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Citations de Connie Willis (194)


Dans ce monde de péchés et de tristesse, il y a toujours certains motifs de satisfaction. Moi, par exemple, je me réjouis de ne pas être républicain. (H. L. Menchen, « Infiltration »)
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Ce ne sont pas les livres, rectifia C. B. Moi aussi, j'ai cru que c'était ça, la première fois. Ce sont les pensées des gens qui lisent. La lecture est un processus complètement différent des pensées ordinaires. C'est plus rythmique, plus concentré. Toutes les idées parasites sont chassées. On dit toujours que les livres sont des refuges. Rien n'est plus vrai.
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Rien ne fausse autant la perception de l’espace que la destruction.
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[A propos du VE Day de mai 1945] Elle avait voulu venir là, pour assister à ça, depuis sa première année d'étude. Mais si elle l'avait étudié à ce moment là, elle ne l'aurait jamais apprécié à sa juste valeur. Elle aurait découvert les foules joyeuses, et les Union Jack, et les feux de joie, mais elle n'aurait pas imaginé ce que représentaient ces lumières allumées après tant d'années à se frayer un chemin dans l'obscurité, ce que signifiait de lever la tête vers un avion en approche sans être terrorisé, ni le plaisir d'entendre les cloches des églises après des années de sirènes. Elle n'aurait pas imaginé les années de rationnement, de vêtements pauvres, de peur tapie derrière les sourires et les acclamations, ni ce qu'avait coûté l'avènement de ce jour : la vie de tous ces soldats, marins, aviateurs et civils.
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- Que faites-vous? m'enquis-je.
- J'essuie ma plume.
Elle la piqua entre deux pétales et la sécha.
-C'est un essuie-plume, m'exclamai-je. Un essuie-plume! On s'en servait pour essuyer les plumes!
Elle me dévisagea.
- Ça me paraît logique, non? L'encre s'était accumulée à son extrémité et j'aurais fait un pâté.
- Mais c'est bien sûr! On essuie les plumes dans un essuie-plume !
- Avez-vous effectué de nombreux sauts, ces derniers temps?
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Quelle que fût l’époque, les gens appréciaient rarement leurs moyens de transport. Au XXe siècle, ils se plaignaient des vols annulés et du prix des carburants ; au XVIIIe, des routes boueuses et des bandits de grand chemin ; et dans l’antiquité les Grecs du professeur Peddick avaient dû fulminer contre les chevaux récalcitrants et les roues de leurs chars qui se déboîtaient constamment.
(chap.18)
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Ce n'est pas normal, se dit-elle, prise de panique.
Pouvait-on être allergique aux voyages temporels ?
Dunworthy n'avait pas mentionné cette possibilité, alors qu'il l'avait mise en garde contre une multitude de dangers : viol, choléra, typhoïde et peste.
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L'avenir de l'humanité était modelé tant par la nature que par le courage, les trahisons et l'amour. Auxquels il convenait d'ajouter les accidents, le hasard, les balles perdues, les télégrammes et les pourboires. Sans oublier les chats.
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"Mieux vaut manger de la vache enragée avec Churchill aujourd'hui que remâcher sa honte sous Hitler demain."
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Et cet autre monde que nous connaissions autrefois, monde de paix, de lumières et d’églises aux cloches carillonnant dans la campagne, monde sans larmes, sans séparation brutale des êtres chéris, ce monde ne nous semble pas seulement follement lointain, mais encore irréel, et nous ne pouvons même pas imaginer son retour.
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Vous ne pouvez pas imaginer ce que c’est d’être assis et d’attendre pendant des jours, en ignorant si quelqu’un viendra vous chercher ou arrivera à temps, en ignorant même si quelqu’un sait que vous vous trouvez là.

(Bragelonne, p.409)
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-Ah ! Enchantée de faire votre connaissance, monsieur Henry. Permettez-moi de vous présenter les fleurs de mon jardin.
J’avais entendu dire tant de choses absurdes, ces derniers jours, que je ne cillai même pas.
Elle me désigna ses filles.
-Voici Rose, Iris, Violette et la cadette, Églantine. Mon petit bouquet, et le bouquet de mariée de quelques messieurs chanceux.
Elle avait exercé une pression sur mon bras et les fleurs avaient gloussé au fur et à mesure qu’elle citait leurs noms, avant de le faire à l’unisson pour le passage du bouquet.
(chap.14)
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- Je sais que tu voulais m'aider. Il n'est pas étonnant qu'on dise de toi que tu es le meilleur ami de l'homme. Fidèle et loyal, tu partages nos chagrins et nos joies. Oui, brave compagnon. Tu as lié ton destin au nôtre contre vents et marées. Tant sur les champs de bataille que devant nos cheminées, tu refuses d’abandonner ton maître à l'agonie. Ah, noble chien, miroir velu dans lequel se reflète notre âme ! Tu n'as pas, comme nous, été souillé par la cupidité et l'ambition...
Je n'eus pas le temps de lui tapoter la tête que je fus transporté à Oxford et admis au service des urgences de l'hôpital.
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– Notre pharmacienne, même si ce n’st pas la nôtre, en réalité. Notre pharmacienne habituelle ne pouvait plus venir, et Mme Mallowan a gentiment proposé de…
– Se prénomme-t-elle Agatha ?
– Il me semble bien.
– Agatha Christie Mallowan ?
– Je crois. Elle vit à Holland Park.
[…]
– Connaissez-vous Mme Mallowan ? Demandait le médecin.
– Oui… c’est à dire non, j’en ai entendu parler.
– Ah ! Oui, il me semble qu’elle écrit quelque chose comme des romans. Sont-ils bons ?
– On les lira encore dans cent ans, affirma Eileen.
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- Seules les femmes de basse extraction voyagaient seules, à l'époque. Et elles étaient des proies rêvées pour les brigands et les lois qui croisaient leur chemin. Les femmes de la noblesse et des classes moyennes étaient protégées par leur père, leur époux ou leurs serviteurs. En outre, il faudrait être inconscient pour envoyer quelqu'un qui n'a pas terminé ses études en un siècle aussi dangereux.
- Il ne l'est pas plus que le XXe avec ses armes chimiques, ses accidents d'automobiles et ses bombardements. Au Moyen Âge, au moins ne risquait-on pas de recevoir une bombe sur la tête. Par ailleurs, qui pourrait se prétendre expérimenté? Nul n'est encore allé à cette époque, et les historiens savent très peu de choses sur elle. Les documents sont rares, à l'exception des registres paroissiaux et des rôles d'imposition. Voilà pourquoi je veux découvrir à quoi ressemblent les gens, et comment ils vivaient. Aidez-moi.
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— Si. Les miroirs sont forcés de copier. Ils ne peuvent pas s’en empêcher. Ils n’ont même pas conscience de le faire.

« Le Sidon dans le noir »
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Le Passé est-il monolithique, immuable ? Ou y a-t-il un nouveau passé tous les jours ?

« Les veilleurs du feu »
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— Au XIVe siècle, l’espérance de vie était de trente-huit ans. À condition d’échapper au choléra, à la variole et la septicémie, de ne pas ingérer de la viande avariée ou de l’eau polluée et de ne pas être piétiné par un cheval ou brûlé vif pour sorcellerie.
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Le prêche avait eu pour thème le tri des ordures ménagères et le doyen de Christ Church l'avait commencé par ces mots : "La chrétienté a débuté dans une étable. Finira-t-elle dans une porcherie ?"
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La foule les heurtait, les contournait, les dépassait, bouillonnant autour d'elles, mais Paige en était inconsciente. Les mains serrées sur sa poitrine, elle restait figée de stupeur et d'admiration.
- Ah! regarde: les lumières !
Les magasins, le fronton d'un cinéma et les vitraux de Saint-Martin-In-The-Fields ruisselaient de lumière électrique. Le socle du monument de Nelson était illuminé, tout comme les lions et la fontaine.
- As-tu jamais vu quelque chose de plus beau? soupira Paige.
C'était réellement magnifique, quoique pas tout à fait autant pour elle que pour les contemporains, qui venaient de vivre cinq années de black-out.
- Oui, acquiesça-t-elle en contemplant Trafalgar Square.
Des banderoles drapaient les piliers de Saint-Martin et, sous le porche de l'église, une petite fille agitait un cierge magique crépitant d'étincelles. Les faisceaux des projecteurs se croisaient dans le ciel, et un feu de joie géant brûlait sur le coin le plus éloigné de la place. Deux mois, et même deux semaines plus tôt, ce feu aurait annoncé terreur, mort et destruction pour ces Londoniens, mais il ne leur inspirait plus d'effroi. Ils dansaient autour, et quand ils entendaient le bourdon soudain d'un avion, ils poussaient des vivats et brandissaient leurs mains en formant le V de la victoire.
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