’on portera, d’envoyer un mot à celui ou celle qui fête son anniversaire. M’aimer telle que je suis, comme m’aimait ma mère, comme nous aime Dieu. Porter sur soi le regard que l’on accorde à ceux qu’on aime.
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Sur l’énigme, on s’acharne. Au mystère, on communie. Lumière qui aimante au lieu d’aveugler ; chaleur de la quête partagée formant contrepoids au tremblement de crainte. La poésie nous permet d’être dans cet état (de grâce ?) particulier ; tels des enfants, nous redevenons réceptifs, à l’insolite, à l’étrangeté du monde ; au lieu de le réduire afin de l’utiliser, nous le contemplons avec un étonnement tantôt amusé, tantôt inquiet, parfois effaré, effrayé, révolté.
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Nous avons besoin de ces voix intimes et sûres qui, au-delà des modes et des promotions médiatiques, nous invitent aux lectures roboratives, nous rendent les mots dans tous leurs sens et, à travers eux, magnifient notre vie, la vraie, l’essentielle.
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La merveille des vrais poèmes, c’est qu’on ne les épuise jamais : chaque lecture les accroit.
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Peut-on secouer le fardeau des chagrins, se frayer un chemin neuf dans le paysage soudainement décoloré ? Sans aucun doute. Une énergie improbable se révèle ; elle permet de tenir debout et de retrouver la saveur d’être. On peut compter sur l’amour de l’entourage et les recours de la lecture, de l’écriture. Le goût d’apprendre ouvre un territoire sans frontières.
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Je voudrais inventer des mots
Pour chanter ta louange
Célébrer ta bonté
Dire la beauté du monde
Comme personne avant moi.
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"A quoi sert un poème ?"
Les réactions ont jailli :"A rien et à tout", selon Jean-François. "A me retourner" dit Marianne. "A respirer, à voir s'ouvrir l'horizon", pour Michel. "Un poème sert le vent, la pluie, la neige, la brume, la couleur, le nuage, le rouge-gorge, à respirer, à marcher, à bousculer les mots, à aimer", nous confie Paul.
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La poésie se défend bien toute seule. Elle dérange, donc elle existe. Elle nous mènera loin, plus loin que la nuit.
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Le poème et la prière comme formes fondamentales du langage et de la relation. Dans une alternance d’ombres et de lumières, de doute et d’espérance, de force et faiblesse, de lucidité et d’obscurité.
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J'aime beaucoup un poème d'Issa, qui dit :
"En ce monde
Nous marchons sur le toit de l'enfer
Et nous regardons les fleurs"
J'aime la conjonction "et" : c'est "en même temps".
On ne peut faire l'économie de l'enfer, ni de la beauté : il est impossible de les séparer.
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C'est le prof de français qui nous a donné à réfléchir sur les "Représentations du travail" en vue d'un devoir de composition. Intéressant. Il parle un peu au-dessus de nos têtes, mais, avec lui au moins, on les relève.
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Pourquoi cette impatience des limites
Quand tout ce qui existe
N’est qu’un commencement ?
Le détachement soit ton lot, l’exil
Ta demeure. Deviens
Ce va-nu-cœur sans feu ni lieu,
Marchant dans la complicité des humbles.
Et souviens-toi, étranger,
Que tous les vents sont apatrides.
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Le beau est une graine en attente d'un regard qui le fera surgir, fleurir. Les êtres et l'univers patientent en l'espérant.
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Miroirs conjugués

Le ciel n’est beau que renversé dans le miroir
Liquide et l’eau n’est belle que remontée
Au ciel dans l’infini du soir
Ou le fini d’un jour recouvert de buée.

Deux visages, une même âme, et dans la mienne
Leurs reflets, astres morts ou vivants,
Poissons, étoiles, minerais, éclairs, à peine
Dans l’un et dans l’autre gouffre différents.

Le cœur n’est grand que répété
Par les échos d’un autre cœur tombé des nues,
Double gamme de sons mêlés et reflétés
Dont l’une monte et l’autre est descendue.

(Franz Hellens)
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Etre une présence, une présence réelle, un vrai silence qui écoute plutôt qu'un miroir qui reflète ou un abîme qui engloutit.
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Mais dans les pays dévastés, dans les pays où sévissent aussi bien les avalanches que les inondations, il y a toujours une femme, un homme, pour ramasser les morceaux, pour reconstruire un quotidien : il faut faire à manger ! Que l'on pleure au dernier degré du désespoir, il faut alimenter ce corps qui pleure.
Dans les gestes de chaque jour, je déchiffre un courage extraordinaire. Et pas du tout une dérobade, une façon de se cacher les difficultés de la vie.
Cette querelle à propos du quotidien est une fausse polémique. Je me méfie des gens qui se donnent l'apparence de ne s'occuper que des "grandes questions", qu'elles soient politiques ou économiques. Elles sont certes importantes, mais les hommes ou les femmes qui prennent les décisions capitales sont eux aussi tenus aux gestes les plus triviaux, les plus élémentaires. On veut toujours faire l'ange, et souvent on fait la bête...
Nous sommes des hommes, des femmes, et le quotidien nous ramène à cette réalité : la condition humaine.
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Je laisse venir et j’observe, tous sens aux aguets ; rien ne m’échappe. Je ne voudrais pas porter un casque me délivrant une musique, si belle soit-elle, car elle m’empêcherait de percevoir celle de la nature, des chants d’oiseaux et de ruisseau ; elle me dissimulerait le frémissement des feuilles sous le vent. Toujours cette partie prenante, consentante du lieu.

p. 26
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