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Citations de Constance Debré (290)


 Il  faut que je me surveille tellement j’aime ça la solitude, tellement je pourrai vivre seule, tellement je vis toujours seule, même quand je suis avec quelqu’un.
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Les enfants à qui on explique bien ce qui est interdit, la seule chose vraiment interdite, c’est de dire aux adultes de se la fermer, alors que c’est la seule chose qui serait vraiment nécessaire, vraiment salutaire.
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Il y a celle qui aime les Perle de lait coco, celle qui mange des Schoko-Bons
et qui boit des bières, celle qui aime les crèmes Weleda, celle qui fait de la
moto, celle qui porte du rouge à lèvres, celle qui met des shorts de foot,
celle qui fait du yoga, celles qui ont des enfants, celles qui ont des chiens,
celles qui ont des chats, celles qui ont un mari, celles qui ont une nana,
celles qui ont un papa, celles qui ont un psy, celles qui ont un hobby, celles
qui aiment Sonic Youth, Dinu Lipatti, Black Flag ou bien l’électro sous
ecsta, celles qui regardent des séries, celles qui vont au théâtre, celles qui
fument, celles qui roulent, celles qui sniffent, les anorexiques, les obsédées
de la bouffe, celles qui dorment le matin, les insomniaques, celles qui
crient, celles qui ne jouissent pas, celles qui commentent, celles qui savent,
celles qui ne savent pas, celles qui dorment nues, celles qui m’aiment trop
vite, celles qui me désaiment d’un coup, celles qui m’habillent et celles qui
me déshabillent, celles qui se taisent.
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Avec mon sac de piscine, mes clopes, un livre, je marche. Un peu au hasard. De préférence dans les coins qui ne sont pas trop beaux, je ne supporte plus le joli. Il fait gris et froid un matin de novembre, boulevard Arago. Je ne sais même plus ce que je fous dans le 13e. Un mur immense, je m'arrête, je lève les yeux. La Santé. Je n'y pensais plus à la taule.
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C'est quoi un mort ? Un mort c'est rien. C'est un tas d'os quelque part. Un truc dont on ne se souvient pas. Après on peut raconter ce qu'on veut. On peut prendre tous ces petits os, les mettre dans l'ordre qu'on veut, réinventer une peau, des vêtements, en faire un pantin, le mettre debout, le faire marcher, l'embrasser, l'engueuler, lui prêter des intentions, un sens, s'inventer des dialogues, des conversations. On peut tout inventer. On peut s'imaginer une vie avec les morts. Moi je ne crois pas à tout ça. Je crois que les morts n'ont pas d'importance. Qu'il n'y a rien entre eux et nous. Qu'il n'y a pas de chagrin.
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Il y a un âge de l'enfance où on sait exactement ce qu'on veut. Après on ne sait plus. Après on ne se souvient plus. C'était simple ce que je voulais à quatre ans. C'était les cheveux courts, des vêtements de garçon, des jeux de garçon, une vie de garçon. Jusqu'aux maillots de bain, jusqu'aux mêmes shorts rayés bleu et blanc que mes cousins, que je portais l'été. Je n'étais gênée de rien. Il n'y a pas de gêne à cet âge. Les autres enfants m'acceptaient comme ça.
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Dehors c'est MeToo et le mariage pour tous, mais c'est pour de faux. En vrai un juge m'oblige à être une mère sous bracelet électronique à la demande de celui qui est encore mon mari. En vrai un juge dit à un petit garçon qui sera un homme mon fils que sa mère est coupable parce que son père tout-puissant le décide. Qu'elle n'est pas vraiment une mère puisqu'elle n'est pas vraiment une femme puisqu'elle n'aime pas vraiment les hommes. Que le droit est toujours du côté du plus fort et que la liberté n'est qu'une farce.
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Ils se haïssent tous dans cette famille. Une haine qui les tient collés les uns aux autres.
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Il a le nom de son père mais le prénom c’est moi. C’est quelque chose qui n’existe pas dans les autres amours de choisir le prénom de qui on aime.
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Mère c’est quelque chose de pire que femme. C’est un peu comme domestique. Ou chien. Mais en moins bien. En plus méchant.
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J’aimerais me raser la tête. J’y pense tous les jours. Mais peut-être qu’après il ne restera plus rien à faire. Peut-être qu’après j’aurai plus d’idée. Plus aucun désir. C’est pour ça que je ne le fais pas.
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En vrai un juge m’oblige à être une mère sous bracelet électronique à la demande de celui qui est encore mon mari. En vrai un juge dit à un petit garçon qui sera un homme mon fils que sa mère est coupable parce que son père tout-puissant le décide.
Dénonce son mari, car quand il y a misère ce sont souvent les mères qui gagnent mais souvent à moitié mais lorsque nous sommes dans les strates hautes de la société ce sont les hommes et complètement.
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Bonheur : Son absence, même, se porte comme une flanelle de bonne race, qui se patine doucement, prenant le pli du coude, la ligne du dos, se faisant le corps même de celui qui le porte; quelque chose qui malgré tout, et justement, nous accueille.
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"Il faut un lieu, un lieu que l'on connaîtrait comme son corps même, un lieu qui appellerait à ne rien faire, rien d'autre que d'être là, que d'interroger le temps qu'il fait et le temps qui passe ( et c'est la même chose), un lieu qui nous accueille, qui nous fonde, un lieu à partir duquel pouvoir enfin dire"je suis", un lieu où retourner, à offrir, où mourir.
II faut un lieu sans doute - ou son désir, son manque, son souvenir, sa quête, il faut un lieu, en plein ou en creux, à l'instance duquel rapporter nos vies : " Il n'est pour chacun de nous qu'un endroit au monde où nous ayons part au secret de monde", disait Mauriac.
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"il y a cette décision à prendre, de ne devoir son malheur qu'à ce que l'on veut bien. Tout le reste, tout ce qu'on a pas jugé digne de nous faire souffrir, n'est plus alors que les petites déconvenues de l'existence, qui nous obligent, pour bien se prouver qu'elles ne nous font rien, à sourire encore plus fort, à nous tenir encore plus droit."
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"On peut être père sans mère." ESCHYLE, L'Orestie
(en exergue)
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Tout ce qu'il reste de l'enfance dans ma vie, c'est lui, son oxygène, son Subutex et ses maladies dans la maison de Touraine qui s'effondre. Cette maison qui heureusement ne sera pas à moi. Je n'hériterai de rien. Les deux fauteuils, les photos, je laisse tout à ma sœur par avance. Je ne parle plus à ma sœur. Quelques mois peut-être et cette histoire sera complètement terminée. C'est pour ça que j'attends sa mort. C'est insupportable tellement c'est lent.
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Nous tous c'est vous aussi. Ce que je raconte c'est ce que vous ne voulez plus voir de vous-mêmes. Vos vies ne valent pas mieux que les nôtres. Votre argent votre confort votre culture votre travail vos amours ne servent à rien. Vos appartements plus grands vos villes plus belles ont les mêmes murs qui s'effritent, c'est la même pourriture sous vos peaux parfumées. Il n'y a que des êtres terrifiés, des somnambules effarés. Des vies à s'accrocher au hasard à n'importe quoi n'importe qui, au premier venu à la première proposition qui passe. Les histoires qu'on se raconte, oh toutes les histoires. Des damnés accrochés les uns aux autres sans jamais rien choisir. Vous le savez. Bien sûr que vous le savez. Tout est vain dans votre agitation à vouloir si fort vous éloigner de nous. Notre misère et notre désespoir sont les même que les vôtres. Vous êtes perdus, plus encore que nous peut- être. Empêtrés dans vos propres mensonges vous glissez chaque jour dans une folie plus profonde.
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Tout le monde devrait faire du Droit. Ca rend plus fort. Les pauvres surtout, pour parler à égalité avec les autres. Mais les pauvres ne font pas de Droit. Ils ne font rien de ce qu'ils faut. Les pauvres ne font pas d'études ou bien des études qui servent à avoir du travail, pas des études intelligentes pour refuser le travail et être forts. les armes de l'adversaire.
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Page 23 :
Etre libre c'est le vide, ce n'est que le rapport avec ce vide
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